Le 16/06/13, 20:39
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“le métier d’un fermier n’est pas de faire pousser des fruits ou des légumes, mais de nourrir correctement la terre”
j’ajouterai que l’art du paysan est de connaitre sa terre et d’affiner sans cesse son savoir au fil des ans, a force d’observation , de respect de sa terre, et d’expérimentations aussi; c’est d’ailleur l’objet de cette première semaine.
l’idée donc c’est de donner a la terre uniquement ce dont elle a besoin, et elle a besoin de différentes choses.
quel fumier ce compost :
La première chose dont elle a besoin, c'est le compost. C’est une transformation biologique d’éléments organiques et minéraux. On peut l’obtenir de différentes manières.
Une des manières consiste a laisser fermenter un mélange de déchets végétaux (feuilles, pelure d’oignons, restes de pommes ... pas mal de choses) qu’on mélange a des fibres comme les papiers, les feuilles, la paille et surtout le fumier.
Cela donne un mélange de composés chimiques et organiques qui vont se mélanger par la suite a la terre et redonner suffisamment d’éléments de base a la pousse des plantes.
Une autre manière d’approvisionner la terre en éléments nutritifs, c’est d’ajouter au compost des déjections animales (l’homme aussi est un animal, n’en déplaises aux narcissiques). Car les déjections animale, et la viande, sont finalement qu’un accélérateur a compost d’une certaine manière. La paille des poulets et autre animaux de basse court par exemple donne une base nutritive pouvant être incorporée a la terre.
Le compost, ça prends du temps pour se faire, plusieurs mois. Comme a l’intérieur de ce gros tas de déchet il se passe plein de réactions chimiques, il se dégage particulièrement en son centre une quantité de chaleur dépassant les 60°c.
Un compost est prêt lorsque justement il ne dégage plus de chaleur. Il ressemble d’ailleur beaucoup a de la terre, si ce n’est que c’est un condensé alimentaire pour les plantes.
Le mélange terre compost peut alors se faire avant de planter. Pour les dosages, c’est tout l’art du paysan, car il faut adapter la dose en fonction du passé de la terre et de ce que l’on veut y faire pousser.
Les copeaux de bois et la cendre
Un autre élément de l’entretien du sol c’est aussi sa fibrosité et sont PH.
Un sol fibreux sera plus aéré.et pour le rendre fibreux, des copeaux de bois font très bien l’affaire. Et des copeaux quand on vit en pleine foret, c’est pas ce qu’il manque. Par contre l’inconvénient est que certains bois, comme les résineux rendent la terre plus acide et il est nécessaire de neutraliser cette acidité grâce a de la chaux. Et quand on n’a pas de chaux a disposition, de la cendre peut aussi la remplacer.
Les charbons non brûlé ramasse des nutriments et semble agir comme une pile de nutriments. Les racines y puisent plus directement leur nutriments et substances chimiques
Les feuilles mortes se ramassent a la pelle ...
Les feuilles mortes (pareil que pour les copeaux, dans une foret canadienne c’est vraiment pas ça qui manque) amènent également leur part de nutriments, et permettent a la terre de les stocker plus profondément par leur décomposition et leur incorporation a la terre.
Et ca tourne et ca tourne !!!
Une terre, ca a besoin de variété si on souhaite l’entretenir. Il est donc important que la meme parcelle de terre ne recoive pas chaque année les memes plantes a nourrir.
Car les plantes ont des besoins différents en alimentation, et des effets différents sur la terre.
Si on laisse trop de saisons la meme plante sur la meme parcelle, elle va completement vider la terre en certains éléments nutritifs et la rendre sterile ou difficile a travailler ; voire porteuse de maladie.
Le plus simple et le plus sain est donc de faire des rotations a cycle réguliers.
Mais pas n’importe quelle rotation.
4 grosses cathégories de plantes.
Les légumineuses sont les plantes qui font des gousses. Haricots, feves, mais...
Les tuberculeuses sont celles dont on mange les racines. Carotes, navets, radis...
Les feuillues sont celles dont on mange les feuilles (dingue cette linguistique je trouve) comme les salades
Les fruitiers... bon je ferai pas l’affront d’expliquer, j’en donnerai des exemples : les tomates, les courges, les courgettes, les aubergines.
L’idée est donc de faire pousser sur une terre certaines plantes après d’autre, en alimentant la terre parfois au préalable car certains sont très voraces et appauvrissent la terre rapidement.