Le 07/04/12, 13:15
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Cela était nécessaire après notre voyage au centre de la terre....
Et voilà, le temps de fermer le rideau de ce pays est arrivé ! L’idéal pour se reposer avant de passer au Cambodge serait un petit détour par la mer ! Mais... Mille Sabord, pas de mer au Laos (eh oui, elles sont à Strasbourg !). Pas de panique mon cher, il y a le fleuve roi, le Mékong !
Ce petit fleuve qui, à la frontière du Cambodge, a bien daigné se finir par une région dénommé Siphandon « Les 4000 Iles » nous à donc procuré exactement ce que l’on cherchait : de quoi faire rêver, de quoi faire buller.
Direction donc le Sud, où l’on rejoint par bateau l’une des trois iles principales de cet archipel où le Mékong peut atteindre 14km de large en saison humide. Nous nous rendons à l’Ile de Don Khone, la plus méridionale, mais surtout la plus calme et rurale... Pépé et Mémé ne sont pas fous, ils veulent de l’action !!!
Sur la route (comme dirait ce fameux peintre italien) nous longeons des maisons à pilotis sur les berges, nous slalomons entre des touffes de végétation sur des roches saillantes sortant de l’eau, l’eau est peu profonde, mais il y en a beaucoup... Nous arrivons sur notre île !
Nous nous trouvons donc dans une charmante bourgade qui a proprement dire est uniquement composée de petites guest-house, mais qui reste toute charmante. Après une première nuit dans un petit bungalow spartiate, nous décidons en route pour une ballade, d’opter finalement pour un autre endroit autrement plus bucolique. Fini les cafards (nos premiers en 7 mois ?!!!), bonjour la terrasse et le Wifi, et le tout pour moins cher !
Premiers dans cette guest house nous choisissons notre chambre, mais le temps d’en faire la promotion la matinée nous sommes rejoins par deux charmantes familles française. C’est bon, on a fait le plein. Ce sera l’occasion de discussions sympa lors de nos épuisantes journées passées entre la chambre et la terrasse du restaurant donnant sur le Mékong (avec ses délicieux rouleaux de printemps), sans oublier les hamacs entre les deux...
Nota : Nos voisins auraient eu des punaises dans le lit. Nous pencherions plutôt pour une hallucination collective, n’ayant point eu ce problème. Nous émettons l’hypothèse toutefois d’avoir juste guéri à temps, puisque ces même voisins se sont plains d’un matelas où l’on sentait très fort la forme ondulée métallique des ressorts, ce qui a été notre cas.... Diagnostic à suivre...
L’Ile est belle, on y trouve des cascades/ chutes de part et d’autre aussi belles qu’impressionnantes, on y trouve aussi et pour cause un ancien pont et mini train désaffecté français, puisque historiquement cette île a été le point de jonction (en dehors des eaux, réputées infranchissables) entre le bas du Mékong (le Cambodge) et le haut (le Laos), route initialement choisie par nos chers stratèges français pour déjouer la route commerciale maritime des anglais vers la Chine.
Tout ça pour dire qu’après avoir galéré à passer des bateaux en kits et tout le tralala, la route 13 (nord-sud Laos) a assez rapidement sonné le glas de cette route fluviale qui du coup n’en n’a jamais été réellement une. Le fameux french flair !
Du coup cette île (de 6km par 6km grossière estimation depuis notre chambre) est juste un petit bout de plaisir où après 5min à vélo nous pouvons arpenter des rizières sèches bordées de palmiers où paissent les buffles, longer des berges bordées de cocotiers et de bananiers et apercevoir tel des bateaux échoués sortis de nulle part 3/4 bâtiments attestant d’un passé colonial révolu comme en témoigne cette locomotive rouillée qui ne sert plus depuis la seconde guerre mondiale.... Tour en vélo, baignade dans des vasques de cascade, repas en bord du Mékong, cela aurait aussi pu être l’occasion d’aller voir les dauphins du Mékong, espèce menacé, mais le silence relatif à nos questions sur la manière de gérer la venue des bateaux dans leur sanctuaire nous en a dissuadés....
La clôture de ce pays qui à rimé avec nature est donc plutôt réussi, les éléments principaux : vert, eau, enfants, lenteur sont bien présents, seul nos amis les papillons manquaient au rendez-vous. C’est le temps d’un dernier Lap bœuf avant de partir... (non ce n’est pas un bovidé en string qui danse sur vos genoux, c’est un plat émincé avec plein d’herbes).
Belle note finale avant de partir pour un autre pays, celui du sourire. Le Laos est un bel endroit qui change vite, et fait parti de ces pays où il faut aller aussi tôt que possible. C’était pareil il y 10 ans, c’est toujours le cas.... Et pendant ce temps en Birmanie....