Le 17/06/15, 21:00
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Premier jour de navigation.
Sortie du chenal d'Arisaig au moteur, et puis on envoie les voiles, cap sud ouest. Ça y est, on navigue!
Il n'y avait que 25 milles jusqu'au mouillage de Carna, une île que Frédéric n'avait pas encore coché (dans son bouquin qui répertorie toutes les îles écossaises de plus de 40ha).
A 5 nœuds, ça ne fait guère que 5 heures. A 3 nœuds, ça commence à faire 8 heures...
Le vent a été tout à fait irrégulier en terme d'intensité, par contre pour la direction il s'est appliqué à être de face tout le long.
Et faire du près avec le bateau de Frédéric, c'est un peu comme faire du près avec l'Hermione... Ça marche pas bien...
Pour nous consoler, des dauphins sont venus jouer avec le bateau, ça c'était sympa ! J'ai filé à l'avant, à plat ventre, je les touchais presque alors qu'ils sautaient tout autour de l'étrave...
Il y en avaient même qui sautaient autour du cockpit, comme pour tenir compagnie aussi à Frédéric, qui m'avait gentiment pris la barre!
A part ça, c'était un peu monotone. Du crachin, des nuages, pas un rayon de soleil...
Le temps a complètement changé de manière de s'écouler. C'est comme ça, en croisière.
Parfois c'est lent à mourir, de regarder ce phare qu'on n'arrive pas à dépasser, ça doit faire une heure qu'on tire ce bord et ça avance pas, mais non ça ne fait qu'un quart d'heure...
Et prévoir un virement dans 1h, ça paraît long, mais le temps de s'habituer à l'idée, et hop, on vire!
Il ne reste que 4 milles... Oui mais 4 milles à 4 noeuds, ça fait toujours 1h, et t'avais promis qu'à 17h on serait au sec en train de boire le thé!
La fin, ca reste le plus long.
A l'arrivée, presque pas trempés (j'avais juste à hausser les épaules pour disparaître totalement dans mon ciré), un petit thé pour se réchauffer, et nous partons à l'assaut de Carna.
L'objectif principal est d'y poser le pied, l'objectif secondaire est de grimper au sommet.
Une fois le pied dessus, on n'a qu'une envie, c'est d'y monter! Après tout, le sommet à 169m, c'est pas haut, si?
A un détail près : une île inhabitée, y a pas de sentiers.
Après avoir bravé les fougères d'1m de haut, la bruyère impénétrable, les mousses qui s'enfoncent à chaque pas, on est arrivés à un petit sommet. Pour rejoindre le vrai, il fallait redescendre et remonter ailleurs... Bon, une autre fois peut-être! On avait déjà une belle vue de là-haut.
Sur la descente, on a croisé : des énormes limaces, des grenouilles, des traces de cerfs, des saules, des bouleaux, des sorbiers, des armeria maritima, des jacinthes. Et beaucoup de mousse, de fougères, et de bruyères. Et quelques satanés midges.
Au retour, on a pêché sous l'œil attentif de deux phoques (une mère et son petit). Quelques lieus de très petite taille... Mais qu'on a mangé quand même.
Et puis il s'est mis à pleuvoir très sérieusement, alors on est rentrés.
J'espère que demain il ne pleuvra pas autant... Nous devons rejoindre Oban, environ 25 milles aussi. Grande ville, où j' espère trouver un duvet plus adapté, et peut être même un "onesie", ce pyjama intégral... Je serais bien là-dedans... Avec une capuche, en polaire... Quoi c'est pas la saison? C'est toujours la saison, en Ecosse!
Sortie du chenal d'Arisaig au moteur, et puis on envoie les voiles, cap sud ouest. Ça y est, on navigue!
Il n'y avait que 25 milles jusqu'au mouillage de Carna, une île que Frédéric n'avait pas encore coché (dans son bouquin qui répertorie toutes les îles écossaises de plus de 40ha).
A 5 nœuds, ça ne fait guère que 5 heures. A 3 nœuds, ça commence à faire 8 heures...
Le vent a été tout à fait irrégulier en terme d'intensité, par contre pour la direction il s'est appliqué à être de face tout le long.
Et faire du près avec le bateau de Frédéric, c'est un peu comme faire du près avec l'Hermione... Ça marche pas bien...
Pour nous consoler, des dauphins sont venus jouer avec le bateau, ça c'était sympa ! J'ai filé à l'avant, à plat ventre, je les touchais presque alors qu'ils sautaient tout autour de l'étrave...
Il y en avaient même qui sautaient autour du cockpit, comme pour tenir compagnie aussi à Frédéric, qui m'avait gentiment pris la barre!
A part ça, c'était un peu monotone. Du crachin, des nuages, pas un rayon de soleil...
Le temps a complètement changé de manière de s'écouler. C'est comme ça, en croisière.
Parfois c'est lent à mourir, de regarder ce phare qu'on n'arrive pas à dépasser, ça doit faire une heure qu'on tire ce bord et ça avance pas, mais non ça ne fait qu'un quart d'heure...
Et prévoir un virement dans 1h, ça paraît long, mais le temps de s'habituer à l'idée, et hop, on vire!
Il ne reste que 4 milles... Oui mais 4 milles à 4 noeuds, ça fait toujours 1h, et t'avais promis qu'à 17h on serait au sec en train de boire le thé!
La fin, ca reste le plus long.
A l'arrivée, presque pas trempés (j'avais juste à hausser les épaules pour disparaître totalement dans mon ciré), un petit thé pour se réchauffer, et nous partons à l'assaut de Carna.
L'objectif principal est d'y poser le pied, l'objectif secondaire est de grimper au sommet.
Une fois le pied dessus, on n'a qu'une envie, c'est d'y monter! Après tout, le sommet à 169m, c'est pas haut, si?
A un détail près : une île inhabitée, y a pas de sentiers.
Après avoir bravé les fougères d'1m de haut, la bruyère impénétrable, les mousses qui s'enfoncent à chaque pas, on est arrivés à un petit sommet. Pour rejoindre le vrai, il fallait redescendre et remonter ailleurs... Bon, une autre fois peut-être! On avait déjà une belle vue de là-haut.
Sur la descente, on a croisé : des énormes limaces, des grenouilles, des traces de cerfs, des saules, des bouleaux, des sorbiers, des armeria maritima, des jacinthes. Et beaucoup de mousse, de fougères, et de bruyères. Et quelques satanés midges.
Au retour, on a pêché sous l'œil attentif de deux phoques (une mère et son petit). Quelques lieus de très petite taille... Mais qu'on a mangé quand même.
Et puis il s'est mis à pleuvoir très sérieusement, alors on est rentrés.
J'espère que demain il ne pleuvra pas autant... Nous devons rejoindre Oban, environ 25 milles aussi. Grande ville, où j' espère trouver un duvet plus adapté, et peut être même un "onesie", ce pyjama intégral... Je serais bien là-dedans... Avec une capuche, en polaire... Quoi c'est pas la saison? C'est toujours la saison, en Ecosse!