Le 03/07/11, 18:01
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Penang, Penang .. drôle de voyage ! Penang c’est quoi ? C’est une île avant tout dont le tour fait 41 km. Penang c’est aussi à moins d’une heure de ville de la capitale et un redoutable attrape touristes. C’est aussi un lieu renommé pour sa cuisine de rue (et pas seulement), ses plages et les nombreuses activités que l’on peut y faire. Des centres historiques patrimoine de l’UNESCO, des églises et bâtiments coloniaux à gogo. Tout est là, direz-vous, pour que la visite soit intéressante. Et bien, pour tout vous dire, pas vraiment.
Nous arrivons à l’aéroport au milieu de l’après-midi de samedi 30. Nous ne savons pas encore comment rejoindre l’hôtel car il n’y a pas de métro ici. Nous demandons à plusieurs personnes et aux informations de l’aéroport comment nous rendre à notre hôtel. La réponse est univoque : bus 401E. Nous allons donc à l’arrêt de bus et grimpons dans le premier 401E se présentant à notre vue. Or, le chauffeur nous annonce qu’il ne va pas là où on veut et, plus, qu’aucun bus n’y va. Nous optons pour un taxi, dix euros plus cher. Mais bon, se dit-on, s’il n’y a rien de mieux .. Nous nous installons dans notre hôtel, décevant mais au moins calme après les problèmes de dortoir rencontrés à Singapour (tout est vieux dans nos chambres, odeur d’humidité et clim’ déréglée. Nous sommes au 10ème étage, nous profitons pour le moins de la vue). Nous attaquons de suite la visite de Georgetown, là où se trouve notre hôtel. Il s’agit de la plus grosse ville de l’île et site de la plupart des choses à voir. Le tour que nous faisons nous occupe pendant quelques heures où nous côtoyons mosquées, temples et surtout églises et bâtiments coloniaux en style anglais ainsi que le bord de mer. Agréable mais pas inoubliable. En effet, tout ce qui entoure ces sites d’intérêt étant complétement négligé et dénoué de tout charme. Rentrés à l’hôtel et désireux d’un bon dîner nous nous dirigeons vers le Maharaj où nous dînerons dans le luxe indien. Beaucoup trop épicé pour ma part mais bon, un régal du côté de Claire, ceci sera notre repas le plus cher en Malaisie (15 euros à 2 !).
Pour la seconde journée nous ne prévoyions rien de spécial, fatigués par l’intense première semaine de voyage et voulant récupérer un peu de sommeil avant la tuerie Birmanie-Vietnam-Philippines ! Nous décidons de bouger en milieu de journée pour aller visiter la Tropical Fruit Farm où après avoir fait le tour dé l’exploitation nous aurions droit à une dégustation de fruits de saison. Malheureusement pour y arriver nous devons faire le tour de l’île et tout d’abord rejoindre un village sur la pointe nord-ouest (Georgetown étant sur la côte est). Il nous faut plus d’une heure pour arriver à destination et là on nous annonce que le prochain bus pour la Tropical Fruit Farm passe dans 1h30 et que nous ne sommes qu’à 3h de la fermeture de la ferme .. nous nous apercevons en même temps être dans le village d’entrée du Parc National de Penang, activité que nous avions repérée et que nous pensions faire mardi. Nous décidons d’inverser notre programme et de faire le parc après un court et, pour Claire, déplaisant repas ! Le Parc est pour le moins sauvage ! Il s’agit en fait d’une « balade » de plusieurs kilomètres longeant la mer. Le parcours est très physique et nous plongeons en fait au cœur de la végétation en dépassant des arbres tombés, traversant des ponts surélevés et ainsi de suite. Nous nous faisons à plusieurs reprises la réflexion que cela manque bien sévèrement de sécurité ! Après une heure de marche et de sueur diluvienne nous parvenons à une première plage. Totalement isolée, seuls 4 touristes s’y baignent dans un coin. Nous n’avons pas nos maillots mais une farouche envie de nous baigner ! Nous mettons les pieds dans l’eau, chaude !, de la transparente mer malaisienne et bronzons le temps de reprendre notre souffle et faire sêcher la sueur de nos vêtements ! La promenade continue pendant encore au moins une heure jusqu’à la Monkey Beach (pour info les singes étant beaucoup plus nombreux sur le chemin que sur la plage portant leur nom, prise d’assaut cette fois par les vendeurs saisonniers et des locaux proposant tout genre de service maritime du jet ski jusqu’au raccompagnement en bateau à l’entrée du parc). A notre grande surprise (et ce sera le cas le jour suivant aussi) la plage est littéralement prise d’assaut par des couples de toute évidence émiratis ou saoudiens ! Arrivant de nulle part dans des bateaux conduits par des locaux et se promenant sur la plage jusqu’à en avoir marre et repartir. Hommes en tongs et maillot de bain ; femmes voilées intégralement sous un soleil de plomb : logique n’est-ce pas ? Penang est jusqu’ici l’endroit où j’ai pu observer la plus importante concentration de voiles intégraux (encore plus importante, et c’est dire, qu’à Kuwait ou Abu Dhabi ..). Prenant notre courage à deux mains et refusant les offres des Malaisiens pour nous ramener à l’entrée du Parc en bateau nous faisons le chemin dans le sens inverse pour une marche d’une bonne heure et demie. Inutile de dire qu’à l’arrivée à l’hôtel nous sommes complétement détruits et qu’un repas occidental s’impose ! Nous tombons dans un café à l’italienne où pâtes et pizzas sont à l’honneur bien qu'en taille réduite .. !
Pour notre dernière journée nous choisissons de repartir à la plage (nous n’aurons probablement plus cette opportunité d’ici la fin du voyage si ce n’est peut-être aux Philippines). Nous prenons donc le même bus que la veille mais nous arrêtons plus tôt sur le chemin à Batu Ferringhi. C’est en fait l’endroit le plus touristique de l’île, site de l’Hard Rock Café et hébergeant les plus gros hôtels. Cela va donc avec tous les inconvénients qui s’en suivent : plage chargée en monde ; jets skis, parachutes et autres sports aquatiques omniprésents et un sacré manque de charme. Nous réussissons malgré tout à trouver un coin relativement calme où nous pouvons bronzer l’après-midi durant. C’est ainsi que s’achèvent trois jours dans l’ensemble décevants mais où nous voulions nous reposer. Les institutions réussissent à promouvoir l’île bien au-delà de ce qu’elle vaut et les nombreux touristes présents sur les lieux en sont la preuve. Tout est sous-équipé, les infrastructures balbutiantes et l’accueil pour le moins pragmatique. Un voyage que je ne conseillerais probablement pas : on doit pouvoir faire la même chose qu’ici dans de bien meilleures conditions dans des tonnes d’autres endroits. C’est donc avec un certain plaisir que j’écris cet article depuis l’aéroport (que nous avons enfin réussi à rejoindre avec le bus 401E). Nous allons nous coucher à Bangkok avant de le faire à Rangoon le 5 !
Nous arrivons à l’aéroport au milieu de l’après-midi de samedi 30. Nous ne savons pas encore comment rejoindre l’hôtel car il n’y a pas de métro ici. Nous demandons à plusieurs personnes et aux informations de l’aéroport comment nous rendre à notre hôtel. La réponse est univoque : bus 401E. Nous allons donc à l’arrêt de bus et grimpons dans le premier 401E se présentant à notre vue. Or, le chauffeur nous annonce qu’il ne va pas là où on veut et, plus, qu’aucun bus n’y va. Nous optons pour un taxi, dix euros plus cher. Mais bon, se dit-on, s’il n’y a rien de mieux .. Nous nous installons dans notre hôtel, décevant mais au moins calme après les problèmes de dortoir rencontrés à Singapour (tout est vieux dans nos chambres, odeur d’humidité et clim’ déréglée. Nous sommes au 10ème étage, nous profitons pour le moins de la vue). Nous attaquons de suite la visite de Georgetown, là où se trouve notre hôtel. Il s’agit de la plus grosse ville de l’île et site de la plupart des choses à voir. Le tour que nous faisons nous occupe pendant quelques heures où nous côtoyons mosquées, temples et surtout églises et bâtiments coloniaux en style anglais ainsi que le bord de mer. Agréable mais pas inoubliable. En effet, tout ce qui entoure ces sites d’intérêt étant complétement négligé et dénoué de tout charme. Rentrés à l’hôtel et désireux d’un bon dîner nous nous dirigeons vers le Maharaj où nous dînerons dans le luxe indien. Beaucoup trop épicé pour ma part mais bon, un régal du côté de Claire, ceci sera notre repas le plus cher en Malaisie (15 euros à 2 !).
Pour la seconde journée nous ne prévoyions rien de spécial, fatigués par l’intense première semaine de voyage et voulant récupérer un peu de sommeil avant la tuerie Birmanie-Vietnam-Philippines ! Nous décidons de bouger en milieu de journée pour aller visiter la Tropical Fruit Farm où après avoir fait le tour dé l’exploitation nous aurions droit à une dégustation de fruits de saison. Malheureusement pour y arriver nous devons faire le tour de l’île et tout d’abord rejoindre un village sur la pointe nord-ouest (Georgetown étant sur la côte est). Il nous faut plus d’une heure pour arriver à destination et là on nous annonce que le prochain bus pour la Tropical Fruit Farm passe dans 1h30 et que nous ne sommes qu’à 3h de la fermeture de la ferme .. nous nous apercevons en même temps être dans le village d’entrée du Parc National de Penang, activité que nous avions repérée et que nous pensions faire mardi. Nous décidons d’inverser notre programme et de faire le parc après un court et, pour Claire, déplaisant repas ! Le Parc est pour le moins sauvage ! Il s’agit en fait d’une « balade » de plusieurs kilomètres longeant la mer. Le parcours est très physique et nous plongeons en fait au cœur de la végétation en dépassant des arbres tombés, traversant des ponts surélevés et ainsi de suite. Nous nous faisons à plusieurs reprises la réflexion que cela manque bien sévèrement de sécurité ! Après une heure de marche et de sueur diluvienne nous parvenons à une première plage. Totalement isolée, seuls 4 touristes s’y baignent dans un coin. Nous n’avons pas nos maillots mais une farouche envie de nous baigner ! Nous mettons les pieds dans l’eau, chaude !, de la transparente mer malaisienne et bronzons le temps de reprendre notre souffle et faire sêcher la sueur de nos vêtements ! La promenade continue pendant encore au moins une heure jusqu’à la Monkey Beach (pour info les singes étant beaucoup plus nombreux sur le chemin que sur la plage portant leur nom, prise d’assaut cette fois par les vendeurs saisonniers et des locaux proposant tout genre de service maritime du jet ski jusqu’au raccompagnement en bateau à l’entrée du parc). A notre grande surprise (et ce sera le cas le jour suivant aussi) la plage est littéralement prise d’assaut par des couples de toute évidence émiratis ou saoudiens ! Arrivant de nulle part dans des bateaux conduits par des locaux et se promenant sur la plage jusqu’à en avoir marre et repartir. Hommes en tongs et maillot de bain ; femmes voilées intégralement sous un soleil de plomb : logique n’est-ce pas ? Penang est jusqu’ici l’endroit où j’ai pu observer la plus importante concentration de voiles intégraux (encore plus importante, et c’est dire, qu’à Kuwait ou Abu Dhabi ..). Prenant notre courage à deux mains et refusant les offres des Malaisiens pour nous ramener à l’entrée du Parc en bateau nous faisons le chemin dans le sens inverse pour une marche d’une bonne heure et demie. Inutile de dire qu’à l’arrivée à l’hôtel nous sommes complétement détruits et qu’un repas occidental s’impose ! Nous tombons dans un café à l’italienne où pâtes et pizzas sont à l’honneur bien qu'en taille réduite .. !
Pour notre dernière journée nous choisissons de repartir à la plage (nous n’aurons probablement plus cette opportunité d’ici la fin du voyage si ce n’est peut-être aux Philippines). Nous prenons donc le même bus que la veille mais nous arrêtons plus tôt sur le chemin à Batu Ferringhi. C’est en fait l’endroit le plus touristique de l’île, site de l’Hard Rock Café et hébergeant les plus gros hôtels. Cela va donc avec tous les inconvénients qui s’en suivent : plage chargée en monde ; jets skis, parachutes et autres sports aquatiques omniprésents et un sacré manque de charme. Nous réussissons malgré tout à trouver un coin relativement calme où nous pouvons bronzer l’après-midi durant. C’est ainsi que s’achèvent trois jours dans l’ensemble décevants mais où nous voulions nous reposer. Les institutions réussissent à promouvoir l’île bien au-delà de ce qu’elle vaut et les nombreux touristes présents sur les lieux en sont la preuve. Tout est sous-équipé, les infrastructures balbutiantes et l’accueil pour le moins pragmatique. Un voyage que je ne conseillerais probablement pas : on doit pouvoir faire la même chose qu’ici dans de bien meilleures conditions dans des tonnes d’autres endroits. C’est donc avec un certain plaisir que j’écris cet article depuis l’aéroport (que nous avons enfin réussi à rejoindre avec le bus 401E). Nous allons nous coucher à Bangkok avant de le faire à Rangoon le 5 !
Edo