Le 21/02/13, 3:29
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Arrivé à Potosi le jeudi, nous visitons un peu la ville. Perchée à 4080m d'altitude, c'est l'une des villes les plus hautes du monde construite au pied du Cerro Rico (Montagne Riche). Ce Cerro est une montagne de minerai d'argent qui domine la ville depuis ses 4824m.
Nous voilà ... attention ... près à visiter notre premier musée depuis le début de ce long périple !! La casa de la moneda ! C'est le plus grand bâtiment colonial construit par les espagnols aux Amériques. Cet ancien bâtiment où l'on frappait la monnaie est aujourd'hui transformé en musée. Et là, à peine la visite commencé » (nous avons eu le temps de voir quelques tableaux religieux et les premières pièces en argent frappés), nous nous sentons mal ... Vertiges, sueurs froides, crampes d'estomac ... Rien de bon ... Nous rentrons rapidement à l'hôtel où nous resterons enfermés plusieurs jours ... à manger du riz, prendre des médicaments et boire du coca sans bulles ... Super !!!
Une fois « retapé », nous nous préparons à une nouvelle étape touristique ... la visite des mines du cerro rico.
Point Histoire :
Les aborigènes ont toujours connu les ressources de la « Montagne riche ». Cependant, ayant peur de l'exploiter face à leur Dieu Wiracotcha (toutes sortes de légendes autour de cela), ils n'y touchèrent pas. Coup de chance pour les espagnols, Wiracotcha est représenté par les indiens comme un homme blanc à longue barbe. Ainsi, ils ne s'opposèrent pas aux conquistadors quand ceux ci arrivèrent pour travailler le Cerro Rico.
C'est donc depuis le XVIème siècle, que la montagne est abondamment exploitée. Les indiens puis les esclaves d'Afrique noire travaillent sans relâche et sans salaire pour les conquistadors afin d'y extraire l'argent. Cela a financé l'évolution de l'Europe. On raconte qu'avec les dizaines de milliers de tonnes d'argent, il aurait été possible de construire un pont reliant la Bolivie et l'Espagne ...
Une fois les espagnols partis, la Bolivie a continué d'exploité cette montagne, les Boliviens travaillant toujours dans des conditions atroces mais bénéficiant cette fois d'un salaire ...
Aujourd'hui, l'exploitation n'étant plus rentable, l'état laisse les mineurs s'autoexploiter en crééant des coopératives. On en compte 16000 environ, enfant y compris dans ce gruyère géant.
Il est illégal de travailler dans ces mines en dessous de l'âge de 18 ans ... sauf si les parents donnent leur accords ... C'est comme cela qu'on croisera un enfant de 13 ans, ou bien un homme de 51 ans travaillant depuis 40 ans .... Il n'existe pas vraiment de retraite, la maladie ou les accidents arrêtant les mineurs...
A nous, de mettre les pieds dans cette montagne légendaire où des millions d'hommes ont laissé la vie ... Nous nous arrêtons tout d'abord au marché des mineurs afin de leur acheter soda, eau et feuilles de coca. C'est également l'occasion pour nous de boire un petite lichette « d'alcohol potable » à 96°. On peut vous dire qu'à 10h ça brûle !!!!
Direction l'une des 500 entrée de la mine. On entre rapidement, à la queue leu leu dans des couloirs étroits, ou plus qu'étroit, sombres, humides et froids. Rappellons que les veines de ce cerro ont été « aménagés » pour des gabaris indiens et non les 1m90 de Rémi !! C'est donc une grande partie du trajet que nous passerons penchés, accroupis ou quasiment en rempant ...
Nous voilà rapidement devant la statue de « El Tio », le dieu des mineurs. Il est de tradition de lui laisser quelques feuilles de coca, un peu d'alcool (toujours à 96°), et de lui faire fumer une cigarette. Si elle se consume c'est signe de bonne chance, sinon ... On a de la chance, elle se consume bien !!
Notre guide nous explique qu'ils travaillent entre 8h et 12h par jour, le jour ou la nuit, c'est eux qui décident. Leur salaire est également fonction de leur temps de travail et du minéral qu'ils extraient.
Au cours de ces deux heures passées sous terre nous rencontrons quelques mineurs ... fatigués, le visage dur, sales mais toujours de bonne humeur ... Leur travail paraît titanesque et infaisable pour nous ... Des conditions tellement dur ...
Plus nous nous enfonçons, plus l'air se charge de gaz et de poussières et devient irrespirable. Il fait maintenant très chaud, un mineur rencontré en train d'essorer son foulard nous parle de 40 degrés plus loin ...
Nous reprenons le chemin de la sortie, au loin 5 explosions se font ressentir. Un bruit sourd ... Une fois dehors, nous sommes soulagés et heureux de retrouver l'air libre ... en se demandant encore, comment est-il possible de travailler dans ces conditions ...
On aura bien patienté... mais malgré toutes ces conditions négatives, nous sommes heureux d'avoir partager d'infimes moments avec ces travailleurs et surtout contents d'avoir pu se rendre compte de tout cela par nous même ... Un peu étrange au début voir désagréable de faire les touristes là bas dedans, mais ils ont l'air au clair avec ça et ça les aiderait ...
Si vous voulez vous rendre compte de ce qu'on a vu, un film qui retrace la vie d'un jeune mineur travaillant le Cerro Rico ... « The Devil's Miner » ...
A très vite à Sucre !!!
Nous voilà ... attention ... près à visiter notre premier musée depuis le début de ce long périple !! La casa de la moneda ! C'est le plus grand bâtiment colonial construit par les espagnols aux Amériques. Cet ancien bâtiment où l'on frappait la monnaie est aujourd'hui transformé en musée. Et là, à peine la visite commencé » (nous avons eu le temps de voir quelques tableaux religieux et les premières pièces en argent frappés), nous nous sentons mal ... Vertiges, sueurs froides, crampes d'estomac ... Rien de bon ... Nous rentrons rapidement à l'hôtel où nous resterons enfermés plusieurs jours ... à manger du riz, prendre des médicaments et boire du coca sans bulles ... Super !!!
Une fois « retapé », nous nous préparons à une nouvelle étape touristique ... la visite des mines du cerro rico.
Point Histoire :
Les aborigènes ont toujours connu les ressources de la « Montagne riche ». Cependant, ayant peur de l'exploiter face à leur Dieu Wiracotcha (toutes sortes de légendes autour de cela), ils n'y touchèrent pas. Coup de chance pour les espagnols, Wiracotcha est représenté par les indiens comme un homme blanc à longue barbe. Ainsi, ils ne s'opposèrent pas aux conquistadors quand ceux ci arrivèrent pour travailler le Cerro Rico.
C'est donc depuis le XVIème siècle, que la montagne est abondamment exploitée. Les indiens puis les esclaves d'Afrique noire travaillent sans relâche et sans salaire pour les conquistadors afin d'y extraire l'argent. Cela a financé l'évolution de l'Europe. On raconte qu'avec les dizaines de milliers de tonnes d'argent, il aurait été possible de construire un pont reliant la Bolivie et l'Espagne ...
Une fois les espagnols partis, la Bolivie a continué d'exploité cette montagne, les Boliviens travaillant toujours dans des conditions atroces mais bénéficiant cette fois d'un salaire ...
Aujourd'hui, l'exploitation n'étant plus rentable, l'état laisse les mineurs s'autoexploiter en crééant des coopératives. On en compte 16000 environ, enfant y compris dans ce gruyère géant.
Il est illégal de travailler dans ces mines en dessous de l'âge de 18 ans ... sauf si les parents donnent leur accords ... C'est comme cela qu'on croisera un enfant de 13 ans, ou bien un homme de 51 ans travaillant depuis 40 ans .... Il n'existe pas vraiment de retraite, la maladie ou les accidents arrêtant les mineurs...
A nous, de mettre les pieds dans cette montagne légendaire où des millions d'hommes ont laissé la vie ... Nous nous arrêtons tout d'abord au marché des mineurs afin de leur acheter soda, eau et feuilles de coca. C'est également l'occasion pour nous de boire un petite lichette « d'alcohol potable » à 96°. On peut vous dire qu'à 10h ça brûle !!!!
Direction l'une des 500 entrée de la mine. On entre rapidement, à la queue leu leu dans des couloirs étroits, ou plus qu'étroit, sombres, humides et froids. Rappellons que les veines de ce cerro ont été « aménagés » pour des gabaris indiens et non les 1m90 de Rémi !! C'est donc une grande partie du trajet que nous passerons penchés, accroupis ou quasiment en rempant ...
Nous voilà rapidement devant la statue de « El Tio », le dieu des mineurs. Il est de tradition de lui laisser quelques feuilles de coca, un peu d'alcool (toujours à 96°), et de lui faire fumer une cigarette. Si elle se consume c'est signe de bonne chance, sinon ... On a de la chance, elle se consume bien !!
Notre guide nous explique qu'ils travaillent entre 8h et 12h par jour, le jour ou la nuit, c'est eux qui décident. Leur salaire est également fonction de leur temps de travail et du minéral qu'ils extraient.
Au cours de ces deux heures passées sous terre nous rencontrons quelques mineurs ... fatigués, le visage dur, sales mais toujours de bonne humeur ... Leur travail paraît titanesque et infaisable pour nous ... Des conditions tellement dur ...
Plus nous nous enfonçons, plus l'air se charge de gaz et de poussières et devient irrespirable. Il fait maintenant très chaud, un mineur rencontré en train d'essorer son foulard nous parle de 40 degrés plus loin ...
Nous reprenons le chemin de la sortie, au loin 5 explosions se font ressentir. Un bruit sourd ... Une fois dehors, nous sommes soulagés et heureux de retrouver l'air libre ... en se demandant encore, comment est-il possible de travailler dans ces conditions ...
On aura bien patienté... mais malgré toutes ces conditions négatives, nous sommes heureux d'avoir partager d'infimes moments avec ces travailleurs et surtout contents d'avoir pu se rendre compte de tout cela par nous même ... Un peu étrange au début voir désagréable de faire les touristes là bas dedans, mais ils ont l'air au clair avec ça et ça les aiderait ...
Si vous voulez vous rendre compte de ce qu'on a vu, un film qui retrace la vie d'un jeune mineur travaillant le Cerro Rico ... « The Devil's Miner » ...
A très vite à Sucre !!!
