Namaste Maureen

Vision post-apocalyptique, j'arrive une semaine et demi apres le cyclone qui s'est abattu ici.
Il reste donc pas mal de branches, voir des arbres au milieu des rues (pourtant le deblayage a deja bien ete entame me dit-on).

Pondichery est une ville asser curieuse. De l'aspect francais ne demeure pas tant que ca de choses finalement hormis des batiments coloniaux, des noms de rues en francais, des expats francais asser puants je dois dire et 2-3 boulangeries. Ah c'est bon un petit dej francais mais ... ca fout le cafard aussi c'est bizarre ... en tout cas c'est l'effet que ca a eu sur moi. Peu de photos du coup, et aussi, quand on oublie de recharger son appareil ou meme qu'on l'oublie tout cours ... A nos actes manques!
Bref au final, pas grand chose a voir avec la France meme si on sent qu'on est passe par la.

Mais Pondy c'est pas seulement la ville blanche (le quartier avec les anciens batiments administratifs francais), il y a aussi le quartier musulman, le quartier catholique, le quartier indien ultra pauvre (la j'ai pas pris de photos car ...on est pas au zoo non plus diantre.)

Il y a aussi une forte representation de l'ashram sri aubino. Des batiments (toujours le meme gris ... c'est riant),des boutiques, une station essence. Peut etre surtout une question financiere plus que spirituelle cette affaire la ... de quoi "mediter"..................

Apres 6 heures de bus avec un chauffeur totalement enerve du klaxon (enfin je veux dire encore plus que les autres indiens, le klaxon etant toujours fortement utilise ici), me voici a madurai juste pour quelques heures. Bien suffisant vu mon amour de moins en moins grandissant pour les grandes villes indiennes.

Je pose mon gros sac au cloakroom de la gare, direction un petit resto qui me prepare le meilleur thali que j'ai mange depuis mon arrivee en Inde. Le thali est un menu avec differentes petites preparations (riz, chappati, curries, dal, raita etc ...)

Ensuite direction le temple qui ouvre a 16h. Pour etre honnete, je ne vais pas vous expliquer de quoi il retourne, etant donne que je n'ai pas vraiment tout compris de ce que j'ai vu. Je me suis donc laissee porter par les couleurs et les differentes scultures et statues que j'ai croise.

Les Hindous quant a eux effectuaient leur parcours au milieu des touristes dans le sens des aiguilles d'une montre (oups je suis encore a contre-courant! ), d'un couloir a un autre, d'une statue a une autre, tantot s'agenouillant, tantot en priant, le tout a une vitesse vertigineuse et dans le plus grand brouhaha, chose pour moi tres curieuse dans un lieu sacre.

A la sortie, maintes et maintes sollicitations: "viens dans mon magasin!", "prend mon rickshaw" ... Ouf dans 2 heures je m'en vais, train de nuit direction Chennai, puis bus (3 heures) pour rejoindre Pondichery.

La pointe Sud de l Inde.
Rien d extraordinaire si ce n est qu ici se rencontrent 3 mers, l Ocean Indien au sud, la mer d Oman a l ouest, et la mer du Bengal a l est.
On peut admirer le lever du soleil Et le coucher!
Malheureusement pour moi, ca ne sera que le coucher. Un bus m attend a 6h du matin pour aller en direction de Madurai. Stop l apres midi pour visiter le temple puis train de nuit pour Chennai puis bus au petit matin pour Pondy.
Pas de tout repos ce periple!!

Ici pas grand chose a voir. On vient pour profiter de la plage et du soleil en plein hiver a petits prix compare a d autres endroits.
Au programme de mes 5 jours ici, farniente, baignade, promenades et admirer le coucher de soleil chaque soir.
Aussi l occasion enfin de nouer quelques contacts et ne pas passer toutes mes journees totalement seule.

Fort Cochin est un endroit tres touristique. La ville est coupee en deux, la partie indienne d'un cote, Ernakulam, tres bruyante et peuplee (20mn pour traverser la route... si si je vous jure!), et quelques iles dont Fort cochin. La se situe la partie historique de la ville. Vasco De Gama, Hollandais, Juifs, Francais et Anglais s'y sont succedes. On peut y visiter la synagogue, le Deutch palace et une des plus vielle eglise indienne. Il y a aussi les chinese nets, ces tres grands filets de peches qu'on vient admirer de jour ou au couche du soleil. Parfois en action, histoire de faire un petit show touristique plus que pour pecher.
Fort Cochin est donc tres touristique mais calme a la fois. Parfait apres quelques jours coincee a Calicut et pour ne pas etre trop perdu pour mes premiers pas seule en Inde.
J'etais dans une guest house avec des proprietaires tres sympatiques. L'endroit le plus clean, voir meme ultra clean que j'ai pu voir jusque ici.
Ici tous les ans du 15 decembre au 1er janvier, c'est le carnaval, avec un defile de cloture auquel j'ai eu la chance d'assister. Tres bien pour commencer cette nouvelle annee.

Me voila partie a la journee depuis Fort cochin pour un petit tour sur les backwaters. Oui maureen, mais c'est quoi les backwaters???
C'est une specificite du kerala. Tout un circuit de rivieres et de canaux qui s'etendent sur une bonne partie du kerala reliees a la mer.
On y naviguent sur des embarcations plus ou moins petites. De la barque au gros bateau a moteur bien polluant, les House Boats.
Autrefois les backwaters etaient utilises pour transporter les marchandises, maintenant c'est essentiellement les touristes qu'on transportent!
Un petit gout de jungle facon mangrove.
Le matin direction les petits canaux, tres paisible. Ici ne passent que les petites embarcations sans moteur. Quelques arrets chez des locaux pour nous expliquer comment on tisse des cordages en fils de coco ou comment on se sert des cocos (toujours) pour en extraire l'huile de coco (cuisson ou produit de beautes).
Il faut dire que KERALA signifie pays des cocotiers. Ici il y en a partout! Et tout est utilise, rien ne se pert. Comme pour le cochon chez nous!
Ensuite a midi, direction une plus grande embarcation, toujours non motorisee. petit repas local tres copieux sur une petite ile puis balade treeeeeeeeeeeeees lente au fil de l'eau ... un peu trop long, finalement la matinee est bien plus sympa. Mais bon, on a pu sentir le bon diesel des gros House boats parfois.
D'ailleurs ces house boats sont bien plus chers, tres grands, certains sont amenages comme des petits hotels sur l'eau.
A chacun donc son choix, du petit prix au grand, de l'ecolo au pollueur!

Changement de decors, direction la haute montagne! Kalpetta se situe environ a 1700m d'altitude. On y grimpe par une route plus ou moins viable. On commence seulement a la renover, il etait temps, la derniere fois c'etait dans les annes 70 parait-il!!! Par endroit des virages tellement defonces que seul un vehicule y passe a la fois creant des bouchons gigantesques. Par ici passent des voitures, jeeps, motos mais aussi des bus et des camions ENORMES (il faudra que je puisse en photographier un pour que vous compreniez).
Sur la route qui grimpe severe, changement de decors et de vegetation. Ca fait plaisir de voir autre chose que des cocotiers!
Par endroit on voit des singes se delecter de quelques ordures jetees la par les voyageurs (monnaie malheureusement tres courante en Inde, aucunes infrastructures de collecte des dechets ici, a part dans quelques grandes villes et encore).
On arrive enfin sur un plateau. Ici des Eucalyptus, des bambous,du tek, des plantations de the a perte de vue, mais aussi des plantations de cafe, de poivre vert, de cardamone. Ceci explique le traffic imtense de camions.
Hotel paisible, en fait un homestay dans une clinique Aryuvedique donc tres zen. La nuit, il fait froid (4-5 degres) ce qui contraste avec les 30 de la journee.
Jour suivant reveil matinal et depart a 6h30 pour le parc de Waynad pour un safari jeep organise la veille. En route, on croise notre premier elephant qu'un homme amene dans un temple. 35 km plus loin nous voila arrives. On doit passer quelques formalites pour entrer (passeport a montrer une fois de plus) et droits d'entree a payer. On repart dans le parc avec la jeep. Un elephant domestique a l'entree.
On cherche, on scrute ... De beaux arbres le tout dans un leve de soleil dans la brume matinal, fantastique. On croise un paon, des biches. Plus loin un aigle ... encore des biches ... et surtout on croise une floppee d'autres jeep. Non pas de chance, aucuns elephants sauvages a l'horizon aujourd'hui, ni leopard et encore moins de tigres qui ne sont apercus que par quelques chanceux. Mais belle balade, beaux paysages dans cette foret.
Apres on s'arrete pour un petit dej indien, puis direction des caves neolithiques. Malheureusement on doit faire demi-tour a l'entree, trop de monde. 30mn d'attente pour payer son entree puis on doit encore attendre 1h30 pour ouvoir entrer, le temps que d'autres sortent. Autant dire mission presque impossible vacances obligent encore! Au moins l'occasion pour photographier quelques singes. On repart, direction les plantations de the, de cafe. Lunch puis direction une chute d'eau tres peu connue des touristes heureusement.
Direction le lendemain matin pour Calicut avec de belles images en tete et un bon rafraichissement.

Chantier termine, direction Calicut.
Une ville pas vraiment touristique, ni tres plaisante (surtout apres quelques jours d'attente force, billet de train rares, vacances obligent!!)
Et oui finalement l'Indien moyen a de plus en plus de sous et se paye des vacances, hotels et trains tres vite complets.
C'est donc ici que j'ai passe Noel. Au menu, barbecue Tandoor et biere fraiche, un regal. Pour cadeau de noel des tripotages et avances douteuses du manager de l'hotel. Heureusement pas seule, nous etions 5 rescapes du chantier. Petit incident sans gravite mais qui m'a clairement gonfle, esperons que l'effet femme occidentale seule n'en entrainera pas d'autres par la suite! Mais bon, je suis optimiste, j'apprend depuis a montrer les crocs pour me faire respecter et je lance des regards irrascibles dont j'ai le secret quand je sens qu'on devient trop "friendly" avec moi, et ca marche. Encore une lecon de vie pour la personne peu affirmee que je suis
Apres ce noel Indien, direction Kalpetta, puis retour sur Calicut (hotel different bien evidemment), d'ou je vous ecris actuellement dans l'attente de mon train direction Cochin demain matin, le 31 Dec.

De la vitesse, des depassements barbares, de longues melopees de klaxons incessantes, du rickshaw au gros camion. Nombre de passagers de peu a l'effet betailliere!
Tres rigolo, parfois impresionnant a regarder. La aussi et toujours, des couleurs

Je vous ai parle du chantier, mais pas de ce que j'ai pu avoir l'occasion de voir a cote.
Certaines soirees ou aprem, etaient organisees des sorties decouvertes et/ou culturelles.

Le Kalarippayat tout d'abord. Il s'agit d'un art martial Keralais tres ancien. Il serait a l'origine de tous les autres arts martiaux asiatiques. On a eu droit a une representation speciale. Au menu, echauffement ( enchainement de postures dans une atmosphere tres ceremonieuse) puis demonstration des differents types de lutte (epees, fouet metallique, batons, feux, sabres et boucliers). Un art pas seulement reserve aux hommes, une fille de 10 ans faisait partie du groupe.
Vous ne verez que la partie feu, mon appareil se revelant tres mauvais pour les photos de nuit

Le Tody. C'est un alcool de coco, une specialite du Kerala.
Pour le faire, des hommes montent en haut des cocotiers et chaques jours coupent quelques feuilles (toujours les meme si j'ai bien compris) et en recoltent une sorte de seve. Le tout est ensuite distille jusqu'a obtenir de l'alcool, le Tody. A franchement parle, meme si un peu d'alcool me manque surtout une bonne biere fraiche, j'ai francement trouve ca degoutant et ecoeurant donc juste un petit verre pour moi. J'en profite pour vous faire un topo sur l'alcool au Kerala. Icic on n'en trouve que dans des liquors shop tres glauque, ou seuls les hommes peuvent entrer avec papiers a presenter. Et surtout, au Kerala, la loi interdit aux femmes de consommer de l'alcool.
Mais on a pu contourner ca le weekend, notre leader indien et les gars du camps allaient chercher quelques bieres pour nous autres pauvres femmes. Fisher, bof mais bon ca rafraichi.

Croisiere sur la riviere. A Parassini il y avait une riviere, en fait la aussi deja on peut trouver quelques backwaters meme s'ils sont moins etendus et peu exploites pour le tourisme. Durant la ballade, on a pu croiser une centaine de petites embarcations. Les hommes qui y triment (pas d'autres mots) draguent le fond de la riviere avec des longs batons pour en remonter du sable avec des sacs et plein d'huile de coude. Le tout est ensuite decharge en tas enormes qui serviront pour la construction de briques et autres constructions.