Daily Pondichery :
Nous voici dans notre petite maison à Kurichikuppam, avec sa petite cour aux hibiscus exubérants.
Pas de routine ici, mais des petites manies qui reviennent, comme ...les pancakes le matin. On a essayé de nouvelles recettes avec les laits locaux : coco, cajou...mmmm
Nous habitons tout près du centre, à Kurichikuppam . Notre petite maison est adossée au village des pêcheurs.
C'est vraiment bien; Nous circulons comme d'habitude à 2,3 ou 4 sur le scooter, ou en rickshaw( autorickshaw)
Nandri Madame
customisé silvouplé
ou en cycle-rickshaw. Tout est apprécié. Cependant nous ne prenons pas de cycle-rickshaw à 4 : ce sont souvent des gars bien âgés qui pédalent..not fair!
Ce quartier est très calme, ça nous permet de profiter des sons locaux : les marchands ambulants du matin, une fête au temple voisin, les réunions nocturnes.
L'autre soir, vers 20 heures, on entend de la musique, fort, proche. On pense à un poste de télé, mais 1 heure plus tard, les chansons s'enchaînent! Tamiles bien sûr.
On laisse faire, mais vers 22 heures, je finis par aller voir ; Lou-Roch n'en pouvait plus. C'est de sa chambre , près de la rue, qu'on entendait le plus fort. Pis un son crachotant, saturant.gnâââââa gnâââââ houhouuuu gnâââ grrrrrrgnououoouou crââââ
Voilà le responsable : un minuscule transistor, posé devant notre portail qui sert parfois de point de causette à quelques jeunes hommes. Le propriétaire du dit poste discutait à presque 100 m de là, il avait haussé le volume pour en profiter bien , même loin. Il est venu à la tamile récupérer sa machine, sourire , danse du menton et tout.
Tout est fait très gentiment. Les gens ne sont pas querelleurs ici et dans la rue , partout, entre Tamils, on s'arrange; les têtes dodelinent, c'est une invitation à se parler bien, à trouver un compromis.
Les seuls beuglements que nous entendons sont ceux des vaches, et ceux des bourrachos. Il y a beaucoup d'alcoolisme à Pondichery et dans le Tamil Nadu. On a croisé beaucoup d'hommes ivres; ils gueulent le soir. Des fois la police intervient. On en trouve endormis dans leur flaque sur la moche promenade de front de mer.
L'alcool est cher. J'ai cru comprendre que le gouvernement a le monopole de sa distribution. Alors c'est une fête de boire, et le moins cher sera le mieux. Il y a aussi de l'alcool frelaté qui circule.
On voit souvent au parc
, des hommes surtout, quelques femmes de 20 à 40 ans, faire de la balançoire ou remonter le pont de singe, et hop! le tobbogan....
les jeunes hommes se papouillent, se tiennent par la main, l'épaule; le contact entre hommes et femmes étant proscrit dans la rue, on en profite avec ses bons camarades.
On peut voir les maçons , femmes et hommes , faire une partie de jeu dessiné sur le trottoir à la pause, un chauffeur de bus jouer avec un ballon de plage en attendant ses touristes.
Les femmes sur le chantier sont manoeuvres. Elles apportent les matériaux aux ouvriers. Tout cela se passe avec le sourire le plus souvent et pas trop vite, à quoi bon?
Que faisons nous?
Les enfants vont chaque semaine au Lycée Français,
vieille bâtisse
et institution,privée, abandonnée du gouvernement Français.
Ils y ont des ateliers d'arts (poterie, peinture, bricolage)
,
et de l'éveil à la gymnastique.
Lou-Roch s'est joint à un atelier de création de dessin animé où il a rencontré des copains . Ca le(s) passionne complètement. C'est Noëlle que vous apercevez sur les photos qui anime tout ces ateliers d'arts au Lycée Français et celui de dessin-animé chez elle.
et pour Loïsa une séance de maquillage
Le tout est organisé par des expats, à tour de bras, et pour pas cher (pour des occidentaux)_ entre 100 et 150 rupees (1,5€ à 2 €) l'atelier.
Il y a aussi la garderie d'Emeline , Totamkuti, où les enfants vont chaque matin, en particulier quand nous sommes au centre Tomatis pour nos stages de langue.
Tout ça est constellé de rencontres et c'est ce qui compte le plus.
On part bientôt au Kerala..Trés bonnes fêtes à tous!
à bientôt, à l'aube de la nouvelle année!
