tdf2011

Après la magnifique étape d’hier : Corniche de l’Estérel et ses points de vue exceptionnels (Pointe de l’Esquillon, Pointe de l’Aiguille...), Baie de Cannes et Pointe de la Croisette, Cap d’Antibes, Pointe Bacon... puis la soirée chez Arno et Sandrine où toute la petite famille était réunie. ... Je me croyais déjà arrivé !
Alors, ce matin, puisque je suis à Nice, et que j’ai repris goût au vélo, je décide de passer chez Alticoop pour y choisir mon futur destrier, plus performant, qui permettra de réaliser mon prochain projet : la Route des Grandes Alpes, du Lac Léman à la Mer Méditerranée (680 km, 15 cols... avis aux amateurs : Hervé, René, Yvon... ?)
Mauvaise idée ! Car à peine sorti du magasin, l’esprit empli de joyeuses pensées, passées et futures, et pour prendre finalement la route de la Roquette, j’aborde trop tangentiellement le mini-trottoir qui permet de monter sur la plateforme du tramway, ma roue avant ripe et patatras, je chute bêtement sur le côté gauche, ma main « amortisseuse » heurtant violemment le bitume ! Résultat : l’après-midi aux urgences de la Clinique du Parc Impérial (coucou Cécilia !), radios, suspicion de fracture du scaphoïde carpien, immobilisation par résine, RV pour scanner... et retour à l’Oustaou en yaknou, après une courte visite à Jean-Marc, que nous trouvons, en compagnie d’Evelyne, étonnamment en forme.
La fin de mon périple (il me reste environ 30 km pour boucler la boucle) est donc remise à plus tard, mais je veux d’ores et déjà vous dédier à tous ce poème, en prose, qu’il m’a inspiré :
« Quelle chance !
De pouvoir réaliser ainsi, à presque 65 ans, un rêve d’adolescence,
Qu’Evelyne ait eu le courage, la patience et l’abnégation de tenir jusqu’au bout,
D’avoir vu tant de beautés et d’en être encore tout ébloui,
D’avoir fait tant de rencontres et de m’en trouver ragaillardi,
De vous avoir, tous.
Daniel.
PS : Au total, 6209 km parcourus, de la Roquette sur Var à Nice, en un peu plus de 289 heures soit à une moyenne de 21,48 km/h. Pas mal pour un débutant !

La boucle est presque bouclée ; Nous terminons en beauté,entourés de nos enfants et petits- enfants. Le soleil nous a encore accompagnés sur la corniche de l’Estérel.
Merci beaucoup à tous ceux qui ont suivi, supporté (dans tous les sens du terme...) et encouragé Daniel dans son « aventure » .
On recommencera ! La France est un beau pays.
85 KM – 3 h 28 – moyenne : 24,5O km/h
PS : demain dernière étape : Nice – La Roquette ; je laisserai Daniel terminer le blog.

Merci à Maminou pour son accueil chaleureux – Encore très difficile de sortir de Toulon pour retrouver la route du bord de mer –
Les iles d’Hyères au loin, la corniche des Maures....et je retrouve Daniel à St Maxime, devant l’offfice du tourisme : pneu crevé pour la 2ème fois en 3 jours !
Arrêt au Pont d’Argens, à Fréjus-plage (beaucoup de campings sont fermés) – le temps se refroidit, il a plu 2 jours à Fréjus (par chance) avant notre arrivée !
Je crois qu’il est temps de rentrer « a casa » !
114 km en 4 h 57 –

Après la journée de repos lundi (petit tour à Marseille, quartier du Panier...) départ mardi par le col de la Gineste, Cassis et la route des crêtes, le Cap Sicié (chapelle Notre Dame du Mai au sommet – mais surtout vue exceptionnelle 360°) –
Arrivée à La Seyne sur Mer chez Maminou, maman de Gérard ; de son balcon (photo), on voit ce qu'il reste du « transbordeur » construit par Eiffel, classé maintenant monument historique. On peut d’ailleurs y monter, ce qui permet d’avoir une vue d’ensemble du port.
1O1 km – 5 h O3 – moyenne : 19,93 km/h ( "seulement"! Mais la montée de la Route des Crêtes, à partir de Cassis, c'est plus pentu que les Pyrénées!

Les Saintes Maries de la Mer, toujours très animées, puis Arles – St Trophime : un des plus beaux cloîtres provençaux ( XIIè) – pour arriver sur le port de l’Estaque, mieux connu maintenant grâce au film « Marius et Jeannette ».
Au départ des Stes Maries, superbe tour de l’immense étang de Vaccarès, sur près de 6O km, avant de prendre le bac de Barcarin pour traverser le Grand Rhône, puis l’interminable et laid site industriel de Fos/Mer, pour retrouver enfin la beauté naturelle de la chaine de l’Estaque (où éclatement de ma chambre à air avant, en pleine descente, à près de 4O km /h ! J’ai miraculeusement réussi à m’arrêter sans tomber, mon pneu avant complètement déjanté !).Daniel.
133 km et 5 h 31 de pédalage
PS : Message de Marc-E : Jean-Marc va de mieux en mieux !

Très étonnante, cette route, depuis Sète, qui serpente entre les étangs, le long du Golfe du Lion et le Canal du Rhône, « Route Courbet » qui m’amène à Villeneuve les Maguelone. Sa Cathédrale romane, du XII, perdue sur une île, accueille, chaque année, un festival de musique ancienne.
Traversée de Palavas les Flots, la Grande Motte (sans commentaires ...) pour arriver à Aigues Mortes, toujours aussi jolie , avec sa citadelle, mais aujourd’hui : manifestations taurines – La vieille ville est envahie par la fête foraine, les touristes, les orchestres et des beuveries... Dommage !
Nuit aux Stes Maries de la Mer.
Et toujours le soleil !
Bonnes nouvelles de Jean Marc qui devrait sortir de l’hôpital la semaine prochaine et d’Arnaud qui a terminé « la diagonale des fous » à l’ile de la Réunion en 48 h 54 m !
Quant à Daniel : 91 km – 3 h 59 – (moyenne 22,79 km/h)

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Jeudi 13 : journée de repos à Leucate-Plage
Après un solide petit déjeuner, les festivités continuent : balade sur la falaise, baignade dans une grande crique où nous sommes tout seuls, Nadeige, Evelyne et moi, à profiter de ce merveilleux endroit : sable fin, mer limpide, et soleil bienfaisant...`Re-huîtres, le midi, en compagnie de l’amie Marie-Jo, re-siestasse, re-baignade l’après-midi... Puis, nouvelle séance de cinéma : cette fois, nous allons voir « Habemus Papam » de Nanni Moretti.
Puis nouveau festin : délicieuses pâtes aux truffes préparées « al dente » par Nadeige, accompagnées d’un très bon Gaillac apporté par Marie-Jo...
Merci Nadeige, pour ton généreux accueil, toujours aussi chaleureux.
SMS de Marc-E : « Jean Marc est en meilleure forme qu’hier »
Bisous
Vendredi 14 : Après la route des cols des Pyrénées, puis la route des vins de Maury puis de Rivesaltes, nous voici aujourd’hui sur la route des vins de Fitou puis des Corbières...`Et toujours sous un soleil radieux ! Elle est pas belle la vie ?
Appel de Marc-E « Jean-Marc va mieux. Il lit un San-Antonio ! »
123 km- 5 h 28 (moyenne 22,55 km/h)

Mardi soir, vers 22 heures. Appel téléphonique de Marc-Emmanuel, inquiet. Jean-Marc, qui doit dîner chez lui, n’est toujours pas arrivé, et il ne parvient pas à le joindre... Après avoir contacté tout son entourage, sans nouvelles non plus, Marc-E. décide de prendre la route pour Pégomas, où il trouve porte non fermée, lumière allumée, et le portable de Jean-Marc sur la table... Pendant que Christelle contacte les gendarmes et les hôpitaux, M-E, après avoir visité en vain les voisins, décide de refaire la route en sens inverse, en scrutant les abords, et heureusement, car vers l heure du matin il le retrouve enfin, grâce à l'immatriculation que Christelle a miraculeusement retenue, endormi dans sa voiture, à Nice, tout près d’arriver chez lui. Jean-Marc ne peut lui dire qu’une chose : « J’ai eu peur »
Mercredi matin, devant son état, Marc-E l’emmène aux urgences où il est rapidement examiné, et là encore heureusement, car après scanner, le diagnostic tombe : AVC ! L’artériographie confirmera, un peu plus tard, l’hémorragie.
Il est actuellement hospitalisé à St Roch, à Nice, où son état est stationnaire. Mais il l’a échappé belle ...!
La route, belle pourtant, me paraît bien terne après les évènements de cette nuit. Sans cesse, je pense à ce qu’il aurait pu advenir si Marc-E n’avait pas retrouvé et réveillé Jean-Marc , endormi, seul, dans son auto...
Après avoir « galéré » comme d’habitude, à la recherche, sur le terrain, de la voie verte de l’Agly, pourtant présente sur la carte, je dois me fier au soleil pour relier Rivesaltes à Le Barcarès, par de petites routes, sans indications, tant la priorité est donnée aujourd’hui à diriger les automobiles vers les voies rapides... interdites aux vélos !
Le Barcarès – Je revois la belle Méditerranée, abandonnée depuis plusieurs semaines...
A partir de là, route plein nord le long du Golfe du Lion.
Nouvelle galère, entre Port-Leucate et Leucate-Plage, debout sur les pédales, face à un vent déchainé...
Arrivée à Leucate, chez Nadeige, une de mes plus fidèles supportrices (elle était déjà présente au Markstein, dans les Vosges !) Et là, le festival commence : dégustation d’huîtres chez son amie Martine, ostréicultrice ici, accompagnée de Picpoul de Pinet. Délicieux ! Puis une bonne « siestasse », baignade et farniente sur la plage (32° !)
Nouvelles dégustations : le Maury, vin doux naturel, puis le Maury rouge, sec, rapportés de notre vigneron hébergeur de la veille, quiche succulente préparée par Claudine, sœur de Nadeige) en compagnie de William, son compagnon.
Soirée ciné, chez »Frédo » dans son tout nouveau complexe cinématographique de Leucate –

Lundi : journée de repos à Tarascon – On en a profité pour aller en Andorre (que je voulais voir) à 90 km – Très déçue par la ville mais par contre, on était très content de passer un petit moment avec Yves d’Ezerando.
Mardi : On entre en Pays Cathare aux noms évocateurs : Foix et son château qui surplombe la ville, Lavelanet et son musée textile, les châteaux de Montségur, de Puylaurens, de Quéribus ... pour s’arrêter à Maury , au domaine viticole d’Elodie , petit producteur indépendant. Comme d’habitude, nous avons goûté leur production.
Daniel :
Au départ de Tarascon, je remonte la jolie vallée de l’Ariège avant de passer tout près de Montségur, d’abominable mémoire (« ô Dieu, que de crimes on commet en ton nom ») puis d’aborder mes 3 derniers cols pyrénéens : le col de la Babourade (655 m) montée très facile, le plus souvent à 2O km/h ; le col du Portel (601 m) très très roulant, monté à 21-22 km/h, avec au sommet un panorama époustouflant ; et enfin le col de Campérié, 534 m seulement, mais plus pentu, monté entre 12 et 15 km/h. Je constate que les 3 jours d’ascension des grands cols, suivis d’une journée de récupération, hier, en Andorre, m’ont plutôt réussi : je me sens dans un état de forme incroyable !
Après les Hautes-Pyrénées et ses cols mythiques (ceux de Haute-Garonne ne sont pas mal non plus !), nous avons donc parcouru les Pyrénées Ariégeoises, puis les Pyrénées Cathares, splendides, où nous dormons ce soir.
Demain, nous reverrons, déjà, la Méditerranée. Je n’en reviens pas !
110 km - 4 h 15 – moyenne 25,89 km/h ! (mais j’avais le vent dans le dos !)
maxi 61,46 km/h dans la descente, magnifique, du col du Portel.
Ciao, ciao.

En laissant St Girons, on longe les gorges de Ribaouto – paysages paisibles –Troupeaux de brebis avec leurs tout petits agneaux – Troupeaux de vaches qui redescendent des estives –
2 « petits » cols à franchir : Col des Caougnous (947 m) et Col de Port - Beau panorama sur 2 vallées mais pas trop l’envie d’admirer (température un peu fraîche) p Arrivée à Tarascon sur Ariège avec le soleil.
Daniel :
Remonté 2 jolis cours d’eau, le Salat puis l’Arac, gentilles montées qui m’amènent, idéalement échauffé, au pied de la seule difficulté de la journée : le col de Port (1250 m).
Ascension longue (12,5 km), mais pas difficile. Montée entre 10 et 12 km/h. Superbe descente, à près de 60 km/h, dans la forêt de saurât. Le pied !
57 km – 2 h 53 – moy. 19,86 km/h – maxi : 59 km :h.

Un jour de pluie, ça va, on arrive à gérer mais 2 jours ce n’est pas arrivé et je n’ose l’imaginer.... !
On quitte Larrau (petit passage par l’église St Exupère, XIe, classée, porche roman, bénitier en pierre qui était situé au milieu de l’église, la mée...) avant de monter le col de Peyresourde puis Cazaux (magnifiques fresques très bien conservées dans sa petite église romane à l’écart du village).
Le col de Menté, pas connu, mais très difficile, même en voiture...!
Petite pellicule de neige sur les sommets – Arrêt pique-nique, bienvenu, je crois, pour Daniel.
Dernier col de la journée : col de Portet d’Aspet pour arriver à St Girons en territoire ariégeois –
114 km – 6 h 11 – moy. 18,48 km/h – maxi : 66,7O km/h
Daniel :
Aujourd’hui, après l’Aubisque et le Soulor avant-hier et le Tourmalet et l’Aspin hier, 3 grands cols au programme :
- km 2O : Col de Peyresourde (1569 m) : 13 km d’ascension – Long mais « facile ». Montée à 8-9 km/h.
- km 63 : Col de Menté (1349 m) : 9 km d’ascension. Peu connu, mais le plus dur des 6 grimpés jusqu’alors.
- Montée à 7-8 km/h
- Km 78 : Col de Portet d’Aspet (1069 m) : 4,4 km seulement d’ascension mais très dur, avec des passages à près de 15 % ! Montée à 6-7 km/h seulement !
- Au pied : monument à la mémoire de Fabio Casartelli, jeune coureur italien, mort ici à 25 ans lors du Tour de France 1995, victime d’une chute dans la descente, à pleine vitesse, alors qu’il portait le maillot de champion olympique, remporté 3 ans plus tôt lors des Jeux de Barcelone. Emouvant.
Malgré cela, je ne pourrais m’empêcher de descendre ce col, de l’autre côté, à plus de 65 km/h – Grisant !

Pratiquement plus de yaknous sur les routes - Au col, la seule baraque de souvenirs est fermée – Même pas une voiture - Un peu de neige commence à tomber, le vent se lève et je suis dans les nuages.... !
Daniel :
Ascension du Tourmalet (2115 m) sous une petite pluie fine et rafraîchissante. Arrivée au sommet après environ 2 h d’ascension. Temps glacial et brouillard. Heureusement Evelyne et son yaknou sont là. Soupe très chaude et revigorante... café.
Puis descente en bénéficiant d’une accalmie.
Montée du Col d’Aspin (1489m – km 79) accompagnée d’ondées, puis descente sous une pluie battante et froide.
Arrivée au camping, à Arreau, frigorifié !
93 km – 5 h 33 (moyenne : 16,78 km/h) (maxi : 66,31 km/h de la descente du Tourmalet).

Mercredi 5 - REPOS -
Déjeûner-récompense à Larrau, chez Etchémaïté, de si bonne mémoire...
Dès l’apéro, nous avons bien pensé à vous, Cécile, Hervé, Elisabeth, Sylvaine, Michèle et Michel, Jacques, en dégustant le Jurançon moelleux du domaine Larreydia : il est toujours aussi bon !
Ensuite, pour accompagner l’excellent repas, l’Irouléguy du domaine Brana, que nous buvions ensemble, ne nous a pas déçus non plus.
Demain, ce sera une autre sorte de menu : le col d’Aubisque (1709 m) au km 92, et celui du Soulor (1474 m), 10 km plus loin ! J’avoue que je ressens une certaine appréhension... Nous verrons bien.
JEUDI
Ca y est ! J’ai gravi l’Aubisque à vélo ! Depuis le temps que j’en rêvais. Bien sûr, j’ai mis
2 H pour monter les 16 km, mais je l’ai fait ! Et tout compte fait, cela m’a paru moins dur que ce que je craignais.
Par contre, demain, ça pourrait être une autre paire de manches : le Tourmalet (2115 m) « le géant des Pyrénées », au km 49, et l’Aspin (1489 m) au km 79. J’ai intérêt à partir doucement ! Ciao, ciao.
Total : 115 km - 6 h 05

Aujourd’hui, après la Nivelle hier entre Ascain et St Pee, je remonte tranquillement (pour l’instant) la Vallée de la Nive, jolie rivière qui descend gentiment pour aller grossir plus bas les eaux de l’Adour, du côté de Bayonne. Autre beau voyage...
Nous sommes bien en Pays Basque : « Restaurant Etchegaray,... le Trinquet,... »
Un peu d’appréhension avant d’aborder mon premier col pyrénéen : le Col d’Osquich. Ici, dès le début de l’ascension et à chaque km, un panneau vous annonce la couleur : « Col d’Osquich, 5,5 km, 5,2 % moyen, 1 km à 8,5 % ». Au sommet : « Col d’Osquich, 495 m, les Pyrénées atlantiques vous félicitent ! »
« Merci, c’est sympa, merci. » (Coluche)
94 km et 4 h 21 (moyenne 21,48 km/h) Passé le cap des 5OOO km.
Daniel

Le camping rural c’est l’idéal ; aujourd’hui au bord du Saison dans un cadre enchanteur presque un arboretum –
La température baisse -

Départ du Vieux Boucau pour une halte obligée à Hossegor (grande déception, pas de vagues, les surfeurs sur la plage qui font bronzette, pas de Brice de Nice....)
Joli port de Cap Breton puis le B.A. B (pour les initiés : Bayonne, Anglet, Biarritz)
Camping rural tout près de St Pee/Nivelle (petit détour de 4 km en montée pour Daniel..... c’était un petit entraînement non programmé avant les cols !
117 km – 5 h 28 (moyenne 21,45 km/h)
PS : Daniel était tellement bien parti sur la Corniche Basque qu’il a oublié de tourner à gauche et s’est retrouvé ... en territoire espagnol (comme il y a quelques semaines près Bray Dunes... en Belgique!)
Daniel :
Bravo les Boubou, vous avez été les plus rapides, il s’agissait bien du château Haut-Brion. Quant à votre proposition de dégustation, la réponse est : « C’EST QUAND VOUS VOULEZ ! »
Nous entrons en Pays Basque et je constate que c’est « mounta-cala » comme on dit en Nissart !
Premières maisons basques, cossues, massives, et néanmoins élégantes, avec leurs volets rouge-sang.

Lever aux aurores pour aller voir le lever du soleil au sommet de la dune – Personne ! –
La dune pour nous tout seul ! « Trop bien » comme dit Maël –
Ça valait le coup de faire l’effort : Vue panoramique, avec d’un côté le Cap Ferret et le Bassin d’Arcachon, et de l’autre le Banc d’Arguin et l’immensité de l’Atlantique.
Descente de la dune pour piquer une tête dans la mer –
A Mimizan, abbaye bénédictine du XIè (au patrimoine de l’Unesco) – On est d ‘ailleurs sur les voies littorales de St Jacques.
Arrivée comme prévu au Vieux Boucau et température entre 28 et 30° -
Message de Daniel :
Aujourd’hui, protégé par l’ombre délicieuse de la forêt landaise, j’ai foncé vers la Côte Basque et les Pyrénées pendant près de 5 heures à presque 25 km/h de moyenne... Sensationnelesque ! (celui-ci, il est pour toi tout seul, mon Boubou !)119 km – 4 h 5O (moy. 24,65 km/h)

Cap Ferret un samedi par très beau temps, c’est un peu comme St Tropez aux heures de pointe ! Mais bon, contente quand même de l’avoir vu – Tour complet du Bassin d’Arcachon avec un petit arrêt à Andernos (petite station balnéaire avec sa jetée - promenade) puis couchage à la Dune de Pyla –
Vue sur la mer et la dune – Impressionnant –
Dommage, le soir,il y avait la fête au resto du camping jusqu’à pas d’heure
108km – 4 h 35 (moyenne 23,59 km/h)

Direction Montalivet (souvenir, souvenir Michel...!)
Puis belles traversées de la forêt d’Hourtin,...Hourtin-Plage, ... Arrivée à Carcans-Plage à l’heure du pique-nique où je retrouve Daniel très remonté vis à vis des pistes cyclables de Gironde ! « Jamais plus ! Ce matin, j’ai failli me vautrer (comme dirait René) au moins 3 fois. A chaque fois, lancé à plus de 20 à l’heure sur une piste de béton large de 4O cm, on se retrouve tout à coup dans un sable mou, profond... C’est de l’acrobatie ! Alain Juppé ferait bien d’aller voir du côté de la Vendée que nous avons traversée de part en part, René et moi, sur de très belles pistes cyclables, parfaitement goudronnées et balisées. »
Dès notre arrivée, sirènes de pompiers, puis véhicules de secours, puis hélico, puis SAMU... Malheureusement, malgré près d’1 heure de massage cardiaque, on ne parviendra pas à ranimer la victime d’un phénomène bien connu sur ces côtes : les baïnes ... Triste pique-nique.
Longues lignes droites dans la forêt près des lacs médocains pour rejoindre le camping très sympa de Lège-Cap Ferret.
101 km et 4 h 25 d pédalage (moyenne 22,85 km/h)

Le Médoc et le Haut Médoc : La route des châteaux –
On ne sait plus où donner de la tête ! Arrêt à Moulis et dégustation du « Chasse-Spleen » en pensant à Nadeige.
Pointe de Grave (bac pour Royan) qu’on aperçoit en face et à l’ouest, le phare de Cordouan –
Redescente sur Soulac sur mer, station un peu désuète mais charmante ; nous nous garons le long de la côte au bord des dunes –
128 km – 5 h 09 – Moyenne 24,94 km/h – Le record pour l’instant !
(Arno, ton e-mail a dû le stimuler !!!)
1er message de Daniel :
Après les Côtes de Blaye et les Côtes de Bourg d’hier, nous traversons aujourd’hui la région des Grands Crus de Bordeaux. Le premier qui apparaît n’est pas le moindre : « Château La Lagune » (je pense à toi, Jean-Marc, qui me le fis connaître).
Nous passons à Margaux « le plus célèbre vignoble du monde », comme il s’intitule pompeusement lui-même, avec son prestigieux « Château Margaux » !
Puis voici « Château Latour », « Château Mouton-Rothschild », « Château Lafite » ! Au fait, qui pourrait citer, en dehors de ces 4 derniers, le cinquième « 1er Grand Cru classé » des vins de Bordeaux du classement historique de 1855 ? (le Mouton-Rothschild ne les ayant rejoints, en fait, qu’en 1930, si ma mémoire est bonne)
Faites appel aux mannes de Pierrot !

Code:

Nous entrons en Gironde : la route des vins commence ; les vendanges ne sont pas terminées et nous croisons beaucoup de tracteurs – Des petites villes de caractère : Blaye et son imposante citadelle, Bourg et son petit port...
Etape du soir : Bordeaux mais ce n’est pas une heureuse initiative car le camping n’est pas très loin de la rocade... !
Température 28°
115 km en 5 h 26 – 21,14 km/h

Après une journée de repos bien sympathique sur l’ile et avoir fêté l’anniversaire de Mireille, nous avons repris la route jusqu’à Mortagne en longeant le zoo de la Palmyre, la Grande Côte, les plages de Royan et petit arrêt pour visiter Talmont sur Gironde, juché sur un promontoire, son église romane, ses ruelles piétonnes.
Dormi dans un camping rural – tout seuls dans un grand pré – un ancien manoir plus loin et un fournil « bio » en pleine nature toujours en fonction !!!
Et toujours le grand bleu ...
Daniel en forme : 109 km – 4 H 51 – 22,56 km/h -

.Quitté Rochefort non pas par le « Pont transbordeur » qui franchit la Charente mais par les petites départementales :
Moëze avec sa « croix hosanienne » unique en Europe –
Brouage petite ville fortifiée, coffre-fort du sel, ancienne île désormais échouée au milieu des marais pour arriver dans l’ile d’Oléron où nous faisons une pause d’une journée pour les 60 ans de Mireille.
81 km en 3 h 24 – Toujours grand beau !


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Après Longeville sur mer, petits villages typiques vendéens : maisons basses, blanches, volets bleu ciel, roses trémières.... – Esnandes, à quelques kms de La Rochelle, vaut le détour pour son église fortifiée, carrée avec remparts – De ses remparts, vue à 36O° - Super portail roman sculpté – La Rochelle et ses 3 tours –
Camping à Rochefort « rempli » toute l’année par les curistes . On a l’impression d’être « d’jeuns »... !!! L’avantage : tout est nickel ! Sanitaires, poignets de maintien partout..... !!!!
120 km – 5 h 16 de vélo sur petites routes – C’est le royaume des pistes cyclables.

De gros progrès sont faits sur l’heure de départ !
Peut être parce que Daniel – depuis notre départ – est accompagné d’amis...... ?
Nous longeons la Corniche vendéenne avec son « Puits d’enfer » - Petite pause le midi en forêt d’Olonne – Traversée des Sables d’Olonne (trop de monde et de yaknous) pour arriver à l’étape du soir : St Vincent sur Jard – Petite bourgade connue pour son musée Georges Clémenceau. Il venait se reposer dans sa « bicoque », petite maison de pêcheur sans prétention. Fier de ses « jardins », impressionniste, pointilliste,...qu’il réalisait lui-même par la diversité de ses plantations de fleurs, il écrivait souvent à son ami Monet.
103 km – 5 h 02 – (un record pour René) - Moyenne 2O,36 km/h - Pas de vent – R A S -

De bon matin, nous quittons Yves pour longer la Côte Atlantique, Pointe de St Gildas, Préfailles, Pornic – petit arrêt « souvenir » à la Bernerie en Retz et nous retrouvons Martine et René au pique-nique aux Moutiers en Retz –
Soleil et mer calme – Gite et couvert à Fromentine, face au pont de Noirmoutier. Un p’tit tour à pied sur l’ile pour dégourdir les jambes ...
Dommage, le passage du Gois n’était pas complètement découvert.
84 km - 4 h 14 de vélo

Après avoir quitté les p'tits Morin, en route pour les marais salants après la Turballe - Retrouvailles avec Yves pour le pique nique à Saint Marc (statue de "Monsieur Hulot" sur la plage - Tournage du film de Jacques Tati).
Arrivée d'Yves et Daniel à St Brévin lesPins -
70 km - 3 h 19 - Tutto va bene - Tps ensoleillé

Bonjour
Nous voilà repartis pour la 2ème partie du TdF - Départ de Guer à l ‘heure prévue ! (9 h 3O, c’est un exploit... !!!) Etape sans pb sous un ciel breton pour arriver à Piriac, joli petit village de bord de mer avec son sémaphore. Accueillis le soir chez Arnaud et Gaëtane ; ça démarre fort !
107 km et 5 h 12 aujourd’hui (3661 km et 173 H O4 de pédalage depuis le départ)
Evelyne[align=left]

Vous voulez savoir comment je me sens, au départ de cette dernière étape, qui me ramène à Guer, dans le Morbihan, où ns avons vécu de nos 20 à nos 40 ans, et où vivent encore, en plus de la famille, nombre de nos meilleurs amis ?
Exactement comme l’a chanté Brassens :

« Heureux qui, comme Ulysse,
A fait un beau voyage ;
Heureux qui, comme Ulysse,
A vu cent paysages ;
Et puis a retrouvé,
Après maintes traversées,
Le pays des vertes années.

Par un joli matin d’été,
Quand le soleil vous chante au cœur,
Qu’elle est belle la liberté,
La liberté !
Quand c’en est fini des malheurs,
Quand un ami fait le bonheur,
Qu’elle est belle la liberté,
La liberté !

Avec le soleil et le vent,
Avec la pluie et le beau temps,
On vivait bien contents,
Mon vélo, ma Bretagne et moi.
Mon vélo, ma Bretagne et moi. »

Dernière étape, et...première gamelle ! Km 3519, forêt de Molac, à la recherche de la « Voie verte », dont je n’ai pas trouvé l’indication à la sortie de Questembert, à Bel-Air,...jusqu’au panneau (à Molac !) : « Voie verte », puis petite pancarte « Pleucadeuc-gare »... C’est d’abord une large piste forestière qui va se rétrécissant au fil des km, et qui se termine en ornière, dans laquelle ma roue AV se prend. A peine ai-je eu le temps de déchausser le pied droit, que je tombe ...sur le côté G ! La faune alentour se souvient de mes cris de colère et de désappointement ! Décidément, je le redis encore, ces Messieurs de l’Equipement ne doivent pas bcp pratiquer le vélo...
Je passe par « La Côte »,
« Où Jacques, ce grand ami, et qui m’est comme un frère,
M’attend pour partager et m’offrir une bière ! »
Arrivée à Guer, chez Anne et Michel, jeune frère d’Evelyne, après 3554 km et 167h52 de route, à 17 heures précises, comme je l’avais promis il y a plus d’un an ! ( Qui a (mé)dit que j’étais tjs à la bourre ?).
« Et pour la 8è fois, nous arrosons Louise... »

Merci à ts ceux qui m’ont suivi et encouragé durant tte cette première partie. Mention spéciale à... Evelyne :
« Elle mérite une médaille, que dis-je ? Un monument !
Pour m’avoir supporté pendant aussi longtemps !"
RV le 20 septembre, pour la suite et la fin de cet heureux périple.
Je vous embrasse tous,
Je vous aime,
Daniel.

« Avecque mon René,
Nous prîmes la bonne route.
La meilleure de toutes :
Celle des écoliers ! »

Il voulait éviter la route principale,
Nous empruntâmes jusqu’à...des sentiers piétonniers !
Et pour ceux qui connaissent la Presqu’île de Rhuys,
Je vais vous dire par où il nous a fait passer !
Nous avons « visité » Noyalo, le Hézo, St-Armel, St-Colombier, Duer (superbe réserve ornithologique), frôlé Sarzeau, traversé Bénance, Fournevay, Brillac, Kerassel, le Logeo, le Net, Béninze, Pen-Castel (et son joli moulin), et Kerners. Regardez une carte, mais au 25/1000ème, et vous verrez qu’on ne peut pas faire plus long et passer plus près des rives du Golfe !
Et ce n’est pas fini : après le déjeuner, au lieu de rallier, après Port-Navalo, St-Gildas-de-Rhuys et notre camping, nous passâmes encore par Le Monténo, puis le phare (et de là, mes enfants, quelle vue ! Sur le Golfe, l’Océan, et sur Locmariaquer), le Port du Crouesty, le Petit Mont, Kerjouanno, la Saline, Kerpont, St-Gildas, Kerfagot, Kercambre, La Grée-St-Jacques, Kerfontaine, Kérignard, Trévenaste, avant de parvenir au très beau camping à la Ferme de Lann-Hoëdic, au Roaliguen. 69 km au lieu de 52 ! Ah, il n’est pas fainéant, notre « néo-cyclotouriste » !
Et pour la 7è fois, nous arrosons Louise...
« La bouteille de cidre et le bon far breton,
Servis dans le Yaknou, nous ont récompensés.
Je le dis : mon René, tu as été très bon,
Et je te sentais même...prêt à recommencer !
Merci pour la compagnie, mon René, nous nous sommes bien amusés ! Et nous avons vu de bien belles choses.
Demain, c’est la dernière étape...en attendant septembre.
Ciao a tutti !

Voici encore une étape qui promet d’être sympathique.
D’abord parce que René et Martine, amis Guérois de 40 ans nous ont fait le plaisir de ns rejoindre ce matin : René roulera avec moi cependant que Martine tiendra compagnie à Eve (qui commençait...à trouver le temps long !).
Ensuite parce que le parcours d’aujourd’hui, autour du Golfe du Morbihan, me plaît particulièrement.
Et enfin parce que ce soir nous serons reçus chez Marie-Noëlle, mon adorable filleule, et Jean-Pierre, son très sympathique compagnon.
Nous voilà donc partis vers Locmariaquer et ses mégalithes.
2ème km. Moulin à marée de Kérinis. René tenait à me faire passer par ce site qu’il connaissait déjà. Propriété privée, ms servitude de passage. Pt pb : le passage en question a été aménagé de telle façon qu’il interdit le passage de toute bicyclette. René aura beau essayer ds ttes les positions, jusqu’à mettre son vélo debout... Impossible. Il commence à râler « vilain ». Arrive la propriétaire ! « Madame, c’est scandaleux... », Monsieur, vous parlez sans savoir... », « non Madame, j’ai lu la presse : il y a eu procès, vous fûtes condamnée... », « Monsieur, vous croyez encore à ce qu’écrivent les journalistes ? Voici la vérité... » A la fin,...ils s’embrassent ! Car René, radouci, voyant évidemment que Madame « a les boules », usée visiblement par un combat « qui a tué son mari », a fini par lui dire : « Je vous comprends Madame ».
Nous devrons malgré tout contourner le moulin, car la dame, apaisée, restera intraitable !
Pointe de Kerpenhir, entrée du Golfe du Morbihan. Très beau panorama : à G, le golfe et ses îles ; à D, la Baie de Quiberon ; en face, tout près : Port-Navalo, « sortie du golfe ».
Auray, et son joli port de St-Goustan. En voulant suivre la Rivière d’Auray au plus près, ns finirons par ns retrouver...sur le GR 34, sur au moins 5 km (bonjour le trial avec des vélos...de route !) pour rallier Le Bono, où ns attendent les filles pour un bon pique-nique ds les jardins paysagers de la superbe église.
L’après-midi, agréable parcours sur le trajet du semi-marathon Auray-Vannes, de douloureuse mémoire pour Eve (il faisait 36° lorsqu’elle l’avait couru il y a qq années !).
Arrivée à Vannes où une bière bien fraiche, à la terrasse d’un café, sous la porte de la vieille ville, sera la bienvenue.
Et puis arrivent les filles.
Et Martine cherche ses clés de voiture. Et ne les trouve pas. Commence à s’inquiéter. Et je vois mon René qui commence à fumer ! Elle aura beau vider, plusieurs fois, ttes ses poches, ttes celles de son sac et de son sac à dos : plus de clés !
Elle les retrouvera à plus d’1 km, sur le bord d’un muret où elle les a laissées, auprès de son auto, il y a plus de 2 heures ! Ouf !
Nous sommes reçus très gentiment par Jean-Pierre et Marie-Noëlle, et...
« Pour la 6ème fois, nous arrosons Louise !
Elle devrait bien pousser, l’avais-je déjà dit ? »
Ils ns ont préparé un somptueux plateau de fruits de mer : huîtres, bigorneaux, bulots, langoustines, araignées,...jusqu’à ce que, fatigué, je m’endorme à leur table !
Bonne nuit, les petits.

Traversée de Lorient ! Là, je craignais le pire, connaissant la nature industrieuse de cette ville. Erreur fondamentale. Grâce à une idée tte simple, que les élus de bien des grandes villes que j’ai traversées pourraient lui emprunter : les couloirs de bus, en site propre, st autorisés aux vélos. Moyennant quoi, traversée facile, confortable, et très rapide.
Passé le Scorff, jolie vue sur le Blavet du ht du Pont du Bonhomme... où la pluie me cueille ! Qu’importe : « pluie du matin... »
A Pont-Lorois, de nouveau, très beau panorama, à G et à D, en passant la rivière d’ Etel.

« Et plus je me rapproche de ce qu’était « Chez moi »,
Plus je sens les odeurs que j’aimais autrefois. »

Ce midi, pique-nique à la pointe du Percho, un des plus beaux points de vue de la Côte Sauvage, sur la Presqu’île de Quiberon. C’est là qu’il y a moins de 2 ans, à sa demande, j’avais dispersé, au nom de la famille, les cendres de ma Mère. Conseil d’ami : si un jour vous aviez à le faire,...gare aux sautes de vent !
Et tt à coup le vent, le grand vent se déchaine.
Et en quelques instants, les nuées ont disparu !
Et alors l’Océan retrouve sa couleur.
Comment décrire ce bleu ?
C’est le bleu...océan !
Et n’allez pas me dire que c’est la Mer de Chine, d’Oman ou du Japon ! Cette fois-ci c’est lui, je le reconnais bien !
Quiberon, St-Pierre, Carnac, la Trinité,...très beaux sites, très connus.
Passé le Pont de Kérisper, d’où la vue est très belle sur la Rivière de Crac’h, à G, et la Baie de Quiberon, à D, je fais, pour le plaisir( souvenirs, souvenirs...), le tour de la pte Pointe de St-Philibert pour arriver au camping « Domaine de Kerarno »*** après 100 km tt rond et 4h23 de route. Belle étape.
Kénavo !

Ile-Tudy, lundi 6 juin 2011, 5h30.

HEUREUX !

« Je me suis éveillé, ce matin de bonne heure,
Chez Christian et Marie-Dominique Domalain
Nous y avons passé, avec eux, quelques heures,
En compagnie de Jacques et Liliane Morin.

Pourquoi, me direz-vous, me sens-je si heureux ?
Parce que, tel Epicure, je pense qu’il n’y a
Que six conditions nécessaires au bonheur,
Et que je les connais.Trois sont immatérielles :

L’AMITIE. J’aime infiniment, et je me sens aimé.
La LIBERTE. Je la ressens si fort sur mon Jolly Roller !
(Je ne vous avais pas présenté mon vélo ?)
La REFLEXION. J'en possède, là encore, très largement le temps! ( Réflexion, en particulier, sur les causes de notre ANXIETE. Si vs le souhaitez, je vs rappellerai un jour le Tetrapharmakon, ou quadruple remède, d’Epicure contre cette anxiété existentielle).

Et trois sont matérielles, et je vs les rappelle:

La NOURRITURE. Evelyne y pourvoit, excellemment d’ailleurs,
Et quand ce n’est pas elle, ce sont ts les amis !
Le LOGEMENT. Dans notre « Y’a que nous », on est bien à l’abri.
Et enfin l’HABILLEMENT. Je suis assez couvert sur mon Jolly Roller.

Vous comprenez pourquoi je me sens si heureux !

« Je ne décrirai pas ce que furent ces heures
Car ce serait trop long. Mais ce fut merveilleux.
Je vous souhaite à tous, et du fond de mon cœur,
De posséder un jour de Grands Amis comme eux. »

Route très agréable, au départ d’Ile-Tudy, car je me sens encore sur un petit nuage...
Beg-Menez. Là, j’ai une pensée pour Maria (non, pas toi, Maria « de Georges », à qui je pense aussi. Coucou à ts les deux, et félicitations pour le petit Luka ! Et bises à Nathalie et à son "p'tit" mari ! ), la seconde maman de notre Jacques, qui habitait ici.
Surprise au bas de la descente : j’entends des ovations, le public est debout ! On me crie que je suis en tête du« Grand Prix de la Bigorne » !
Mais renseignements pris, mes cinq admirateurs se sont trompés de jour !
J’arrive à Concarneau, à midi pile, à l’hôtel-restaurant « Les Sables Blancs » où je rejoins Eve, Christian et Marido, Liliane et Jacques. Nous allons,de nouveau célébrer l’Amitié...et Louise !
Aujourd’hui, 85km et 3h41.
Bon Anniversaire, Sandrine !

La soirée d’hier fut un enchantement. Et ...

« Il me semble que Louise devrait très bien pousser
Car nous l’avons, je crois, vraiment bien arrosée ! »

Et je reprends la route ... pour quelques km puisque dès ce midi nous sommes les invités, avec Jacques et Liliane, de Christian et Marido, qui possèdent une maison à Ile-Tudy.
Je passe au pied du phare d’Eckmühl, et me sens ... tout petit, écrasé par sa taille. Puis la route côtière, la Pointe de Penmarc’h, et puis le Guilvinec. Encore un nom de port qui me faisait rêver, et qui a motivé cette longue escapade.
Passant à Lesconil, je pense à Jacky, « petit » frère de mon Boubou, qui y posséde une maison, mais qui rêve, comme nous, d’une maison à roulettes. Coucou Jacky, coucou Dominique. Bientôt, vous direz comme nous : « La retraite, c’est chouette, et le Yaknou, c’est fou ! »
Là, j’abandonne le petite route côtière, vraiment mal carrossée, et je gagne Loctudy au plus court : j’ai hâte d’arriver.
Après une belle ligne droite, de 4 km, bien dotée d’une piste cyclable en site propre, très roulante, j’arrive joyeusement à Ile-Tudy, chez Marido et Christian. Un de mes 3 "grands Christian" : Christian-mon frère, bien sûr, Christian Ségalini, ami d ‘enfance, et Christian Domalain, ami de jeunesse, trop peu vu cependant.
L’accueil sera à la hauteur de leur réputation : somptueux ...
Et pour la 3ème fois, nous allons fêter Louise!
Aujourd'hui, j'ai roulé seulement 35km et 1h37 (mais j’avais prévu ... repos le dimanche !)

: Départ des « Sables Blancs » sous un ciel magnifique. La journée, tout entière, le sera tout autant.
Poullan/Mer, Beuzec-Cap-Sizun (aux célèbres ardoises),... Tout au long de la route, des vues sensationnelles, à D, sur Baie de Douarnenez.
Puis la Pointe du Van, autre vue fantastique, et puis l’inattendu : entre cette pointe et la Baie des Trépassés ( !), descente incroyable et record de vitesse : 76,20 km/h ! Plus vite que le Cucheron, plus vite que le Granier ! Ici, en Bretagne ! L’éclate...et la frayeur, lorsqu’à pleine vitesse, presqu’en bas de la côte, je déchausse in extremis du pied droit, craignant de ne pouvoir négocier le virage !
Quelques mn plus tard, à la Pointe du Raz, voyant sur le parking le Yaknou d’Evelyne, je décide d’aller, « tt au bt du bt de la Pointe Bretagne », la retrouver, et je tombe sur elle et... sur Jacques et Liliane, Grands Amis de notre jeunesse bretonne !
Les deux jours qui suivent seront de pur bonheur.
Pique-nique, tous ensemble, sur la plage du Loch.
Arrivant dans Audierne, je vois là, sur ma droite, roulant sur son vélo,...ma première Bigoudène ! Elle arbore son costume traditionnel, assez sombre, mais très beau, et surtout sa coiffe, mais la petite, celle « de la semaine » . C’est une belle vision, que je conserverai.
Le reste de la route, je le ferai « à fond », car j’ai hâte d’arriver au « Lerenn », à St-Guénolé,où jacques et Liliane ns invitent, et où Christian et Marie-Dominique Domalain, autres Grands Amis de la même époque, nous rejoignent. Belle et bonne soirée qui s’annonce...
95 km et 4h02 (eh oui, j’ai « appuyé »).
Buona notte !

Me voici sur le « Pont suspendu (Michèle, l’esprit grivois, aurait sans doute écrit : « su... » mais je m’arrête là, car je sais sa pudeur) de Terenez ». « Ouvrage d’art exceptionnel, qui se distingue par une conception architecturale unique. Premier pont courbe à haubans de France, il détient le record du monde de portée entre 2 piliers (265m). »
A ces ingénieurs-là, bravo ! (Même si, nous-autres plébéens, ce qu’on demande à un pont, ce n’est pas tant de battre des records que d’éviter...de se casser la gueule !). En tout cas, de là-haut, mes enfants, quelle vue !
10h25 : appel de Marc-Emmanuel. Ca y est : Louise est née ce matin, à 9h45, et tt s’est bien passé. La maman et le bb se portent bien. Quel bonheur ! Après ts ces tracas... Félicitations, les enfants, et merci pour ce nouveau cadeau. Tenez bon, nous arrivons !
J’entre joyeusement en Presqu’île de Crozon. « Et mon esprit se met à battre la campagne » :

« Qu’est-ce que je me sens bien ! Qu’est-ce que je suis content !
Et combien j’aimerais que durent ces instants !
Qui me voient à la fois célébrer la nature,
Tout en ayant au cœur de si beaux sentiments. »

Je longe maintenant la baie de Roscanvel. Je la trouve très belle... Même si je vois au loin qq bateaux de guerre ( Mais comme disais le grand Jules ( non, pas toi Raimu, l’autre) César : « Civis pacem, para bellum »).
L’Ile Longue, la Pointe des Espagnols,... ts sites bien connus ms tjs aussi beaux.
Je suis au bout du bout ! Au bout de la presqu’île : la Pointe de Pen-Hir. Une des extrémités les plus occidentales de l’Europe ! Un beau site préservé. (Seule une croix de Lorraine...).

« Et devant moi, béant (non pas béat, béant), s’étale l’Atlantique ».

Comment ça « Mer d’Iroise » ! Elle sort d’où celle-là ?
S’y serait-il passé des choses mémorables ?
En ts cas, sa couleur, mes amis : bleu Turquoise !

« La Bretagne, par beau temps, rien n’est vraiment plus beau. »

Me plaçant, dos au vent, face à la table d’orientation, j’ai la confirmation : le vent a bien tourné, il est pile au Nord-Est. Je vais me régaler, au retour de la pointe.
Car je l’ai de nouveau, « pour changer », dans le nez !
Camaret /Mer. Pique-nique sur le port...où me rejoins, surprise, la toute nouvelle quadruple gd’mère. Nous nous congratulons.
La route du retour du bout de la presqu’île est vraiment très pénible. Je commence à ressentir, pour la première fois « une profonde lassitude »...comme vers la fin d’un marathon, pour ceux qui connaissent. J’apprécie là plus que jamais la compagnie ragaillardissante de l’ami Brassens, grâce à l’iPod nano que m’ont offert Sandrine, Arno, Maël et Jeanne, juste avant mon départ (coucou les Enfants ! Merci encore : superbe idée !).
Puis, descente vertigineuse (à plus de 70 km/h !) vers un lieu magnifique : la plage de Pentrez. Presque aussi grande que la Lieue de Grève, comme elle de sable fin... Magique. Et méconnue.
Et enfin la descente sur Baie de Douarnenez, autre panorama extraordinaire de beauté.
Arrivée au camping «Le Kerleyou »***, à Tréboul, où nous allons fêter l’arrivée de Louise, après 118 km (+ lgue étape depuis le départ, et c’est bien suffisant) et 5h25.
Merveilleuse journée.
Baci, baci a tutti, sopratutto a Louise !

Ce matin, énième prise de tête avec Eve à propos de...ce blog.
Je suis trop pointilleux (certains disent « maniaque » ! C’est très exagéré !), elle est trop dilettante. Et ça m’énerve au plus haut point (les 2). « Si cela continue, ns ne vieillirons pas ensemble », m’a-t-elle dit ce matin. Je crains qu’elle ait raison ! D’un commun accord, ns avons donc décidé que, pour la 2è partie de ce tdf, en septembre, c’est elle seule qui gèrera le blog. De cette façon, mes textes ne seront pas « trop longs », et ses photos seront insérées « en temps et en lieu » !
Et le spectacle continue :
Dès qu’on atteint la côte, en partant de Portsall, à Trémazan, ici elle s’appelle la « Côte des Légendes », on en prend de nouveau plein les yeux : c’est une succession de rochers, de falaises et de grèves, toutes de sable fin. C’est un enchantement.
Argenton, Porspoder, Kervézennoc, Melon,... Je ne vous cite pas ts les beaux pts de vue, car ils sont trop nbreux.
Et svt sur ma D, au plus près de la mer, je vois l’indication du GR 34,celui qui fait le tour complet de la Bretagne... Avis aux amateurs ! (Coucou ts les amis, mbres d’Eze-Rando. Je sais que vous êtes là, que vs m’encouragez ds ma folle entreprise (pas si folle que ça !). Rappelez-vous : vous ETES sur mon porte-bagages, puisque je pense à vous !...et vs m’êtes légers).
Je franchis mntnt l’Aber Ildut. A propos, savez-vous ce qu’est un aber ? C’est une espèce de ria...en Breton.
Je me suis déconcentré un instant, parce que, sortant d’un café proche du banc où je me trouve, sur la place de Plouarzel, face à l’église, Bretonne typique, tte de granit, tt un groupe de gens sort, et ts parlent...le Breton justement. C’est qu’on est arrivé ds la Haute-Bretagne, celle des Korrigans, où l’on défend sa langue...
Le Conquet, port de pêche. Un des ports dont le nom seul me faisait rêver.
« O combien de marins, combien de capitaines,
Qui st partis, joyeux, vers des courses lointaines,... »
J’ai oublié la suite, mais elle est moins heureuse.
La Pointe St-Mathieu, autre lieu admirable, ...abimé par les hommes : plusieurs constructions, ttes de styles différents...Quel dommage ! Alors que, arrivant, je voyais qui doublait la Pointe justement, un beau bateau de pêche que suivaient des oiseaux...! Cétait si beau !
« Des mouettes ? Des macareux ? Des sternes ? Des goélands ?
A mon secours Gégé : je suis trop ignorant ! »
« Mais je rêve ! J’y crois pas ! J’hallucine ! Comme disait Bernard (non, pas toi, mon Bernard, l’autre) Blier (était-ce ds les Tontons Flingueurs ?). Alors que j’ai tourné la Pte St-Mathieu, j’ai encore le vent ds le nez ! Alors que j’ai changé de cap et navigue plein Est ! Je dois me rendre à l’évidence : lui aussi a viré : Nord-Est ! Scandaleux !
Je m’arrête pour manger près d’un petit calvaire. En fait, en m’approchant : c’est une simple croix dont quelqu’un a jadis cassé les bras ! Qui peut être assez con pour faire chose pareille ? On a beau, comme moi, avoir perdu la foi, ce n’est pas une raison pour être iconoclaste !
J’arrive à Brest-même (prononcez « Bresmêm’ » si vs voulez être compris !). Le site est beau, mais la ville... Heureusement il y a Océanopolis (***). Belle vue, à la sortie, du haut du pont Albert Louppe, sur la Rade de Brest, à D, jusqu’à la Presqu’île de Crozon, et à G sur l’Elorn et, au loin, Landerneau.
Je retrouve Evelyne à l’aire réservée aux camping-cars du Faou. Vague impression d’être parqués, à l’écart de la ville.
101 km et 4 h 32 au compteur aujourd’hui.
Ciao, ciao !

Hier soir, j’ai bien cru que le beau rêve s’arrêtait là.
Qq mn après mon arrivée, une douleur thoracique, G. Le cœur ? Non, plutôt une douleur costale, qui me coupe le souffle à chaque inspiration, et qui augmente de mn en mn, à mesure que je me refroidis. Pourtant je ne me rappelle aucun fx-mvmt. Aurai-je trop forcé ? C’est possible. Ou bien un coup de froid ? Possible aussi. Tjs est-il que je commence à être pris de frissons, qui deviennent rapidement violents, incoercibles. Devant Evelyne éberluée, je grelotte ! Puis la fièvre vient, rapidement forte elle aussi (réaction, bien connue, de tuberculinique). Eve m’installe, bien couvert, sur le lit du bas, et...je m’endors. Sans manger. Moi ! Quand on me connaît... Je n’ai pris qu’Arnica, Rhus Tox., et Nux Vomica. Même pas eu le temps de boire ma pte bière, pourtant sortie du frigo, comme à chaque arrivée ! Je transpire tte la nuit. Mon duvet, et même la couverture et le drap qu’Eve a mis par-dessus, sont trempés. Et puis je me réveille, ce matin, étonné. Je vais infiniment mieux. J’ai un peu mal partout, des courbatures intenses, mais plus mal à la tête : la fièvre a disparu. La douleur de côte est devenue supportable, et je peux de nouveau respirer (presque) à fond. Je me sens moins vaillant, mais je peux repartir. Ouf !
« Je repars donc gaiement sur les routes de France »
Le double cairn de Barnenez. 6000 ans d’existence ! Le plus grand d’Europe ! Vous connaissiez ? Nous non plus ! Incredibile !
La route de corniche, sur la Baie puis la rade de Morlaix. A chaque km, c’est de plus en plus beau !
Et voici le port de Morlaix. Ts ces voiliers amarrés, alors que moi...j’ai mis les voiles !
Oh, les beaux artichauts ! Gros comme des ballons (de hand-ball, bon, d’accord. Coucou Michel !). C’est normal : j’arrive à St-Pol-de-Léon. Je m’arrête un instant sur la gd’ place pour admirer la cathédrale. Encore un superbe édifice. Ah, ils savaient le travailler le granit, nos anciens ! Datant visiblement de l’aube du Gothique flamboyant, c’est une dentelle de pierre. Admirable ! Respect.
A la sortie de St-Pol, compliquée, aucune indication de ma direction. J’avise un pauvre gars, la soixantaine, à moitié édenté. Assis sur le bord de la route, il regarde les voitures passer ( merci Otis). Il semble ne posséder qu’une vieille musette, qu’il tient serrée sous son bras, et une bouteille de... jus de fruit. Je lui demande la route de Plouescat. « Tu bois un coup « ? Non merci, j’ai ce qu’il faut. Il sort alors de sa musette, et me tend, une tablette de chocolat, ds son emballage intact. « ça ne se refuse pas ! » J’accepte donc et je partage avec lui et son compère –« Le partage, c’est bien »- qui en tenait une autre sorte, lui, de musette ! « Lui, il a trop bu.» Après les « Tu viens d’où ? », « T’as une tête de con mais t’es bien buriné », et « Qd on voit des gars à vélo, ça rassure... », après aussi un dernier : « Tu bois un coup ? », après maintes diatribes,enfin: « La route de Plouescat ? Ecoute-moi bien, mon gars: t’es d’ssus! » Véridique. Une bonne poignée de mains, et je repars...plus léger. Des rencontres comme celle-là, comme dirait Fabrice, « ça remet le facteur su’l’vélo »( Coucou Fabrice, bisous à Magali, Luana et Caline !).
Eve m’ayant conseillé de manger « bien au chaud » ce midi( n’est-ce pas qu’elle me coucoune ?), je me mets en quête ...d’une bonne crêperie bien sûr ! Sibiril, Cléder, Plouescat, Goulven...Ttes fermées ! Et entre ts ces lieux, 5 à 10 km, c’est-à-dire, à vélo, 15 à 30 mn ! Enfin, Kerlouan. Une crêperie. Sur la porte, un écriteau : « Ouvert ». Soulagé mais affamé, j’entre...pour entendre le crêpier me dire : « à cette heure-ci ? »( il est 14h30) « Mon service est fini », « On a oublié d’enlever la pancarte ». « Les gens n’ont plus envie ( besoin ?) de travailler ». « Oui mais demain, j’ai une grosse journée. » No comment.
Finalement, c’est sur le parking du supermarché Casino que je mangerai 2 tomates, un demi-camembert, bien fait, et une demi-baguette. Les jours se suivent et ne se ressemblent pas : hier, c’est sur l’admirable « Lieue de Grève », que je pique-niquait !
J’arrive à 17h00, en même tps qu’Evelyne, à l’aire de service de Portsall, autre lieu abimé d’une autre catastrophe : la Marée Noire ! ( De l’Amoco Cadiz, ou du Torrey Canyon ?).
109 km et 5h10.
A demain.

Me voici à Tréguier, capitale historique du ... Trégor.
Je m’arrête un instant sur la très harmonieuse Place du Martray, tte bordée de maisons à colombages, toutes différentes et joliment restaurées, et où trône, tutélaire, la splendide cathédrale, toute de granit. Quel bel endroit.
De Tréguier à Perroz-Girec (Perros-Guirec... pour les Parisiens) la route monte, gentiment mais continûment, sur plus de 15 km.
Et puis tjrs ce vent qui me contrarie (Michèle aurait sans doute écrit : « Qui me contre Harry » puisqu’avant-hier, alors que très gentiment elle me tapait un texte, pour le blog, que je lui dictais, avec la ponctuation, et en faisant bien les liaisons..., et bien quand je lui dicte ce magnifique vers que j’avais peaufiné :
« Ce matin, 4 pies, et puis (z’) un rouge-gorge... », elle écrit : « Ce matin, 4 pies épuisent un rouge-gorge » !
C’est que ça n’a plus du tt le même sens ! Pauvre bête ( le rouge-gorge) !
Ploumanac’h !
Ses Rochers !
La Corniche Bretonne !
Trégastel !
Trébeurden !
Le tout bordant la Côte de Granit Rose !
J’ai l’air d’énumérer les sites présentés ds un guide touristique comme : « A ne pas manquer ».
Sauf que j’y suis ! Et que je les parcours ! Et que je me régale !
Quel dommage de ne pouvoir vs emmener tous, sur mon porte-bagages. (Prétentieux !). Mais au fait,
« Vs êtes tous avec moi, puisque je pense à vous ! »
Dans chaque village traversé, il y a au moins une place (souvent joliment agencée) ; sur chacune de ces places, il y a au moins un banc. Le plus souvent, c’est de là que je vs écris.
« La côte de Lannion, mes enfants, un vrai col !
Le col du Cucheron ! le Granier ! J’en oublie ! »
Mais le spectacle continue :
St-Michel-en-Grève !
Lieue-de-Grève ! 7 km de sable fin, en largeur et...en profondeur, à marée descendue ! Malheureusement souillés par des montagnes d’algues vertes que tentent vainement d’enlever, à grand bruit, des norias de tracteurs...
« Messieurs les "Ingénieurs", allez- vous arrêter
Un beau jour de jouer les apprentis–sorciers ?
Et d’abîmer ainsi notre belle planète ?
Pensez-à nos enfants ! Malheureux que vs êtes ! »
La Corniche de l’Armorique !
Locquirec (coucou Paul et Yvette, et encore merci) !
Juste avant de passer le pont : » Dapartement de Penn Ar Beg »
Superbe Finistère que l’on connaît si peu.
Le Moulin-de-la-Rive ! (Souvenirs, souvenirs...).
A chaque km, au détour de chaque virage, au sommet de chaque côte, ce qu’on voit devant soi est de plus en plus beau. Je voudrais partager...
Devant tant de beautés, mon cœur lâche la bonde :
Je pense à mes enfants, à mes petits-enfants,
Je pense à ma famille, je pense à mes amis,
Je pense à mon Amour...
Qu’ai-je fait d’assez bien pour mériter ainsi, de votre part à tous, autant d’affection ? »
Peut-être ...vous Aimer ?
Pourtant je sais si mal, bien souvent, le montrer.
Il en est quelques-uns qui se rappellent bien.
Les excuses, jamais, ne sauront effacer...
« Mais je vous aime, tous. Faut-il le dire encor’ »
La « Route enchantée » dure jusques et y compris l’arrivée au camping : « Baie de Térenez »***, un magnifique endroit, piscine en bord de mer...et vue époustouflante sur la Baie de Morlaix.
107 km et 4h51 de bonheur !
Bonne nuit, les petits.

Pique-niquant, en ce lundi midi, assis sur un banc public, sur l’avant-port de Binic, très jolie petite station de la Baie de St-Brieuc, je me sens heureux. Si toute ma famille avait la chance de se porter aussi bien que moi, je serais pleinement heureux. Je repense en effet au week-end merveilleux que je viens de passer, en compagnie de Grands Amis, comme se plaît à dire mon Jacquot.
Comme je l’ai déjà dit, Michèle et Michel (les Boubou, quoi) étaient venus nous accueillir vendredi soir, presque dès notre entrée en Bretagne, à St-Malo, nous amenant Hervé, mon alter ego cycliste. Dès le samedi soir, à notre arrivée chez eux à Lamballe, les festivités ont commencé : Sylvaner Vendanges Tardives à l’apéro (je ne connaissais pas), puis Petit Chablis 2007 pour accompagner avocats-langoustines puis St-Jacques « Paul Blanc ». Délicieux. Pour suivre, un très bon Graves 2005 avec les fromages, puis petits gâteaux,... Cela a duré jusque tard dans la soirée (« Minuit avait sonné au clocher du village »), en compagnie de leurs cousins, Geneviève et Pierrick, le « prêteur de vélo d’ Hervé. Encore une sympathique rencontre.
Le dimanche, dès le petit déjeuner, cela a continué : Michèle était allée nous chercher pain frais et croissants (avant de déjeuner ! Ceux qui la connaissent bien...ne me croiront pas !) pendant que mon Boubou ns préparait le reste... Hervé, d’habitude insomniaque, a émergé du lit à ...10 heures passées ! C’est dire combien « il avait donné » la veille !
Le midi, un superbe St-Emilion (Grand Cru Classé de 1992) pour accompagner salade de magrets séchés farcis au foie gras (Hmm...) puis Canette du Gers (j’en repris 2 fois)...Pour terminer, une succulente tarte au chocolat blanc et aux framboises que Michèle ns avait concoctée, avec amour sans doute, mais qu’elle devait vouloir, après coup, garder pour elle tant elle ns l’a présentée comme « ratée, une pâte trop molle, pas assez comme ceci, trop comme cela... » Elle était délicieuse, ta tarte, ma Mimie.
Le soir, me direz-vous, vous avez dû faire diète ? Vous ne connaissez pas Michel !
Huîtres de Fréhel en entrée, très bonnes, arrosées de Muscadet, puis un savoureux Curry de poulet aux nouilles chinoises (cette sauce, mes enfants !).J’en ai repris...3 fois ! Le regard d’Evelyne m’a rappelé Carmen :
« Toreador, prends ga-a-a-arde,
Toreador, toréador,
Et songe bien, oui songe en combattant,
Qu’un œil noir te regarde... ».
Pour faire « passer » tout ça ? Un très bon Pessac-Léognan 2006. En dessert, un ananas frais, nature, délicieux.
Quel festival !
Bravo Michel, tu t’es surpassé. Et comme à chaque fois, tu nous a régalés !
Merci de votre accueil, Chers Amis... de 50 ans !
Merci aussi de m’avoir supporté, car dans la phase hypomaniaque où je me trouve actuellement de nouveau, ce n’est pas chose facile, vous l’avez constaté. Evelyne a décidément bien du mérite.
Et merci d’exister.

C’est seulement à midi, ce lundi, que ns avons pu repartir de chez eux, nourris, logés, blanchis, reposés et repus. Du coup, transfert en Yaknou de Lamballe à St-Brieuc, route à grande circulation, peu intéressante à vélo.
Dès la fin de mon pique-nique, à Binic, il commence à pleuvoir.
A partir d’ici, les panneaux indicateurs sont écrits ds les 2 langues : Français et Breton. On se rapproche de la Haute-Bretagne, haut-lieu de la résistance... à la francisation !
St-Quay-Portrieux sous la pluie, Je pense à Jean-Michel (non, pas toi, Jean-Mimi, à qui je pense aussi . Le bonjour à Yolant’) Caradec :
« Qu’elle est belle ma Bretagne quand elle pleut »
Peu avant Plouha, je passe à ... Tréveneuc. Alors je pense à Sabine, la filleule chérie, à Florent, et à Lou et Lise, leurs enfants : coucou !
Lanloup. Il pleut toujours. Et ce vent ! « D’ouest, modéré, 10 km/h » qu’ils disaient, ce matin, les gars d’la météo !
« Je voudrais bien savoir un jour, ma foi, comment
Ils font pour mesurer, à l’avance, le vent.
Je peux vous dire, moi, pour l’avoir affronté :
C’est par 4 ou par 6 qu’il faut multiplier ! »
Km 35. Le bourg de Kerity, Commune de Paimpol. Tout à coup, comme par miracle, la route est sèche. C’est normal : c’est le lieu de l’Abbaye de Beauport, superbe édifice gothique de la première époque, dans un site enchanteur qui surplombe la mer. C’est le point de départ breton des 1800 km du chemin de St-Jacques-de-Compostelle .
Ultreïa !
Paimpol. Je cherche vainement la célèbre falaise immortalisée par Théodore Botrel...
La Pointe de l’Arcouest !
« Arrivez comme moi, en fin d’après-midi,
Quand le soleil se couche, un jour en ce lieudit,
Vous aurez devant vous, en une seule seconde,
Un des plus beaux, pour moi, paysages du monde ! »
Enfoncée, la Baie d’Along ! Vilaine, Copacabana ! Et ne me parlez pas de la Vallée des Rois !
Imaginez un peu : une baie magnifique, qui surgit tout à coup, tout un chapelet d’îles qui baignent dedans, et quand vous êtes là, en étendant le bras, vous pouvez presque atteindre l’île de Bréhat. Lieu d’époustouflante beauté.
Je passe le pont sur le Trieux, au soleil déclinant. Quel spectacle magnifique ! Je comprends que le grand Georges (pas Clémenceau, Brassens), soit tombé amoureux de l’endroit : à qq pas d’ici se trouve sa maison, à Lézardrieux.
A Pleudaniel, je vois l’indication : « L’Agneau de la Presqu’île ». C’est là que nous dormons ce soir, invités par des producteurs membres de France-Passion, chaine à laquelle ns avons adhéré. Deux seules conditions pour être reçus : dire Bonjour en arrivant, et au revoir en partant !
61 km seulement et 2h59, mais quelle belle étape !
Bonne nuit !

« Comme à l’accoutumée, en compagnie d’Hervé,
J’ai passé une très agréable journée. »
Le temps était de la partie : il a fait beau, mais frais, conditions idéales pour la pratique du vélo.
« Seul le vent , ce vent d’Ouest, nous a contrariés .»
Car il soufflait encore, le bougre, ce jourd’hui ! Tantôt de face, tantôt de côté (nous avons fait le tour de plusieurs presqu’îles), il nous a rarement poussés dans le dos ! Ajouté aux nombreuses côtes qui ont sillonné notre étape (et non, la Bretagne non plus, ce n’est pas vraiment plat ; c’est plutôt « mounta-cala », comme l’on dit chez nous !), il a contribué à ce que, notre Hervé national, ait un peu ... beaucoup souffert .
Plutôt taillé comme un routier-sprinteur (ses mollets sont 2 fois aussi gros que les miens), découvrant la veille le vélo qu’on lui avait prêté (superbe engin, très léger et high tech), contraint de renouer avec les pédales automatiques, qu’il avait auparavant essayées et abandonnées, comme moi, pour cause de ... frayeurs, insuffisamment préparé (il n’avait roulé qu’une petite dizaine de km, remontant sur un vélo pour la première fois depuis ... 4 ans !), il a bien du mérite à avoir pédalé, pour une reprise, sur plus de 91 km et 5h08 !
Les premiers km, au départ de Rothéneuf, ont été un peu difficiles : nous sommes samedi, il y a donc pas mal de circulation, et nous traversons, longuement, toute l’agglomération de St-Malo ...
Parvenus sur le barrage de l’usine marémotrice de la Rance, sur 2 files, et sur toute la longueur, les autos sont immobilisées. Et nous, ... nous roulons !
« Sur la Rance, à vélo, on dépasse les autos ... »
Un peu plus loin, porté par mon élan ( ?), sur la route, obligée, à grande circulation, je rate la sortie : Dinard. Première « pitit’ coun’rie », comme disait Garcimore, de la journée. Il y en aura d’autres (j’en vois d’ici qui se moquent !).
St-Lunaire, St-Briac, Lancieux, très jolies stations balnéaires.
A Beaussais, 2ème « pitit’ coun’rie » : nous faisons le tour de la Presqu’Ile de St-Jacut-de-la-Mer, que j’avais prévu d’éviter pour raccourcir l’étape. Distrait, j’avais tourné à droite ... 3 km trop tôt. Mais nous n’aurons pas fait ce détour pour rien : tout au bout, la Pointe du Chevet, offre un panorama magnifique.
Passant près de St-Cast, dont elle est originaire, petite pensée pour notre hôtesse de Malaunay (voir l’étape de Dieppe) : coucou Delphine ! Bonjour à Micka, à Malo et Robin.
Nous retrouvons Eve qui nous a préparé un super pique-nique, dans un cadre plutôt sympathique : dans une anse, en fond de plage, avec vue sur la Baie de la Frênaye ... Il y a pire, comme salle à manger ! Cette halte est bienvenue : nos 55 km du matin ont commencé à entamer la belle énergie de notre Hervé.
Mais après un bon café, qu’Eve nous a préparé à bord de son Yaknou, alors que je lui demande de passer devant pour ne pas lui imposer de rythme, le voilà reparti comme un jeune homme ! Pourtant çà grimpe d’emblée, et dur, mais peu importe, utilisant, pour moi, un trop grand développement, luttant contre le vent de face, il appuie sur les pédales, m’impressionnant. Il est vaillant, le bougre ! Seul, je serai reparti plus lentement. Le repas d’Evelyne l’a bigrement requinqué !
Lorsque nous abordons la Presqu’île de Fréhel, le vent a encore forci, et sur le vaste plateau du Cap (où il a d’abord fallu grimper !), où seule pousse la lande, haute de qques cm, aucun obstacle ne l’arrête et Eole s’en donne à cœur joie ! Mais là encore, nous sommes récompensés de nos efforts par un des plus beaux points de vue de toute la Bretagne : la mer, moutonneuse, vue du Cap Fréhel.
75ème km. Sable-d’Or-les-Pins. Petite pause-barres énergétiques. Hervé commence à souffrir de la selle ...
Erquy. Notre rythme se ralentit. Il a de + en + de mal à monter les très fréquentes côtes, les jambes, visiblement, pèsent de plus en plus lourd et font mal. Eve m’appelle. Elle nous attend au Val André, terme prévu de notre étape. Et quand elle nous propose de venir nous chercher à l’entrée de Pléneuf, nous acceptons, car Hervé a « son compte ».
Bravo Ami, car cette étape était dure, et merci pour la compagnie !
Tu peux revenir quand tu veux, pour une prochaine étape, mais surtout ne perds pas, entretemps, ce superbe entraînement.
Demain, repos, bienvenu ...
Nous sommes reçus, comme d’habitude, chez les Bourdier, comme des rois.

"Ce matin, 4 pies, et puis un rouge-gorge,
Ont approché, curieux, notre "Y'a que nous".
Et moi qui lis, très bien, dans les pensées, mon Georges,
Je te dis qu'ils songeaient : on y serait ... chez nous !"

Oui, je sais : quatrain du matin ...
Aujourd'hui, la journée s'annonce superbe. D'abord parce qu'il fait beau, après la pluie d'hier, ensuite parce qu'au programme il y a le Mont-St-Michel, rien que çà, et enfin et surtout parce qu'en fin de journée nous retrouvons Michèle et Michel (Boubou pour les intimes), et Hervé, qui s'est proposé demain, voire plus si affinités, de rouler avec moi. Enfin ! Un véritable Ami !
Ce matin, de nouveau, le vent d'Ouest est terrible ! Tantôt de face, en plein, tantôt venant de droite, par moments il me cloue sur place !
"A l'instant, sur ma droite, je croyais voir le Mont,
Mais c'était juste le ... Rocher de Tombelaine !"
A présent c'est bien lui, et sa masse imposante se détache sur un ciel quasi immaculé, sauf qques cumulus ...
Que c'est beau ! Comme dirait Yvon, ...
Je roule maintenant face à lui,
Et de là-haut, l'Archange semble me saluer ! (si, si ...)
Faudrait-il que Michel (Sechet) me changeât les lunettes ?
Sur plusieurs kilomètres, une file interminable d'autos, et de cars de touristes (Chinois et Japonais ...) font du sur-place. Et moi je roule ...
"A vélo, dans la Baie, on dépasse les autos ..."
J'ai maintenant le Mont dans le dos (comme disait Pierre Dac : "Il a l'avenir devant lui, mais quand il se retourne ...").
Arrivé à Beauvoir, sur la route de Pontorson, je vois sur ma droite, l'indication : "Route des Polders". Je ne connais pas. Je décide, contrairement à mes plans, de prendre ce chemin. Puisque je me promène ...
Revanchard, je franchis le pont du Couesnon (vous savez, celui qui, "Par sa folie a mis le Mont en Normandie"), sans un regard pour lui.
"Il suffit de passer le Pont ..." et je suis en Bretagne ! et je me sens ... chez moi. J'ai beau être né à Paris, avoir été accueilli de façon magnifique sur la Côte d'Azur, y avoir noué de grandes amitiés, je me sens Breton, et c'est indubitable.
J'avance face au vent, sur le plat, avec le petit plateau, debout sur les pédales, et je roule à ... 12 à l'heure ! Je pourrais, presque, faire mieux en courant !
Appel de Marc-Emmanuel : tout va bien chez eux. Après maints examens, les médecins les ont, de nouveau, inquiétés pour rien. Notre (future) petite chérie naîtra donc à son terme. Je repars en sifflotant ...
Un peu plus loin je m'arrête pour manger sur un banc. Je vous décris l'endroit ? Je vais vous faire pleurer ! A ma droite, au loin, le Mont-St-Michel. Devant l'immense baie, jusqu'à perte du vue ; à ma gauche, Cancale et plus loin, St Malo !
Entre Roz-sur-Couesnon et St-Marcan, très beaux corps de ferme, cossus.
A St-Broladre : magnifique chaumière.
A l'approche de Cancale, encore un splendide panorama sur la Baie du Mont-St-Michel ...
J'arrive au camping de Rothéneuf, à qques pas des Rochers Sculptés, où je suis accueilli par Hervé et les Bourdier. Une bonne soirée en perspective ...
Aujourd'hui 74 km seulement et 3h46 de voyage, mais quelle belle étape !
A demain.

Les jours se suivent et ne se ressemblent pas ...
Cette nuit, le vent était si grand que j'ai dû me lever pour enrouler la marquise, de crainte qu'elle se vrillât (si, si, je vous assure !).
Ce matin, j'ai triché ! Nous avions passé beaucoup de temps pour mettre à jour le blog, j'étais donc très en retard, et puis il pleuvait, et puis l'étape de la veille avait été longue, et puis, pour tout vous dire, je connais aujourd'hui ma première (relative) méforme : on appelle celà, pour le dire élégamment, une "indisposition intestinale" ... Pas pratique à vélo ! Toujours est-il que, lorsque Eve m'a proposé (vous connaissez l'histoire : Eve, la Tentatrice ...) de m'avancer sur les premiers kilomètres, qui étaient sur la grand'route, et jusqu'à la première départementale, et bien, je vous l'avoue : c'est vrai, j'ai accepté !
A vrai dire, depuis le Cap de la Hague, la descente de la côte Ouest de la Presqu'Ile du Contentin, se fait sur route à grande circulation, assez éloignée de la côte, et présente, pour moi, assez peu d'intérêt.
Par contre, à partir de Granville, la "Route de la Baie" (du Mont St Michel), de nouveau, est très belle. En particulier, entre Carolles et Genêts, où l'on découvre tout à coup, au loin, le Mont, dans la brume aujourd'hui. De nouveau le vent d'Ouest, très fort, m'oblige à rouler constamment penché vers la droite, et gare aux passages abrités, où il faut brutalement corriger l'assiette, et gare aux rafales, et gare aux dépassements par de gros camions...
Journée à oublier.
Ce soir, étape à Pontaubault, près d'Avranches.
67 km et 3h02.
Ciao !

On aurait pu penser qu’après les 2 journées précédentes, chargées en émotion, les étapes suivantes allaient paraître bien fades. Pas du tout.
Ce matin, lever de soleil sur la mer au large de la Pointe de Barfleur (photos).
Il fait très beau. De plus, le vent s’est nettement calmé. Je reprends la route avec plaisir.
Qu’est ce que je me régale !
Gatteville-Phare, la Pointe de Barfleur**,... magnifique.`
Dieu, que c’est beau ! Au sommet d’une côte, en quittant Fermanville vers Cherbourg, sur la D 116, le choc : d’un coup, la mer, immense, elle est d’un bleu... d’azur ! (même pas dépaysé !). Elle s’étale sur 180°, et en plissant les yeux, il me semble entrevoir, au bout de l’Atlantique, l’Amérique ! (Lyrique, moi ? jamais !)
Comment ça, c’est la Manche ! Alors ce sont peut-être les côtes anglaises ? ou quelqu’île plus proche ? En tout cas, c’est un des plus beaux paysages que j’aie jamais vus.
De passage à Cherbourg où il est enterré, petit coucou à Gaston, ce père naturel que je n’ai pas connu... Ce dont je souffre encore ? D’où ma rage ? Et je pense à Bruel (« Qui a le droit... »), et à Calogero (« Je voudrais te manquer... »).
« Frères, combien de fois l’ai-je pensé moi-même ? »
Après Cherbourg, la « Route des Caps ». Magnifique. A vrai dire, depuis Calais, les paysages vus, de la route côtière, sont splendides.
Je rattrape Evelyne à l’heure du pique-nique. Ce n’était pas prévu.
« Aujourd’hui, je déjeûne avecque (si, si, j’ai l’droit : licence poétique) mon Amour,
Et, vs le comprenez, mon bonheur est complet... »
D’autant qu’elle a trouvé un endroit merveilleux : c’est une plate-forme, belvédère sur la mer, à perte de vue. A droite, au loin, la très belle plage d’Urville-Nacqueville et, plus loin encore, la Rade de Cherbourg. A gauche,... je laisse la parole à Jean-François Millet (oui, oui, celui de l’Angélus), natif du hameau de Gruchy, à qq pas d’ici : « O que je voudrais qu’il vous fût possible de voir un peu mon endroit natal avec moi ! (...) Je crois que sa physionomie seule serait suffisante pour attacher un homme fait pour recevoir des impressions. O encore un coup, comme je suis de mon endroit ! »
Essayez de trouver, sur internet ou ailleurs, son tableau : « La Côte de Gréville, vue de Maupas », et vous verrez... ce que je vois !
C ‘est à ces paysages, où ns sommes, qu’il doit sa vocation !
Là encore, une belle rencontre, avec des randonneurs qui ns donnent leur adresse à Biarritz, « pour qd ns y passerons
Après avoir vu la maison natale de Millet, Eve s’est arrêtée visiter la maison de Jacques Prévert, tombé, lui aussi, amoureux de ce coin. Il y est enterré, tel Van Gogh à Auvers sur Oise...
« Et de nouveau ce vent, qui s’est encor’ levé ».

« Mes chers Amis, je vole,
Je vs aime et je vole,
Sans fumée sans alcool,
Je vole.. »
Dévalant à près de 60 (58.94) à l’heure la D45 qui plonge vers la Hague, j’exulte ! A ma G, le bocage normand préservé, à ma D la mer, « tjs recommencée ...»
Le Cap de la Hague ! Le bout du Cotentin !
Ce que je vois d’ici le dispute à ce que j’avais vu de plus beau : la Pointe de l’Arcouest, ds les Côtes-d’Armor, à la tombée du jour, la Presqu’ile de Crozon, Belle-Ile en Mer...(Je n’ai pas « molto viaggé », coucou Victor).
C’est trop beau ! Comme dirait Yvon : « Ca va se payer, un jour, forcément... »
« Si le ciel est limpide, le soleil m’est très doux.
Il faut dire que le vent... me rafraîchit beaucoup ! »
Et puis, en remontant la route vers Jobourg et son célèbre Nez, l’horreur : l’Usine ! Folie des hommes ! Comment a-t-on pu ? Dans un endroit pareil ! Sur des hectares entiers, des constructions hideuses. Sans parler de savoir que faire des déchets... Je n’en dirai pas plus.
« Après tant de beautés, cette horreur est bien grande ».
Je retrouve Eve au camping du Bocage à Carteret, après 116 km et 4 h 57 de route. Ce soir, pas de vue-mer , mais un très bel endroit. Journée exaltante. A part cette verrue...
Bonne nuit!

Ce matin, je vois, du Yaknou, le soleil se lever sur la mer, au large d’ Omaha Beach. Grandiose ! (photo ).
Tout à l’heure, quand j’ai ouvert la porte, 2 pts lièvres ont détalé. Hier matin, à Honfleur, il n’y en avait qu’un...
Départ du camping d’ Omaha Beach à midi ! Je sais, ce n’est pas raisonnable, mais on y était si bien (Evelyne y serait bien restée une journée de plus ).
Je roule depuis 5 mn, et le compteur totalisateur marque : 100 heures de route depuis La Roquette. Et 2103 km. Je crois que ma moyenne est meilleure que prévu. Mon routeur (Arno), anticipait du 17 ou 18 km/h ! Modeste, va !
A l’entrée de Grandcamp-Maisy, peu après la Pointe du Hoc, magnifique statue de la Paix ( !), dédiée « Au Peuple de Normandie ».
Isigny/Mer. Son bon beurre, ses bonbons, ses caramels...
Presque 25 km dans la 1ère heure ! ça démarre fort ce matin. Trop ? Petite pause pour savourer le lait concentré sucré qu’ Eve m’a acheté. Délicieux. Saveurs de notre enfance...
A St- Hilaire-Petitville, j’emprunte la « Voie de la Liberté », quittant le Calvados et le Bessin pour la Manche et le Cotentin. (Attention, « il y aura des interrogations là-dessus !).
Km 45. Ste-Marie-du-Mont, 1er village libéré. De place en place, des plaques commémoratives relatent les évènements de l’effroyable nuit du 6 juin 1944, tels qu’ils furent vécus et racontés par les habitants. Un seul exemple : « Dans le renfoncement de cette fontaine, un para américain s’était embusqué. Il paraissait nettement plus âgé que ses camarades. Il tenait son fusil posé dans la saignée du coude, à la manière d’un chasseur. De là, il tenait la rue, en contrebas, en enfilade et tirait sur les jeunes soldats allemands affolés. On lui attribue une dizaine de cadavres ». No comment.
Utah Beach ! Au milieu de cette immense plage, trône un petit char, « dit Leclerc » (en fait, c’est un Sherman) parce qu’il équipait sa fameuse 2è DB.
Et tjs ce vent, fort et froid, d’ouest, de pleine face donc, la plupart du temps, » qui me veut du mal »(comme dirait mon Gégé) depuis...Strasbourg !
Ce soir, nous dormons au camping de Barfleur, face à la mer avec vue sur le phare de Gatteville et la Pointe de Barfleur. Et comme Eve a fait les courses à Isigny, ns allons ns régaler à ts les points de vue !
Aujourd’hui : 86 km et 3h39. Grande forme !
Bisous.

« Tranquillement assis sur mon Porta-Potti,
Je regarde, éperdu, le soleil se lever.
Hier, sur la Baie de Seine, je l’ai vu se coucher.
Le Yaknou, croyez-moi, c ‘est un peu l’paradis. »
Lever de soleil sur le Pont de Normandie ! Magnifique .
Après la traversée du joli port de Honfleur, je longe maintenant la Côte de Grâce. Somptueuses demeures, tjs à colombages , chaumières, manoirs,...
Il fait très beau. Seule une petite brise me rappelle de mauvais souvenirs...
Ce matin, petite alerte au niveau lombaire.
« Au secours, Nicolas, que ne t’ai-je emmené ? »
Jusqu’ici, les seuls ennuis physiques que j’aie connus, ce sont 2 crevasses persistantes aux 2 pouces (passages de vitesses + froid ?), et un tt pt début de tendinite rotulienne D, qui cède cpdt à qq ptes manœuvres de massage transversal, ss qu’il me soit besoin de descendre de vélo. Merci, qd même, aux années de métier !
Je parcours mntnt la Côte Fleurie.
Trouville sur mer. 2000 km, pile, au compteur. J’appelle Christian, mon frère, sur son portable. Je ne parviens pas à le joindre. Je suis inquiet... Je lui dédie mes efforts, et aussi à Mireille, ma petite soeur, et à toi aussi, Henry, et à tous ceux qui souffrent... Pdt que moi j’exulte ! Je vs adresse mon énergie.
Depuis hier et le Pont de Normandie, bcp de gendarmes et de CRS sur ma route.
On les aura donc prévenus de mon passage ? Hélas, non. Comme souvent, Evelyne me fait redescendre sur terre : on attend à Deauville, ds 4 jours, « d’autres grands de ce monde ». Frustrant !
« Voici déjà Cabourg, et je n’en reviens pas! »
Je commence à éprouver une certaine nostalgie par rapport aux régions enfuies...
Puis la rade de Caen.
Je remonte à présent le cours de l’Orne.
J’emprunte Pégasus Bridge !
Je redescends l’Orne sur l’autre rive jusqu’à la mer, et voici les Plages du Débarquement, autre tps fort de mon périple : Sword Beach, Juno Beach, Gold Beach... Je pense à ces milliers de jeunes gars, plus jeunes que mes fils, qui sont venus se faire massacrer sur ce Plateau du Calvados.
Courseulles sur mer, Arromanches... Début de la Côte de Nacre.
Omaha Beach ! Evelyne ns a trouvé, au camping, un emplacement extraordinaire : du Yaknou, ns sommes exactement placés, par rapport à cette plage prestigieuse, comme l’était Raoul Dufy lorsqu’il a peint la « Plage de Nice » à partir de sa chambre de l’Hôtel de Suisse, à Rauba Capeu. Vs ne me croyez pas ? Regardez la photo.
115 km et 5 h 24.
Fatigué.
Baci, baci.

Dim 22 mai St Pierre
Ce matin, le vent est monstrueux. Tjrs Ouest dominant, il m’oblige, sur les premiers km, à rouler penché du côté droit pour garder l’équilibre. Puis, lorsque je tourne (trop tôt, + 2 km ! ), à droite justement, sur la gd’ route qui mène à Fécamp, je le reçois de plein fouet, et je suis stoppé net ! Je suis, sur le plat, obligé d’utiliser les plus petits développements. J’oblique à droite pour reprendre la route côtière, et là c’est vers la gauche qu’il me faut me pencher !
Et ,tt au long, ces grands champs d’éoliennes. Elles semblent me narguer ! Lorsque j’arrive au bout d’un immense plateau, ... une éolienne à terre ! C’est bien fait !
« Ah tu parais moins fière, là, à l’horizontale ! »
1 km plus loin, la route plonge d’un coup, et là, vue fantastique sur Fécamp et sa falaise.
Ça valait le coup de « souffrir » un peu !
Très jolies maisons cauchoises, à colombages, à la sortie de Fécamp.
Criqueboeuf en Caux, Yport, Vaucottes, ... petits villages du bord de mer nichés entre 2 falaises, qui valent le détour. Mais il faut à chaque fois y descendre, et puis... en remonter ! Sauf à Vattetot sur mer, juché lui, en sommet de falaise.
« Il est splendide, Micka, ton beau pays de Caux »
Dans les longues lignes droites, entre Etretat et le Havre, grosses rafales. Embardées.
A un moment où je me dresse sur les pédales pour tenter de relancer la machine, j’ai la sensation que mon vélo « recule sous moi ». Et là, je comprends tout: Ce n’est pas moi
qui donne de la prise au vent (je me disais aussi), c’est le vélo ! Ce sont les sacoches ! Vexant.
Puis j’arrive au Havre ss un soleil magnifique. Il fait un peu moins froid. Je m’offre un bon café face à la mer. Vais-je pouvoir, à vélo, passer le Pont de Normandie ?
Oui, c’est autorisé... à condition d’y parvenir : après avoir cherché, en vain, (plus 7 km) entre le Havre et le pont, un passage autorisé aux vélos, je me résouds à emprunter... l’A 29 ! Oui, moi aussi, c’est la 1ère fois que je vois un vélo sur une autoroute ! Je roule, aussi vite que je peux, sur la bande d’arrêt d’urgence, sur plusieurs km, sors de l’autoroute par l’aire de la Baie de Seine, et de là me présente à l’entrée du pont, salue les policiers et les CRS en faction... Ils ne bronchent pas. Ni vu, ni connu !
Du ht du pont, vue exceptionnelle, à gauche sur la Seine, et à D sur l’Atlantique. Mais quel vent !
Après le pont : « sortie obligatoire pour les vélos ». On se retrouve ds les champs ! Re-galère pour récupérer la route autorisée. Ici, c’est sûr, les ingénieurs de la DDE ne pratiquent pas le vélo !
Je rejoins Evelyne sur le port de Honfleur, où ns allons de « l’autocaravaning sauvage ».
93 km (au lieu de 83) et 4 h 5O.
Etape dure . Ciao !

Comme des rois ! Ils ns ont reçus comme des rois ! D’abord, garage pour le vélo, lui qui était plutôt habitué à coucher dehors. Champagne à l’apéritif. Pdt que ns buvions la 1ère bouteille, en compagnie de sa douce fille Daphné, (qui elle buvait du coca), arrive, sa bouteille à la main, leur sympathique ami – voisin, Dominique. Encore une belle rencontre. Re-champagne. Puis, rosé corse, très bon, avec les entrées, brochettes au barbecue, pâtes spécialement pour le cycliste, véritable Camembert, (c’est normal, on est en Normandie) et Neufchâtel, fromage en forme de cœur en souvenir des femmes qui, pdt la guerre, l’expédiaient en colis à leurs soldats chéris (merci Dominique pour l’anecdote), le tt arrosé d’un excellent St Emilion, gâteaux variés...
Ils ns ont ensuite proposé de dormir ds un vrai lit. Là, ns avons refusé : on est trop bien ds la « chambre du ht « de notre « Y’a que nous » ! Le lendemain matin, au petit déj, pain frais, croissants et pains au chocolat... A ts nos amis qui jalonnent notre prochaine route : la barre est placée très ht !
Et que dire des sanitaires ? Douche individuelle de 2 m2, robinetterie Grohe, maxi-pomme de douche, température réglable au degré près... Si ns avions, la veille, goûté au **** (camping) , l’étape de Malaunay, c’est du ***** luxe !
Puis, notre précieux Micka a appris à Eve à gérer les photos ds le blog (il a eu du mal lui aussi) puis il ns a appris à replier les occultations du California et il ns déclare, alors que ns démarrons : « Alors ça, je tiens à ce que ce soit consigné sur le blog : je vs signale que vs repartez sans le vélo !!! »
Merci de votre accueil, chers Delphine et Micka, bisous Malo et Robin. A bientôt à l’Oustaou !
Ns regagnons Dieppe où Eve me dépose, et après un sympathique pique-nique, ns voilà repartis.
Qu ‘elle est jolie cette petite D75, « véloroute du littoral », avec ses vues magnifiques sur la mer, ses passages ombragés ds les bois, ses manoirs, ses châteaux... Décidément, contrairement à Jean Yanne, j’adore les départementales !
Varengeville sur mer, ste Marguerite sur mer, St Aubin sur mer..., autant de beaux petits villages, fleuris et proprets. A Veules les Roses, les bermes de la D 75 sont si bien tondues qu’elles ressemblent à un terrain de golf ! Le reste est planté d’arbustes et de fleurs.
St Valéry en Caux, très jolie petite ville, bâtie autour de son port de pêche et de plaisance. Et ça sent bon la marée...
Puis c’est Veulettes sur mer, petite station balnéaire, tte en longueur, ds un site d’une beauté incroyable.
A chaque fois, la route plonge vers le village du bord de mer, puis il faut remonter au sommet de la falaise suivante. C’est très beau.
Les belles vaches normandes me regardent passer (il est vrai qu’aujourd’hui, je mène un sacré ... train !).
J’arrive au camping « Les falaises », en bord de mer, à St Pierre en Port, avant Evelyne (qui musarde ds St Valéry en Caux) , au bout de 53 km et 2 h 15 seulement. Je crois que c’est ma meilleure moyenne depuis le départ.
Aujourd’hui, je me suis régalé.
Bonne nuit, les Amis.

"Eole, en grand courroux, s'est encor' éveillé!
Et j'ai dû, je le crains, chanter victoire trop vite
Mes paroles d'hier auront pu l'irriter?
A l'avenir, je crois, il faudra que j'évite!"
Et oui, le répit aura été d'une courte journée. Le vent, moins fort qu'avant-hier, vient maintenant de l'ouest. ça tombe bien, j'y vais!
Petit détour pour ne pas manquer le beau panorama de la pointe du Hourdel, mais au moment de continuer la route du bord de mer: cul-de-sac! Le maire de Cayeux/Mer a frappé? Du Hourdel à Cayeux, on ne peut plus emprunter cette jolie D 102 littorale, bordée de vert sur l'atlas Michelin. Dommage. Je dois donc refaire le chemin inverse. + 4km.La journée commence bien!
Je retrouve la D 940, plus importante, puis je me détourne à nouveau, grimpe vers Onival et Ault, pour voir le "Hable d'Ault, indiqué monument historique. Impossible de le trouver, malgré moult détours ds Ault. Qq'un peut-il nous dire ce que c'est? Mais je ne suis pas monté pour rien: d'ici, vue magnifique sur mes premières falaises, bien avant Etretat...
Mers-les-Bains, au revoir la somme et la région Picardie. Aussitôt, Le Tréport, avec son casino. La Seine-Maritime nous souhaite la bienvenue. Bonjour la Normandie!
Je grimpe jusqu'au Calvaire des Terrasses où je pique-nique, m'abritant du vent froid à l'est du calvaire,avec, à mes pieds, encore une superbe vue, sur Mers-les-Bains, sa falaise et sa plage. Grandiose. Un pamplemousse, une boîte de sardines ("format familial"),un délicieux taboulé préparé par Evelyne, une bonne portion de maroilles fermier, le tout arrosé ...d'eau. Bicyclette oblige! Le temps de boire un bon café "rallongé" comme on dit ds tout le Nord (et je préfère cette appellation à celle de "café américain"!),et je repart dare-dare vers Dieppe où j'ai RV avec Eve et son Yaknou "à 16h30 devant l'hôtel de ville". Ce ne sera pas facile: il est plus de 15h00, il me reste plus de 30 km, et de nouveau le vent,de pleine face, souffle fort. Arrivé au sommet du plateau de Tocqueville, les nombreuses éoliennes, gigantesques,me confirment qu'ici, le vent est ...fréquent.
Pendant plus d'une heure, je pédale comme un fou, mais je n'avance pas. Je prends un raccourci ( j'en vois d'ici sourire...),et...je me plante! Cul- de-sac, en bord de mer, à l'entrée de Dieppe! Obligé de tout remonter vers le centre-ville... Je me plante de nouveau pour trouver l'hôtel de ville,fais demi-tour, et j'arrive péniblement, à 17h00, devant le bâtiment,où je cherche désespérément Evelyne. Elle m'attendait de l'autre côté. Aujourd'hui, j'ai eu tout faux: toutes les options que j'ai prises étaient mauvaises.
77 km (au lieu de 70) et 3h51.
Ce soir, nous sommes invités chez Mickaël et Delphine, grands amis d'Arno et Sandrine, et qui sont devenus les nôtres, à Malaunay, près de Rouen. Je vous dirai demain s'ils ns ont bien reçus!
Bonne nuit.

"Et le courroux d'Eole s'est alors adouci
Mon insulte d'hier a dû porter ses fruits!"
Alexandrins du matin..
Enfin! Vous l'avez compris, le vent est enfin tombé. Après 7 jours non stop. J'apprécie.
Qq km de grimpette jusqu'au Cap Gris-Nez (*), superbe panorama, puis je dévale à près de 50 km/h ( le compteur indique 49.44), la belle route qui plonge sur Andreselles. Jouissif. Surtout après la frustration de ces derniers jours, face au vent.
Ambleteuse, et la baie de Slack. Vous connaissiez? Moi pas. Spendide!
Me voici maintenant sur le port de Boulogne ( encore un alexandrin! Il faudra que j'augmente mes médicaments... Encore un!), bien connu pour ses luttes syndicales...ça sent bon la marée. Juste devant moi, plusieurs bateaux de pêche sortent en même temps du port. Question de marée, justement? Un pêcheur, portrait craché d'Yvon ( Bonne fête, Yves!), me prédit des orages. Mauvais augure...
Entre Outreau, de très sinistre mémoire, et Equihen-plage, superbe piste cyclable, très roulante.
Je crois avoir trouvé mon rythme de croisière: ts les 20 km environ, il me faut m'arrêter pour manger qqch, une barre ou un fruit. Et oui, mon Boubou, je crois bien avoir retrouvé la sensation de faim!
Petit à petit, j'ai aussi appris à pédaler à l'économie: continuellement, en pression permanente sur les pédales, ms ss jamais ( ou presque!) forcer. C'est en forgeant...
Après la très belle Côte d'Opale, voici la baie de Somme, sublime, qu'une nouvelle piste cyclable contourne tout entière.
Le Crotoy, magnifique panorama...
Je rejoins Evelyne au camping "Le Walric"(****), avec piscine chauffée,...le grand luxe, quoi, au Cap Hornu, à Saint-Valéry-sur-Somme.
Aujourd'hui, j'ai roulé 110 km et 4h52, et je me suis régalé. Ciao ciao.

Ce matin, au réveil, c'est une pie qui est venue ns rendre visite...
Après la petite galère d'hier soir (près de 10 km AR à pied pour aller déguster une moules-frites au "Petit Maxim" au village ... qui était fermé !), nouveau départ tardif.
Ce p... de vent a encore forci. Il est maintenant orienté plein Ouest et ... c'est justement ds cette direction que ns allons ! Dans les longues lignes droites entre Dunkerque et Calais, il me freine énormément, m'obligeant à utiliser les plus petits développements, en principe réservés à la montagne. Par moments, de plus fortes rafales me stoppent littéralement (moi qui n'offre pourtant pas bcp de ... prise au vent !) Sur le plat, où je roule habituellement aux environs de 25 km/h, je plafonne, en appuyant comme un fou sur les pédales (j'ai RdV avec la femme de ma vie à Oye-plage où elle m'attend pour le pique-nique !), à 15 km/h !
Nouvelle sympathique rencontre au bar de la place où ns prenons un petit café : 2 clients et ... la cafetière, qui engagent la conversation pour ns conseiller les sites à ne pas manquer sur notre route...
Me voici à Calais où, suivant leurs conseils, je me dirige vers le centre pour voir le splendide Hôtel de Ville, de style renaissance flamande, et je tombe sur Eve, qui en sortait. Elle me propose de garder mon vélo pdt que j'irai voir l'intérieur, encore plus beau...
A partir de Calais, la route du bord de mer est très belle. Blériot-plage, Sangatte, puis j'attaque la montée du Cap Blanc-Nez ( **), tjrs avec ce fort vent de face, à moins de 10 à l'heure ! (Jean-Marc, tu avais raison). La récompense est au sommet, avec un panorama magnifique sur la côte d'Opale, et ds la descente, grandiose, à près de 5O à l'heure. Je ne m'y attendais pas.
Petite halte à ... Escalles, puis je rejoins Eve au camping municipal de Wissant, où elle m'a mis au frais une "Blanche de Wissant", délicieuse bière, au goût proche de certaines bières belges d'Abbaye. "Elle est pas belle la vie ?"
Aujourd'hui, 78 km (seulement car c'était une étape de récup) et 4 h 27 de vélo. C'est, je crois, ma plus faible moyenne depuis le départ. Merci Eole !
Bonne nuit les petits.

Départ à 10h10. C'est un peu mieux.
Ce matin, après les "montagnes russes" des Ardennes, j'apprécie les petites routes du plat pays...qui est le Nord. N'était ce vent de Nord-Ouest qui me souffle en pleine face depuis maintenant 5 jours consécutifs. A ce propos, qq'un pourrait-il me confirmer que Jacques Brel, ds sa chanson "le plat pays" justement, dit bien : .... "avec le vent du Nord pour unique montagne..."? Si c'est bien le cas, alors là c'est sûr, il devait faire du vélo le grand Jacques !
Puis je traverse Lille (qu'Evelyne doit être en train de visiter). Quelle belle ville ! Et petit paradis des cyclistes avec ses pistes cyclables, nombreuses et impeccables...
Et j'arrive à Armentières, et là je pense à "Mad'moiselle from Armenteer's", la magnifique Line Renaud.Dire qu'elle chantait cette chanson pdt la guerre ! J'allais sortir d'Armentières en direction de Bailleul, qd soudain sur ma droite, à l'entrée d'un rond-point, surgit, devinez quoi ? Une baraque à frites ! "LES TONTONS FRITEURS". Je n'ai pas pu résister ! Et je n'aurai pas à le regretter. D'abord parce que, pour 2,50 euros, je déguste une énorme portion de frites. Ce sont les meilleures que j'aie mangées. Ensuite parce que je fais là une des plus belles rencontres depuis le début de mon périple :Karine, qui tient cette friterie, et son compagnon. 3O ans de vie commune, ils vont bientôt se marier, en présence de leurs enfants et petits-enfants. Je leur souhaite... tt le bonheur du monde. Comme ns (Eve et moi), ils se sont rencontrés très jeunes. Comme ns, ils rêvent d'évasion en camping-car pour la retraite. Elle est allée à l'école avec Dany Boon, Armentiérois comme elle. (elle le moquait pour ses grandes oreilles...). Son grand-père livrait le charbon chez Line Renaud.Elle m'apprend la devise des Armentiérois : "Pauvres mais Fiers". Ces gens du Nord sont magnifiques.
Arrivé à Bray-Dunes à 18 h 30. Trop tard pour mettre à jour le blog. Ce soir au menu ce sera moules frites !
113 km et 5 h 21 de voyage.
A demain

Aujourd'hui, il pleuviote gentîment, mais cela ne me gêne pas. Par contre,cela fait 4 jours consécutifs que je roule contre un fort vent d'ouest qui m'oblige parfois à me dresser sur les pédales!
Valenciennes, Km 1428, 1ére crevaison depuis le départ. Jusqu'ici,les seuls ennuis mécaniques que j'aie rencontrés se réduisent à 6 sauts de chaîne (mis à part l'éclatement d'une chambre, à Aix-les-Bains,que j'avais gonflée à 7 bars (comme préconisé). Dès que j'ai retourné le vélo pour effectuer la réparation, 2 jeunes hommes ( ils ont entre 30 et 40 ans) me proposent leur aide.Nous sommes dans le Nord...Tout à l'heure, alors que j'entrais dans Valenciennes,sans doute en voyant mon porte-carte, m'a crié au passage: "bonne route!". Je remarque également la réponse systématique des automobilistes que je remercie, d'un signe de la main, de m'avoir, systématiquement aussi, laissé passer: un sourire!
Presque arrivé à Rumegies, étape qu'Eve ns a dégotée pour ce soir, emporté par mon élan, sans doute, je rate l'entrée du camping...et je me retrouve en Belgique! Je pourrai dire que j'y suis allé... une fois ( ça le fait mieux avec l'accent). Résultat: +12 km!
Au total, 74 km, pour cette étape qui devait être de récupération après la "dure" journée d'hier, et 3h41 de selle. A demain!

Hier soir, nous avons eu le bonheur d'apprendre par Marc-Emmanuel que les examens complémentaires n'avaient révélé aucune anomalie chez la petite chérie que nous attendons pour les alentours du 9 juin. Ouf! Les radiologues auront inquiétés nos enfants pour rien. Nous sommes soulagés et heureux. Et d' abord pour eux! Départ à 10h30.Pour l'instant, impossible de faire mieux! Pas encore rôdé... Ce matin, j'ai remonté les pédales automatiques (merci Arno) car je vais en avoir besoin. Km4: Allenjoie, charmant petit village. Là, je trouve l' "Eurovélo 6", véritable "route cyclable",d'environ 3 m de largeur, en parfait enrobé, très roulante, aménagée sur le chemin de halage du canal du Rhône au Rhin. Elle va de Nantes à Budapest! Je l'emprunte à G: "Mulhouse: 46 km". Plus loin, à Froidefontaine, concours de pêche. Activité paisible... sauf pour les poissons! Je croise bcp de cyclistes ce matin, et je réalise alors que nous sommes dimanche. "Pôvres", s'ils savaient que demain, moi, j'aurai la chance de pouvoir pédaler encore... Vive la retraite! Bcp de rolleurs, aussi (et je pense à Arno). A Hagenbach, je quitte la véloroute pour une départementale, et je me trouve face à une masse imposante: le massif des Vosges. Impressionnant!...Premières maisons à colombage,...La route monte gentiment jusqu'à Uffholtz (338 m d'altitude), où je pique-nique, au pied de la fameuse "Route des Crêtes", grosse partie de mon rêve. Cela grimpe, pour ceux qui connaissent, comme de Saint-Martin-du-Var à La Roquette, mais pendant 28 km (au lieu de 4!). Col de Herrenfluh (856 m), col de Silberloch (906 m), où je me vote un bon café. Puis je repars, col Amic ( 825 m), col du Haag (1250 m), col du Pied du Grand Ballon (1325 m), où je reconnais l'hôtel du même nom où nous avons dormi, il y a qq années...Et enfin Le Markstein (1267 m), où j'arrive, avec 2 h de retard sur l'horaire prévu, sous les ovations d'un public déchaîné... composé de 2 personnes: Eve et...Nadeige(!), en villégiature chez une amie, à qq km de là! Effusions. Je décide de m'arrêter là pour aujourd'hui. 86km et 4 h34 ( dont 3 h de montée!). Je m'octoie un "Fameux"(=50cl de bière) au sommet, sous la bulle où Jacues avait commandé ses tables et bancs de bois massifs. Bonne nuit!

Hier soir, au camping, rencontré un cyclotouriste chevronné: m'a conseillé de changer de selle ( Henry, tu avais raison! ). Départ à 10h00 du camping du Larmont***, joli site mais sanitaires mal tenus.Dommage. Traversée de Pontarlier,paisible.Puis Vallée du Doubs, très belle, verdoyante,Bois de la Côte (et je pense à certains Amis bretons...). Montbenoît (et je pense à mon filleul préféré!), abbaye et cloître 12è et 15è siècles. Splendide. Un peu plus loin, rattrapé par un cycliste (nettement) plus vieux que moi (si, si, ça existe !).Il discute qq mn en roulant avec moi, m' indique un magasin de cycles à Morteau, puis repart à son rythme: il me "lâche" tranquillement. Je roule environ à 25 km/h. Il doit rouler à 30. Tout à l'heure, il m'a avoué 80 ans! A Morteau (oui, oui, celui de la fameuse saucisse), je troque ma selle Decathlon d'origine (plutôt spartiate!) contre une superbe "Sportourer Italia", avec gel renforcé, évidement médian,... J'apprécie (pardon mesdames, mais mon postérieur aussi). Petit à petit, j'apprends à mieux utiliser ma monture, notamment à anticiper les changements de vitesses à l'abord des montées par exemple. Toute la journée nous aurons longé la Vallée du Doubs.Dieu que la France est belle! Longue descente de la D 437 vers Sochaux. Fantastique! Râ, lovely! Arrivée et bivouac à la base de loisirs de Sochaux-Brognard, très bel endroit au bord d'un lac. Mon compteur journalier indique 113 km et 4h34. Bonne et belle étape. (Total: 700 km et 32h13). Ciao Ciao.

10 km de grimpette dès le départ , mais quels paysages ! Pour déboucher (enfin) sur les hauts plateaux du Jura , entre 1000 et 1500 m d'altitude , puis incursion en Suisse , magnifique vallée de Joux , lac de Joux que nous longeons sur des kilomètres ... La route , parfait ruban d'enrobé , monte (très joli col du mont d' Orzières , 1061 m , mon 9è col) et descend tour à tour , jusqu'à Vallorbe ,vertigineuse descente ( 70,97 km/h au compteur , nouveau record . ) . Euphorique ! Les petits villages suisses sont proprets ,comme on s'y attend . De nouveau , Eve m'attend sur la route pour le pique-nique qu'elle a préparé .Pour moi ; c'est le grand confort ! Pour la peine ,pendant qu'elle fait la sieste , je lui prépare un bon café dans le Yaknou .Le grand luxe je vous dis. Il nous reste moins de 20 km . Eve s'étant pour faire des courses , j'arrive avant elle au superbe camping du Larmont *** à Pontarlier ! Pontarlier , capitale de l'absinthe e de route .t de son actuel renouveau . 83 km et 3h25 de route . Bisoux .

Après la demi-étape d'hier matin,et le tour du lac du Bourget , avec Eve et le Yaknou l'après-midi , magnifique , nous traversons aujourd'hui 3 départements : la Savoie , ça grimpe , la Haute-Savoie , ça grimpe encore , et enfin l'Ain , ça grimpe toujours , jusqu'à Mijoux . Au total aujourd'hui , 70 km d'ascension ! A l'arrivée , le compteur affiche 102 km et 5 heures 07. Depuis La Roquette , cela fait 504 km et 24 heures 15 de selle ! Jusqu'ici , tout va bien , à part quelques douleurs (courbatures) dans les jambes .A demain .

- Départ à 11 h !
- D'emblée ça monte, et ça va monter pendant 10 kms, jusqu'au sommet du Col du Granier ** (1134 m) : l heure !
- puis superbe descente vers Chambéry
- puis les rives du lac du Bourget
- Arrivée à Aix les Bains : 50 kms et 2 h 34 au compteur. C'est peu.
Entre hier après-midi (GRENOBLE) et ce matin (CHAMBERY) j'ai tout de même franchi le massif de la Grande Chartreuse ; c'est ma 1ère expérience de la "vraie" montagne à vélo. ça me plait (pour l'instant ?)
Ciao !

54 kms seulement, mais 3 cols au menu : le col de Vence (781m) ma 1ère expérience d'un vrai col de montagne : 10 kms de montée, dur ; le col de Porte (1326m) : 7 kms supplémentaires, dur-dur ; et enfin le col du Cucheron (1139m) : très, très dur. Des noms qui commencent à sentir bon le tour de France, le vrai ! Arrivée au camping municipal de St Pierre à 19 h 3O seulement because petite révision du California en passant à Grenoble (4h). Les jambes commencent à peser lourd, mais dans les descentes, quel pied ! Vitesse maximale atteinte dans la descente du col de Cucheron : 65,34O km/h ! (record personnel battu). J'ai intérêt à me calmer si je veux faire le tour complet ! A demain !

Démarrage de fortune du california (merci aux gentils deltaplaneurs...) départ à 10 h 40 (comme hier!) Eyguians, Serres, Aspres... , très beaux paysages en remontant le cours du Buëch. Pique nique avec Eve sur l'aire du petit snack où nous nous étions déjà arrêtés avec Yves en allant à Chichilianne... Petite sieste puis j'attaque mon 3ème col : celui de la Croix haute (1176 m). Heureusement, ça monte "gentiment". Dans la descente, 3ème saut de chaîne et blocage dans le pédalier. Je dois encore remettre les mains dans le cambouis ...! Puis, le superbe col de Fau (899m), et dans la descente, gros orage de montagne, de pluie d'abord, je suis trempé comme une soupe, puis de grêle ! Heureusement les 25 derniers kms vont me permettre d'arriver presque sec... sauf les chaussettes, à tordre ! Arrivée à 18 h 3O au camping à la ferme du Moulin de Tullette, à Varces (3. Pour la 3ème fois, Eve a fait le bon choix : le site est magnifique. 115 kms et 4 h 44 au compteur. Bonne nuit !

Départ 10 h 4O( au lieu de 9 h !). Le col des Robines (1004 m) dès le 3ème km.... Arrivée à Laragne, ht lieu du deltaplane à 18 h. 96 kms et 4 h 4O de route. Bivouac au camping de Montéglin ; 1 ère péripétie : pour faire plaisir à Daniel, j'ouvre le toit relevable avant son arrivée et j'oublie de couper le contact ... Plus de batterie moteur !

Salut c'est Daniel - Arnaud vous a déjà raconté notre route commune pour cette 1ère étape. Départ de la Roquette samedi 3O avril à 15 h30 (au lieu de 9 h !) Arrivée à St André les Alpes à 2O heures. 87 kms au compteur et 3 h 59 de vélo avec le passage du ler col : le col de toutes Aures (112O m). Pour l'instant, les jambes vont bien.
Salut c'est Evelyne - ne vous inquiétez pas - ce sera plus bref les prochaines fois

Salut, c'est Arnaud. J'ai promis de vous raconter le départ.

En fait, j'ai eu la bonne idée de vouloir accompagner Papa pour cette première journée. Je me suis renseigné : "je décolle samedi matin à neuf heures zéro zéro". Au programme : 85 km et 1000m de dénivelée positive, pas mal pour une mise en jambe.
Pas de problème, je pars au boulot avec mon vélo dans le coffre, comme ça, finissant à 10h00 à Villeneuve-Loubet, je lui laisse une heure et demi d'avance quand je fais la surprise de le rejoindre sur le parcours, je laisse la voiture à une gare et je redescend de Saint-André-les-Alpes en Train des Pignes...

Heureusement, j'appelle Maman avant de prendre la route, car il n'est pas près d'être prêt (qui a dit comme d'habitude chez les Fontaine ?), à cause des impôts à déclarer, du porte vélo à monter sur le Yaknou, de la révolution à faire chez Orange, j'en passe et des meilleures...
Bref, après avoir monté le fameux porte-vélo moi-même (2 heures économisées ), le voilà fin prêt, il est 15 heures. C'est foutu pour la surprise, pour Saint-André les-Alpes aussi (le dernier train part à 18h28), mais ça sera sympa quand même.

Et donc nous voilà parti sur la N202 en direction de Digne. Pas la route la plus cool du tracé, avec sa portion en 2x2 voie très fréquentée, mais avec de superbes paysages tout de même. Bon petit rythme, sur ce profil en faux plat montant constamment (on remonte le cours du Var), entre 25 et 30 km/h, je serre les dents sur mon VTT pas vraiment prévu pour l'exercice.
Au tiers de la distance, j'annonce que j'ai besoin de me reposer le postérieur et de prendre une barre. Je crois qu'il a compris un bar, car il me désigne une terrasse de café à Touët-sur-Var. C'est là que Maman nous rattrape (pris en flag' !), étonnée de nous voir si loin déjà.
Vérifiant les horaires de passage du train, je décide de viser Annot, comme par hasard juste avant la grosse difficulté du jour, le Col de Toutes Aures. Puget-Thenier, Entrevaux sont doublés, et je quitte Papa aux Scaffarels, patrie du grand-père de Fernandel, vers 18h30. Bonne route à toi !

J'ai une demi-heure d'attente à la gare d'Annot, 2 km plus haut, je prends mon billet, mais, au moment où le train entre en gare, le chef de gare s'écrie "Mince ! Ils ont pris la vieille rame ! Elle est interdite aux vélos ! Vous verrez avec le contrôleur, c'est lui qui est chargé de faire appliquer le règlement, il n'y a pas l'air d'y avoir trop de monde, ça ira..."
Mais rien à faire, ce petit homme gris restera intransigeant, pas de vélo à bord.
2 solutions s'offrent à moi : laisser le vélo ici, descendre chercher ma voiture au départ, et remonter chercher le vélo, ou bien faire le chemin inverse à vélo. Moi, vous me connaissez... C'est donc à 21h30, avec 126 km au compteur, bien fourbu et après quelques frayeurs dans les tunnels non éclairés de la 2x2 voies que je suis arrivé à ma voiture, mais bien content de cette journée !

Salut c'est Arnaud.

Ca y est, c'est officiel. Le blog de voyage des parents est ouvert. Bienvenue.
Au gré de leur itinéraire, vous trouverez des photos, des billets d'humeur, etc.
N'hésitez pas à laisser vos commentaires (vous devrez vous inscrire, mais c'est gratuit) et à faire passer l'adresse...

Bisous

Alors, il y a le fameux 'yaknou', fourgon Volkswagen aménagé, dont vous pouvez admirer le magnifique auvent déployé, les accessoires intégrés (table et chaises), la chambre d'ami sous toit relevable... ... ainsi que l'aménagement intérieur en mode salon.



Et bien sûr la fidèle monture de Daniel...


... équipée d'un porte-bagage, de sacoches, et d'un porte carte amovible.