Le 09/01/17, 23:14
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Ah, les vacances en Espagne.. Si vous avez comme moi l'âge d'avoir pu connaître Pompidou (mais pas de Gaulle quand même), ce mot résonne dans vos oreilles tout particulièrement !
La Renault R12 Break rouillé, à cinq entassés, le chien dans le coffre qui hurle à la mort, la glacière entre les jambe, la fumée de cigarette, la national parce que l'autoroute c'est trop cher, les vitres ouvertes pour avoir un peu d'ai dans cette étuve, bref, tout le monde voit le tableau.
Le tableau, certes, mais tout le monde ne sait peut-être pas que ça a VRAIMENT existé ces voyages interminables, cette transhumance estivale sans fin, avec au bout, l'Eldorado vu seulement auparavant un instant sur la photo jaunie d'un catalogue de voyagiste, collé sur le comptoir par la transpiration des coudes du client, client en manche courte, forcément.
Ah, cette période bénite de la découverte de l'Espagne (avec un grand E aussi!) quand internet et les comprateurs de voyages n'existaient pas. Il n'y avait que deux moyens de s'y rendre : la bétaillère pour l'écrasante majorité des français dont ma famille faisait partie, l'avion pour le pilote et deux-trois jetsetteur d'avant l'heure. Le tourisme de masse est un éternel recommencement, la classe augmentant petit à petit.
C'est dommage, à l'époque je n'ai pas connu le camping en Espagne. J'ai ressorti quelques guides Michelin et consors datant du début des années 80 (sous Mitterrand pour être précis), et j'ai découvert une offre déjà foisonnante d'endroits sympas où planter sa tente, loin, très loin du tourisme déjà industriel et bétonné qui existe encore à mesure que l'on s'approche de la plage méditérranéenne.
Mais il n'est jamais trop tard pour se payer une expérience forcément dépaysante. Réservez votre camping en Espagne avec Locatour.
En savoir plus sur l'Espagne
Et pourtant, la chance n'est à l'époque pas tombée loin. Mes voisins avaient une caravane et arpentaient tous les ans les routes cahoteuses du sud de l'Europe. J'entends presque encore ma mère baver chaque fois qu'on passait devant chez eux en rentrant des cours lorsque leur garage était ouvert et qu'on pouvait entrapercevoir l'engin sur cale. Je crois même me souvenir que mes parents envisageaient sérieusement d'acquérir un camping car. Mais le problème du "stockage" avait fini par trancher la question : pas de place pour l'engin dans le jardin, ce sera donc une bonne fois pour toutes et au moins encore quelque fois cette fidèle avaleuse de route dans laquelle on pouvait tant enfourner.
La vista bella ne tient pas à grand chose !
La Renault R12 Break rouillé, à cinq entassés, le chien dans le coffre qui hurle à la mort, la glacière entre les jambe, la fumée de cigarette, la national parce que l'autoroute c'est trop cher, les vitres ouvertes pour avoir un peu d'ai dans cette étuve, bref, tout le monde voit le tableau.
Le tableau, certes, mais tout le monde ne sait peut-être pas que ça a VRAIMENT existé ces voyages interminables, cette transhumance estivale sans fin, avec au bout, l'Eldorado vu seulement auparavant un instant sur la photo jaunie d'un catalogue de voyagiste, collé sur le comptoir par la transpiration des coudes du client, client en manche courte, forcément.
Ah, cette période bénite de la découverte de l'Espagne (avec un grand E aussi!) quand internet et les comprateurs de voyages n'existaient pas. Il n'y avait que deux moyens de s'y rendre : la bétaillère pour l'écrasante majorité des français dont ma famille faisait partie, l'avion pour le pilote et deux-trois jetsetteur d'avant l'heure. Le tourisme de masse est un éternel recommencement, la classe augmentant petit à petit.
C'est dommage, à l'époque je n'ai pas connu le camping en Espagne. J'ai ressorti quelques guides Michelin et consors datant du début des années 80 (sous Mitterrand pour être précis), et j'ai découvert une offre déjà foisonnante d'endroits sympas où planter sa tente, loin, très loin du tourisme déjà industriel et bétonné qui existe encore à mesure que l'on s'approche de la plage méditérranéenne.
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Et pourtant, la chance n'est à l'époque pas tombée loin. Mes voisins avaient une caravane et arpentaient tous les ans les routes cahoteuses du sud de l'Europe. J'entends presque encore ma mère baver chaque fois qu'on passait devant chez eux en rentrant des cours lorsque leur garage était ouvert et qu'on pouvait entrapercevoir l'engin sur cale. Je crois même me souvenir que mes parents envisageaient sérieusement d'acquérir un camping car. Mais le problème du "stockage" avait fini par trancher la question : pas de place pour l'engin dans le jardin, ce sera donc une bonne fois pour toutes et au moins encore quelque fois cette fidèle avaleuse de route dans laquelle on pouvait tant enfourner.
La vista bella ne tient pas à grand chose !
