Le 29/04/10, 4:28
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Blog posté par Sophie
Saigon ou Hô-Chi-Minh-Ville, capitale mondiale de la motocyclette. Il y a plus de 8,5 million d’habitants à Saigon et près de 5 million de motocyclettes, un rapport d’une motocyclette par adulte. Autant de 2 roues sur les routes provoquent des bouchons de circulation titanesques. Bruit, pollution de l’air et réel chaos règnent dans les rues de la capitale du sud du Vietnam.
Voici les règles simples pour traverser une intersection embouteillée à Saigon : ne pas attendre le petit bonhomme qui clignote pour traverser, il faut simplement prendre une grande respiration et se lancer; marcher lentement à une vitesse constante, ne jamais courir, ne pas s’arrêter et ne jamais rebrousser chemin. J’ai testé et ça marche, les motocyclettes vous évitent, parfois de justesse, sans ralentir. Une vous frôle de derrière, une autre semble vous avoir roulé sur les orteils tellement elle passe prés alors qu’une troisième se dirige droit sur vous et vous évite d’un coup de volant au dernier moment. Une euphorie pour les suicidaires et une extase pour tout amateur de sensation forte...! Une expérience à vivre un fois dans votre vie!
Le même chaos règne sur la route, les motocyclettes s’évitent et s’entrecroisent en elles dans toutes les directions. Le code de la route comme nous le connaissons semble inexistant; ils ne respectent aucun feux de circulation ni le sens de la circulation, aucune priorité ou limite de vitesse. Il règne quand même certaines lois, peut-être trop subtiles pour les non initiés du chaos, puisque la circulation est plutôt fluide. Pour nous mortel touriste, il faut être carrément suicidaire pour louer une motocyclette (disponible pour la location à tous les coins de rue) et se jeter dans la cohue de Saigon. Nous avons entendu plusieurs histoires d’horreur, rencontré un couple de français qui ont fait un face à face avec un truck et croisé une anglaise à la cheville tordue qui a rencontré un muret de béton d’un peu trop près. Et les statistiques le prouve, une cinquantaine de touristes ont péris sur les routes de Saigon l’an dernier. Cela étant dit, et puisque nous sommes à Saigon qu'une seule fois dans notre vie, nous avons essayé la motocyclette, non pas comme conducteur, mais comme passager (et avec un casque maman!). Nous avons survécu sans aucune égratignure mais, quel rush d’adrénaline!
