Lundi 15 avril 2013. Beau, doux, légère brume.
Jingshan, mont du paysage illimité, de la perspective. Il porte bien son nom puisqu'il offre à qui veut bien grimper dans cet agréable parc des vues à 360° sur Pékin. C'est en français l'appellation "Coline de Charbon" qui évoque sa formation artificielle avec ce qui avait été creusé pour les douves de la Cité interdite et les lacs créés à l'ouest de celle-ci.
En montant, je découvre successivement un pavillon à toit rond, un autre polygonal duquel descend l'un des nombreux igroupes que je croise. Enfin, le pavillon du sommet qui abrite un Bouddha doré est à toit carré.
Première vue à travers les fleurs roses vers la Cité interdite et rencontre d'une grand-mère avec sa petite fille.
Du sommet, la vue sur les toits des palais ( yin devant et au loin yang) est un régal. La brume ne donne pas toute la précision que l'on pourrait souhaiter. La photo suivante montre les toits des résidences de la partie ouest et ce qui brille derrière...sera dans le message de demain !
Une plaque au sol rapelle l'axe nord-sud de toute la conception de la Cité interdite et en me tournant vers l'ouest, je vois le Dagoba blanc du lac Beihai, élevé en 1651, après la visite du dalaï-lama.
Journée agréable donc jusque-là.
Je redescends doucement et compte rentrer à l'hôtel avec le bus de la ligne 1 à un yuan.
Du monde, bien sûr et un peu de fatigue...finalement, j'accepte la proposition d'un cyclopousse pour ce que je comprends être trois yuans (ce n'est pas très loin, trop peu pour un taxi).
Il file, il pédale vivement sur l'avenue de départ puis dans les hutongs :
Le problème, c'est qu'il s'arrête parce de la marchandise bloque le passage, que la marchande qui a son petit stand en face ne semble pas vouloir la déplacer et que mon chauffeur me fait signe de descendre. Il me présente une petite carte plastifiée, écrite en anglais, langue qu'il ne parle pas, et me réclame 300 yuans pour la course ! Bien sûr, c'est un pur rackett.
Je tends trois billets de un yuan qu'il refuse de prendre, argumente qu'un taxi coûterait au maximum 20 yuans, il reste sourd, roule des yeux furieux et moi je dis que nous ne nous sommes pas mis d'accord sur la somme qu'il me réclame. Trois fois, une personne chinoise passe à côté de nous. Je dis, en chinois, "aidez-moi !" mais elles continuent leur chemin, les yeux baissés. Mon racketteur me fait signe avec les doigts qu'il se contentera de 200yuans. Je dis que je n'ai pas autant d'argent ( ce qui est vrai ), tente de lui propose 10 yuans qu'il refuse. C'est l'impasse. Il désigne mon petit sac que je porte en bandoulière mais aucune agression physique. Je lui montre qu'en dehors des quelques petits billets ( 1 & 5 yuans), je n'en ai qu'un de 100 que je lui donne pour en finir. Il me laisse partir. Je tourne le coin de la ruelle et je suis en fait...en face de mon hôtel ! L'aventure est bien au coin de la rue...
Taxe révolutionnaire sur une touriste capitaliste ?
Débrouille individuelle malhonnête ?
Je ne sais pas ce qu'aurait écrit Laoshe !
( à suivre )