Le 02/01/14, 18:38
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Ça frappe fort à la porte de ma chambre... Réveil en sursaut, je ne comprends pas trop ce qui m'arrive. Il fait encore nuit. Ça frappe de plus en plus fort...
Au bout de 15 secondes, j'entends "Mister! Mister!" Je commence à flipper...
Je me lève, j'enfile un pantalon, un tshirt, et j'ouvre la porte.
C'est Highlove. Je crois rêver...
Je lui demande ce qu'il se passe, il me dit qu'il a essayé de m'appeler plusieurs fois. Je regarde mon portable éthiopien, et, en effet, 11 appels manqués, je l'avais laissé en silencieux après le match de foot de la veille.
Il est 6h02 du matin.
On s'est mal compris sur les horaires, il disait "12 o'clock" mais en heure éthiopienne. Bon...
Il s'excuse platement de ne pas avoir été plus clair sur l'horaire...
Il est rentré dans l'allée de l'hôtel avec sa voiture et il me fait signe de me dépêcher pour partir à Gondar.
Je plie mon sac aussitôt, mais il y a un problème: mes affaires sales que j'avais laissées à la réception la veille sont toujours là-bas, et à cette heure-là, c'est fermé, bien entendu.
Ni une ni deux, Highlove appelle le garde, mais il n'a pas la clé. Le garde appelle alors le réceptionniste, qui devait bien dormir, je pense. Au bout de 10 minutes, le réceptionniste arrive, me donne mes vêtements propres mais pas secs, à cause de la coupure d'électricité de la veille au soir. Tant pis, je les étendrais à Gondar...
Highlove n'est pas tout seul, il est avec son meilleur ami dont j'ai oublié le nom, il parle un peu mieux anglais qu'Highlove.
Tous les 3 nous montons dans la voiture, direction petit déjeuner. Bon, je pensais pourtant que nous étions pressés...
Nous nous arrêtons dans un troquet pour prendre un café et manger un bout. Il fait assez frais à cette heure, et l'ami d'Highlove en grelotte en me parlant de sa famille. Il a 3 sœurs qui sont toutes aux USA, en études chez un oncle visiblement fortuné. Lui, comme il se décrit comme un "bon-à-rien" qui passe ses journées à mâcher du khat, n'a pas eu cette chance. Il n'a pas de travail, et des relations avec ses parents sont on ne peut plus froides...
Le petit déjeuner arrive, Highlove m'emprunte un stylo et mon bloc notes, et part soudainement. Je ne comprends pas trop...
Je continue à discuter avec son ami, qui grelotte de plus en plus.
Je l'interrompt et je prends les clés de la voiture qui sont sur la table. J'ouvre le coffre, ouvre mon sac et en sort un sweat. Je reviens à la table et le glisse sur les épaules de mon nouvel ami. Il en pleure presque...
"Je demanderais à ma mère et mon père de prier pour toi!"
Wow... Encore..!
Nous discutons pas mal quand Highlove revient et nous dit qu'il est l'heure de partir. Il me rend mon bloc note et mon stylo, nous partons en direction de la gare routière.
Highlove nous laisse devant un café le temps qu'il aille garer la voiture. Je revois un buna avec mon ami, quand passe le père d'Highlove, rencontré la veille, dans la rue devant nous. Je quitte alors la terrasse pour aller le saluer. Il est lui même surpris et me remercie chaleureusement d'être venu lui dire bonjour, sans un mot d'anglais.
Highlove revient et visiblement, lui, son père et son ami sont vraiment tout émus de ce beau moment.
Il est l'heure d'y aller. Son ami me prend dans ses bras en me remerciant et en me redisant que ses parents allaient prier pour moi. De mon côté, après un court instant de géographie éthiopienne dans ma tête, je lui dis que je reviendrais dans quelques jours, pour sûr...
Nous trouvons facilement un bus pour Gondar, sac sur le toit, Highlove et moi sommes assis au fond du bus l'un à côté de l'autre.
Le véhicule se remplit assez rapidement, ce qui fait que l'attente n'est pas trop longue.
N'empêche qu'il est 9h15 du matin, peut être que la tapage matinal à la porte de ma chambre dès 6h ne se justifiait pas. Tant pis, c'était quand même un joli début de journée...
La fatigue ne se fait pas attendre dans le bus. Malgré mes 2 cafés, je sombre quelques dizaines de kilomètres après le départ...
Je me réveille 1 heure plus tard. Nous sommes arrêtés, sur la route, par la fenêtre à ma gauche, un beau village sur flanc de montagne et des enfants se bousculent près de moi pour me vendre des cacahuètes, Coca, mouchoirs ou encore chewing-gums... Highlove dort comme un bébé sur mon sac à dos.
Par la fenêtre de droite, des travaux. Les agents de sécurité de ceux-ci ont des AK 47. J'en avais vu quelques uns jusqu'à présent, mais là, pour surveiller des travaux...!
Nous arrivons à Gondar vers 12h, et nous dirigeons directement vers le monument le plus impressionnant du centre-ville, le palais de Fasilidas.
Tous les deux achetons nos billets (éthiopiens: 10 birhs / étrangers: 100 birhs..) et je décide de nous allouer les services d'un guide pour la visite, une charmante demoiselle. Et je fais bien car c'est passionnant, pour quelqu'un comme moi qui n'a pas dû entrer dans un musée depuis quelques années déjà...
En 1635, le roi Fasilidas décide de faire d'Axoum la capitale de son royaume pour de nombreuses raisons: ressources, stratégie, etc... Il y fait construire un palais sur la colline principale de la ville, la plate-forme la plus haute du château culminant à 32m, il paraîtrait même que par temps clair, il pouvait voir jusqu'au Lac Tana (plus de 50km!). Un palais royal avec de grandes salles de réception, chambres, salles de garde, prison, etc... Bien sûr, il ne reste que les murs, les planchers étant été restaurés, et la plupart des plafonds ayant disparu suite aux bombardements anglais puis italiens.
À sa mort et à sa succession, Yohannes 1er décide de construire un nouvel édifice, juste à côté, sur le même terrain large de 70000 mètres carrés, tout en se réservant le droit, bien entendu, d'utiliser le palais de son prédécesseur.
En fait, à chaque nouveau roi, l'histoire se répète, un nouveau bâtiment est construit sur la colline, ce qui fait qu'au fur et à mesure des années, il existe de nombreux bâtiments, plus modernes les uns que les autres, jusqu'en 1855, où le dernier roi décide que l'Ethiopie sera désormais divisée en régions, et marque la fin du statut de capitale pour Gondar.
La visite est truffée d'anecdotes par notre guide, sur l'érection des bâtiments, ou alors le type de règne des différents souverains, les "nouveautés" apportées au fur et à mesure des années.
Cela dure à peine plus d'une heure, mais c'était génial. Moi qui suis une quiche en histoire, et qui, j'avoue, éprouve un intérêt moindre pour ceci, je suis ravi. Toutes ces informations me surprennent et j'ai envie de poursuivre...
Nous récupérons mon gros sac à dos à l'entrée et nous nous dirigeons vers la pension où j'ai réservé pour les 2 prochaines nuits, il suffit de contourner les remparts et de monter une ruelle.
Les rues sont magnifiques. C'est bientôt Noël en Éthiopie et les décorations sont superbes. Toutes sont ornées de vert, de jaune et de rouge, les couleurs du drapeau éthiopien.
Pour nous, c'est synonyme de hippie, de rasta, etc... Mais il ne faut pas oublier que l'Ethiopie est de loin le premier pays proclamé "indépendant" (puisqu'elle n'a jamais été colonisée) et que plusieurs des pays africains suivant la voie de l'indépendance lors du XXème siècle ont réutilisé les couleurs du pays "exemple". Le vert pour la fertilité, le travail et le développement; le jaune pour l'espoir, la justice et l'égalité; le rouge pour la sacrifice.
Arrivée à la pension, ma chambre m'attend. Une petite pièce de 3m sur 2, un lit, un lavabo, une table, puisque les douches sont communes. 150 birhs, soit 5 euros...
Highlove me dit qu'il doit rentrer aà Bahar Dar. Je ne pensais pas qu'il allait partir aussi vite. Je l'accompagne jusqu'à la station de bus, en chemin, je croise Alex l'américain qui est arrivé un jour plus tôt, nous allons déjeuner ensemble.
Pas de problème à la gare routière, les bus pour Bahar Dar sont nombreux, Highlove m'aide même à trouver le bureau où se vendent les billets pour Shiré (ou Inda Selassie, cette ville a 2 noms), ma prochaine étape du surlendemain, d'où je rejoindrais Axoum. Je vais devoir revenir demain pour acheter mon billet à l'avance.
Nous nous donnons une franche accolade amicale, comme plusieurs heures plus tôt à son ami, je lui promets de revenir à Bahar Dar d'ici quelques jours...
Je rejoins Alex pour le déjeuner, lui n'a pas encore visité le château, je lui conseille la visite guidée.
Nous passons un bout de l'après-midi ensemble à discuter et à se promener dans les rues, jusqu'à ce que je prenne congé de lui, avouant la fatigue.
Je retourne à ma pension pour une petite sieste, mais je n'arrive pas à dormir.
Un groupe de 8 chiliens arrive à la pension, ils voyagent tous ensemble. Je me demande comment il est possible de faire un voyage d'un mois aussi nombreux en mode routard. Je parle un peu espagnol, mais ils ne sont pas très communicatifs, je les laisse tranquilles....
En fin de journée, Alex et moi nous retrouvons pour une bière avant d'aller manger dans un restaurant où il est allé la veille, le Four Sisters. Un peu cher, m'avoue-t-il.
Sans hésitation le restaurant le plus chic dans lequel j'ai mangé jusqu'à présent, il est recommandé dans tous les guides, donc il est rempli de touristes, mais la nourriture et excellente.
Alex m'explique pourquoi il a décidé de faire ce voyage, et me détaille ses haltes et pays traversés jusqu'à présent. La nourriture est excellente, et il faut avouer que le prix annoncé par Alex comme "un peu cher" et relatif. Nous mangeons comme des rois dans un bel endroit et une atmosphère décontractée pour 8€ chacun...
Nous sommes fatigués tous les deux mais une dernière bière en centre ville ne sera pas de refus.
Sur la route, nous croisons les italiens que j'avais rencontré l'avant veille dans le bus pour Bahar Dar, puis nous montons dans un immeuble pour un bar à la terrasse d'un 5ème étage.
La vue est assez classe, mais il fait frais et le vent souffle. Certainement la dernière St Georges de la journée.
C'était sans compter qu'Alex tombe sur 2 autres voyageurs qu'il a précédemment rencontré: Jay, Indien, et sa copine Timbi (orthographe?), hongroise.
Finalement nous changeons de crèmerie pour un dernier verre.
Je discute avec Jay de l'Ethiopie, nos sentiments de chaleur des locaux, de sa sûreté, de nos voyages antérieurs, etc...
Il m'avoue s'être fait volé son iPhone dans les rues d'Addis par des gamins, lui qui a habité 13 ans à Joburg, où il ne lui est jamais rien arrivé malgré des quartiers traversés et des anecdotes à n'en pas dormir la nuit... Il me dit qu'il en a presque la foi en Dieu...
Nous rigolons du cocasse de la situation, lui qui a "survécu" si longtemps dans une des villes les plus dangereuses du monde, il s'est fait voler son portable dès son premier jour dans la ville certainement la plus "safe" d'Afrique...
Je les salue, tous les 3, je retourne au bercail, nous nous croiserons demain.
zZzZz...
Au bout de 15 secondes, j'entends "Mister! Mister!" Je commence à flipper...
Je me lève, j'enfile un pantalon, un tshirt, et j'ouvre la porte.
C'est Highlove. Je crois rêver...
Je lui demande ce qu'il se passe, il me dit qu'il a essayé de m'appeler plusieurs fois. Je regarde mon portable éthiopien, et, en effet, 11 appels manqués, je l'avais laissé en silencieux après le match de foot de la veille.
Il est 6h02 du matin.
On s'est mal compris sur les horaires, il disait "12 o'clock" mais en heure éthiopienne. Bon...
Il s'excuse platement de ne pas avoir été plus clair sur l'horaire...
Il est rentré dans l'allée de l'hôtel avec sa voiture et il me fait signe de me dépêcher pour partir à Gondar.
Je plie mon sac aussitôt, mais il y a un problème: mes affaires sales que j'avais laissées à la réception la veille sont toujours là-bas, et à cette heure-là, c'est fermé, bien entendu.
Ni une ni deux, Highlove appelle le garde, mais il n'a pas la clé. Le garde appelle alors le réceptionniste, qui devait bien dormir, je pense. Au bout de 10 minutes, le réceptionniste arrive, me donne mes vêtements propres mais pas secs, à cause de la coupure d'électricité de la veille au soir. Tant pis, je les étendrais à Gondar...
Highlove n'est pas tout seul, il est avec son meilleur ami dont j'ai oublié le nom, il parle un peu mieux anglais qu'Highlove.
Tous les 3 nous montons dans la voiture, direction petit déjeuner. Bon, je pensais pourtant que nous étions pressés...
Nous nous arrêtons dans un troquet pour prendre un café et manger un bout. Il fait assez frais à cette heure, et l'ami d'Highlove en grelotte en me parlant de sa famille. Il a 3 sœurs qui sont toutes aux USA, en études chez un oncle visiblement fortuné. Lui, comme il se décrit comme un "bon-à-rien" qui passe ses journées à mâcher du khat, n'a pas eu cette chance. Il n'a pas de travail, et des relations avec ses parents sont on ne peut plus froides...
Le petit déjeuner arrive, Highlove m'emprunte un stylo et mon bloc notes, et part soudainement. Je ne comprends pas trop...
Je continue à discuter avec son ami, qui grelotte de plus en plus.
Je l'interrompt et je prends les clés de la voiture qui sont sur la table. J'ouvre le coffre, ouvre mon sac et en sort un sweat. Je reviens à la table et le glisse sur les épaules de mon nouvel ami. Il en pleure presque...
"Je demanderais à ma mère et mon père de prier pour toi!"
Wow... Encore..!
Nous discutons pas mal quand Highlove revient et nous dit qu'il est l'heure de partir. Il me rend mon bloc note et mon stylo, nous partons en direction de la gare routière.
Highlove nous laisse devant un café le temps qu'il aille garer la voiture. Je revois un buna avec mon ami, quand passe le père d'Highlove, rencontré la veille, dans la rue devant nous. Je quitte alors la terrasse pour aller le saluer. Il est lui même surpris et me remercie chaleureusement d'être venu lui dire bonjour, sans un mot d'anglais.
Highlove revient et visiblement, lui, son père et son ami sont vraiment tout émus de ce beau moment.
Il est l'heure d'y aller. Son ami me prend dans ses bras en me remerciant et en me redisant que ses parents allaient prier pour moi. De mon côté, après un court instant de géographie éthiopienne dans ma tête, je lui dis que je reviendrais dans quelques jours, pour sûr...
Nous trouvons facilement un bus pour Gondar, sac sur le toit, Highlove et moi sommes assis au fond du bus l'un à côté de l'autre.
Le véhicule se remplit assez rapidement, ce qui fait que l'attente n'est pas trop longue.
N'empêche qu'il est 9h15 du matin, peut être que la tapage matinal à la porte de ma chambre dès 6h ne se justifiait pas. Tant pis, c'était quand même un joli début de journée...
La fatigue ne se fait pas attendre dans le bus. Malgré mes 2 cafés, je sombre quelques dizaines de kilomètres après le départ...
Je me réveille 1 heure plus tard. Nous sommes arrêtés, sur la route, par la fenêtre à ma gauche, un beau village sur flanc de montagne et des enfants se bousculent près de moi pour me vendre des cacahuètes, Coca, mouchoirs ou encore chewing-gums... Highlove dort comme un bébé sur mon sac à dos.
Par la fenêtre de droite, des travaux. Les agents de sécurité de ceux-ci ont des AK 47. J'en avais vu quelques uns jusqu'à présent, mais là, pour surveiller des travaux...!
Nous arrivons à Gondar vers 12h, et nous dirigeons directement vers le monument le plus impressionnant du centre-ville, le palais de Fasilidas.
Tous les deux achetons nos billets (éthiopiens: 10 birhs / étrangers: 100 birhs..) et je décide de nous allouer les services d'un guide pour la visite, une charmante demoiselle. Et je fais bien car c'est passionnant, pour quelqu'un comme moi qui n'a pas dû entrer dans un musée depuis quelques années déjà...
En 1635, le roi Fasilidas décide de faire d'Axoum la capitale de son royaume pour de nombreuses raisons: ressources, stratégie, etc... Il y fait construire un palais sur la colline principale de la ville, la plate-forme la plus haute du château culminant à 32m, il paraîtrait même que par temps clair, il pouvait voir jusqu'au Lac Tana (plus de 50km!). Un palais royal avec de grandes salles de réception, chambres, salles de garde, prison, etc... Bien sûr, il ne reste que les murs, les planchers étant été restaurés, et la plupart des plafonds ayant disparu suite aux bombardements anglais puis italiens.
À sa mort et à sa succession, Yohannes 1er décide de construire un nouvel édifice, juste à côté, sur le même terrain large de 70000 mètres carrés, tout en se réservant le droit, bien entendu, d'utiliser le palais de son prédécesseur.
En fait, à chaque nouveau roi, l'histoire se répète, un nouveau bâtiment est construit sur la colline, ce qui fait qu'au fur et à mesure des années, il existe de nombreux bâtiments, plus modernes les uns que les autres, jusqu'en 1855, où le dernier roi décide que l'Ethiopie sera désormais divisée en régions, et marque la fin du statut de capitale pour Gondar.
La visite est truffée d'anecdotes par notre guide, sur l'érection des bâtiments, ou alors le type de règne des différents souverains, les "nouveautés" apportées au fur et à mesure des années.
Cela dure à peine plus d'une heure, mais c'était génial. Moi qui suis une quiche en histoire, et qui, j'avoue, éprouve un intérêt moindre pour ceci, je suis ravi. Toutes ces informations me surprennent et j'ai envie de poursuivre...
Nous récupérons mon gros sac à dos à l'entrée et nous nous dirigeons vers la pension où j'ai réservé pour les 2 prochaines nuits, il suffit de contourner les remparts et de monter une ruelle.
Les rues sont magnifiques. C'est bientôt Noël en Éthiopie et les décorations sont superbes. Toutes sont ornées de vert, de jaune et de rouge, les couleurs du drapeau éthiopien.
Pour nous, c'est synonyme de hippie, de rasta, etc... Mais il ne faut pas oublier que l'Ethiopie est de loin le premier pays proclamé "indépendant" (puisqu'elle n'a jamais été colonisée) et que plusieurs des pays africains suivant la voie de l'indépendance lors du XXème siècle ont réutilisé les couleurs du pays "exemple". Le vert pour la fertilité, le travail et le développement; le jaune pour l'espoir, la justice et l'égalité; le rouge pour la sacrifice.
Arrivée à la pension, ma chambre m'attend. Une petite pièce de 3m sur 2, un lit, un lavabo, une table, puisque les douches sont communes. 150 birhs, soit 5 euros...
Highlove me dit qu'il doit rentrer aà Bahar Dar. Je ne pensais pas qu'il allait partir aussi vite. Je l'accompagne jusqu'à la station de bus, en chemin, je croise Alex l'américain qui est arrivé un jour plus tôt, nous allons déjeuner ensemble.
Pas de problème à la gare routière, les bus pour Bahar Dar sont nombreux, Highlove m'aide même à trouver le bureau où se vendent les billets pour Shiré (ou Inda Selassie, cette ville a 2 noms), ma prochaine étape du surlendemain, d'où je rejoindrais Axoum. Je vais devoir revenir demain pour acheter mon billet à l'avance.
Nous nous donnons une franche accolade amicale, comme plusieurs heures plus tôt à son ami, je lui promets de revenir à Bahar Dar d'ici quelques jours...
Je rejoins Alex pour le déjeuner, lui n'a pas encore visité le château, je lui conseille la visite guidée.
Nous passons un bout de l'après-midi ensemble à discuter et à se promener dans les rues, jusqu'à ce que je prenne congé de lui, avouant la fatigue.
Je retourne à ma pension pour une petite sieste, mais je n'arrive pas à dormir.
Un groupe de 8 chiliens arrive à la pension, ils voyagent tous ensemble. Je me demande comment il est possible de faire un voyage d'un mois aussi nombreux en mode routard. Je parle un peu espagnol, mais ils ne sont pas très communicatifs, je les laisse tranquilles....
En fin de journée, Alex et moi nous retrouvons pour une bière avant d'aller manger dans un restaurant où il est allé la veille, le Four Sisters. Un peu cher, m'avoue-t-il.
Sans hésitation le restaurant le plus chic dans lequel j'ai mangé jusqu'à présent, il est recommandé dans tous les guides, donc il est rempli de touristes, mais la nourriture et excellente.
Alex m'explique pourquoi il a décidé de faire ce voyage, et me détaille ses haltes et pays traversés jusqu'à présent. La nourriture est excellente, et il faut avouer que le prix annoncé par Alex comme "un peu cher" et relatif. Nous mangeons comme des rois dans un bel endroit et une atmosphère décontractée pour 8€ chacun...
Nous sommes fatigués tous les deux mais une dernière bière en centre ville ne sera pas de refus.
Sur la route, nous croisons les italiens que j'avais rencontré l'avant veille dans le bus pour Bahar Dar, puis nous montons dans un immeuble pour un bar à la terrasse d'un 5ème étage.
La vue est assez classe, mais il fait frais et le vent souffle. Certainement la dernière St Georges de la journée.
C'était sans compter qu'Alex tombe sur 2 autres voyageurs qu'il a précédemment rencontré: Jay, Indien, et sa copine Timbi (orthographe?), hongroise.
Finalement nous changeons de crèmerie pour un dernier verre.
Je discute avec Jay de l'Ethiopie, nos sentiments de chaleur des locaux, de sa sûreté, de nos voyages antérieurs, etc...
Il m'avoue s'être fait volé son iPhone dans les rues d'Addis par des gamins, lui qui a habité 13 ans à Joburg, où il ne lui est jamais rien arrivé malgré des quartiers traversés et des anecdotes à n'en pas dormir la nuit... Il me dit qu'il en a presque la foi en Dieu...
Nous rigolons du cocasse de la situation, lui qui a "survécu" si longtemps dans une des villes les plus dangereuses du monde, il s'est fait voler son portable dès son premier jour dans la ville certainement la plus "safe" d'Afrique...
Je les salue, tous les 3, je retourne au bercail, nous nous croiserons demain.
zZzZz...