Le matin se lève et je vais à la découverte de la ville de Yangon. Lyka m'avait suggéré de prendre le train qui était à quelques mètres de chez elle. J'écoute donc ce conseil pour me rendre dans le centre-ville.
Je vois beaucoup de monde de part et d'autre des voies mais aussi des personnes au milieu qui vont et viennent d'un côté à l'autre. C'est très libre ! Le train arrive, tout doucement. Ah non, ce n'est pas le train de chez nous ! On irait presque aussi vite que lui en courant !
Beaucoup de gens me regardentregardent. Certains du coin de l'oeil, d'autres me sourient, d'autres tentent de me parler en me conseillant. Il fait très chaud. À certains endroits, il y a des ventilateurs au plafond en guise de ventilation. Je suis frappé au cours de ce premier voyage en train par la pauvreté rencontrée au bord des voies de chemin de fer. Il y a beaucoup de cabanes qui servent d'abri et de maison pour beaucoup d'entre eux. Il faut savoir que ces abris sont à seulement quelques pas du train. Les plus proches sont à environ un mètre ou deux seulement du train. Les douches se font habillés avec un saut d'eau sur la tête. Il y a beaucoup de déchets également à proximité. Ces images me marquent et ne me laissent pas indifférent...
Arrivé à Yangon, sans carte, je me laisse porter par la foule. J'arrive dans le centre-ville et il y a un magnifique parc très très bien entretenu. Je continue ma route et m'immerge dans la vie des citadins. Je m'arrête auprès des marchands ambulants qui sont en très grand nombre. Après quelques temps à tourner en rond, je m'arrête et demande mon chemin à des policiers. Ces derniers m'invitent à prendre un taxi afin de rejoindre l'une des pagodes mise en avant dans les ouvrages que j'ai lus: Shewdagon pagoda.
La personne que je rencontre dans le taxi est adorable. Il me discute et m'explique comme il peut avec son anglais approximatif les différents lieux que nous rencontrons. C'est avec une grande fierté qu'il m'annonce qu'il est boudiste et que sa femme l'est aussi: "she's chinese boboudiste" me confie-t-il avec un grand sourire et de la vie plein les yeux. C'est troublant la sincérité qui se dégage de son attitude. Nous arrivons à destination et il me remercie longuement avant de me déposer juste devant l'entrée de la pagode.
Je prends donc quelques instants pour faire le tour de la pagode qui met en avant d'étonnanted couleurs et formes. L'endroit est très beau et fort en éémotions. Il fait très chaud. Il est bientôt la fin de matinée et il est difficile de supporter la chaleur du sol car, comme dans les temples en Thaïlande, nous avons l'obligation de rentrer pieds nus dans la pagode et d'être suffisamment couvert.
Une fois la visite terminée, je reprends ma route pour je ne sais trop quelle direction. Puis, je cherche une deuxième pagode à visiter. Arrivé sur les lieux, je commence ma visite. Quelques minutes seulement après, un moine boudiste vient à moi et nous commençons à discuter. Il m'explique ce qu'est ce bouddha que je suis en train de regarder. Puis, il m'amène à un autre endroit et un autre et ainsi de suite. Il me dit qu'il y a un bouddha par pays boudiste. La position des mains permet d'identifier le bouddha. Il m'explique également qu'il y a différentes manières de prier les bouddhas en fonction du pays. Il me dit également que le bouddha qui enseigne transmet des informations et que si les écrits sont les mêmes pour tous, le son est différent en fonction du bouddha. Nous partons ensuite voir "sleeping bouddha" qui est juste immense puis un autre. Il m'amène ensuite voir son monastère. C'est un après-midi assez incroyable que je suis en train de vivre. Il me dit aussi qu'il y a un animal qui représente le jour où l'on est né. En arrosant neuf fois l'animal et question, on aura protection et bonheur par la suite... Moi qui voulait en savoir plus, je suis ravi.
Je prends le train pour rentrer à l'appartement. La pauvreté que je retrouve me perturbe une fois de plus. Je m'assoie à côté d'un jeune homme dans le et après quelques minutes je me rends compte qu'il y a quelque chose de différent chez lui. En effet, je repère un sixième doigt emboîté dans son pouce !
Bref, je rentre épuisé de cette journée tant physiquement que psychologiquement de part le décalage culturel important... C'est une journée que je ne suis pas prêt d'oublier...
Fin de journée avec les garçons de la coloc autour d'un bon repas que je partage avec eux et s'ensuit une bière locale qu'ils me font découvrir et de longues discussions