Le 03/03/13, 14:09
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Lundi matin c'est parti ! Ana nous guidera jusque mardi soir à travers les très beaux paysages de Bolivie jusqu'au petit village de Maragua où nous passerons la nuit chez l'habitant ... Un chouette programme en perspective !
Nous avons rendez vous à 8h30 au « p'tit parisien », le temps de prendre nos sandwichs (rillettes, pâté, saucisson, on ne se refait pas!), d'acheter des feuilles de coca et du sucre pour les personnes chez qui nous dormirons ce soir (un sac de coca aussi pour nous bien évidemment) et poser nos affaires inutiles pour le trek. Un au revoir à Christian et nous nous dirigeons vers un « micro », petit bus de ville. Il nous amène rapidement à la périphérie de Sucre, où un autre type de transport assez insolite nous attend : le camion !
Attention, ce n'est pas un camion tel que celui qui nous avait pris en stop au Chili, non non non, c'est un camion destiné au transport de personnes ... Quand nous arrivons, il y en a deux. Un rouge, un vert. Ana choisit rapidement le vert, après avoir vu l'état des pneus quasi déchirés du rouge... que c'est une bonne idée ! Nous voilà, près à monter dans cette grosse remorque en bois, rafistolée pour que toutes les planches tiennent bien les une aux autres, avec déjà une bonne trentaine de personnes assises dedans. Une fois à l'intérieur, nous rebaptisons ce camion ... en bétaillère. D'ailleurs réflexion faite, Ana nous affirme qu'une fois, deux taureaux étaient gentillement avec eux dans le camion ! A la bonne heure !
C'est une fois plein, que le camion décide de partir ... Nous estimons être une cinquantaine dans une dizaine de mètres carré ... Des femmes, des enfants, des hommes, des vieillards ... Certains assis comme ils peuvent, d'autres debouts, d'autres à califourchon sur le haut de la remorque ... Mais chacun trouve sa place ! Très drôle et hors du commun pour nous, mais quand on réfléchit que eux prennent ce transport par souci d'argent et très régulièrement (moins cher que le bus ... sans blague ...), cela fait un peu plus réfléchir !
Après quelques km, nous voilà rapidement à un péage. A peine arrêtés, un bon nombre de femmes arrivent avec des bassines remplies de boissons, hamburgers, œufs patates viandes cuisinés, ou autre mets de mais pour nous les vendre. Et ça marche du tonnerre ... Des « tamales » (met de mais) volent dans la remorque, contre quelques pièces. Un joli spectacle. Une policière en profite également pour demander aux jeunes à califourchons en haut de la remorque de descendre, trop dangereux en cas d'accident ... C'est vrai que nous, debout dans notre remorque ouverte, on ne risque rien en cas d'accident !!! :s
Au bout d'un moment, nous reprenons enfin la route ! (Le chauffeur aurait oublier un papier important, ce qui nous a coincé au péage). Nous descendons 35km plus loin de Sucre à l'église de « Chataquila ». Et quelle descente ... pour faire arrêter le camion, il suffit de siffler ... Rémi commence pour nous faire descendre et c'est toute la remorque qui se met à siffler ... surprenant ! Drôle ! Trajet unique en son genre !
Après avoir pris quelques photos de cette jolie église et déposé deux trois feuilles de coca devant la vierge, nous voilà en train d'amorcer une jolie descente de 600m de dénivelé sur le « Chemin des Incas ». Un panorama encore une fois spectaculaire. Ana en profite pour nous montrer des plantes médicinales comme « la mounia » servant à soulager les maux de ventre bu en tisane, ou encore une permettant de soigner une plaie infectée ou encore de la citronelle !
Après un bon pic nic près du village de « Chaunaca », nous voilà entamant une série de montées et de descentes à travers les montagnes, toujours aussi splendides ... 4h un peu dur pour Lalie on ne vous le cache pas et de jolis coups de soleil en perspective ! Après un épisode d'orage et de grêles on assiste à de nouveaux rituels inconnus ... Des feux fait par les villageois permettant de repousser l'orage ou encore des pétards lancés en l'air pour éloigner la grêle ... Pourquoi pas, il faudra qu'on essaye ça !
Nous voilà arrivés au village de Maragua regroupant 60 familles. Ce lieu est également appelé « Cratère de Maragua ». Tout autour du village, les montagnes forment un cratère avec de très belles formes circulaires ... Plusieurs théories : un volcan qui aurait explosé, le crash d'une météorite ou un ancien lac. Pas de version officielle ... A vous de choisir celle qui vous plaira
Nous visiterons le village demain matin, pour l'instant, il est temps de trouver une maison !! Ana frappe chez « Tomassa » et son père « Carlos ». Elle nous ouvre avec un grand sourire. Nous sentons tout de suite que nous allons passé une très bonne soirée.
Une petite visite de la maison ...
La cour,
Le point d'eau, unique point d'eau de la maison
Les coins cuisine, extérieur et intérieur
... et un enclos avec une vingtaine de moutons qu'ils tuent en fonction de leur besoin en viande !
Un bon thé accompagné de pain quand nous arrivons, puis après discussions c'est rapidement l'heure de manger ! Des patates, des pâtes et une grenade que nous partageons pour le dessert ! Nous serons bien rassasiés ! Il faut insister au près de Tomassa, très timide, pour qu'elle mange avec nous, mais on y arrive ! Puis c'est l'heure de faire les lits ... encore un bon moment ! Ana nous amène dans notre chambre, une grande pièce ... sans rien ! Et c'est parti ! Nous installons une grande bâche et la recouvrons de peaux de moutons, notre matelas...
Puis nous recouvrons cet ensemble de grandes couvertures et y ajoutons nos sacs de couchage !! C'est parfait, ce n'est même pas trop dur, nous allons bien dormir !
Dernière mission ... Mission toilette ... il s'agit de sortir de la maison et se trouver un petit coin, où on veut autour de la place ... pas de toilettes, pas de petites cabanes ... l'aventure
Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner fait de pain, de beurre et d'oeufs brouillés, Tomassa nous montre les tissus qu'elle fabrique et sa façon de tisser, pendant que son père (80ans) désherbe le champs de patates ... Son tissage, un travail de titan, c'est vraiment impressionant ! Puis c'est l'heure des au revoir ! Merci Carlos et Merci Tomassa !
Nous partons visiter le village ... La « gorge du diable » d'abord, un décor digne d'Indiana Jones. Trop cool ! Puis l'école (regroupant les hameaux aux alentours) et le futur internat près à accueillir les élèves habitant trop loin. Les matelas viennent juste d'arriver ! 15 professeurs ... Ce qui fait des classes d'une dizaines d'élèves loin des quotats de la ville. Ana nous apprend que le président, Morales, fait énormément pour la campagne, des fois plus que pour la ville.
En effet, les paysans ont beucoup plus de droits depuis sa présidence ... ils sont propriétaires de leur terre, peuvent prendre l'avion ... et le plus beau, attention, ont le droit de manger dans les restaurants en même temps que les touristes ...
Puis, nous reprenons le même chemin qu'hier, pour rejoindre la route nous menant à Sucre. Nous retrouvons donc notre endroit pic nic d'hier et attendons ... Il est 14h, un bus devrait passé à 16h, mais si quelque chose arrive avant (camion, camionnette), nous sautons dedans.
C'est finalement le bus de 16h que nous prenons ... Encore un bus unique en son genre ... Du plastique à la place d'une grande fenêtre, des appuis têtes déchirés ... de nombreux arrêts pour redresser les sacs de patates se trouvant dans la soute et venant taper contre la porte ... une route belle, très belle, mais aussi assez effrayante ! Les roues du bus ne passent vraiment pas loin de la falaise ... le croisement de deux bus se fait assez délicat ... Puis c'est le brouillard épais ... Enfin un chemin encore impressionnant ...
Arrivés en périphérie de Sucre ... ça ne s'arrêtera jamais !! Le taxi ... un joli taxi toyota ... Mais, il y a un truc un peu bizarre .... Bas oui, pourquoi le tableau de bord est à droite, alors que le volan est à gauche ... Tout simplement parce que le chauffeur a déplacé les pédales et le volan de sa vieille voiture pour la mettre à jour ... A savoir qu'en Bolivie les voitures coûtent extrêmement cher ... Un taxi, qui correspond à peu près à la voiture la plus pourri qui existe va coûter entre 5000 et 7000 dollars selon ce que nous ont dit Ana et Christian ... Normal pour un pays comme la Bolivie non ?
Enfin, ce fut deux jours incroyables que nous attendions depuis longtemps !! Très contents et très fatigués (les trajets ou la rando?), nous partons nous reposer après une bonne bière de chez Christian bien entendu
Nous avons rendez vous à 8h30 au « p'tit parisien », le temps de prendre nos sandwichs (rillettes, pâté, saucisson, on ne se refait pas!), d'acheter des feuilles de coca et du sucre pour les personnes chez qui nous dormirons ce soir (un sac de coca aussi pour nous bien évidemment) et poser nos affaires inutiles pour le trek. Un au revoir à Christian et nous nous dirigeons vers un « micro », petit bus de ville. Il nous amène rapidement à la périphérie de Sucre, où un autre type de transport assez insolite nous attend : le camion !
Attention, ce n'est pas un camion tel que celui qui nous avait pris en stop au Chili, non non non, c'est un camion destiné au transport de personnes ... Quand nous arrivons, il y en a deux. Un rouge, un vert. Ana choisit rapidement le vert, après avoir vu l'état des pneus quasi déchirés du rouge... que c'est une bonne idée ! Nous voilà, près à monter dans cette grosse remorque en bois, rafistolée pour que toutes les planches tiennent bien les une aux autres, avec déjà une bonne trentaine de personnes assises dedans. Une fois à l'intérieur, nous rebaptisons ce camion ... en bétaillère. D'ailleurs réflexion faite, Ana nous affirme qu'une fois, deux taureaux étaient gentillement avec eux dans le camion ! A la bonne heure !
C'est une fois plein, que le camion décide de partir ... Nous estimons être une cinquantaine dans une dizaine de mètres carré ... Des femmes, des enfants, des hommes, des vieillards ... Certains assis comme ils peuvent, d'autres debouts, d'autres à califourchon sur le haut de la remorque ... Mais chacun trouve sa place ! Très drôle et hors du commun pour nous, mais quand on réfléchit que eux prennent ce transport par souci d'argent et très régulièrement (moins cher que le bus ... sans blague ...), cela fait un peu plus réfléchir !
Après quelques km, nous voilà rapidement à un péage. A peine arrêtés, un bon nombre de femmes arrivent avec des bassines remplies de boissons, hamburgers, œufs patates viandes cuisinés, ou autre mets de mais pour nous les vendre. Et ça marche du tonnerre ... Des « tamales » (met de mais) volent dans la remorque, contre quelques pièces. Un joli spectacle. Une policière en profite également pour demander aux jeunes à califourchons en haut de la remorque de descendre, trop dangereux en cas d'accident ... C'est vrai que nous, debout dans notre remorque ouverte, on ne risque rien en cas d'accident !!! :s
Au bout d'un moment, nous reprenons enfin la route ! (Le chauffeur aurait oublier un papier important, ce qui nous a coincé au péage). Nous descendons 35km plus loin de Sucre à l'église de « Chataquila ». Et quelle descente ... pour faire arrêter le camion, il suffit de siffler ... Rémi commence pour nous faire descendre et c'est toute la remorque qui se met à siffler ... surprenant ! Drôle ! Trajet unique en son genre !
Après avoir pris quelques photos de cette jolie église et déposé deux trois feuilles de coca devant la vierge, nous voilà en train d'amorcer une jolie descente de 600m de dénivelé sur le « Chemin des Incas ». Un panorama encore une fois spectaculaire. Ana en profite pour nous montrer des plantes médicinales comme « la mounia » servant à soulager les maux de ventre bu en tisane, ou encore une permettant de soigner une plaie infectée ou encore de la citronelle !
Après un bon pic nic près du village de « Chaunaca », nous voilà entamant une série de montées et de descentes à travers les montagnes, toujours aussi splendides ... 4h un peu dur pour Lalie on ne vous le cache pas et de jolis coups de soleil en perspective ! Après un épisode d'orage et de grêles on assiste à de nouveaux rituels inconnus ... Des feux fait par les villageois permettant de repousser l'orage ou encore des pétards lancés en l'air pour éloigner la grêle ... Pourquoi pas, il faudra qu'on essaye ça !
Nous voilà arrivés au village de Maragua regroupant 60 familles. Ce lieu est également appelé « Cratère de Maragua ». Tout autour du village, les montagnes forment un cratère avec de très belles formes circulaires ... Plusieurs théories : un volcan qui aurait explosé, le crash d'une météorite ou un ancien lac. Pas de version officielle ... A vous de choisir celle qui vous plaira
Nous visiterons le village demain matin, pour l'instant, il est temps de trouver une maison !! Ana frappe chez « Tomassa » et son père « Carlos ». Elle nous ouvre avec un grand sourire. Nous sentons tout de suite que nous allons passé une très bonne soirée.
Une petite visite de la maison ...
La cour,
Le point d'eau, unique point d'eau de la maison
Les coins cuisine, extérieur et intérieur
... et un enclos avec une vingtaine de moutons qu'ils tuent en fonction de leur besoin en viande !
Un bon thé accompagné de pain quand nous arrivons, puis après discussions c'est rapidement l'heure de manger ! Des patates, des pâtes et une grenade que nous partageons pour le dessert ! Nous serons bien rassasiés ! Il faut insister au près de Tomassa, très timide, pour qu'elle mange avec nous, mais on y arrive ! Puis c'est l'heure de faire les lits ... encore un bon moment ! Ana nous amène dans notre chambre, une grande pièce ... sans rien ! Et c'est parti ! Nous installons une grande bâche et la recouvrons de peaux de moutons, notre matelas...
Puis nous recouvrons cet ensemble de grandes couvertures et y ajoutons nos sacs de couchage !! C'est parfait, ce n'est même pas trop dur, nous allons bien dormir !
Dernière mission ... Mission toilette ... il s'agit de sortir de la maison et se trouver un petit coin, où on veut autour de la place ... pas de toilettes, pas de petites cabanes ... l'aventure
Après une bonne nuit et un bon petit déjeuner fait de pain, de beurre et d'oeufs brouillés, Tomassa nous montre les tissus qu'elle fabrique et sa façon de tisser, pendant que son père (80ans) désherbe le champs de patates ... Son tissage, un travail de titan, c'est vraiment impressionant ! Puis c'est l'heure des au revoir ! Merci Carlos et Merci Tomassa !
Nous partons visiter le village ... La « gorge du diable » d'abord, un décor digne d'Indiana Jones. Trop cool ! Puis l'école (regroupant les hameaux aux alentours) et le futur internat près à accueillir les élèves habitant trop loin. Les matelas viennent juste d'arriver ! 15 professeurs ... Ce qui fait des classes d'une dizaines d'élèves loin des quotats de la ville. Ana nous apprend que le président, Morales, fait énormément pour la campagne, des fois plus que pour la ville.
En effet, les paysans ont beucoup plus de droits depuis sa présidence ... ils sont propriétaires de leur terre, peuvent prendre l'avion ... et le plus beau, attention, ont le droit de manger dans les restaurants en même temps que les touristes ...
Puis, nous reprenons le même chemin qu'hier, pour rejoindre la route nous menant à Sucre. Nous retrouvons donc notre endroit pic nic d'hier et attendons ... Il est 14h, un bus devrait passé à 16h, mais si quelque chose arrive avant (camion, camionnette), nous sautons dedans.
C'est finalement le bus de 16h que nous prenons ... Encore un bus unique en son genre ... Du plastique à la place d'une grande fenêtre, des appuis têtes déchirés ... de nombreux arrêts pour redresser les sacs de patates se trouvant dans la soute et venant taper contre la porte ... une route belle, très belle, mais aussi assez effrayante ! Les roues du bus ne passent vraiment pas loin de la falaise ... le croisement de deux bus se fait assez délicat ... Puis c'est le brouillard épais ... Enfin un chemin encore impressionnant ...
Arrivés en périphérie de Sucre ... ça ne s'arrêtera jamais !! Le taxi ... un joli taxi toyota ... Mais, il y a un truc un peu bizarre .... Bas oui, pourquoi le tableau de bord est à droite, alors que le volan est à gauche ... Tout simplement parce que le chauffeur a déplacé les pédales et le volan de sa vieille voiture pour la mettre à jour ... A savoir qu'en Bolivie les voitures coûtent extrêmement cher ... Un taxi, qui correspond à peu près à la voiture la plus pourri qui existe va coûter entre 5000 et 7000 dollars selon ce que nous ont dit Ana et Christian ... Normal pour un pays comme la Bolivie non ?
Enfin, ce fut deux jours incroyables que nous attendions depuis longtemps !! Très contents et très fatigués (les trajets ou la rando?), nous partons nous reposer après une bonne bière de chez Christian bien entendu