Il est incroyable de prendre conscience qu'en quelques heures de lá, on est ds un autre monde, on decouvre une autre ambiance, un climat un environnement une vie completamente diferente...A 2h30, je quittais dc ma paillote pour prendre mon bus...soleil, tong, sable ds les orteils, calor...je monte ds mon autobus avec une heure de retard, l'Agence (autobus) CIFA, c'est bien loin du standing de Cruz del Sur mais pour passer la frontiere pas le choix. Finalement le bus local n'est pas si mal, je m'installe devant, strategique pour allonger les jambes...jusqu'a la frontiere je vais m'extasier devant les paysages sublimes qui défilent sous mes yeux...on suit la cote et on passe de plages en plages, de minis pueblos de pecheurs á des paillottes cocotieres quasi abandonnées...on reverait tous d'élire domicile ds l'une d'entre elles, la carte postale...les vues sur la mer sont magnifiques et je ne m'en lasse pas jusqu'au couché de soleil qui renforcera le bonheur de mes yeux. Ds ces moments, on se sent a sa place, libre de découvrir le monde et trop con de passer a coté...alors que je quittais Mancora presqu'avec regret au final, cette perspective de trajet réactive mes emotions et mon désir d'exploration...c'est ds ces déplacements que l'on vit local, qu'on est témoin du quotidien des gens...Lorsque l'on arrive a la frontiere, controle de sortie de territoire du Peru d'abord, tout s'agite, il faut descendre, il faut faire la queue, il faut aller vite et pourtant rester vigilant, mon sac a dos, mon code de cadenas, mon passeport, mes thunes...une fois le passeport tamponné on remonte ds le bus, avant j'acheterai a une gamine une papa rellena (new spécialité: patate a l'oignon et epice) pas mal...On reprend la route, on s'arrete svt, des gens montent, descendent, les soutes s'ouvrent se referment, j'évite de penser a mon sac...je suis la seule a aller a Ambato..les autres se dirigent vers quito plutot, enfin les étrangers, les locaux vont partout et arretent le bus ttes les 30 secondes...ils ont des sacs, des paquets, des gosses, des couvertures...Wahouuu...bref, on ns demande de descendre a nveau, controle et tampon pour entrer en Equateur...la queue est hyper longue et leur controle l'est plus encore...et puis il ne faut pas remonter ds le bus, on en change, on prend notre sac, on attend, un autre bus arrive, on charge, on monte...bus blindé...rebellote...tjrs pas de notion de l'heure ms impression qu'il y en a au moins 100 qui viennent de s'ecouler...je tente de dormir...impossible, ca bouge autour du moi, y'en a meme au sol, qui cherchent des trucs ou dorment...j'enlace mon sac, ma double peau...lumiere, musique, arret, nuit/jour, cris, enfants, femmes qui parlent fort, arrets...c'est super oppressant...je dors pas, tjrs pas de notion de l'heure...j'ai de tte facon l'impression que les locaux ne dorment jamais...dehors c'est animé dedans les bébés ont les yeux ouverts, sont en manches courtes..il pele grave! je crois que j'ai fini par m'assoupir et puis je suis reveillée par le mec du bus qui hurle "Ambato, quién más por Ambato"...c'etait le 3 ou 4eme appels..merde, c'est moi!...on m'avait dit que j'arriverai vers 7/8h du mat, alors je me fiais au levé du soleil...je descends, il caille, il fait nuit, il est 4h48...je prends mon sac, y'a pas un chat ds la rue, un vendeur nocturne.. je suis la seule a descendre, le bus part. Je reste lá, seule au monde c'est le cas de le dire sur mon trottoire, un instant, temps de reprendre mes esprits...je me dirige ds le fond du hangar ds lequel on m'a laissé, y'a de la lumiere...une salle d'attente, une vingtaine de gens, d'enfts, de sacs qui dorment, attendent, parlent vivent, j'hallucine. Je m'asseois et comme eux j'attends...ms quoi? je dois me rendre a Puyo...je demande, on m'indique gentillement la station d'autobus a 10 mns a pied d'ici...le départ est a 6h. J'y vais. Tjrs pas grd monde, quelques travailleurs surement, je redemande...j'ai mon sac a dos, j'ai mes thunes..tout va bien...en meme temps aucun sentiment de peur, jamais..d'inconnu oui ms pas de peur, je me dis que c'est bon signe et que meme si l'espace d'un instant j'ai pensé au rosbeef de ma mère, a la cote de boeuf que je pourrai tranquillemt me taper avec vs...je regrette rien, c'est l'aventure ms c'est mesuré...c'est fort en plus, vraiment fort. Je vis, je grandis encore et encore...je fini par trouver...je monte ds un troisieme bus, il est 5h45 du matin a Ambato,station de bus, Ecuador, je mets mon sac ds la soute, pas de ticket? non, pas de ticket...et rebellote pour trois heures de trajet...des arrets ttes les 30 secondes, la soute qui s'ouvre qui se ferme...j'ai mon sac a dos et mes thunes c'est le principal...le seul truc qui t'envahit un peu c'est qu'on te pique ton gros sac...ms le plus important est sur moi après moi...alors qd je me serai faite á l'idée qu'on peut et qu'il n'est pas si grave qu'on me pique mon gros sac alors je serai entierement sereine...Les paysages changent complètement....il pleut...du vert du vert du vert...la foret la jungle, la Selva s'annonce....ca y est on est arrivé, je range mon duvet, la nuit a ete hyper fraiche...Zero repère, j'ai faim...je prends un taxi sous les yeux du policier qui me salue et regarde chauffeur et plaque d'immatriculation...ne jamais monter ss un témoin...Mon taxi, il s'appelle GEneroso (genereux) super sympa, souriant, rassurant...partout les accueils sont chaleureux...c'est chiant de devoir se méfier tout le temps...les gens sont serviables, aimables et gentils...on ne baisse pas la garde, non...il me dépose devant mon hotel...super sale gueule l'hotel et encore une fois super acceuil, je suis bien...jádore ma chambre! un café et un petit déj plus tard, me voila en train d'organiser mon départ en tribue Amazonienne pour demain...peu de touristes alors je vais peut etre avoir une expedition "particuliere" que pr moi...quatre nuits, cinq jours..singes, caimans,serpents, piranas tout m'attend...J'ai mes bottes, mon guide, et ma pirogue...premier cachet de Malarone...ms je vous raconterai ca a mon retour, pas de panique si pas de message, je ne reviens que jeudi 8 au soir. Des bisous
Milou's bobos: Aucun..les cheveux en noeud ms achat de démélant, ca devrait le faire!
Milou's défis :
- bus locaux a gogo
- Autonomie et demmerde a 5 du mat au milieu de nul part.
- Rencontre avec un indigène, départ Amazonie ss groupe.
Milou's spécialités:
- papa rellena, patate epicée ds la rue (sortie d'une bassine!)
- Camarones:petits calalamars
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