Le 10/02/12, 6:52
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Il est 7h30 du mat et je suis à la gare des bus de Phonsavan, j’attends le départ de mon bus pour Vang Vieng, qui a déjà une heure de retard. C’est normal, ici, on vit au ralenti et j’ai appris qu’il valait mieux calculer large...
Je tiens à écrire à chaud, c’est pourquoi je commencerai par la fin...
Phonsavan se situe au nord-est du Laos. C’est une région moins touristique car cela sort de la ligne classique : descente du Mekong, Luang Prabang, Vang Vieng et Vientiane, la capitale. Pour venir ici, il faut le vouloir et même si cette région est très intéressante pour ses montagnes et la fameuses « plaine aux jarres », la plupart des voyageurs décident de zapper cette étape car le trajet dans les montagnes est long, et qu’après, il faut revenir sur ses pas...
Je ne regrette pas du tout mon passage ici! En effet, la plaine aux jarres est impressionnante et très mystérieuse, puisque personne n’est en mesure d’expliquer la provenance des 2500 jarres disséminées dans la région. Elles auraient environ 2000 ans.
Etant donné le nombre de bombes larguées pendant la guerre d’Indochine, c’est un miracle qu’autant de jarres en bon état subsiste! Et voici ce à quoi je ne m’attendais pas... Qu’il y ait eu beaucoup de bombes et mines antipersonnel, OK, mais se retrouver dans un champ encore en cours de déminage à 1km de la grand route, ou encore voir 2 bombes exploser à quelques centaines de mètres d’un site touristique, ca, je ne l’aurais jamais imaginé !
Il y a le « bomb village », le « crater village ». Le resto dans lequel j’allais tous les soirs s’appelait le également le « Crater », et comme la plupart des endroits ici, était « décoré » avec des restes d’obus et de mines. En visitant la plaine aux jarres, il y a de nombreux trous de bombes et il vaut mieux ne pas trop s’écarter du chemin balisé...
Ici, des gens subissent encore une guerre terminée depuis plus de 30 ans.
Ici, des gosses se baladent dans des champs remplis de bombes et ramassent les débris pour en revendre le métal, car c’est le seul moyen qu’ils ont pour aider leur famille.
Ici, ces mêmes gosses se retrouvent orphelins car leurs parents ont explosé en labourant leur champ, ou sont tombés malades.
Ici, quand tu sors du resto le soir, tu vois des petits bouts seuls dans la rue, et quand ils te tendent la main, ça ne te vient même pas à l’esprit de refuser.
Je venais donc pour voir des jarres, mais en quittant ce lieu, j’ai le cœur rempli de tristesse et les jarres ne sont plus que secondaires. De plus, à l’avenir quand je verrai un clodo mendier dans ma ville pour aller s’acheter des clopes ou se foutre une dose dans les veines au lieu de bouffer, j’aurai 2 mots à lui dire. Oui, je sais qu’il ne faut pas généraliser, c’est comme dans tout, mais ça, c’est un autre sujet... (sorry, je suis à chaud)
Hier je suis allé visiter un orphelinat. SOS CHILDREN’S VILLAGE. Ils font un travail remarquable ! Les enfants vivent par groupes de 10 dans une maison avec une mère d’adoption. Ces mères n’ont droit qu’à 15 jours de congé par an, pas le droit de se marier ni d’avoir d’enfants (tant qu’elles travaillent là). De cette manière, elles se consacrent à 100% aux orphelins. L’organisation les prend en charge de A à Z, les habille, les nourrit, les éduque et ce, jusqu’à ce qu’ils finissent leurs études et trouvent du travail. Chapeau !
SOS CHILDREN’S VILLAGE est présente à 6 endroits au Laos, dont Vientiane, la capitale. Je compte donc leur rendre une seconde visite et prendre tous les renseignements nécessaires afin de pouvoir aider, à ma manière, dès mon retour... Je mettrai les renseignements sur ce blog.
Je suis également allé visiter le centre d’information de MAG, une organisation qui s’occupe du déminage. Ils bossent ici depuis 1994 et par exemple, avec une donation de 10$, vous contribuez au déminage de 10 mètres carrés de terrain... Ce n’est pas du pipo puisque je les ai vu bosser et que c’est eux qui ont déminé tous les sites de la plaine aux jarres, entre autres!
La suite et fin de la Thailande ainsi que le début du Laos viendront au prochain épisode...
Je tiens à écrire à chaud, c’est pourquoi je commencerai par la fin...
Phonsavan se situe au nord-est du Laos. C’est une région moins touristique car cela sort de la ligne classique : descente du Mekong, Luang Prabang, Vang Vieng et Vientiane, la capitale. Pour venir ici, il faut le vouloir et même si cette région est très intéressante pour ses montagnes et la fameuses « plaine aux jarres », la plupart des voyageurs décident de zapper cette étape car le trajet dans les montagnes est long, et qu’après, il faut revenir sur ses pas...
Je ne regrette pas du tout mon passage ici! En effet, la plaine aux jarres est impressionnante et très mystérieuse, puisque personne n’est en mesure d’expliquer la provenance des 2500 jarres disséminées dans la région. Elles auraient environ 2000 ans.
Etant donné le nombre de bombes larguées pendant la guerre d’Indochine, c’est un miracle qu’autant de jarres en bon état subsiste! Et voici ce à quoi je ne m’attendais pas... Qu’il y ait eu beaucoup de bombes et mines antipersonnel, OK, mais se retrouver dans un champ encore en cours de déminage à 1km de la grand route, ou encore voir 2 bombes exploser à quelques centaines de mètres d’un site touristique, ca, je ne l’aurais jamais imaginé !
Il y a le « bomb village », le « crater village ». Le resto dans lequel j’allais tous les soirs s’appelait le également le « Crater », et comme la plupart des endroits ici, était « décoré » avec des restes d’obus et de mines. En visitant la plaine aux jarres, il y a de nombreux trous de bombes et il vaut mieux ne pas trop s’écarter du chemin balisé...
Ici, des gens subissent encore une guerre terminée depuis plus de 30 ans.
Ici, des gosses se baladent dans des champs remplis de bombes et ramassent les débris pour en revendre le métal, car c’est le seul moyen qu’ils ont pour aider leur famille.
Ici, ces mêmes gosses se retrouvent orphelins car leurs parents ont explosé en labourant leur champ, ou sont tombés malades.
Ici, quand tu sors du resto le soir, tu vois des petits bouts seuls dans la rue, et quand ils te tendent la main, ça ne te vient même pas à l’esprit de refuser.
Je venais donc pour voir des jarres, mais en quittant ce lieu, j’ai le cœur rempli de tristesse et les jarres ne sont plus que secondaires. De plus, à l’avenir quand je verrai un clodo mendier dans ma ville pour aller s’acheter des clopes ou se foutre une dose dans les veines au lieu de bouffer, j’aurai 2 mots à lui dire. Oui, je sais qu’il ne faut pas généraliser, c’est comme dans tout, mais ça, c’est un autre sujet... (sorry, je suis à chaud)
Hier je suis allé visiter un orphelinat. SOS CHILDREN’S VILLAGE. Ils font un travail remarquable ! Les enfants vivent par groupes de 10 dans une maison avec une mère d’adoption. Ces mères n’ont droit qu’à 15 jours de congé par an, pas le droit de se marier ni d’avoir d’enfants (tant qu’elles travaillent là). De cette manière, elles se consacrent à 100% aux orphelins. L’organisation les prend en charge de A à Z, les habille, les nourrit, les éduque et ce, jusqu’à ce qu’ils finissent leurs études et trouvent du travail. Chapeau !
SOS CHILDREN’S VILLAGE est présente à 6 endroits au Laos, dont Vientiane, la capitale. Je compte donc leur rendre une seconde visite et prendre tous les renseignements nécessaires afin de pouvoir aider, à ma manière, dès mon retour... Je mettrai les renseignements sur ce blog.
Je suis également allé visiter le centre d’information de MAG, une organisation qui s’occupe du déminage. Ils bossent ici depuis 1994 et par exemple, avec une donation de 10$, vous contribuez au déminage de 10 mètres carrés de terrain... Ce n’est pas du pipo puisque je les ai vu bosser et que c’est eux qui ont déminé tous les sites de la plaine aux jarres, entre autres!
La suite et fin de la Thailande ainsi que le début du Laos viendront au prochain épisode...
