Coco & Jc do in Argentina

Un petit peu de culture à Alta Gracia. Sur la route entre Cumbrecita et Cordoba, nous prenons quelques jours pour visiter cette petite bourgade qui a accueilli le "Che" et Manuel de Falla (compositeur-pianiste espagnol).
Nous restons dans notre rythme farniente, petite visite à gauche, petite glace à droite et profitons des jolis parcs composant la ville.

Le musée dédié à Ernesto Guevara, situé dans sa maison d'enfance, est vraiment un lieu chargé d'émotions. Sa vie est retracée brièvement, argumentée de photos et d'objets diverses lui ayant appartenu - notamment le vélo moteur avec lequel il parcourut les 4000 km de son premier voyage en Amérique du Sud -. Ce personnage est tout à fait fascinant, avec une vie hors du commun.
...Hasta la revolution siempre...

Ce soir, nous quitterons la région de Cordoba pour retrouver Buenos Aires après une dernière nuit de bus. Nous aurons parcouru au cours de ce mois environ 4000km (nous aussi ;o). Il nous reste pas mal de choses à faire dans la capitale, voir notamment ses coins de nature et nous replonger, avant le retour, dans sa fièvre pour le Tango.

Bien à vous

Après deux premières semaines à enchaîner, à voir des lieux d'exception et à prendre des claques, nous décidons de donner un sens plus vacancier à notre voyage. Alors direction la sierra prés de Cordoba, dans un village appelé Cumbrecita, qualifié de "muy lindo" (très joli) par tous les argentins qui nous en parlent...
Au programme, camping à côté des chevaux, balades dans ces montagnes ressemblant beaucoup à la Corse et baignade dans des eaux claires et fraiches. Par contre, pour une ville piétonne, nous avons tout de même pris notre dose quotidienne d'échappement et pour ce qui est du "muy lindo", dans l'ensemble c'est assez vrai, mais les argentins ont le triste défaut de pourrir pas mal leur environnement ce qui gâche un peu le moment : beaucoup de monde, très bruyant et pas très respecteux des autres.

Enfin cette pause est bien agréable : on a un peu l'impression d'être de retour dans nos chères Pyrénées...

Encore une journée à profiter de Salta, ses rues tranquilles l'après-midi, ses parcs et places arborées. Hier, nous avons pu emprunter les 1070 marches de pierres taillées, partant de la ville et traversant une belle forêt, afin d'admirer la ville et ses alentours d'un point de vue imprenable, dominant de prés de 300m les rues de "la linda".

Après une journée de farniente et d'intendance, nous reprendrons la route en bus ce soir pour atteindre Cordoba, dernière étape avant le retour à Buenos Aires. La campagne entourant Cordoba a l'air terrible : de petits sommets (autour de 3000m tout de même), des villages à l'air pur, des randos pour observer les condors et des rivières cristallines invitant à la baignade. De plus l'Alta Gracia (petit village à 1h30 de Cordoba) accueille la maison de convalescence du Che "Guevara". Nous ne manquerons sûrement pas d'aller y faire un tour !!!

En attendant de vous donner de nos nouvelles - photos comprises - nous vous embrassons bien fort.

Hé bien, les descendants des Incas ne sont plus si forts que cela en prévision météo ! La nuit sur l'alti plano nous a value un bel orage que l'on a pu voir venir de loin...
Nous comptions suivre une piste serpentant sur cette plaine d'altitude pour atteindre l'extrême nord argentin, tout proche de la Bolivie, mais elle s'est avérée difficilement praticable pour notre Gol (une Wolswagen inexistante en France). Donc retour par le col, et redescente vertigineuse pour retrouver la magnifique "Quebrada" classée par l'UNESCO.

Après un bref arrêt au niveau du monument indiquant la position du tropique du capricorne, à quelques kilomètres au nord de Tilcara, et une nuit de repos bien méritée à Jujuy, nous nous enfonçons alors dans la jungle tropicale (en voiture) afin de rejoindre le village de Caimancito (qui signifie le petit caïman). Là, au beau milieu de la forêt, un petit complexe permet de goûter au plaisir de "la agua caliente". Trois bassins, de 30° à presque 45°, nous offrent un après-midi de relaxation, baignant dans une eau chargée en minéraux diverses aux multiples vertus médicinales. Un moment très agréable qui nous donne en plus l'occasion de croiser un petit caïman (d'au moins 1m50 tout de même) se prélassant dans le ruisseau en contre-bas des piscines.

Le terme de notre baignade sonne aussi la fin du petit périple en voiture. Il nous reste à retourner à Salta afin d'imaginer la suite de notre tournée argentine.

Une journée d'ascension dans un décor de western où, après chaque virage, le paysage prend des allures différentes. Cette journée du 17 janvier restera dans nos mémoires, c'est certain !

Elle commence par une magnifique balade dans un désert hostile autour de la montagne aux sept couleurs au pied de laquelle se repose un petit village andin typique, Purmamarca. Les seuls végétaux, hormis quelques buissons desséchés, sont les cactus candélabres. D'ailleurs c'est aussi le seul bois de construction de cette région : les menuiseries, certains meubles et pièces de charpente en sont composés. Nous sentons pleinement l'aspect mystique de cette montagne habitées depuis des centaines d'années.

La journée se poursuit sur la "ruta 58" qui permet de rejoindre le Chili en passant à travers les premiers plis des Andes avec un col à 4170m avant d'atteindre l'alti plano, une immense plaine située à environ 3600m d'altitude, et recouvrant le nord de l'Argentine et le sud de la Bolivie. Nous y sommes entourés de sommets culminants à plus de 6000m. Cet espace est le terrain de jeu favori des vigognes et des lamas (de la même famille) que nous n'avons pas manqués de croiser. Le lieu est aussi occupé par la plus grande saline d'Argentine, "las Salinas Grandes", qui offre une étonnante et gigantesque étendue blanche brillante et propice aux mirages.

Les feuilles de coca achetées avant notre départ de Salta nous sont bien utiles pour surmonter le mal des montagnes et aider notre corps à supporter le manque d'oxygène nettement ressenti. Les indiens croisés sur l'alti plano nous confirment que la nuit ne sera pas trop fraîche et sans précipitations ; nous tenterons alors l'expérience d'une nuit en altitude.

Un petit conseil pour commencer : ne pas voyager en bus "semi-cama" en Argentine... Nous avons passé 23h difficiles, avec des repas tardifs, une température glaciale au début, un confort spartiate, une propreté limite...
Enfin, cela ne nous a pas empêchés d'arriver à Salta en entier !

La ville est vraiment très jolie comme son nom l'indique. Nous nous y baladons avec plaisir, admirant tantôt de magnifiques bâtiments (églises ou autres), profitant de l'ombre des parcs, visitant les points d'intêret comme le musée d'archéologie de haute montagne. Salta est la dernière grosse ville sur le piémont des Andes, et depuis ses 1200m d'altitude nous respirons un peu mieux (surtout le soir lorsque la température avoisine les 20°).

Les Andes nous tendent les mains ; nous les devinons depuis la terrasse de notre auberge. Nous avons décidé de louer une voiture pendant trois jours afin de prendre un peu d'autonomie et d'arpenter les pentes andines en toute liberté. Nous attendent des merveilles naturelles : la saline la plus grande d'Argentine à prés de 3500m, la délicieuse montagne au sept couleurs, le tropique du capricorne que nous franchirons certainement lundi et puis surtout un contexte inca historique et tellement présent.

Alors une petite aventure dans le voyage ; trois jours d'autonomie en montagne, des hauts sommets et l'histoire américaine du sud en pleine face.

La frontière brésilienne est à quelques kilomètres de Puerto Iguazu et le parc de Foz de Iguaçu (BR) à 20 min de la frontière argentine. Aprés un cours passage au poste de douane qui nous vaut un tampon sur le passeport des argentins et des brésiliens (C'est bon d'être européen quand on voyage, ce n'est pas si simple pour tout le monde), nous nous engouffrons dans une boucle préservée du Rio Paraguay, aux nombreuses espèces d'animaux diverses ; du singe au puma en passant par les varans, diverses espèces de phasmes ou d'araignées et des oiseaux par centaines.

Le point de vue brésilien offre une vue d'ensemble des chutes d'Iguazu imprenable depuis le côté argentin. De plus, une série de passerelles nous conduit réellement au pied des cascades. Nous y sentons d'une manière incroyable la puissance de ce déchaînement naturel, la pression de l'eau est tellement forte que de violents courants d'air sont créés emportant avec eau des gerbes d'eau sous forme d'embruns sur des dizaines de mètres dans toutes les dimensions. Nous finirons trempés mais ravis !

Ce fut notre dernière balade dans la forêt tropicale : nous aurons eu le temps d'assister à un ballet de singes sautant d'arbres en arbres à quelques mètres au dessus de nos têtes (un peu comme nos écureuils de Cardaillou), d'admirer le vol des rapaces dans la brume engendrée par les chutes, de sympathiser avec le coati, maintenant familier (plusieurs vidéos à l'appui), de croiser mille-pattes, papillons, fourmis, sauterelles, grillons,... de taille impressionnante et de mesurer d'une manière générale la richesse de ce milieu qui nous était inconnu. Les documentaires c'est vraiment intéressant, aller les vivre sur place c'est bouleversifiant ;o)

Les billets de bus pour Salta sont gérés, nous n'échapperons pas au 23h de trajet... Départ tout à l'heure à 11h et arrivée prévue vendredi vers 10h. Nous changeons d'univers pour le désert tropical des hauts plateaux du Nord Ouest argentins, à proximité de la Bolivie et du Chili. Nous frôlerons la ligne du tropique, prendrons un peu d'altitude et de température. Là-haut, les montagnes sont multicolores, les lacs ne sont plus que sel, la viande est du lama et la population est bien moins européanisée, témoignage de l'origine indienne andine de cette partie de l'argentine. Les grands sommets nous attendent accompagnés de leur faunes et flores d'exception.

Comme au départ de BA, difficile de dire quand nous retrouverons un accès à internet, mais pas d'inquiétude et merci de suivre ces petits clichés de nos aventures. Emotionnellement vôtre...

Voilà une semaine que nous sommes partis et il est grand temps de nous poser deux secondes afin de reposer nos guiboles, de gérer notre lessive, et de préparer la suite du périple vers le grand Ouest.

Nous quittons alors le camping pour une résidence fréquentée, pas trop cher et bien placé proche du "terminal omnibus". Nous profitons de l'après-midi pour nous balader dans les rues pavés à l'ancienne (pierres taillées inégales) de cette petite ville des tropiques où le vert de la végétation se noie dans le rouge vif de la terre et des pierres - heu! à moins que ce ne soit l'inverse.

Après quelques hésitations, nous décidons de consacrer le lendemain à la visite du parc brésilien permettant d'approcher les chutes d'Iguazu d'encore plus prés, et puis c'est l'occasion de faire un petit tour au Brésil !
Iguazu est vraiment un coin très charmant avec une population tranquille, c'est aussi dur de se décider à le quitter : partir d'Iguazu, c'est laisser la partie tropicale avec sa végétation hors du commun pour une zone plus désertique et enfin montagneuse que représente le Nord Ouest !

Alors, encore une journée à profiter des couleurs locales et nous gérerons un bus demain en rentrant du Brésil afin de rejoindre Salta (23h de bus nous attendent...), la base de départ du deuxième tiers de notre voyage.

Une parenthèse humaine dans ce petit blog qui résume notre quotidien de baroudeurs : l'environnement est incroyable, la météo agréable, les transports pratiques et l'hébergement confortable, mais le point de vue humain mérite aussi une attention particulière.

Nous rencontrons chaque jour, et depuis le premier jour de notre périple, des personnes avec qui nous partageons une discussion, des conseils, un apéro, un repas, une balade, l'espace d'une soirée, d'une averse ou d'une pause rafraichissement, de courts moments ou de plus intenses.

Nous avons sympathisé avec un couple de jeunes buenosairiens en vacances dans le même camping que nous, partagé leur dîner ; il nous ont appris deux jeux de cartes, nous leur avons fait profiter de la piscine de notre résidence. Un argentin de Cordoba croisé dans le parc d'Iguazu nous a conseillé pour la suite de notre voyage dans le Nord Ouest andin, un français depuis plusieurs mois en Argentine nous a lui aussi donné quelques tuyaux, une allemande et un hollandais nous ont offert un verre de rouge hier soir, "un hombre" de Iguazu nous a tenu compagnie sous un abri, et nous avons parlé de la pluie et du beau temps pendant une averse torrentielle...

Tout ceci pour dire que la rencontre est omniprésente et incontournable dans notre vision du voyage et de l'ouverture à l'inconnu. Elle a souvent un sens, parfois même plusieurs, et toutes ont le point commun de nous faire réagir, de nous interpeller. Viva estas emociones !!! D'autant plus que les argentins sont très avenant d'une manière générale, respectueux de l'autre et souvent agréables, souriants (Il faut dire que c'est l'été ici ;o)

Un lieu unique, une beauté rare, un environnement préservé et accessible, des sensations à vous couper le souffle, à en pleurer...

Une faille géologique au beau milieu du Rio Paraguay a créé une succession d'environ 350 chutes d'eau tombant de plusieurs dizaines de mètres jusqu'à presque cent mètres de haut dans le Rio Iguazu. Un parc national classé par l'Unesco propose des équipements, escaliers, passerelles permettant d'approcher au plus prés de certaines chutes (cataratas en espagnol) et d'en admirer la plupart depuis de multiples points de vue. Tout cela est saisissant !!!

Nous passons la journée à déambuler dans la forêt, à observer la faune et la flore tropicales extraordinaires que donne à voir ce lieu comme les coatis, les iguanes, des papillons géants et autres lézards ou insectes. L'eau est omniprésente, nous passons de chute en chute grâce à des passerelles judicieusement placées dans un bruit sourd de fracas entêtant.

Une journée vraiment hors du commun qui nous enchante malgré la forte chaleur, tout aussi fatigante que les kilomètres parcourus.