Le 14/05/10, 18:14
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Premier jour de visite. Nous abandonnons le récit détaillé pour faciliter le déroulement des réunions éditoriales et garder un peu de temps pour nous.
Nous avons donc visité, au centre-ville de Yogya, le Kraton, palais du sultan local depuis maintenant dix générations. La tradition veut que les sultans soient des souverains éclairés. L'histoire retient qu'à la destitution de Suharto en 1998, c'est le Sultan qui rassembla derrière lui l'ensemble des courants d'opposition, dont les tiraillements menaçaient de plonger le pays dans la guerre civile, et maintint l'unité du pays. Renonçant ensuite au pouvoir, il reste néanmoins le gouverneur de la province de Yogyakarta. L'actualité retient, elle, que le souverain actuel prone la monogamie, et donne l'exemple: bien que sa femme lui ait donné cinq filles et l'ait laissé sans héritier, il ne prendra pas d'autre épouse.
Les tremblements de terre, récurrents à Java, prélèvent un lourd tribut sur les habitants et les monuments de la ville. Notre Guide a perdu deux filles et ses parents dans celui de 2006. Il fut lui-même blessé et enseveli. Le palais n'échappe pas à la règle et il ne reste que peu de bâtiments en état. Nous visitons le gynécée et ses jardins puis la cour d'apparât. L'architecture de ce palais d'un souverain musulman dans laquelle les références hindouistes et bouddhistes sont omniprésentes illustre la manière javanaise de distinguer la tradition et la religion.
Un peu plus tard, à Prambanan, monument du neuvième siècle à la gloire de Shiva, nous découvrons que les javanais avaient déjà, à l'époque su adapter l'hindouisme à la situation particulière de leur île, en chamboulant la trinité hindouiste. Sur cette île où les volcans détruisent depuis toujours les constructions humaines mais aussi fertilisent les rizières, le dieu du feu, destructeur et créateur est logiquement le plus vénéré.
Pour faire vite, le complexe central du monument est entouré de trois rangées de templions représentant chacun des clans ayant contribué à la construction. Les trois rangées, sur trois niveaux représentent les trois niveaux d'élévation de l'être humain. Le trois est partout dans l'architecture et représente tantôt la trinité, tantôt la naisance, la vie et la mort, tantôt le passé, le présent et le futur. Le complexe comprend six temples principaux pour Shiva, Brama et Vishnu ainsi que leurs montures respectives. Deux petits temples latéraux abritent les prêtres et reçoivent des offrandes. Le deux également est présent et s'exprime par des symétries et des oppositions: Symétrie latérale mais opposition longitudinale entre les dieux et leurs montures. Symétrie des frises décoratives mais opposition sur les bas reliefs enseignant les lois de l'action et de la réaction.
Ces deux chiffres omniprésents se combinent entre eux pour donner six temples principaux. Mais restons en à une version courte!!
Une dernière chose constatée à Prambanan et confirmée depuis :
les javanais sont extrêmement curieux et sympathiques. Ils n'hésitent pas à vous aborder pour savoir d'où vous venez et la seule idée qu'ils aient eu derrière la tête jusqu'à présent, c'est de se faire photographier avec vous. Et lorsque vous acceptez de poser, dites vous bien que celui qui prend son ami en photo avec vous voudra lui aussi être immortalisé avec vous. En toute logique, d'autres joyeux indonésiens, assistant à la scène vous demanderont à leur tour une faveur similaire. Nous serons dans les photos souvenirs d'un bon nombre d'indonésiens ce jour là!
La suite, c'est un repas dans une ferme - restaurant - pisciculture, au bord d'une rivière et sous des bambous géants où nous apercevrons un écureuil (pas très envahissante, la nature!).
A la sortie du restaurant, c'est un wayang-kulit, spectacle de marionnettes en jeux d'ombres, qui nous attend et c'est obligatoire!! Il raconte les amours de Rama et Sita, contrariées par le démon Rawana. L'histoire est ponctuée de scènes assez violentes rythmées par d'également violents coups de cymbales. Une fois le voile levé, nous découvrons assez surpris que le marionettiste était seul pour animer les deux marionnettes avec les mains tandis qu'avec un gros maillet métallique tenu entre les orteils de son pied droit, il martelait la cymbale... d'où la délicatesse très discutable du son produit! On en oublie la finesse des découpes des silhouettes des marionnettes.
Nous avons donc visité, au centre-ville de Yogya, le Kraton, palais du sultan local depuis maintenant dix générations. La tradition veut que les sultans soient des souverains éclairés. L'histoire retient qu'à la destitution de Suharto en 1998, c'est le Sultan qui rassembla derrière lui l'ensemble des courants d'opposition, dont les tiraillements menaçaient de plonger le pays dans la guerre civile, et maintint l'unité du pays. Renonçant ensuite au pouvoir, il reste néanmoins le gouverneur de la province de Yogyakarta. L'actualité retient, elle, que le souverain actuel prone la monogamie, et donne l'exemple: bien que sa femme lui ait donné cinq filles et l'ait laissé sans héritier, il ne prendra pas d'autre épouse.
Les tremblements de terre, récurrents à Java, prélèvent un lourd tribut sur les habitants et les monuments de la ville. Notre Guide a perdu deux filles et ses parents dans celui de 2006. Il fut lui-même blessé et enseveli. Le palais n'échappe pas à la règle et il ne reste que peu de bâtiments en état. Nous visitons le gynécée et ses jardins puis la cour d'apparât. L'architecture de ce palais d'un souverain musulman dans laquelle les références hindouistes et bouddhistes sont omniprésentes illustre la manière javanaise de distinguer la tradition et la religion.
Un peu plus tard, à Prambanan, monument du neuvième siècle à la gloire de Shiva, nous découvrons que les javanais avaient déjà, à l'époque su adapter l'hindouisme à la situation particulière de leur île, en chamboulant la trinité hindouiste. Sur cette île où les volcans détruisent depuis toujours les constructions humaines mais aussi fertilisent les rizières, le dieu du feu, destructeur et créateur est logiquement le plus vénéré.
Pour faire vite, le complexe central du monument est entouré de trois rangées de templions représentant chacun des clans ayant contribué à la construction. Les trois rangées, sur trois niveaux représentent les trois niveaux d'élévation de l'être humain. Le trois est partout dans l'architecture et représente tantôt la trinité, tantôt la naisance, la vie et la mort, tantôt le passé, le présent et le futur. Le complexe comprend six temples principaux pour Shiva, Brama et Vishnu ainsi que leurs montures respectives. Deux petits temples latéraux abritent les prêtres et reçoivent des offrandes. Le deux également est présent et s'exprime par des symétries et des oppositions: Symétrie latérale mais opposition longitudinale entre les dieux et leurs montures. Symétrie des frises décoratives mais opposition sur les bas reliefs enseignant les lois de l'action et de la réaction.
Ces deux chiffres omniprésents se combinent entre eux pour donner six temples principaux. Mais restons en à une version courte!!
Une dernière chose constatée à Prambanan et confirmée depuis :
les javanais sont extrêmement curieux et sympathiques. Ils n'hésitent pas à vous aborder pour savoir d'où vous venez et la seule idée qu'ils aient eu derrière la tête jusqu'à présent, c'est de se faire photographier avec vous. Et lorsque vous acceptez de poser, dites vous bien que celui qui prend son ami en photo avec vous voudra lui aussi être immortalisé avec vous. En toute logique, d'autres joyeux indonésiens, assistant à la scène vous demanderont à leur tour une faveur similaire. Nous serons dans les photos souvenirs d'un bon nombre d'indonésiens ce jour là!
La suite, c'est un repas dans une ferme - restaurant - pisciculture, au bord d'une rivière et sous des bambous géants où nous apercevrons un écureuil (pas très envahissante, la nature!).
A la sortie du restaurant, c'est un wayang-kulit, spectacle de marionnettes en jeux d'ombres, qui nous attend et c'est obligatoire!! Il raconte les amours de Rama et Sita, contrariées par le démon Rawana. L'histoire est ponctuée de scènes assez violentes rythmées par d'également violents coups de cymbales. Une fois le voile levé, nous découvrons assez surpris que le marionettiste était seul pour animer les deux marionnettes avec les mains tandis qu'avec un gros maillet métallique tenu entre les orteils de son pied droit, il martelait la cymbale... d'où la délicatesse très discutable du son produit! On en oublie la finesse des découpes des silhouettes des marionnettes.