Le 18/09/12, 12:10
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Chongqing? Inégalable, c'est vrai!
Les Chinois s'accordent à dire que Chongqing est la ville la plus originale de Chine, J'y crois dur comme fer, ici je suis en proie à un dépaysement quotidien. Ne croyez pas que j'exagère, les étrangers que je rencontre ici (ça compte pour les chinois non indigènes), transpirent tous de cette excitation débordante qui m’emporte également à l'idée de vivre et de voir chaque jour une des plus grande métropole du Monde (si ce n'est pas LA plus grande)se développer dans une logique post cartésienne: "je pense donc je conçois"... être et donner son avis, croire en ce que nous sommes, donner son avis, imaginer et participer au développement culturel,proposer sa vision de la ville de Chongqing, poser SA pierre à l'édifice... dans un monde aussi impersonnel, cela veut dire prendre ses marques, fabriquer son cocon, découvrir une auberge espagnole, développer son réseau et à terme, apporter sa pierre à l'édifice; ce que toute personne rationnelle voudrais accomplir dans sa vie je pense; une accumulation d'argent ne pouvant que mieux atteindre un but... Partir d'une bonne intention et rester naïf, c'est comme cela que l'on reste heureux non?
La veille de mon départ en Chine pour y venir m'installer quelques temps, je me suis retrouvé avec mes parents devant un reportage ARTE sur la "révolution verte en Chine". l'environnement étant une de mes principales compétences et partant en Chine, je me suis senti évidemment concerné... Et voilà qu'un concours de circonstances bienheureux (que le destin me fait parvenir si souvent) me tombe dessus: le reportage consacre 25% du temps du documentaire sur la vision écologique de la ville de Chongqing... Et c'est pas rien: Experts Chinois et étrangers vantent les mérites et les défis de cette ville, une vision d'avenir et surtout une excitation des plus grands spécialistes qui se vantent de construire une ville futuriste et écologique (oui, parce que la ville du futur sera obligatoirement écologique). L'un d'eux dit même "Chongqing est aujourd'hui la ville qui résume le mieux la Chine d'aujourd'hui: le niveau de vie des classes moyennes augmente rapidement, les travailleurs immigrants (venant de provinces et de campagnes peu développées) y affluent pour trouver du travail et c'est ici que se construit une des visions d'avenir de la Chine", pauvreté et richesses se côtoient dans la rue, les entreprises étrangères et Chinoises tentent de s'y faire une renommée... le métro de Chongqing dont la construction a commencé il y a 5 ans sera fini dans 15 ans: Il deviendra alors en 20 ans le plus grand métro du monde alors que le métro de Paris et de Londres ont mis plus de 100 ans à se construire (toujours selon ce reportage). Chose heureuse que mes parents aient pu entendre ce genre d'éloges la veille de mon départ, arguments d'autorités que de voir que son fils allait choisir une des ville les plus impressionnantes du monde d'aujourd'hui pour y commencer sa vie active!
Et c'est vrai!!!!! au delà des infrastructures bétonneuses qui s’agrègent et se concentrent de plus en plus, c'est à partir du métro que l'émerveillement commence:
Quand je suis arrivé pour la première fois à l'aéroport de Chongqing, Zhuoya (ma femme) m'a accueilli et proposé de prendre le métro. Chose que je conseille au voyageur surexcité de pénétrer dans l'antre tranquille de cette ville monstrueuse: Principalement aérien à part le coeur de ville a les rails traversent le sous sol, on zizague entre les immeubles, à 20m du sol...s'il y existe en ce monde une ville qui s'inspire du "5ème élément" (Quel film génial ne vieillissant pas, même 15 ans plus tard), c'est bien Chongqing!
On oublie volontiers les hectolitres de sueur sous payées pour ériger ces si hautes bâtisses, on se retrouve entre collines et immeubles de trente étages, croisant crevasses et tractopelles qui s'activent à grignoter les derniers espaces de nature inexploitée... c'est fou, frôler les 5-6-8èmes étages des immeubles à 70km/h, malgré les incommodités ressenties par cet inconscient voisinage, moi je trouve ça dépaysant...
Je veux dire dépaysant en général; ce n'est pas la Chine qui est dépaysante, même un Chinois le serait, ce qui déconnecte, c'est le côté futuriste et impersonnel de la situation, il est impossible pour personne de se familiariser à un environnement aussi grand, à moins de donner un nom à tous les carrefours de 30 immeubles de trente étages... mais c'est beaucoup trop! notre immeuble à nous, de 32 étages, compte déjà plus de populasse que mon village d'origine (Le Juch: 750 habitants). Imaginez: ma résidence, gérée par une entreprise de conciergerie privée, de plus de 20 immeubles de 30 étages compte plus d'habitants que ma ville de naissance (Douarenez: 16000 habitants)! Finalement, le dépaysement c'est une incapacité à ressentir la proximité avec son entourage,
le fleuve trop large invoque un téléphérique, un pont suspendu... Un carrefour impossible? Un gribouillis d'enfant fera l'affaire pour construire de nouvelles intersections en 3 dimensions: des rotations sur 6 étages, venant de toutes part, des danses de papillons; le pire étant de faire confiance aux taximen, ces fourmis travailleuses mais profitant de notre méconnaissance d'une carte routière encore inexistante parce qu'en construction. ce qui est vraiment fou franchement, c'est que les routes sont généralement bordées de verdures camouflant habitations! Les logis et l'activité humaine, la vie chinoise, le taï Chi le matin, les barbecue le soir; en permanence, la rue est animée, grouille... la semaine de travailleurs, des vendeurs de fruits de saisons, de refourgueurs de fringues à 20 centimes d'euros la paire de chaussettes, moins cher encore la brosse à chiottes ou le sac poubelle, tous porteurs de cabas sur perche en bambous, d'autres moins regardant encore foulent le marbre des grandes rues commerciales et fouillent les poubelles de celles ci afin de récupérer bouteilles en plastique et papiers alimentaires pour se faire quelques ronds et gagner leurs vies...
Les Chinois s'accordent à dire que Chongqing est la ville la plus originale de Chine, J'y crois dur comme fer, ici je suis en proie à un dépaysement quotidien. Ne croyez pas que j'exagère, les étrangers que je rencontre ici (ça compte pour les chinois non indigènes), transpirent tous de cette excitation débordante qui m’emporte également à l'idée de vivre et de voir chaque jour une des plus grande métropole du Monde (si ce n'est pas LA plus grande)se développer dans une logique post cartésienne: "je pense donc je conçois"... être et donner son avis, croire en ce que nous sommes, donner son avis, imaginer et participer au développement culturel,proposer sa vision de la ville de Chongqing, poser SA pierre à l'édifice... dans un monde aussi impersonnel, cela veut dire prendre ses marques, fabriquer son cocon, découvrir une auberge espagnole, développer son réseau et à terme, apporter sa pierre à l'édifice; ce que toute personne rationnelle voudrais accomplir dans sa vie je pense; une accumulation d'argent ne pouvant que mieux atteindre un but... Partir d'une bonne intention et rester naïf, c'est comme cela que l'on reste heureux non?
La veille de mon départ en Chine pour y venir m'installer quelques temps, je me suis retrouvé avec mes parents devant un reportage ARTE sur la "révolution verte en Chine". l'environnement étant une de mes principales compétences et partant en Chine, je me suis senti évidemment concerné... Et voilà qu'un concours de circonstances bienheureux (que le destin me fait parvenir si souvent) me tombe dessus: le reportage consacre 25% du temps du documentaire sur la vision écologique de la ville de Chongqing... Et c'est pas rien: Experts Chinois et étrangers vantent les mérites et les défis de cette ville, une vision d'avenir et surtout une excitation des plus grands spécialistes qui se vantent de construire une ville futuriste et écologique (oui, parce que la ville du futur sera obligatoirement écologique). L'un d'eux dit même "Chongqing est aujourd'hui la ville qui résume le mieux la Chine d'aujourd'hui: le niveau de vie des classes moyennes augmente rapidement, les travailleurs immigrants (venant de provinces et de campagnes peu développées) y affluent pour trouver du travail et c'est ici que se construit une des visions d'avenir de la Chine", pauvreté et richesses se côtoient dans la rue, les entreprises étrangères et Chinoises tentent de s'y faire une renommée... le métro de Chongqing dont la construction a commencé il y a 5 ans sera fini dans 15 ans: Il deviendra alors en 20 ans le plus grand métro du monde alors que le métro de Paris et de Londres ont mis plus de 100 ans à se construire (toujours selon ce reportage). Chose heureuse que mes parents aient pu entendre ce genre d'éloges la veille de mon départ, arguments d'autorités que de voir que son fils allait choisir une des ville les plus impressionnantes du monde d'aujourd'hui pour y commencer sa vie active!
Et c'est vrai!!!!! au delà des infrastructures bétonneuses qui s’agrègent et se concentrent de plus en plus, c'est à partir du métro que l'émerveillement commence:
Quand je suis arrivé pour la première fois à l'aéroport de Chongqing, Zhuoya (ma femme) m'a accueilli et proposé de prendre le métro. Chose que je conseille au voyageur surexcité de pénétrer dans l'antre tranquille de cette ville monstrueuse: Principalement aérien à part le coeur de ville a les rails traversent le sous sol, on zizague entre les immeubles, à 20m du sol...s'il y existe en ce monde une ville qui s'inspire du "5ème élément" (Quel film génial ne vieillissant pas, même 15 ans plus tard), c'est bien Chongqing!
On oublie volontiers les hectolitres de sueur sous payées pour ériger ces si hautes bâtisses, on se retrouve entre collines et immeubles de trente étages, croisant crevasses et tractopelles qui s'activent à grignoter les derniers espaces de nature inexploitée... c'est fou, frôler les 5-6-8èmes étages des immeubles à 70km/h, malgré les incommodités ressenties par cet inconscient voisinage, moi je trouve ça dépaysant...
Je veux dire dépaysant en général; ce n'est pas la Chine qui est dépaysante, même un Chinois le serait, ce qui déconnecte, c'est le côté futuriste et impersonnel de la situation, il est impossible pour personne de se familiariser à un environnement aussi grand, à moins de donner un nom à tous les carrefours de 30 immeubles de trente étages... mais c'est beaucoup trop! notre immeuble à nous, de 32 étages, compte déjà plus de populasse que mon village d'origine (Le Juch: 750 habitants). Imaginez: ma résidence, gérée par une entreprise de conciergerie privée, de plus de 20 immeubles de 30 étages compte plus d'habitants que ma ville de naissance (Douarenez: 16000 habitants)! Finalement, le dépaysement c'est une incapacité à ressentir la proximité avec son entourage,
le fleuve trop large invoque un téléphérique, un pont suspendu... Un carrefour impossible? Un gribouillis d'enfant fera l'affaire pour construire de nouvelles intersections en 3 dimensions: des rotations sur 6 étages, venant de toutes part, des danses de papillons; le pire étant de faire confiance aux taximen, ces fourmis travailleuses mais profitant de notre méconnaissance d'une carte routière encore inexistante parce qu'en construction. ce qui est vraiment fou franchement, c'est que les routes sont généralement bordées de verdures camouflant habitations! Les logis et l'activité humaine, la vie chinoise, le taï Chi le matin, les barbecue le soir; en permanence, la rue est animée, grouille... la semaine de travailleurs, des vendeurs de fruits de saisons, de refourgueurs de fringues à 20 centimes d'euros la paire de chaussettes, moins cher encore la brosse à chiottes ou le sac poubelle, tous porteurs de cabas sur perche en bambous, d'autres moins regardant encore foulent le marbre des grandes rues commerciales et fouillent les poubelles de celles ci afin de récupérer bouteilles en plastique et papiers alimentaires pour se faire quelques ronds et gagner leurs vies...
