Les Tchoupi's en Argentine

Bon, maintenant que tout est reglé, on va vous compter nos petits contretemps...

Pour pimenter notre voyage, je n'ai pas trouve mieux a faire que de me retrouver couverte de boutons rouges qui grattent, en zone tropicale...


Les boutons envahissant le corps, on s'est quand meme un peu inquietes...Nous sommes donc alles a l'hopital de San Ignacio...le tiers monde! Le medecin ayant detecte une allergie, l'infirmiere arrive, la seringue a la main (ouverte) et dit "c'est pour qui la piqure?" et nous de completer "et le sida"?? Nous sommes donc partis comme nous etions arrives!
Les jours passerent et les boutons non! Mais Tchoupito, sentant que l'attention ne se portait que sur moi, a decide de revenir sur le devant de la scene en devenant tout vert et en vomissant toute une nuit!
Il y en a pas un pour rattraper l'autre!

Bon, on prend les choses en main, Tchoupito achete 3litres de Coca et moi, je vais a l'hopital en ville, a Cordoba.
Apres plusieurs mail echanges avec mon medecin francais, nous passons donc l'apres midi a l'hopital italien de Cordoba. Une jolie piqure de cortizone (neuve et emballee cette fois ci) et - 3L de Coca plus tard, on se sent mieux!
On a quand meme eventualise maladie tropicale, parasitose... bref le pire!

Mais nous voila rassures! Je suspecte quand meme un peu le petit fruit exotique avec des piquots partout, jaunes et verts (et degeu soit dit en passant) que Tchoupito m'a donne en me disant "oh, viens, on goute des fruits qu'on connait pas!"...

Nous partons donc pour La Cumbre, ville dans laquelle s'est deroulee la Coupe du Monde de parapente il y a quelques annees.


C'est un village tranquille que nous trouvons ici, pour nous remettre de nos emotions! On a donc loue des velos le 1er jour pour aller jusqu'a la reserve de singes.


Une super sortie, au milieu des champs, dans les hauteurs de la ville. Cette reserve existe depuis 25 ans et n'a toujours aucune aide de l'etat... Les animaux qui s'y trouvent ont tous ete recueillis dans la rue ou sauves des maltraitances de l'homme.



Cherchez l'erreur...


En effet, 3 problemes majeurs menacent les singes:
- la deforestation qui detruit leur habitat
- la fievre jaune
- les braconniers qui tuent les meres pour attraper les petits et les revendre comme animaux domestiques

Le lendemain, nous sommes alles visiter un petit village pas tres loin: Capillo del Monte. Malheureusement, en basse saison, les horaires d'ouvertures des lieux de visite sont tres...sporadiques mais il parait que certains habitants de cette ville ont vu plusieurs fois des ovnis! Ils en ont fait un musee et la legende du village. Decus de rater cette attraction majeure, nous sommes donc alles nous rafraichir les orteils dans la riviere!


Aujourd'hui, derniere journee avant le depart pour Buenos Aires. Un peu de tele, un Monopoly, quelques belotes et beaucoup d'attente (plus grand chose a faire dans le coin et temps pourris!).

Cadeau de fin de voyage: nous nous offons un voyage en Suite! Siege inclinable jusqu'a l'horizontale, service bar (champagne et vin a volonte) et repas chaud! Nous arrivons demain matin dans la capitale, nos amis viennent nous chercher a Retiro (la gare preferee de Tchoupito) et nous sommes heberges chez eux pour nos derniers jours!

Rassurez vous, Tchoupito s'est ressaisi, il est aussi fringant qu'un gamin de 15 ans et je degonfle et retrouve une couleur normale petit a petit!

On vous embrasse fort,
Hasta pronto!

On sent que la fin se rapproche, on devient moins sérieux avec la mise à jour du Blog ! Presque une semaine sans nouvelles...

Après notre départ de Salta, nous avons embarqué dans le bus de la compagnie Tigre Iguazu, direction Puerto Iguazu et les fabuleuses chutes. On est arrivés dans cette ambiance tropicale, humide et un peu étouffante, où comme dans toutes les grosses attractions touristiques, tout est deux fois plus cher qu'ailleurs !



Mais tout ca ne pourra jamais gacher la magie de ce lieu, l'immensité des chutes, la beauté de la forêt tropicale où coulent des cascades de partout. A vrai dire, j'avais un peu de mal a croire qu'on était vraiment sur Terre, tellement ce paysage semble sorti d'Avatar...




On a passé une journée entière dans le parc : le petit train tchou-tchou promène couillons (très agréable, on le concède), les passerelles pour aller au bord des chutes, le petit tour en bateau pour aller sur une petite ile, et enfin l'éco tour pour observer les animaux (on a rien vu a cause des deux pintades qui jouaient a s'éclabousser hi hi hi hi hi...)



Dans le parc la faune est variée, c'est top : des caïmans, des coatis (sortes de petits ratons laveurs), des Toucans en fin de journée, des papillons multicolores de partout. Peu de fleurs par contre, on a été surpris.




Une journée magique, on y passerait bien plusieurs jours, mais vu le prix de l'entrée, on s'abstiendra...

Vu qu'à Puerto Iguazu, il y a rien a faire a part les chutes, on repart aussi sec vers la suite : les missions Jesuites de San Ignacio. On arrive sous la pluie dans cette petite ville, où, a part les missions...ben y a rien a faire non plus ! Les rues sont boueuses, la pluie tombe en continu depuis deux semaines d'après l'aubergiste, et ca ne s'arrête pas pendant notre sejour. On fait le dos rond une journée, a attendre que la pluie tropicale veuille bien s'arrêter, mais non...

On regarde le film "La Mission" pour s'imprégner du site et de son histoire passionnante. Au 17 et 18ème siècle, alors que les Espagnols et Portugais s'en donnaient a coeur joie, tuant et capturant les indiens Guarani pour en faire des esclaves dans les plantations, les jesuites sont arrivés pour créer des Missions.

Une mission était composée de deux prêtres Jesuites, et de jusqu'à 4000 Guaranis qui y trouvaient refuge. Même si les Jesuites etaient la pour les evangeliser, le but etait de proteger leur culture, de rester le plus proche possible de leur vie communautaire dans la foret. Les Jesuites leur ont simplement apporté l'agriculture et les arts, mais ne s'impliquaient que peu dans l'organisation de la vie sociale.

Finalement, ils ont créé des missions prospères, probablement les premiers communistes de la planète Cette prosperité leur donnant du pouvoir, ils ont vite suscité la jalousie des Rois D'Espagne et du Portugal, qui ont vite signé leur arrêt de mort. Les Jesuites partis, les guaranis se sont retrouvés desarmés face aux fusils des colons. Ceux qui ne sont pas morts ou n'ont pas fini esclaves n'ont eu d'autre choix que de retourner dans la jungle.

Un site historique passionnant donc, comme le film. Les ruines sont jolies mais c'est surtout l'histoire qui est interessante.


Ceci étant vu, il pleut toujours, et on apprend que notre prochaine destination est inacessible : la route n'est plus qu'un fleuve, et il y a 300 touristes coincés a Esteros de Ibera. Dommage, c'était une réserve de faune qui nous faisait rêver depuis le début du voyage.

On passe au plan B : On a visité tout le tour du pays, mais pas encore l'interieur. On décide de régler ca, en partant pour La Cumbrecita, un petit village proche de Cordoba, dans les Sierras du Centre. Le village est joli et reposant, il rappelle plus la suisse que l'Argentine, mais c'est sympa.


Ca fait un peu Eurodisney et c'est hors de prix. On fait quand même de jolies balades dans les montagnes, voir quelques cascades et vasques, mais il fait trop frais pour s'y baigner... On trouve pour la première fois un climat tempéré avec une végétation proche de celle des montagnes d'Europe.


L'automne arrive. Les feuilles sont rouges et jaunes, la température baisse, et nous on sent que notre voyage se termine bientôt. On fait notre chemin petit a petit vers Buenos Aires. On sera la bas dans 3 ou 4 jours, pour retrouver Noellia et Alexis, nos copains d'Ushuaia.

On part tout a l'heure pour un autre petit village paisible où profiter de nos derniers moments argentins.

De gros bisous a tous, et a très bientôt.

Bon anniversaire mon Pépé !
Je pense tres fort a toi et t'embrasse tres tres fort !
A bientot !

Coucou,

On a mis les photos de l'article precedent. Allez voir !

encore des nouvelles aujourd'hui. Et quelles nouvelles! Nous avons réalisé ce matin l'ascension de notre premier 4000 ! La photo ci-dessous en est la preuve.


C'etait super facile, on a meme pas forcé.

Cette petite formalité accomplie, on est remontés dans la voitu... euh, on s'est remis en chemin pour atteindre les Salinas Grande, l'un des plus grands déserts de sel du monde par la surface.


Sur ce haut plateau, on a pu ramasser un peu de sel pour notre salade du jour, et les pates du soir. Il y avait aussi des petites constructions en briques de sel ! Vaut mieux pas qu'il pleuve ! En meme temps, ca doit pas arriver souvent la haut.



(Notez la différence de style entre les deux sauts : technique Matt Mattox, LE Maitre, a gauche, et technique Crapaud a droite)

Et il y avait aussi ce qui restera un de mes meilleurs souvenirs du voyage : un four solaire !!! (ceux qui me connaissent bien comprendront...) Il etait immense, on doit pouvoir y faire bouillir au moins deux tasses d'eau

Cette petite visite magnifique terminée, on est retournés a Tilcara, là ou nous avons posé nos valises pour ces quelques jours. La region s'appelle Quebrada de Humahuaca, c'est classé patrimoine mondial de l'Humanité. C'est une succession de villages avec maisons en torchis, rues poussiereuses et marchés a tous les coins de rue.





Les paysages rappellent tellement les westerns et les cactus sont partout, exactement les memes que dans Lucky Luke. J'adore ce paysage.


Malgré tout, on est contents de le quitter. Ca va faire 5 jours que nous sommes la, et l'uniformité du paysage fait qu'on s'y est habitué, et qu'il nous tarde de retrouver la foret tropicale qu'on avait commencé a découvrir a Calilegua.

Nous repartons demain ou dans 2 jours, pour traverser encore une fois le pays en bus (c'est parti pour 23 heures), mais cette fois dans le sens de la largeur, et avec une autre compagnie que ces capitalistes d'Andesmar

Direction Puerto Iguazu et les fameuses chutes d'Iguazu, le clou du spectacle, la cerise sur le gateau du voyage ! C'est probablement le lieu qu'on avait le plus hate de decouvrir et on l'a gardé pour la fin.

On vous retrouve la bas, donc, dans quelques jours, on espere au milieu des singes, des toucans, et des chutes d'eau, a mille lieues des cactus, du desert et de l'altiplano.

A très vite.
Seb et Elisa

Bon, que de temps passé sans pouvoir consulter internet!

Bon, finalement, nous avons raté le carnaval de Mendoza! Et oui, c'est l'organisation a l'Argentine! pas d'information, des dates erronnees, personne au courant... bref, trop compliqué!

Nous sommes donc rentres tranquillement a Uspallata, au calme le lendemain!
Journee suivante: marathon! Si l'on veut voir l'Aconcagua, il faut prendre un bus pour acceder au parc. Mais etant donne que nous avons reserve un bus de nuit pour Salta (de Mendoza), il nous reste 1h30 pour faire une balade de 2h et voir le pont inca a 5km du parc (sans transport). C'est short mais on va le faire!
Les sacs sont prets, la salade pour le pique nique aussi (innovation majeure dans notre mode de vie), le bus nous jette au parc, on paye 20 pesos pour apercevoir l'Aconcagua d'un chouille plus pres, la balade de 2h etant peu interessante, elle se transforme en trail de 45min! sympa a 2900m d'altitude! ca nettoie!



J'ai donc pu voir mon pont inca, batiment encastré dans une roche jaunie par les coulees d'eaux chaudes naturelles.


Hop, on saute dans le bus et c'est parti!
Pour une fois, on choisit Andesmar comme compagnie de bus (malgre les ronchonnements de Seb car c'est LA multinationale locale) pour passer la nuit en direction du grand nord!


Service vraiment pas agreable (qui m'aura vallu des "ah... tu vois je t'avais dit!") mais nous arrivons enfin a 14h le lendemain a Salta.

Pour la 1ere fois, les paysages sont verdoyants, la ville possede une belle architecture, les couleurs et les traditions changent!


On se balade donc dans les rues pietonnes, on assiste en direct a la fete de la rentree des classes: percussions, uniformes, cotillons et cris, ecole contre ecole. Une bonne aprem! Mais une journee suffit (et bizzarement, les cafards de l'auberge ne nous ont pas seduit).

On file donc au Terminal de bus pour rejoindre Jujuy, ville qui a gardé son "cachet" selon le lonely Planet, notre guide.... Ouaouh! L'agression! 120 000 personnes, des voitures, du bruit, ca grouille, des petits marchands ambulants partout, de la musique, des recoins sombres... on court a la 1ere auberge! C'est en fait la veille du carnaval et la veille du week end, d'ou l'effervescence! On decide de repartir des le lendemain pour Calilegua.

Enfin une bonne initiative de ma part!
Encore une fois, il faut se battre pour obtenir des infos sur les moyens de transport, le parc naturel, comment y aller... mais on finit par y arriver! 4 pesos, entassés dans un taxi, on accede au petit village authentique de Calilegua.


Les rues sont en sable et en terre, les gens vendent, depuis leur maison, de quoi manger, tout le monde est en scooter (4 sur un scoot, dont deux enfants en bas age, bien sur) et... des dizaines de toucans dans les arbres!


Il fait une chaleur humide ecrasante mais notre chambre a la clim heureusement. Ca y est, les moustiques nous ont rejoints. On loge dans El Jardin Colonial, un petit hotel avec un jardin exotique magnifique, des colibris qui butinent, une jolie petit table... parfait! c'est un endroit tellement calme et apaisant apres la folie des villes precedentes!


On part le lendemain, en taxi, au Parc National de Calilegua, foret subtropicale. Le guide nous accueille et nous explique les sentiers balisés. Apres 1h de marche (Seb devant car toiles d'araignees enormes!), on s'arrete pique niquer au rio. Le guide nous avait gentiment dit qu'on pouvait s'y baigner mais en fait, il y a presque pas d'eau et elle est marron, terreuse!
On repart tranquilement sur nos sentiers. On voit de tres pres un Carpintero (sorte de pic vert a la tete rouge), des papillons enormes et tres colores, des sortes de perroquets... la jungle quoi! et qui dit jungle dit... Migale (on en a vu une ecrasee et ben je suis contente qu'elle l'ai ete!) et serpents! Seb m'a saute dans les bras, terrorise, et j'ai brave le danger! oui oui! j'ai surtout voulu le faire partir, il s'est senti en danger et a sorti la langue... ahh maman! Bon, il est parti tout de suite apres! Une bonne balade rigolote! 45 degres (temperature ressentie) 4h de marche, des moustiques partout et des petites frayeurs!



Bon, et maintenant, on fait comment pour repartir d'ici... on attend, il n'y a personne, le bus est dans 4h. On se fait finalement prendre en stop par un pick up d'argentins tres sympas!
Derniere nuit la bas et demain, on repart sur les routes de la quebrada!

Un stop a Jujuy et on file vers le plus au nord: Humahuaca, d'ou je vous ecris!
Ici, tout a changé. Nous sommes tres proches de la Bolivie, tout est devenu tres typique, les montagnes sont colorees, on voit des lamas, des anes, des grands cactus partout. Les specialites culinaires aussi sont differentes: ragout de mais, lama en sauce... Les gens vendent leurs objets regionaux: tissus, bonnets peruviens, vetements en laine de lamas... on aime cet endroit.
Malheureusement, on a rate le carnaval (a 1j pres, decidement) et les endroits a voir sont tous payants et difficiles d'acces!
Bon, on se lance. On se fait poser par un bus, au milieu du desert, pour voir une lagune au pied d'une dune de sable. On est tout seuls, dans le desert, a 3600m, au milieu des lamas.



Heureusement, des voitures passent donc on pourra essayer d'en repartir!
La fameuse lagune est en fait un marais avec des oiseaux (encore une fois, finalement, on va pas se baigner :p) et la dune de sable est vraiment la, au milieu des autres montagnes.


Excellente idee de ma part: et si on allait jusqu'au col qu'on voit tout la haut?! Quelle idee! Vous avez deja gravi une dune de sable? a chaque pas, tu perds 1m de distance, tu n'as aucun point d'appui et surtout, il fait hyper chaud, la pente est de 50 degres et on est a 3600m!


L'ascension est finalement un succes, on arrive a 3850m d'altitude, avec une vue magnifique sur la valle, les montagnes sculptees par l'erosion, les rapaces qui volent pres de nous... fantastique mais on en a bavé! un exploit sportif!


On redecend en surfant dans le sable en si peu de temps! bon, maintenant, il faut reussir a rentrer avant que le soleil ne se couche car il fait tres froid la nuit! On est toujours tout seuls dans le desert... option ultime, le dernier bus passe a 21h...dans 3h.
On fait du stop, les voitures nous depassent sans nous preter attention... ca sent pas bon! 8km nous separent de la ville la plus proche, c'est long a pied... Finalement, un camion s'arrete! Tres sympa, on discute de la region qu'il aime tant, de ses traditions, des gauchos qui les protegent sur la route...Il nous depose enfin a Humahuaca, on retrouve notre auberge, les pieds dans les chaussettes! Notre repas (pates) est un festin (c'est marrant comme on apprecie les choses simples parfois!) et le lit ne se fait pas attendre! encore une excellente journee.

Et nous arrivons a aujourd'hui!
On a erré un peu dans les rues, achete de tous petits souvenirs pour nous (budget sensible, je tiens a m'excuser mais il n'y aura pas de cadeau), ecrit des cartes postales... bref, on profite! On repart apres manger pour Tilcara, un village plus au Sud de la Quebrada pour visiter les salines et une cascade normalement.

Objectif: regagner Salta pour prendre le bus vers Iguazu!
Notre retour approche a grand pas. Il est melé de plaisir, de melancolie, de joie, de tout ca!

Ce qui commence a nous manquer: vous (et vos messages!), les pates au basilic et aux petites tomates, un lieu de vie ou pour 1fois, il n'y a pas 30 trucs qui ne fonctionnent pas, de nouvelles fringues, nos projets futurs, des chaussettes qui puent moins, un gant de toilette, du vrai café pas en poudre, du fromage qui pue et qui a du gout, une baguette, du saucisson, un oreiller moelleux, une tondeuse a barbe et... vous encore!

On pense tres fort a vous et a tres vite, sur les routes de l'Argentine!
Hasta luego chicos.

Bon, au rayon des "mauvaises" nouvelles pas si mauvaises, on s'est fait planté par notre wwoofing. On s'est fait planter "à l'argentine", c'est a dire par leur manque de fiabilité, et leur capacité a ne pas donner suite aux emails et coups de télephone... On envoie de nouvelles demandes a d'autres endroits, mais on a peu de réponses.

On est décus, ces experiences en wwoofing, c'est un temps fort du voyage, un moment ou on peut en profiter pour aller plus au fond des rencontres que quand on fait du tourisme. Mais bon, par contre ca va nous laisser la possibilité d'explorer le nord du pays, qu'on devait laisser de côté par manque de temps. Un mal pour un bien !

Comme a notre arrivee a San Rafael, on en est repartis sous une pluie battante. Les Andes sont donc très enneigées, ca les rend magnifiques.

Aujourd´hui, on est a Mendoza. Premier retour dans une grande ville depuis Buenos Aires. On a eu tellement peur de se re-faire voler nos affaires qu'on a decidé de s'installer aux portes de la ville (échelle argentine, a 200km) de manière a dormir tranquilles.

On repart donc immediatement a Uspallata, avec vue magnifique sur les Andes, au plus proche de l'Aconcagua, qu'on n'est pas encore certains d'avoir vraiment vu, cela-dit.


Avec toute cette pluie, et le fait que les routes ne sont goudronnées qu'entre les villes, on patauge dans la boue en arrivant en ville pour chercher l'auberge.

Malgré cela, Elisa prend le commandement du budget : pas question de s'installer avant d'avoir comparé les prix des 4 auberges...Tant pis pour nos chaussures. (on voit bien que c'est pas elle qui n'en a plus qu'une paire). On arrive a l'Hotel Samadi. 110 pesos. Un peu cher, mais faites confiance a Pepita des grands jours, elle va nous negocier ca : 90 pesos !

L'auberge est remplie d'argentins surper sympas, on se fait tout de suite des potes. Elisa participe a la psychotherapie de la dépressive qui se confie immediatement a elle au bout de deux phrases, pendant que j'essaye de faire comprendre au très gentil monsieur qui me parle depuis 20 minutes, que je ne comprends rien a ce qu'il me raconte s'il parle si vite. Ah, ben doucement, c'est pas mieux...Tant pis.

On a fait une petite ballade autour de notre bourgade paisible, très joli.




Mais a Mendoza, il y a la fete des vendanges, et on voulait pas passer a coté, donc on a confié nos affaires au patron de l'auberge ou l'on dort, pour aller passer deux jours dans Mendoza, profiter de la fete sans craindre pour notre sac.

Pour l'instant, on voit pas bien de fete nulle part, mais comme l'Argentine ne se réveille pas avant 23h, on attend les festivités ! On passe la nuit dans une super auberge de jeuns, méga-city top branché, complètement summer. Y aurait presque de quoi tomber dans le "mince, j'ai du grandir", mais je me contrôle !

A notre arrivée dans Mendoza, qui s'avère très jolie, quoique très européenne, on s'installe en terrasse pour un petit dej financé par les économies réalisées par Elisa sur les nuitées. Bien joué !

Deux jeunes vignerons francais sont a la table d'a côté, on en profite pour parler vin, et prendre les nouvelles de la Mère Patrie. "La France va mal, mon bon monsieur, je vous le dis moi".

Ensuite, Elisa a pris la carte de Mendoza. Depuis on a mal aux pieds...


On a du faire 150km a pied, a la recherche de petits marchés, du carnaval qu'on ne trouve pas, des jolies places et jardins. Une bien jolie ville, qu'on a parcourue dans tous les sens avec grand plaisir.


Ce soir, resto, pas trop cher, c'est Elisa qui tient la CB Et puis, on espère que la fête des vendanges va se réveiller. Au pire, il y a la MegaDegustacíon de Vino de la Provincia de Mendoza... Ca devrait nous satisfaire !!!

On a enfin trouvé un cyber-café digne de ce nom, c'est l'avantage de la ville, et on vous a mis plein de photos dans les articles d'avant.

Dans les prochains jours, on va filer vers le parc de l'Aconcagua, la plus vaste escroquerie du pays jusque là, un poignard dans le coeur pour quiconque aime la montagne, la liberté de circuler, de marcher et de jouir des paysages.

On avait déjà compris et accepté que les parcs nationaux sont payants. Payer le double des argentins parce qu'on est étrangers, passe encore. Mais l'Aconcagua dépasse les bornes. Le permis rando 3j coute 800 pesos. 1600 pesos pour le permis une semaine. Pour faire le sommet, 8000 pesos, soit 800 euros pour un papier.

Ils sont sympas, pour 20pesos, on a le droit a la ballade de 1h dans le parc. Pas plus.

Bref, on va y aller quand meme, faire la ballade de 1h, mais ca met un pieu dans mon coeur d'AMM. Et vive la France, ses Parcs Nationaux et la liberté.

On attend des news et des commentaires, vous aussi vous nous manquez !!

PS : au rayon des désillusions, je voudrais ajouter quelques mots. Autant, dans ma période Bio, écolo, moraliste, relou, je trouvais pleins d'avantages a la barbe et à ne pas se raser, autant là, j'en peux plus. Ca vient dans la bouche, ca gratte, ca chatouille. C'est nul. Il y a vraiment que le defi que je me suis fixé qui me fasse tenir le coup. Plus qu'un mois.