Plus loin que le bout de son nez

Y a des jours comme ça ...

Départ de Sucre, nous quittons cette ville charmante vers 18h30 avec un taxi pour rejoindre le terminal de bus. Jusqu’ici tout va bien. Nous y laissons nos bagages à l’étage pour redescendre sur le quai 8 attendre notre bus. Les bagages sont censés descendre par une corde et aller en soute. Mais l’œil aguerri par notre voyage, nous fixons la soute et aucun bagage ressemblant aux nôtres ne semble descendre. Pour une bonne raison, ils étaient dans le bus du quai 7...

Le bus démarre vers 20h00 et très vite la température baisse, baisse, baisse jusqu’à que les vitres soient gelées... Pas la peine de stipuler qu’il n’y a pas de chauffage ni de couverture à disposition, nous ferons nuit blanche.

Nous devions arriver à La Paz vers 8h00 du matin mais le bus s’arrête net vers 6h du matin. Le chauffeur baragouine que la route est bloquée et que nous avons 3km (13km ?) pour rejoindre La Paz. Nous prenons les sacs à dos, (une bonne quarantaine de kilos à nous deux) et nous commençons à marcher - comme environ 10 000 personnes, bloquées comme nous, suite à des manifestations monstre dans La Paz.

Après 4h00 de marche exténuante (et plus de 10km, il en faudra encore 20 pour rejoindre le centre), nous trouvons enfin un taxi pour nous emmener au centre où nous avions réservé un hôtel. Laurent donne le nom au chauffeur qui dans un premier temps semble connaître, puis plus du tout. On tourne 30 minutes et puis il décide d’aller dans un café internet (mon ordinateur n’avait plus de batterie) pour me rendre compte que j’avais bien réservé un hôtel à La Paz.
Mais La Paz au Mexique !

Nous terminons dans un hôtel +++++ avec un décor des années 80 mais pour 1/3 du prix normal... Y a plus qu’à aller se coucher.

C&L