un p'tit tour... plein de détours

Apres 2 nuits passees chez notre premiere famille d'accueil, on file sur Perth en metro (c'est nickel : de la moquette au sol et sur les murs, pas un papier qui traine, meme pas trop de tags/gravures sur les vitres... les parisiens comprendront !). On s'arrete quelques heures en plein centre ville, ca tombe bien c'est samedi (c'est les soldes) et quelques artistes de rue amusent le passant... Jess se lache et s'achete un jean (calvin klein) pretextant qu'elle n'en peu plus de ses pantalons indiens qui ne lui tiennent plus sur les hanches. C'est vrai qu'au dernier bilan, elle serait pas loin des 15kg perdus, par pudeur nous n'evoquerons pas ici son poids initial ni son poids d'aujourd'hui, apres une suite de regime indien, nepalais et enfin balinais. Le jean lui sied a ravir pour l'instant, nous craignons une reprise de poids au pays des kangourous...
L'achat rondement mene, nous poursuivons vers le nord de Perth pour rejoindre notre premiere woofing place (coup de main contre gite et couvert). On s'installe chez Sandy, australienne aux origines anglo-autrichienne, et sa colloque Annie, POME (Prisoner Of Mother England), toutes vraiment sympas, ca devient l'habitude ici... La, notre mission si nous l'acceptons (et nous l'avons accepte comme des bons francais qu'on est, qui veulent pas depenser une tune !) sera de les aider dans leur demenagement. Viendront s'ajouter des petits travaux de nettoyage, peintures et Jess finira meme par s'improviser maitre d'une burning zone (petits tas de feuilles mortes auxquels elle a mis le feu... avec prudence evidemment !). Nous avons finalement passe plus de 10 jours avec Sandy et Annie, l'ambiance etait vraiment bonne, la nourriture tout autant (et ca compte !) et Annie m'a fait tres plaisir en me disant que j'avais progresse en anglais (c'est sorti de la bouche d'une anglaise les mecs !)...
Bref, on n'a pas vu le temps passe, on a aussi trouve un gros break (Mitsubishi Magna V6 surnommee par ses precedents proprietaires Maggy Mitsi) qui, on l'espere, nous menera loin en Australie...

N'ayant pas encore de reponse definitive concernant une offre de Woofing (benevolat contre gite et couvert), on a profite de la genillesse d'une australienne rencontre seulement 5 minutes sur la plage de Kuta Bali. Elle s'etait gentillement proposee de nous heberger si on ne trouvait rien, ce qu'ils sont sympas ces australiens ! Et puis, petite flipette (surtout pour Fred le frileux !) dans l'avion, on se rend compte qu'on a apporte peut etre un peut trop de clopes, environ le double de ce qu'ils autorisent (en etant de bonne foi bien sur). Mais comme on a declare etre en regle, on est passe devant toutes les personnes de l'avion et nous somes sortis les premiers de l'aeroport avec nos presque 900 clopes a deux (contre 500 autorise) sans encombre. Et la on a ete recu comme des rois par Diane et sa famille dans leur superbe et authentique maison (on parle en hectares de jardin ici, piscines, cheveaux, quads...) Australienne. Des le lendemain, elle nous enmene voir nos premiers kangourous, perroquets sauvages mais pas farouches ! Elle aussi des perroquets qui viennent dans son jardin (c'est cool l'Australie). On enchaine par notre premier barbecue saucisse hot dog, la vie a l'australienne. Et le soir, c'est bieres et vins, au pays d'Oz, ils ont des boutique d'alcool distincts des supermarches (un peu come en Inde) avec les caisses de biere dans des chambres froides, on achete par pack de 50 et quelques ici ! Concernant la question du "roo shooter" (chasseur de kangourous) je les ai branche sur la viande kangourous, et ca les fait pas vraiment rever, ils semblent en manger tres peu et ils n'apprecient pas vraiment non plus que les francais mange du cheval... Ah le choc des cultures !

De retour a Kuta beach, et qui c'est qu'on retrouve ? Julien le francais qui nous lache plus depuis Java ! Du coup, Fred en a profite pour ameliorer son surf debutant, ca reste a peaufiner mais l'Australie qui nous attend fera surement son bonheur.
En quelques jours, nous avons finalement reussi a recuperer nos passeports extension de visa accorde, apres etre passer entre les mailles du filet d'un policier qui a cru qu'il pourrait nous extorquer 50 000 rupiahs (soit 5euros). Fred est un pilote de scooter irreprochable, il a fini par s'en rendre compte, heureusement !
On est aussi descendu un peu plus au sud explorer la cote et on a trouver une petite plage Padang Padang, qui bien que trop frequentee etait vraiment charmante !
Bientot, on espere faire le plein de photo, on se dit qu'on trouvera bien une ame charitable en Australie qui nous fournira un acces illimite a internet.
Fini le riz, bientot c'est barbecue !

Enfin, on en a trouve une de plage idyllique comme on en voit sur les cartes postales : sable blanc, eaux turquoises, palmiers, presque pas de touristes (pas plus d'indonesien non plus). On decide de recuperer pendant une petite semaine apres notre acsencion heroique du Rinjani ! Au programme : plages, recherche d'un spot de snorkeling (on en redemande depuis Gili !), petite parenthese culturelle au temple de Besakih (le plus grand de Bali et un des plus sacres, parait que c'est la maison de tous les indos...) et visite numero 2 a l'immigration office de Denpasar...
On a rechausse nos palmes (ah, Fred souhaite corriger son message sur Gili, l'attaque, c'etait normalement un trigger fish et non un tiger fish, on tient a etre precis pour les plongeurs qui suivent nos aventures assidument !), masque et tuba pour plonger pres d'Amed et debusquer de nouveaux petits poissons, on a ete servi : une sorte de poisson lune (selon Fred) cache sous un corail m'a donne quelques emotions (une bonne flipette en decode), il avait un regard mauvais et nous fixait bizarrement (Fred confirme !), ensuite une muraigne de bonne taille m'a fait alle plus loin, puis des serpents de mer rayes noir et blanc nous ont finalement decide a sortir de l'eau. Y'avait aussi des poissons gentils et mignons avec des couleurs allucinantes, des coraux pas trop mort avec de belles couleurs fluo ! Pas encore rassasies, parce que ce silence des fonds marins (meme en surface) c'est quelque chose, on y est retourne deux jours plus tard, un peu plus au sud, sur le site d'une epave, le Liberty coule en 1942, pas tres impressionnante en elle meme (la, Fred n'est pas du meme avis, OK, le fond bleu sombre deriere m'attirait pas vraiment...) mais avec une belle diversite de poissons dont on connait toujours pas tous (pour pas dire aucun)les noms !
Pour finir avant de revenir sur Kuta pour preparer notre envol vers l'Australie, on s'est fait une derniere journee plage (journee morte comme on les appelle entre nous parce qu'on n'a pas d'autre depense que la chambre et les repas) et la qu'est ce que j'ai trouve ??? Un enorme oeil de Shiva, peut-etre le plus gros du monde m'ont dit certains (en se moquant un peu je crois), au moins 7cm de diametre dit Fred, si c'est pas 10 ! M'en fiche des railleries, je suis bien contente parce que c'est le resultat d'heures de recherches, le dos casse, l'oeil aux aguets, le geste rapide entre deux vagues qui m'ont mis plus d'une fois la tete dans le sable ce jour la !

Et une ascension de plus a notre actif ! Une, et pas des moindres ! On en a ch... encore une fois, vous nous direz on le veut bien, mais cette fois on est vaccine, on s'est dit qu'on recommencerait plus avant l'Amerique du sud... Enfin on verra bien ?
On est parti avec guide et porteurs (pas pour nos sacs de fatras enfin si juste pour les duvets mais surtout pour la popotte et les tentes) cette fois parce qu'il s'agissait d'un volcan en activite et surtout parce que c'etait obligatoire !
Nous voila donc a la conquete du mont Rinjani (2eme plus haut sommet d'Indonesie : 3726m s'il vous plait). Le premier jour "finger in the nose" entraines comme on l'est depuis notre tout premier treck a la conquete de l'Annapurna... Fred se permet meme de fumer des clopes au clou de girofle (ils aiment bien ici) avec le guide et les porteurs. D'ailleurs ce jour la on a fait plus de pauses que de marche pour finalement arriver au camp face a un couche de soleil au dessus des nuages en guise de belle recompense apres deux heures de pluie battante qui nous a force a longer un ruisseau devenu petit torrent, en esperant que les chaussures soient seches pour l'ascencion du lendemain...
Et bien non, ca n'a pas seche, Fred lui peut frimer avec ses chaussures de rando en gortex qui prennent pas l'eau. Pas grave, des sachets plastiques dans les chaussures feront bien l'affaire. Et c'est parti, reveil 3h du mat (plus tard que prevu, le guide ne s'est pas reveille !), nuit noir, petite aprehension, parait que c'est dangereux de monter en haut du volcan en nocturne mais si on veut profiter du leve de soleil, faut y aller !
Equipe de lampe de poche, c'est un denivele de 1000m qui nous attend pour les 3 prochaines heures. Malheureusement, rapidement nous ne sommes plus que 3 treckers sur les 5 du depart et le guide en moins car il a sagement raccompagne ceux qui ont rebrousse chemin, c'etait plus sur vu l'obscurite.
On continue, et c'est de plus en plus dur, on arrive sur les levres du volcan apres s'etre epuise sur le sable volcanique qui vous fait redescendre de 50cm quand vous avancez d'un metre... Tremblement de terre, le sol a vibre, Fred s'est retourne, il a vu de la lave jaillir (parce que dans le cratere/lac du vieux volcan, un petit volcan est ne... pas cette nuit la bien sur !) moi, je n'est observe que la terre craquelee de cicatrices rouges, c'est bien aussi, ca redonne du boom aux jambes ! Enfin, apres 3h difficiles, de gros doutes sur la fin, on y est, tous les deux (merci mon p'tit chou de m'avoir encourage !), dans le froid et le vent. Le soleil est deja presque completement leve mais qu'est ce qu'on est fiers d'avoir reussi ce nouveau defi ! Tout autour, le lac plus bas et l'ombre du mont sur lequel on se trouve, l'ile de Lombok, la mer a perte de vue, les Gilis Island ou l'on etait 2 jours plus tot, l'ile de Bali et son Mont Agung parfaitement conique et puis quelques unes des autres iles qui composent l'Indonesie.
C'est pas le tout, mais faut penser a redescendre et la on se rend mieux compte du petit exploit qu'on vient d'accomplir, la pente de chaque cote du chemin est vertigineuse, heureusement qu'on le sait pas quand on monte ! Descente assez sport quand meme mais assez drole aussi parce qu'on surfe le sable volcanique...
Et c'est pas fini, on enchaine, apres un petit dej bien merite, avec 7h de marche jusqu'au prochain camp : descente interminable qui fait mal aux genoux, conditions meteo execrables, passage d'escalade (sans deconner !), bref on en a ch... tout le reste de la journee !
Troisieme jours, que de la descente pendant 4h pleines (sans compter les pauses), ca s'est fait, juste avant que la grosse pluie ne fonde sur nous, mais on etait deja a l'abri !

Gili (ile en indonesien) Trawangan et ses deux petites soeurs Meno et Air (que nous n'avons pas explore) font partis des lieux paradisiaques (au nord de Lombok) ou Google map ne repertorie pas de ville, mais on y etait, on vous assure y'avait de la vie ! On visite l'ile a pied a la decouverte de plage magnifique, mais malheureusement impraticable pour la plupart, le corail est a fleur d'eau, donc des le lendemain, on decide de se mettre au snorkeling (visite des fonds marins avec masque, palmes et tuba), une grande premiere pour Jess, qui ose a peine mettre sa tete sous l'eau dans la douche. Et la, on en a pris pleins les yeux, faut dire que le decor est magnifique (plage de sable blanc, ciel bleu et eau turquoise), sous l'eau on se croirait dans un aquarium, on decouvre les memes poissons que dans le dessins animes Nemo. Jess se debrouille comme un poisson dans l'eau, du coup elle veut passer son brevet de plongee maintenant (ce sera pour d'autre vacances !). Je me suis fait 'attaquer' par un tigger fish (en tout cas on pense qu'il s'agit de lui ?), gros poisson qui n'aime pas qu'on nage au dessus de son territoire.
Apres un couche de soleil magnifique, on decide de prendre le large ou plutot de la hauteur en poursuivant avec l'acension du mont Rinjani sur l'il de Lombok en compagnie de 3 francais rencontre sur Gili...

Comme nous nous etions donne rendez-vous avec Jennifer, une francaise rencontre a Agra en Inde, pour feter ses 20 ans a Kuta beach (the place to be !), nous voila sur la plage la plus frequentee d'Indonesie, une longue bande de sable blanc, avec en arriere plan la ville et ses tumultes !
Et par hasard, on retrouve Julien, un des deux francais rencontres a Java et quitte au nord de Bali 3 jours plus tot... Quand on vous dit que le monde est petit !
Comme on est la, Fred s'essaie au surf, pas mal du tout pour un debut, je vous jure, je l'ai vu debout au moins 10 secondes des sa deuxieme tentative ! Pour ma part, je n'ai pas ete plus loin que la position accroupie, pas si mal pour une premiere !
Au passage, on a aussi eu l'immense plaisir d'aller visiter l'immigration office de Denpassar pour y demander une extension de visa qui nous permettra d'attendre notre prochain vol vers l'Australie sans devoir payer une amende de 20 USD/jour... Donc une fois de plus, comme au Nepal, l'administration loin de chez soi, ca rappelle chez soi... Il nous ferons revenir a trois reprises avant de nous rendre nos precieux passeports !
Et finalement comme prevu, c'est happy birthday, soiree bien sympa terminee avec des indonesiens sur le trotoir. Mosquitos, un surfeur bien baraque et sympa a invite Fred a teste son long board. Abandonnant ses tongs (pas des plus pratiques), il s'est lance pour quelques demi-tour derapages, et pas une ecorchure... Il assure mon mec !

Et surtout le lieu de villegiature pour touristes (qui ont les moyens...), ce qui explique qu'on y est pas reste "trop" longtemps. Cela etant, c'est une ville super jolie avec tout plein de temples, des residences de luxe vraiment luxueuses et parfois, juste deriere un bar ou un resto vraiment tentant, une riziere qui donne tout son charme a Ubud.
Comme beaucoup, nous avons donc eu le plaisir de dormir tout pres du temple (pura) familial, car ici, ils en ont tous un a la maison, un peu comme on a un jardin chez nous. Il s'agit d'un ou plusieurs trones de pierre volcanique noire d'environ 2m de haut avec en son sein, une representation du dieu venere. Et chaque matin (rebelote le soir), c'est offrande party : vetu du traditionnel sarong (lungi/pareo indonesien) et arme d'un plateau rempli d'offrandes (petites coupelles en feuille de palmier garnies de fleurs, riz cuit, bonbons encore emballes, gateaux, clope, etc, c'est selon...), on y va pour un tour de tous les trones avec depot d'offrandes et d'encens devant chacun. Et quand le pura a eu son quota d'offrandes, c'est pas fini, il reste tous les lieux "sacres" ou qu'il faut "proteger" : entree, plage, arbre, scooter, etc. Du coup, on a un peu l'impression qu'il y passe leur vie, parce que plus tard dans la journee, il faut prepare les offrandes pour le soir, et le lendemain...
Cote touristique, on a visite la monkey forest, qui effectivement regorge de macaques indonesiens, des petits mignons, des vieux qui rassurent pas, des joueurs qui s'amusent a plonger (ou se laisser tomber plutot) dans une marre et d'autres qui tentent desesperemment de manger des noix de coco, pas facile pour un singe !

Toujours a la recherche d'une des plages paradisiaques d'Indonesie, on se dit qu'a Java c'est mort, on va pousser jusqu'a Bali et essayer de sortir de la serie des plans du petit looseur!
Hop, on reprend le bus qui roule qui roule qui roule, on y rencontre un coq de combat qui va au turbin... Finalement, on arrive au port pour embarquer vers Bali, une demi heure de ferry et on y est ! On ressaute dans un bemo (minibus local) et 22h apres avoir pris le chemin de Bali, nous voila ENFIN sur une plage ! C'est a Lovina, vers 6h du mat, qu'on prend notre premier bain tant espere, plouf ! On se pose non loin de la pour se reposer un peu apres ce long periple.
Le soir meme, Fred se regale avec une petite soiree Arak (alcool local : vin de riz ou de palm, on est pas trop sur) poker, il s'en sort pas mal et recupere sa mise.
Le lendemain, on part en excursion pour debusquer un combat de coq (illegal, mais vu que c'etait fete, c'etait permis...) Apres deux, trois petit chemins, on tombe sur une arene (ah c'est bien organise, y'a des chaises, de stands de bouffe et on peut meme y acheter lunette de soleil...) mais la, les combats autorises sont finis, on nous conseille d'aller voir plus la-haut dans la montagne. Pas farouche on grimpe sur des becanes avec les locaux qui nous conduisent au beau milieu de la jungle, la ou vont se derouler d'autres combats, moins officiels... Donc on a vu, on a pas aime du tout, assez inhumain comme sport, no comment.
Les jours suivants, on s'est loue un scoot pour explorer la jungle et le centre de Bali, ses volcans, crateres et lacs... C'est tres tres tres joli Bali malgre le temps (de merde) qu'on s'est tape, n'empeche qu'on a bien profite !

Voila plus d'un mois et demi qu'on n'avait pas vu de plage, en Indonesie, on devrait trouver avec toutes les belles images qu'on nous vend a la tele...
On a donc decide de quitter Yogyakarta avec nos deux compatriotes rencontres la veille, en route vers le nord de Java, a la recherche d'une plage paradisiaque, parce qu'au sud, il parait que c'est que pour les surfeurs, grosses vagues dangereuses en pagaille !
On choisit le train pour commencer : on est plus en Inde, quel confort, que d'espace dans ce wagon ou il est meme permis de cloper tranquille... Arrives de nuit a Subaraya, on apprend qu'il y a pas de plage tout pres comme on l'esperait, on continue encore plus au nord vers une ile qu'on imagine bordee de plages (comme toutes les iles en general)... Et non, apres un peu de taxi, 2 heures de bus et un peu de bemo (minibus local), on se retrouve vers minuit dans un hotel (plutot chic ma foi et bien cher surtout) ou un type plutot sympa nous apprend que la plage "correcte" (pas la plus belle !) la plus proche est encore a plus d'une centaine de km... On va se coucher, on verra demain...