Le 01/04/11, 23:42
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Salut a tous !
Je suis en ce moment dans le bus qui me mene a El Calafate, en Argentine (le passage de frontiere Chili-Argentine se fait beaucoup plus facilement dans ce sens : les argentins tolerent visiblement le trafic de miel et de dulce de leche... du coup, j´ai pu garder mes restes de ravitaillement qui me serviront de nouveau a El Chalten, pour le Fitz Roy...).
J´ai termine hier le trek du W dans le parc Torres del Paine et en suis revenu vivant, plus que jamais (l´americaine et d´autres trekeurs m´avaient fait un peu peur). GRANDIOSE !!! J´ai mis pas mal de photos dans le dossier Chili-Puerto Natales. Je les ai compressees au max, mais j´espere que ca vous donnera un petit apercu de la beaute de ce parc.
Samedi 26 : Journee « logistique ». J´achete tous mes ravitaillements pour mes 5 jours de trek, ici a Puerto Natales. Dans le Parc, il est en effet difficile de trouver quelque chose ou alors a des prix prohibitifs... La plupart des refuges sont en train de fermer car la saison hivernale commence et ne permet plus de faire le tour complet du parc (déjà 1m de neige par endroit). Je loue egalement mon matos de camping (technique : je n´aurai jamais eu froid, meme a moins 10º, mais tres lourd...) et embrasse une derniere fois mes medailles magiques avant d´affronter ce fameux trek du W...
Un bus charge de trekeurs du monde entier (USA, France, Italie, Israel, Autriche, etc...)passe me prendre a mon hostel le lendemain a 7h du matin, direction le parc Torres del Paine pour 4 jours (je doublerai finalement une etape) de rando inoubliables.
J´aurai une meteo « patagonienne » avec un temps changeant tres tres vite. Mais grosso modo, soleil les deux premiers jours, neige le suivant et pluie le dernier. Avec un vent tres violent parfois, soufflant en continu ou par bourrasques a certains endroits. La plupart du temps, on peut les anticiper. Elles font un bruit impressionnant et sont visibles a la surface des lacs (formation d´embruns). On s´accroche a un arbre et on attend que ca passe. Mais plusieurs fois, j´ai été surpris par une rafale et alors la, c´est phenomenal : j´ai decolle a chaque fois malgre mes 100kilos (paquetage compris, je vous vois venir...).
Le premier jour, je suis monte aux Torres del Paine assez facilement. En bas de chaque ascension (les trois branches du W), il est en effet possible de planter la tente et d´y laisser le sac a dos. Du coup, j´ai fait une partie du trek en rando avec mon gros sac sur le dos, une autre partie en « trail » (course en montagne), ce qui me fera gagner pas mal de temps sur le temps estime. Arrivee en haut, je decouvre ma plus belle surprise en rando.
La ou je ne pensais voir que 3 tours (les torres...), je decouvre un lac, un cirque... et deux francais tourdumondistes super sympas. J´y resterai plus de 2h a contempler ce spectacle majestueux et a discuter avec Simon et Judith de nos voyages respectifs. Et notamment de nos blogs et du style un peu naif « ouais, c´est trop bien... les dauphins.... youpi... » qu´on a tous. Mais l´objectif du blog de voyage n´est finalement pas de revolutionner la littérature (d´ailleurs : lo siento pour toutes les fautes d´orthographe... l´ecriture d´un message se fait souvent en speed, sans temps de relecture), mais plutôt de vous faire vivre et partager ce qu´on vit et ressent sur le moment.
Deuxieme jour, je me fais la jonction jusqu´au campement italiano en longeant un lac somptueux. Mais je m´apercois (comme a chaque fois...) que si je m´eclate a courir en montagne, je n´eprouve que peu de plaisir a marcher avec un sac de 20 kilos sur le dos (mais que fait la FCPE ?? un petit bonjour aux collegues profs !)... Heureusement, les decors sont somptueux, le ciel change a une vitesse vertigineuse (fort vent) et les couleurs sont magnifiques.
Troisieme jour, la meteo change radicalement et on se prend de la pluie et de la neige en altitude. Avec un bresilien, Pedro, on decide de faire l´ascencion (dans la vallea Frances) ensemble par mesure de securite.
On monte sur un bon rythme (un manteau de neige consequent commence déjà a recouvrir tout le sentier), on se perd, on s´envole, on tombe, on parle peu, et on atteint le sommet les premiers et certainement les derniers de la journee, le sentier devenant impraticable et vraiment dangereux.
En haut, jolie vue sur un glacier, sur une foret au couleur d´automne recouverte de neige et sur un torrent qui facilitera notre orientation. A la redescente, je recupere mon paquetage et enchaine jusqu´au Refugio Peloe, ou je passerai la nuit et verrai enfin ses fameux rats qui pullulent sur ce campement (c´est moins vendeur que les ours canadiens, Fred, je te l´accorde...)!!
Jusqu´a present, ils se faisaient assez discrets et comme j´accrochais a chaque fois toute ma nourriture aux branches d´arbre, je ne les avais jamais vus. D´ailleurs tous les trekeurs qui ne prenaient pas cette peine se retrouvaient chaque matin avec un trou dans la tente, dans leur sac a dos et dans leur provision... Mais, sur ce campement, impossible de les ignorer, ils sont partout. Je les entendrai toute la nuit passer a cote de ma tente pour aller depouiller les voisins. Et je serai reveille plusieurs fois dans la nuit par un bruit suspect (j´ai beau avoir vu Ratatouille, j´ai un peu de mal avec ces bestioles la...) ou par d´autres campeurs hurlant en decouvrant des souris dans leur tente.
Du coup, je decide de faire les deux etapes suivantes en une fois (en mode « trail ») pour eviter de repasser une nuit ici et de subir le mauvais temps annonce (pluie, vent et froid). Je ferai donc l´aller retour au Refugio Grey sous une pluie battante et en mode tres tres sportif (la forme revient, c´est rassurant !). Superbes paysages la encore, mais peu de photos au final car la meteo était vraiment pourrie.
Sinon, j´ai aussi rencontre trois quebecois en fin de trek, deux chiliens -qui avaient justement appris quelques crisses quebecois (les « calice » et « criss de tabarnac » avec l´accent chilien valaient le detour sur la rando)- et une Bolivienne charmante (Flo, je suis taquin, fais toi plaisir...), Estefania, qui finissait le W quand je le commencais. Discussion passionnante (qui valait largement un article de courrier internationnal ou du monde diplo) sur la politique d´Evo Morales, et sur la distribution de l´eau notamment (un tres bon film est sorti recemment sur le sujet : Tambien la llueve) et sur son pays. Super feeling, du coup, on se recroisera un peu plus au nord, tres certainement...
Voila resume rapidement (mon bus arrive a El Calafate...) ma rando sur le W, l´un des treks les plus reputes au monde. Il n´est finalement pas si difficile (surtout en été...) et permet de decouvrir la Patagonie en profondeur. Au programme : Perito Moreno demain (sans doute le glacier le plus connu) et El Chalten a partir de dimanche pour randonner autour du Fitz Roy (d´apres les connaisseurs, les paysages sont encore plus impressionnants qu´a Torres del Paine). Desole, mais ca nous promet encore quelques jolis articles Youpitralala...
Je suis en ce moment dans le bus qui me mene a El Calafate, en Argentine (le passage de frontiere Chili-Argentine se fait beaucoup plus facilement dans ce sens : les argentins tolerent visiblement le trafic de miel et de dulce de leche... du coup, j´ai pu garder mes restes de ravitaillement qui me serviront de nouveau a El Chalten, pour le Fitz Roy...).
J´ai termine hier le trek du W dans le parc Torres del Paine et en suis revenu vivant, plus que jamais (l´americaine et d´autres trekeurs m´avaient fait un peu peur). GRANDIOSE !!! J´ai mis pas mal de photos dans le dossier Chili-Puerto Natales. Je les ai compressees au max, mais j´espere que ca vous donnera un petit apercu de la beaute de ce parc.
Samedi 26 : Journee « logistique ». J´achete tous mes ravitaillements pour mes 5 jours de trek, ici a Puerto Natales. Dans le Parc, il est en effet difficile de trouver quelque chose ou alors a des prix prohibitifs... La plupart des refuges sont en train de fermer car la saison hivernale commence et ne permet plus de faire le tour complet du parc (déjà 1m de neige par endroit). Je loue egalement mon matos de camping (technique : je n´aurai jamais eu froid, meme a moins 10º, mais tres lourd...) et embrasse une derniere fois mes medailles magiques avant d´affronter ce fameux trek du W...
Un bus charge de trekeurs du monde entier (USA, France, Italie, Israel, Autriche, etc...)passe me prendre a mon hostel le lendemain a 7h du matin, direction le parc Torres del Paine pour 4 jours (je doublerai finalement une etape) de rando inoubliables.
J´aurai une meteo « patagonienne » avec un temps changeant tres tres vite. Mais grosso modo, soleil les deux premiers jours, neige le suivant et pluie le dernier. Avec un vent tres violent parfois, soufflant en continu ou par bourrasques a certains endroits. La plupart du temps, on peut les anticiper. Elles font un bruit impressionnant et sont visibles a la surface des lacs (formation d´embruns). On s´accroche a un arbre et on attend que ca passe. Mais plusieurs fois, j´ai été surpris par une rafale et alors la, c´est phenomenal : j´ai decolle a chaque fois malgre mes 100kilos (paquetage compris, je vous vois venir...).
Le premier jour, je suis monte aux Torres del Paine assez facilement. En bas de chaque ascension (les trois branches du W), il est en effet possible de planter la tente et d´y laisser le sac a dos. Du coup, j´ai fait une partie du trek en rando avec mon gros sac sur le dos, une autre partie en « trail » (course en montagne), ce qui me fera gagner pas mal de temps sur le temps estime. Arrivee en haut, je decouvre ma plus belle surprise en rando.
La ou je ne pensais voir que 3 tours (les torres...), je decouvre un lac, un cirque... et deux francais tourdumondistes super sympas. J´y resterai plus de 2h a contempler ce spectacle majestueux et a discuter avec Simon et Judith de nos voyages respectifs. Et notamment de nos blogs et du style un peu naif « ouais, c´est trop bien... les dauphins.... youpi... » qu´on a tous. Mais l´objectif du blog de voyage n´est finalement pas de revolutionner la littérature (d´ailleurs : lo siento pour toutes les fautes d´orthographe... l´ecriture d´un message se fait souvent en speed, sans temps de relecture), mais plutôt de vous faire vivre et partager ce qu´on vit et ressent sur le moment.
Deuxieme jour, je me fais la jonction jusqu´au campement italiano en longeant un lac somptueux. Mais je m´apercois (comme a chaque fois...) que si je m´eclate a courir en montagne, je n´eprouve que peu de plaisir a marcher avec un sac de 20 kilos sur le dos (mais que fait la FCPE ?? un petit bonjour aux collegues profs !)... Heureusement, les decors sont somptueux, le ciel change a une vitesse vertigineuse (fort vent) et les couleurs sont magnifiques.
Troisieme jour, la meteo change radicalement et on se prend de la pluie et de la neige en altitude. Avec un bresilien, Pedro, on decide de faire l´ascencion (dans la vallea Frances) ensemble par mesure de securite.
On monte sur un bon rythme (un manteau de neige consequent commence déjà a recouvrir tout le sentier), on se perd, on s´envole, on tombe, on parle peu, et on atteint le sommet les premiers et certainement les derniers de la journee, le sentier devenant impraticable et vraiment dangereux.
En haut, jolie vue sur un glacier, sur une foret au couleur d´automne recouverte de neige et sur un torrent qui facilitera notre orientation. A la redescente, je recupere mon paquetage et enchaine jusqu´au Refugio Peloe, ou je passerai la nuit et verrai enfin ses fameux rats qui pullulent sur ce campement (c´est moins vendeur que les ours canadiens, Fred, je te l´accorde...)!!
Jusqu´a present, ils se faisaient assez discrets et comme j´accrochais a chaque fois toute ma nourriture aux branches d´arbre, je ne les avais jamais vus. D´ailleurs tous les trekeurs qui ne prenaient pas cette peine se retrouvaient chaque matin avec un trou dans la tente, dans leur sac a dos et dans leur provision... Mais, sur ce campement, impossible de les ignorer, ils sont partout. Je les entendrai toute la nuit passer a cote de ma tente pour aller depouiller les voisins. Et je serai reveille plusieurs fois dans la nuit par un bruit suspect (j´ai beau avoir vu Ratatouille, j´ai un peu de mal avec ces bestioles la...) ou par d´autres campeurs hurlant en decouvrant des souris dans leur tente.
Du coup, je decide de faire les deux etapes suivantes en une fois (en mode « trail ») pour eviter de repasser une nuit ici et de subir le mauvais temps annonce (pluie, vent et froid). Je ferai donc l´aller retour au Refugio Grey sous une pluie battante et en mode tres tres sportif (la forme revient, c´est rassurant !). Superbes paysages la encore, mais peu de photos au final car la meteo était vraiment pourrie.
Sinon, j´ai aussi rencontre trois quebecois en fin de trek, deux chiliens -qui avaient justement appris quelques crisses quebecois (les « calice » et « criss de tabarnac » avec l´accent chilien valaient le detour sur la rando)- et une Bolivienne charmante (Flo, je suis taquin, fais toi plaisir...), Estefania, qui finissait le W quand je le commencais. Discussion passionnante (qui valait largement un article de courrier internationnal ou du monde diplo) sur la politique d´Evo Morales, et sur la distribution de l´eau notamment (un tres bon film est sorti recemment sur le sujet : Tambien la llueve) et sur son pays. Super feeling, du coup, on se recroisera un peu plus au nord, tres certainement...
Voila resume rapidement (mon bus arrive a El Calafate...) ma rando sur le W, l´un des treks les plus reputes au monde. Il n´est finalement pas si difficile (surtout en été...) et permet de decouvrir la Patagonie en profondeur. Au programme : Perito Moreno demain (sans doute le glacier le plus connu) et El Chalten a partir de dimanche pour randonner autour du Fitz Roy (d´apres les connaisseurs, les paysages sont encore plus impressionnants qu´a Torres del Paine). Desole, mais ca nous promet encore quelques jolis articles Youpitralala...