C'est arrivé loin de chez vous

(Bon, alors ça, c’était notre tout premier jour, on ne savait pas encore trop comment écrire le carnet. Par conséquent, c’est un peu de la merde. Je vais peu le modifier car pour l’améliorer vraiment, il faudrait le refondre de fond en comble, et la journée n’ayant pas été particulièrement intéressante, je vous recommande de lire ça le plus vite possible et de passer à des jours plus intéressants.)


Un nouveau mois et un nouveau voyage commencent. Cette histoire débute à la gare de La Rochelle.
Rendez vous sur le coup de 17 heures sur le quai de la gare. Après, traversé du centre ville jusqu’au camping en bord de mer. Marée humaine de touristes que nos gros sacs dérangent. Malheureusement le camping municipal, que nous avions repéré et décidé de truander, est surveillé. D’habitude, dans les campings municipaux, il y’a juste un employé qui vient le soir pour ou le matin récolter l’argent. Il est donc facile de s’offrir une nuit gratuite. Pour rester dans la gratuité malgré tout, nous décidons de planter la tente dans le parc, à 20 mètres à peine de la clôture.
Premier repas catastrophique, les spaghettis ne cuisent pas assez et craquent sous la dent. Phrase du jour de Bertrand : « Je crois qu’il y a une autre raison que le goût pour laquelle les gens font cuire les pates ». On en rigole à ne plus pouvoir avaler les pates qui dégoulinent de notre bouche, et on en recrache même, ce qui nous fait rire d’autan plus. Premier fou rire du voyage. Premier d’une longue série.
Nous attendons fébrilement le coucher de soleil pour planter la tente dans le bosquet que nous avons repéré.
Entraînement sur les structures du club de rugby. Selon le barème je suis débutant moyen. Moi qui espérais être dans la forme physique de ma vie pour le départ en Norvège...
Je repense à cette ville que nous avons brièvement traversée. La Rochelle. Une ville poitevine typique avec d’anciens bâtiments construits en pierres blanches rendant une impression de richesse sobre, en bord de mer. J’aurais pu trouver cette ville magnifique, si la masse grouillante de touristes ne m’avait pas étouffée. Et si toutes ces attractions comme un mime-statue, un tordeur d’acier et un marché ne l’avaient pas fait puer le fric. Dommage, La Rochelle.

Bienvenu sur mon blog de voyage, cher lecteur.
Comme tu le sais peut-être, l’été dernier, Axel et moi sommes partis voyager en Scandinavie. L’objectif était simple, prendre un avion Ryanair La Rochelle => Oslo et rentrer en autostop. Notre budget étant celui de deux étudiants, nous avons dormi dans la nature, en tente. Durant ce voyage peu onéreux, nous avons écrit pour nous-mêmes un carnet de voyage. De sorte que, à chaque lecture, les souvenirs ressurgissent et nous fassent revivre notre périple.
Nous l’avons prêté à quelques personnes de notre entourage, pour leur faire partager un peu de notre périple, mais je ne pensais pas le mettre sur internet. Je n’aime pas vraiment exposer ma vie à tout le monde.
Oui mais voila, une lecture récente m’a fait changer d’avis. Il s’agit de « Le monde en stop » de Ludovic Hubler. Ce livre raconte un périple de 5 années autour du monde, mais surtout ses enseignements. L’auteur explique que ce voyage fut une véritable prise de conscience, le lavant de beaucoup de nos préjugés. Pour lui, tout le monde dans sa vie devrait faire le même genre de voyage initiatique et voir à l’étranger par ses propres yeux. Le monde en deviendrait meilleur. Et c’est tout l’objectif de son livre : pousser les gens sur les routes.
Je partageais ses idées avant de lire son livre. Néanmoins, je n’avais pas vraiment agi pour pousser les gens sur les routes, à part quelques conversations, par ci par là. Donc, j’ai décidé de me lancer à ma manière, de vous montrer une expérience moins extrême (et donc plus accessible, quoique moins instructive), et plus détaillée. Je veux avant tout vous montrer le plus fidèlement du monde ce que l’on peut vivre avec un peu de temps, d’argent et d’audace. La plupart me connaissent et savent que je n’en ais pas particulièrement plus que les autres et que donc, n’importe qui peut le faire.
Avant que tu ne commences ta lecture, sache que je n’ai pas vraiment transcrit tel quel mon carnet de voyage. Notre carnet est avant tout un aide mémoire pour Axel et moi, et certains détails qui ne sont pas marqués sont complétés par nos souvenirs durant notre lecture. J’ai donc choisi d’ajouter des détails aux textes originaux (qu’il ait été écrit par Axel ou moi) pour vous retranscrire notre expérience le plus fidèlement possible. De plus, la fatigue, la faim, l’inconfort ou le manque de luminosité nous ont parfois gêné durant l’écriture, rendant le texte un peu médiocre (surtout pour moi). Je préfère le corriger un peu. Je laisserai par la suite un fragment de texte intact, car il vous donnera un bon indice de notre état de fatigue.
Je signalerais l'auteur du texte original par un code couleur. Les textes qui seront de Axel à l'origine seront en bleu, et ceux qui seront de moi seront en noir, mais j’insiste sur le fait que je les ais un peu modifié.
Et une dernière chose, l'hébergeur est un peu rigide, il demande un itinéraire, poste que dans un seul sens (évidement, l'inverse de celui qui je veux), les album doivent être classé par destination. Ne vous étonnez pas si je trie toute les photos dans l'album d'Oslo. Ne vous étonnez pas non plus si l'itinéraire parait étrange.
Sur ce, bonne lecture.