Le 25/01/10, 6:34
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Blog posté par Sophie
Round 2
Rinjani trouvait probablement que nous avions eus la montée facile alors il ne montra aucune clémence durant la nuit. La lutte contre le froid commença tout de suite après le coucher de soleil lorsque nous nous sommes retirés dans notre tente. Jay constate en se glissant dans son sac de couchage que tout l’équipement est format indonésien. Ils sont plus court les indonésiens et le sac de couchage ne lui arrive à peine sous les bras! Il a vite mis de côté l’idée de mettre le capuchon fixé au sac. Même problème pour le matelas de sol et la tente. Le pauvre a dû se coucher en diagonale de la tente. Le sac de couchage est mince autant que le matelas de sol. Je me dis que j’allais avoir froid et, en effet j’ai eu froid. Et toute la nuit à part ça. J`ai frissonnée sans arrêt. Lorsque je me trouvais une position « confortable » sur le sol dure, après une dizaine de minutes, j’avais la hanche engourdie, ou le bras ou l’épaule ou la jambe ou la fesse. La fatigue l’a finalement emporté vers 1h du matin après 5 heures de lutte. Je suis tomée dans un sommeil peu profond et peu récupérateur.
Le cadran sonne à 5h tapant. Il fait encore noir. J’ai encore les yeux croutés et nous entamons déjà la dernière partie de la montée. Une heure d’ascension difficile sans lumière. La pente est raide et les roches glissent sous mes pieds. Je ne sais pas si à côté de moi se trouve un ravin sans fond ou seulement une petite vallée. Dans le deux cas, si je tombe ça va faire mal! Juki a mis des bas dans ses babouches mais il est aussi agile. Nous atteignons finalement le sommet et nous devons attendre le levé du soleil. La plus longue demi-heure de toute ma vie. Tout le monde à froid. J’essai de me mettre à l’abri du vent derrière quelques grosses roches. Juki part à la recherche de bois pour partir un feu. Lorsque même ton guide à froid, ça veut dire qu’il fait très froid en cr***. Il revient finalement avec quelques branches, des bouteilles en plastique vide et une babouche. Il nous part un de ces feux chimiques mais chauds. Le ciel se dégage et la lumière s’intensifie. Se dévoile finalement devant nous le cratère du volcan. Il est situé à quelques 600 mètres plus bas et il est rempli d’eau. Au centre du lac se trouve un nouveau volcan qui fume. La vue est à couper le souffle. Nous prenons nos photos et nous empressons de redescendre au campement là où nous attend des bonnes crêpes aux bananes et du thé chaud.
Round 3
La descente. Juki et Tommy nous dise que nous pouvons partir. Ils nous rattraperons après avoir ramassé le campement. J’appelle les petits chiens pour qu’il nous suivre jusqu’en bas. Je les trouve caché dans un buisson tout frêle et apeuré. Ils ont eux aussi passé une nuit d’enfer! Ils refusent de bouger. Nous n’avons d’autre choix que de partir sans eux. J’espère qu’ils suivront Juki et Tommy.
La descente est monotone et dure pour les jambes. Jay est rapide et descend presque à la course. Moi, je suis agile comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Je trébuche, je reste coincé, je me cogne et je glisse. Juki et Tommy n’ont aucun problème à nous rattraper. À mi chemin, la pluie commence à tomber. Pendant une heure, le déluge s’abat sur nos têtes. Le chemin est maintenant boueux et glissant. Je n’ai aucun choix que de ralentir le rythme. Tommy nous dépasse finalement et nous remarquons qu’il est pied nu. Ses sandales ont brisé en chemin et il dévale la montagne tout gaiement sans ralentir. Je n’ai jamais vu quelqu’un avec des orteils aussi musclées! Nous sommes trempés jusqu’aux os et nous ne sècherons pas avant d’atteindre le bas de la montagne. Nous arrivons finalement à notre hôtel, les cuisses en feu, vers 2h pm.
Il n’y pas de gagnant à la fin de cette lutte. Le combat a été juste. Merci Rinjani d’avoir été à la hauteur (jeu de mot!) de mes attentes et de ta réputation. Je vais garder un merveilleux souvent de toi mais maintenant il fait que je dorme...je n’en peux pu...
Et les chiots?? Ils n’ont pas suivi Juki et Tommy lorsqu’ils ont quitté le campement. Ils sont restés au sommet seul. En descendant la montagne, nous avons croisé un groupe de grimpeur débutant leur ascension et Juki a informé l’autre guide de la présence des chiens. Le lendemain, nous les avons recroiser et les chiens les avaient suivit jusqu’en bas. Fiouf! Tout le monde peu maintenant dormir sur leur deux oreilles!