blog de Sinath

Nous avons passé 3 jours à Nara. Dès le trajet de la gare à la guest house, nous étions sous le charme de cette petite ville calme, avec de belles maisons typiques japonaises et un immense parc rempli de temples. Nous avons eu la chance d'être là pendant un festival destiné aux étrangers, où nous avons pu nous initier aux coutumes japonaises: leçon de shodo (calligraphie), fishscooping (il s'agit d'attraper un maximum de poissons rouges avec une épuisette en papier avant qu'elle ne se déchire), dégustation de saké local (Simon a beaucoup aimé celui au citron), récital d'instruments traditionnels, démonstration de sumos (il y en avait un énorme!!), atelier de fabrication de papier et cérémonie du thé. Tout cela nous a bien occupés, l'accueil était chaleureux, et c'est peut-être le moment où nous avons le plus échangé avec des japonais. Le meilleur moment du festival a été lorsque Simon était concentré sur sa calligraphie et qu'un japonais l'a fait sursauter avec ses "ohhhh" et "ahhh" d'admiration devant son "style artistique". Nous avons aussi bien apprécié la terrasse qui se trouvait devant notre guesthouse (elles sont très rares ici!) et l'avons exploitée un maximum (petits déjeuners, apéros etc.).

Belle ville toute neuve d'Hiroshima contrairement à ce qu'on peut imaginer vu la catastrophe qui a eu lieu il y a plus d'un demi-siècle. Bien sûr nous sommes allés au musée de la bombe atomique, qui fait froid dans le dos, et nous avons parcouru les différents sites commémoratifs du parc qui se situe autour, en l'occurence le dôme de la bombe A, bâtiment qui était juste en dessous de l'impact de la bombe mais qui ne s'est pas écroulé. Les Japonais l'ont gardé tel quel en tant que symbole. Ville chargée d'histoire, qui transmet un message fort de paix dans le monde!
Nous avons aussi passé une journée sur l'île de Miyajima qui n'est pas très loin, assez sauvage, mais pas les daims qui peuplent l'île: ils se baladent tranquillement parmi les touristes et n'hésitent pas à venir réclamer à manger, quitte à courir après votre sandwich! Nous avons pris le téléphérique pour grimper au mont Misen, le mont sacré de l'île, d'où la vue sur l'archipel était majestueuse. En repartant de l'île,le soleil couchant se reflétait sur la porte rouge du temple principal, c'était magnifique.
Notre guesthouse était très chouette, on a même pu avoir des vélos une journée et parcourir la ville à vélo, ce qui était très agréable. C'est une des seules villes où nous avons pu prendre un goûter en terrasse, c'est pas très courant ici (enfin on était dans l'encadrement de la fenêtre mais bon, ça compte quand même, surtout que le goûter était succulent).

Parmi les 4 villes japonaises que nous avons visitées jusque là, Kyoto correspond le mieux à l'idée que l'on se fait du Japon: vieilles rues avec maisons typiques (ouverture des portes sur le côté, tatamis à l'intérieur, façades en bois etc.), ruelles où l'on sent la présence des geishas (impossible de les voir, apparemment c'est très rare!), moins de hauteur dans les bâtiments, montagnes environnantes...
Nous avons visité des sites incroyables, comme le chateau Nijo-jo (on se serait cru dans un film de samouraïs), l'énorme bambouseraie d'Arashiyama ou encore les portes rouges et noires du sanctuaire Fushimi inari qui se succèdent à l'infini. Le temple Kiyomizu dera, semblant suspendu à la montagne, nous a également impressionnés. Nous étions tous les deux ravis de déguster des pâtisseries à l'oeil dans les vieilles rues autour du temple (des espèces de crêpes fourrées à toute sorte de goûts), par contre les chips piquantes, on en a pas repris! Le charme de Kyoto a aussi opéré au bord de la rivière, en regardant le soleil se coucher derrière les montagnes, après en avoir gravi une pour observer les singes qui y vivent (20 minutes de montée au pas de course car le site allait fermer, sous une chaleur accablante, ça vous maintient un régiment en forme!!)
C'est des étoiles plein les yeux que nous continuons notre périple en direction d'Hiroshima.
Suite au prochain épisode...

Après une journée de 12h de train (nous avons acheté des billets qui nous permettent de voyager dans tout le Japon, mais pas avec les super trains rapides d'ici, seulement avec les trains locaux, heureusement, on n'est pas pressés), dans 9 trains différents, nous voilà à nouveau en bord de mer mais de l'autre côté du Japon. Heureusement que le système ferroviaire japonais n'a rien de la SNCF sinon nous y serions encore! Aucun train loupé, ni annulé et aucun retard! Même les changements de 2 minutes sont faisables... Ca nous change de notre expérience de la SNCF juste avant notre départ (un train supprimé, le suivant pas annoncé sur le tableau d'affichage, celui qu'on a pris était en retard, et on a failli pas descendre au bon endroit du dernier car la gare n'a pas été annoncée...)
Toyama est une ville moderne, épurée, paisible, avec un beau chateau dans un beau parc japonais, et nous avons pu mettre les pieds dans le sable! Après une journée de visite de la ville, nous avons pris un train, puis un funiculaire et un bus pour grimper la montagne jusqu'à 2100 m environ. On nous a parlé de ces Alpes japonaises, nous voulions vérifié si elles pouvaient rivaliser avec nos Alpes... Après la bonne grimpette du Mont Oyama jusqu'à 30O3 m et du mont suivant au nom impossible à retenir à 3015 m, nous pouvons dire que les montagnes japonaises sont belles elles aussi. La différence est qu'ici, il y a beaucoup de volcans et une belle odeur de souffre a accompagné notre randonnée! Nous sommes rentrés sur les rotules de notre journée en montagne, mais pas le temps de nous reposer car demain, départ pour Kyoto!

Nous voici sortis de la grande ville pour arriver dans une plus petite ville industrielle, au bord de la mer mais sans touristes, aux alentours du Mont Fuji. Trouver notre auberge n'a pas été facile, nous y sommes allés pied mais avions du mal à nous repérer. Un Japonais sympathique s'est arrêté et nous a pris en stop sans qu'on lui demande, pour nous emmener à bon port. L'hôtel est une auberge traditionnelle, on dort sur des futons posés sur des tatamis et on mange en tailleur.
Le premier jour, nous avons tenté une approche du Mont Fuji avec les vélos prêtés par l'auberge, mais malgré nos efforts (ça grimpe là bas, et les vélos à 3 vitesses ne sont pas adaptés) et notre bonne volonté, il est resté caché derrière ses nuages. Nous nous sommes rabattus dans le parc en bord de mer et avons apprécié le bruit des vagues, avant de rentrer à pied car la roue du vélo de Nathalie avait crevé...
Le lendemain, deuxième tentative pour voir le Mont Fuji en allant dans la jolie ville de montagne d'Hakone, mais là encore,ce fut un échec car trop de nuages (ce qui est souvent le cas en été apparemment). Nous avons quand même profité du bord du lac et des balades qui s'offraient à nous avant de rentrer à Fuji.

Notre semaine à Tokyo s'achève, et elle aura été bien remplie!! Ville immense de 37 millions d'habitants, des gratte-ciels à perte de vue et des musées en tout genre, autant dire qu'une semaine ne suffit pas à tout voir, mais avec nos petites pattes, on en a déjà fait un peu!
Voici nos meilleurs moments de la semaine: la nuit dans le manga kissa, le plat de sushis sur le marché aux poissons de Tsukiji, l'expo Ghibli en haut de la Mori tower avec Tokyo illuminé en arrière plan, les restos japonais, la tronche de Simon dans le parc d'attraction, une fois assis dans l'ascenseur infernal, les caresses au requin dans l'aquarium, les vieux quartiers d'Ueno et Asakusa et le palais impérial.
Ce qui nous frappe le plus au Japon: la serviabilité des Japonais, ils abandonnent tout ce qu'ils sont en train de faire pour pouvoir nous aider. Leur organisation et leur méticulosité aussi, à côté, on n'est pas clac clac du tout finalement!
On se sent trop bien dans ce pays, on est à l'aise, il y a aussi de la place pour la folie. Le seul hic, c'est les prix, va falloir se serrer les fesses pour la suite si on veut manger autre chose que du riz en Nouvelle-Zélande.
Demain, départ pour Fuji, où nous resterons 3 nuits. A bientôt les copains!

Après deux vols qui se sont très bien passés (on a nos bagages et pas de soucis de correspondance), premier choc en sortant de l'aéroport: l'humidité. C'est pas qu'il fait chaud, mais c'est qu'on est tout poisseux!
Prendre le bus pour rejoindre la gare de Tokyo au centre a été facile, grâce aux indications du couchsurfer chez qui on devait dormir. Bon, la politesse des Japonais est encore plus prononcée que ce qu'on attendait: le gars qui s'occupe de nous faire rentrer dans le bus penche son buste en avant pour dire au revoir au chauffeur...
Prendre le métro pour rejoindre notre couchsurfer s'est avéré compliqué: tout est écrit en Japonais, il nus a fallu l'aide d'un citoyen pour y arriver, heureusement qu'ils sont nombreux et très serviables!
Nous rêvions d'un bon lit après cette journée de voyage mais le destin en a voulu autrement. Après une heure d'attente à la station de métro, nous avons perdu l'espoir de voir notre couchsurfer arriver. Un passant nous a indiqué l'adresse d'un hôtel dans le coin (méga cher) mais arrivés là bas, il n'y avait plus de place. Le réceptionniste nous a gentiment proposé de consommer un café et de passer la nuit sur la chaise, mais sans dormir sinon il allait devoir nous mettre dehors!
Au bout d'une heure (à 2h du matin) et après lecture du Lonely planet, nous nous sommes mis en route (à pied car il n'y avait plus de métro) pour un manga kissa, lieu calme avec des boxs privés où on peut lire des mangas et regarder des DVDs, ouvert 24/24, et avons pu ainsi avoir quelques heures de sommeil. Ouf! C'étaitpas moins confortable et beaucoup plus propre que les yourtes mongoles!
A part ça, bienvenue au Japon!