Souvenirs de Thaïlande

16h00: Nous quittons notre appartement et les lapins (qui recevront la visite d'une bunny-sitteuse de confiance tous les jours pour le miam-miam et un peu de compagnie humaine !) direction la Gare du Midi à Bruxelles. De là, nous prendrons un TGV qui nous conduit directement à l'aéroport Roissy-Charles-De Gaulle.
Curieusement et pour la première fois depuis que je prends des trains Belgique-France, la douane vérifie les papiers d'identité de tous les passagers. Heureusement nous avons nos passeports sous la main

Arrivée à CDG à l'heure au niveau du Terminal 3, c'est très pratique il suffit de suivre les flèches pour accéder via la navette de l'aéroport au Terminal 1 où notre avion décollera : vol Thai Airways TG933 Paris-Bangkok direct sur un Boeing 777, décollage prévu vers 21h30 !

Après l'enregistrement, le check-in et le passage aux rayons X classiques, puis un petit verre pour patienter et l'achat de quelques journaux, nous accédons à l'avion : c'est immense, pour accéder à nos places dans le fond de l'avion, nous passons devant les "business class" qui ont de grands fauteuils avec repose-pieds et un verre de champagne à la main... L'avion se compose de 3 séries de 3 sièges par ligne (3/3/3 comme on dit). Nous sommes assis dans la rangée coté hublot, Thierry coté couloir (pour ses grandes jambes) et moi au milieu. A coté de moi, une femme un peu perdue car son mari est assis de l'autre coté de l'avion... A notre passage, l'équipe de bord nous salue avec le Wai (salut traditionnel thaï mains jointes).

Il pleut et il fait bien nuit sur Paris quand notre avion quitte le sol. C'est parti pour 12h00 de vol ! Heureusement, chaque passager dispose d'un écran devant lui avec un bon nombre de films (mais peu en français...), de jeux et de musique.
Très vite, on nous sert un petit apéritif (boisson et cacahuètes), puis une petite serviette humide et chaude pour s'essuyer, très asiatique et très agréable
Puis s'en suit le repas, nous devons choisir entre deux plats, l'un plus occidental et l'autre d'influence thaï. J'opte pour ce dernier, composé d'un bœuf au curry vert et riz thaï (épicé, rahhhh ) et Thierry prendre l'autre plat (poulet sauté tomate oignon et nouilles).
Nous sommes surpris, c'est vraiment de la nourriture de qualité, mais pas évident de manger sur la petite tablette avec les légères secousses du vol, les coudes des voisins... le défi est de ne rien renverser (surtout que les verres sont en...verre !)
Le repas fini, l'avion passe en mode "nuit" : lumières éteintes, hublots clos. J'avoue que la nuit ne sera pas très confortable, mais passera assez vite malgré tout.

1h30 avant atterrir, un petit-déjeuner nous est servi puis enfin, nous arrivons sur Bangkok, paysages de rizières puis ville dense.
Nous nous posons à l'aéroport international Suvarnabhumi (prononcez Souvanapoum) vers 14h00, heure locale (6h00 de moins heure de Paris).

Nous débarquons dans un aéroport ultra moderne et ultra propre, frais et aéré.
Après un long périple sur les interminables tapis roulants, nous récupérons nos bagages puis le service de l'immigration nous prend en photo, tamponne les passeports et nous voilà prêts à prendre un "public taxi".
Dans le taxi, le chauffeur a emmené son jeune fils, il gigote et nous observe de temps à autre avec un regard méfiant... pas un sourire, bizarre au pays du sourire ! Nous découvrons qu'ici, il n'y a pas de ceinture de sécurité à l'arrière du véhicule (et celles de l'avant sont rarement utilisées).
Nous traversons ainsi les faubourgs de Bangkok, passons quelques temps dans les embouteillages puis arrivons enfin dans la chaleur de l'après-midi à notre hôtel "Shanghai Mansion", situé dans le Chinatown de Bangkok, sur une grosse avenue, la Yaowarat Road, en plein cœur de la ville.

Un groom vient tout de suite prendre nos bagages et nous conduit en haut d'un escalator où se situe l'entrée de l'hôtel. Il y fait frais et une odeur d'encens apaisante s'accorde avec le calme ambiant (étonnant si près d'une avenue bourdonnante comme la Yaowarat Road).
A la réception, on nous offre immédiatement une petite serviette humide et un verre de thé, enfin je crois (je n'ai pas gouté car l'odeur était vraiment bizarre et je me demandais vraiment si ce n'était pas une lotion pour se nettoyer les mains !! )

L'hôtel est décoré avec gout, dans un style Shanghai rétro, avec des couleurs chaudes, des lampions. L'hôtel est édifié de façon étrange : pas de fenêtre sur l'extérieur, mais un patio central avec un grand bassin et des poissons rouges et autour les chambres, sur plusieurs étages. Près du bassin, une jeune fille joue d'un instrument traditionnel, diffusant une musique sereine.
Notre chambre est très belle, avec un immense lit à baldaquin de style chinois, une armoire chinoise, un tapis moelleux coloré...

Installés, douchés, reposés mais impatients, nous partons enfin explorer le quartier pour une petite balade : expérience hautement dépaysante ! Chinatown, c'est en effet une foule dense et mouvante, une circulation chaotique et intense au milieu d'échoppes de rue d'où émanent des odeurs plus ou moins suspectes. Les étals proposent des produits tout aussi bizarres, viandes inconnues, fruits de mer séchées, épices et fruits jamais vus, et à tout coin de rue, on trouve des marmites fumantes posées à même le sol, des vendeurs de fruits exotiques en train de préparer des mixtures vendues dans des sachets en plastiques tout gonflés.
Le trafic devient de plus en plus dense et anarchique, pas de feu ni de passages piéton, nous peinons à traverser certaines rues et un policier tentant d'établir un semblant de circulation nous aidera à traverser, riant de cette désorganisation totale.

Il est 18h30 et la nuit tombe rapidement, nous regagnons donc doucement notre hôtel (pas évident, on s'était déjà à moitié perdus !), au passage Thierry craque pour un jus de grenade dans une échoppe de rue, qu'il paie 50 baths (alors que le vendeur n'en demandait que 15 baths, mais pas évident de différencier "fifty" et "fifteen" ).

Pour notre première soirée, crevés, nous décidons de diner dans le restaurant-club de jazz de l'hôtel "Cotton Club" où un repas ("set dinner") nous est offert. A la vérité, ce repas composé de différents petits plats de dégustation est loin d'être inoubliable, mais il nous comblera pour une première soirée, sur fond de jazz live.

La nuit sera difficile, réveillés à 2h00 du matin sans envie de dormir...dur dur le décalage horaire !