Blog de Guilfouine

Dernier réveil en Ethiopie ce matin ... Je prends mon petit déjeuner au bord du lac Awasa. Pas de singes en vue mais beaucoup d'oiseaux ...
















Ensuite on continu notre remontée vers le nord et notre dernier visite au parc national des lacs Abiyata et Shala. En arrivant, on embarque un scout qui nous amène dans un coin sympa où on voit un couple d'autruches en train de couver leurs œufs, des gazelles de Grant, un phacochère et une mangouste ...



















On part ensuite sur les pistes du parc d'où on a une belle vue sur les plaines et les lacs ...







Au bout d'une piste, on arrive à des sources chaudes qui jaillissent du sol à 97°C ...







Sur le chemin du retour, on s'arrête au bord du lac Abiyata où vit une colonie d'environ 10 000 flamants roses ...



















Après la visite de ce dernier et magnifique parc, on reprend la route vers Addis-Abeba. On arrive à la capitale vers 18h, le patron du chauffeur m'invite chez lui pour manger. J'en profite pour prendre une douche et terminer mon sac. Il est 21h, il est temps de prendre un taxi pour l'aéroport ... à 23h40, l'avion décolle pour Francfort avec un arrêt à Jeddah ...

Aujourd’hui on continue notre remontée vers le nord. Je me réveille avec le sourire étant donné le magnifique mois de décembre réalisé par nos très chers « rouges et noirs » ! On part d’Arba Minch vers 8h30 direction le sanctuaire de Senkélé. Après quelques siestes en voiture (la mouche tsé-tsé agit toujours apparemment), on s’arrête manger un bout dans un petit restaurant. Au menu ... ben ... j’ai oublié le nom ! mais c’était très bon, une sauce épicée avec quelques petits morceaux de biquette sur une injera (la fameuse galette qu’ils mangent à chaque repas ici !). On continue notre chemin, le chauffeur s’arrête acheter 20 mangues en bord de route à 1 birr (0,04 €) la mangue, sans commentaire ...

On arrive au sanctuaire de Senkélé en début d’après-midi. Ce sanctuaire est un espace naturel protégé créé pour la protection du Bubale de Swayne, une sorte d’antilope avec une tête assez particulière. On embarque un scout (sans kalachnikov cette fois !) et on va faire un tour dans cette savane à la recherche de « la bête ». On en trouve à deux reprises mais c’est assez compliqué de s’approcher car elles filent en galopant quand on s’approche tout près. C’est très beau, et le paysage aussi ...






















En chemin on rencontre une maman phacochère et ses quatre petits, trop marrant ...




Après cette balade dans le parc, on reprend la route, j’en profite pour faire une petite sieste, jusqu’à la ville d’Awasa. Il s’agit d’une ville un peu à part au bord du lac Awasa avec ses belles routes goudronnées, ses trottoirs et ses feux tricolores... ça sent le retour en France ça !!! Le chauffeur me trouve un hôtel au bord du lac, je m’installe dans ma chambre et vais me poser sur une chaise au bord du lac. Je commence à rédiger le compte-rendu de ma journée en observant les martin-pêcheur plonger dans l’eau et ressortant avec un poisson dans le bec, les oies, les canards et les aigles pêcheurs qui viennent nicher dans les arbres et les singes, dans mon dos, qui viennent voir s’il n’y a pas quelque chose à voler ... le soleil se couche, les moustiques se réveillent, je crois que je vais aller manger mon dernier diner éthiopien et ensuite au lit ...

Je n’ai pas beaucoup dormi cette nuit dans ma cage à poules, entre les moustiques, l’âne sous ma fenêtre, les éthiopiens qui ont décidés de faire la fête à la réception de l’hôtel jusqu’à une heure, des voiture qui partent au milieu de la nuit et la chaleur ... bref c’est pas grave, on décolle à 9h30 en direction du nord, c’est le début de la fin ...

On s’arrête à Dimeka car tous les samedis, il y a le marché qui rassemblent les tribus et notamment celle des Hamer. Les villageois, dont les villages sont éloignés de 2 à 38 kilomètres viennent à pied vendre leurs bêtes et acheter des céréales car ce sont des éleveurs et le désert ne permet pas les cultures de céréales comme le maïs et le sorgho. C’est plutôt sympa, ils passent une sangle autour des chèvres et des moutons et les accrochent à une balance ... 20 kg à 20 birrs/kg (0,80 €) soit 16 € la chèvre vivante qui va retrouver les autres dans l’enclos du négociant qui ira les vendre dans les grandes villes 3 fois plus cher !

Après ce petit tour de marché, on reprend la route qu’on a prise à l’aller, Jinka, Konso ... et Arba Minch où on va passer la nuit. J’ai dormi à peu près tout le trajet !!

Changement de programme ce matin : Après la nuit pourrie qu’on a passé, avec les babouins qui ont fait la foire à 4h autour du camp et l’orage avec éclair et pluie à partir de 5h, on décide de reporter d’une heure le départ et de faire la chasse aux buffles uniquement en voiture car la savane risque d’être très boueuse. Je plie le camp et nous voilà parti en voiture affronter les mouches tsé-tsé de nouveau. Cette fois il fait frais donc on peut garder les fenêtres fermées mais elles se postent sur les vitres et le capot dans l’attente d »une ouverture ... Le scout grimpe sur le toit du 4x4 et au bout d’un moment nous dit « on y va » ! La savane est complètement sèche, à croire qu’il n’a plus que sur notre camp ! On marche une bonne heure mais encore une fois c’est un échec, impossible de mettre la main sur le troupeau de buffles !!

Ça sera pour la prochaine fois ... on reprend la route et on dépose le scout et le guide en chemin. On s’arrête à Jinka pour déjeuner et on descend au sud direction la ville de Turmi, quarter général de la tribu Hamer. Le paysage se désertifie de plus en plus et on voit en bord de route quelques Hamer aves leurs troupeaux et quelques huttes. On arrive dans la ville de Turmi, minuscule village dans le désert qui a l’électricité depuis 10 jours et où il n’y a rien ... Le chauffeur me laisse dans un « hôtel »avec des chambres ressemblantes aux geôles du Far-West dans Lucky Luke. J’en profite pour commencer à faire mon sac et prendre une bonne douche car il fait encore TRES chaud !! Vers 16h je vais me balader dans une « rivière » qui est à sec. Pendant mon p’tit tour je vois pleins de babouins et de singes colobes, ainsi que des vautours. C’est marrant, l’eau n’est vraiment pas loin sous le sable et les singes viennent creuser le soir jusqu’à la nappe pour boire ...

















Un ado vient me voir et commence à me suivre en discutant, je le vois venir à dix kilomètres !! Je lui explique bien qu’il peut me suivre mais que je n’ai rien à lui donner ... « oui oui pas de souci » qu’il me dit ! En revenant il commence à me raconter qu’il a crevé son ballon de foot, qu’il aime bien mon t-shirt ... « mais il va être un peu grand pour toi ? » ... « Mais non ce n’est pas grave, il ira bien à mon père !! » Il a fini par me dire que c’était toujours pareil avec les français !!! Il m’a fait rire !!

Ce soir diner avec les moustiques dans le resto Far-West et demain on commence la remontée vers Addis-Abeba ...

Ce matin, j’ai tellement bien dormi que le guide vient me réveiller à 8h00 (heure du rendez-vous). Je range mon matériel sous les yeux de la famille Mursi qui m’a hébergé. On se dit au revoir et en route pour la visite du village. Cette fois j’ai pris mon appareil photo. Alors la règle ici est de ne photographier que les paysages sans gens dessus et si on veut photographier un habitant, il faut lui demander et c’est 5 birrs (0,20 €). Vous vous doutez bien qu’il n’y a pas besoin de leur demander, ils se sont tous mis sur leur « 31 » pour la visite d’un autre groupe de touristes, et du coup j’en profite. Je ne manque pas de sollicitation, heureusement ils écoutent le guide et je prends uniquement deux photos, car je trouve ça un peu étrange ... (elles ne passent pas sur le site ...)

Je prends aussi des photos du village. Alors les huttes en bois et paille sont uniquement pour le stockage des aliments et pour les animaux (chèvres et vaches), les Mursi vivant et dormant toujours dehors pour ne pas être pris au piège en cas d’attaque d’ennemis ...










Après la visite, on quitte ce village très dépaysant et étrange pour le parc national du Mago. En chemin, un couple de dik-dik, un chacal, une horde de babouins et les gallinacées locales (des sortes de grosses pintades avec la tête bleue. On rentre dans le parc pour se rendre au quartier général à 20 kilomètres de là. En chemin, une belle gazelle, des dik-dik, des tortues de terre et surtout les « TERRIBLES » mouches tsé-tsé qui sont voraces comme on n’a jamais vu, elles sont partout, elles rentrent par les fenêtres (pas de clim dans la voiture) et mordent jusqu’au sang !!!




On arrive au parc il fait super chaud, du coup on se pose un moment. Puis je pars avec le guide et le scout (le chauffeur, lui, reste avec ses potes au quartier général du parc) pour me balader dans la forêt le long de la rivière. Au bout de cinq cents mètres, on s’arrête chez des « potes » pour boire le café local (pas moi) fait uniquement avec les coques des graines de café) et surtout mangé du pain de sorgho trempé dans du miel tout frais en direct de la ruche (il y a même de la cire et une abeille dedans !), hummmmm c’est trop bon !!!!
Après cet encas (il est 11h), on descend longer la rivière à la recherche de singes, sans succès ... seuls quelques rapaces et ibis s’envolent à notre passage ! Puisqu’on est à la rivière, le scout sort son savon, à poil et hop je prends mon bain dans la rivière ! Pendant ce temps-là, je me prépare une petite citronnade avec des citrons verts cueillis dans un arbre ... hummmmm c’est trop bon !!!!

Pendant que le scout fait sa toilette, je briefe un peu le guide en lui expliquant que je ne suis pas trop patient et que tant qu’à être dans le parc, autant aller marcher pour « débusquer des animaux » ... Il s’entretient avec le scout et me dit ok on va aller marcher dans une plaine, on verra sûrement des bêtes (il est 13h).

Nous voilà partis à traverser la rivière et en route pour la plaine, une vraie savane comme j’en rêvais !!! C’est vraiment magnifique et j’adore marcher dans les hautes herbes à la recherche d’animaux. En chemin j’ai eu la bonne idée de leur demander s’il y avait des serpents venimeux ici ... réponse : « oui le mamba noir, le serpent le plus venimeux au monde, mais ne t’inquiète pas ... ». Pas grand-chose à se mettre sous la dent à part quelques antilopes et gazelles qui sont à 200 mètres effrayées. La chaleur est vraiment pesante, du coup on décide de rentrer au quartier général et d’aller se balader en soirée.













Au quartier général, on retrouve le chauffeur avec ses potes, on mange un morceau, certains font la sieste ... à 17h, on file dans une autre savane à la recherche des buffles. Le chauffeur nous dépose en pleine savane. On marche pendant 1h30 à la recherche des buffles, le scout m’expliquent comment il suit leur piste, c’est super ... même si finalement on ne les trouvera pas. On croise quelques dik-dik, des gazelles et surtout deux beaux koudous ...










On rentre à pied au camp, je vais prendre ma douche dans la rivière (comme le scout !), on mange un morceau et au lit !! Demain on décolle à 6h pour aller chercher les buffles ... (affaire à suivre ...)

Ce matin, j’entends vaguement dans mon sommeil léger du matin des « Hello hello » des enfants du roi des Konso mais je me rendors tranquillement et me réveil à 7h15, le chauffeur passe me prendre à 8h00 et nous voilà partis à travers le territoire Konso et ses magnifiques paysages de cultures en terrasses ...







Après 3 heures de route on arrive à Jinka, dernière ville avant la vallée de l’Omo et ses 16 tribus. On prend un guide sur place pour 3 jours, on va déjeuner et faire nos emplettes au marché (fruits de la passion, ananas, tomates, bananes et patates bien sûr !!). Puis on prend la route du territoire des Mursis et leurs fameuses femmes à plateau. En chemin, on prend un scout (et sa kalachnikov) au quartier général du parc du Mago qu’on doit traverser pour aller au parc et que je visiterai demain. Une fois la voiture pleine, on reprend la route et on arrive en territoire Mursi. Rien à voir avec les tribus vues précédemment, il s’agit bien des tribus africaines comme on les imagine avec peu ou pas d’habits, des colliers et bracelets, les oreilles et la lèvre inférieure percée et pendante pour certaines ... même si la proximité de la « civilisation » les a un peu pervertit et que certains ne voient que par l’argent ...

On me présente à la famille chez qui je vais planter ma tente, ils ont l’air plutôt sympas mais si je vous avoue qu’en arrivant je ne suis pas du tout à l’aise ... Je m’installe et on va faire un tour du village, une femme me présente sa mère qui est allongée en vrac sur le sol et qui a mal au ventre, elle me demande si je n’ai pas des médicaments, le guide me dit qu’on verra ça demain ... les gamins veulent récupérer les bouteilles d’eau en plastique, les femmes veulent nous vendre toutes sortent de choses et surtout leur image (5 birrs la photo !) mais elles ne sont vraiment pas insistante et retourne à leurs affaires à broyer le sorgho et faire à manger ... Je n’ai pas pris mon appareil aujourd’hui pour découvrir tranquillement, je prendrai des photos demain ...

Après le tour dans le village, une petite toilette dans la rivière entre un bonhomme en tenue d’Adam, les jeunes hommes en tenu qui ramènent le bétail et qui viennent me serrer la main et une vache qui fait sa toilette aussi ...

Le chauffeur et le guide n’ayant pas de tente vont dormir avec leurs collègues plus loin dans le village avec d’autres touristes et je me retrouve seul avec toute la famille Mursi, le scout qui garde ma tente et un garde du village aussi (au cas où le scout ne puisse pas s’en sortir je pense ...). Ils me préparent un feu, pendant ce temps-là je remplis mon carnet de route sous les yeux d’une des filles de la famille qui a l’air d’être très intriguée par ce que j’écris. Avec l’aide du scout qui parle 2 mots d’anglais et surtout des gestes, je lui explique ce que je fais, j’ai le droit à un beau sourire, sans les incisives du bas bien sûr ! Ensuite ils me laissent tout seul pour manger. Une fois fini, les hommes (les femmes restent entre elles) me rejoignent autour du feu et je les écoute causer en éthiopien ou en Mursi je ne sais pas trop ... Au bout d’un moment on commence à échanger les prénoms, ils me prennent pour un américain, alors je leur dessine une belle planisphère dans la terre pour leur montrer la France ... Ensuite je leur fais quelques jeux que j’ai appris dans la jungle à Sumatra ... on se marre bien ... Enfin, après quelques leçons d’anglais sur les vêtements et les chiffres, au lit !!! dans ma tente, ils dorment tous sur le sol autour de la tente, je les écoute causer ... et là je pense au gens « effrayés » par l’Ethiopie ...

Ce matin réveil à 7h30 et en ouvrant la tente, la même vue magnifique de la veille ! Une petite toilette, une mangue et une banane, je replis la tente et nous voilà parti pour 3 heures de route vers le sud et la ville de Konso. Arrivés là-bas, on va déjeuner dans un petit bouiboui, au menu de la biquette en sauce, ce n’était pas trop mal, un peu trop de nerfs quand même ...

Après le déjeuner, on embarque un guide et en route pour le « musée » du peuple Konso. Très petit musée expliquant le mode de vie de ce peuple, intéressant ... Ensuite le guide m’amène dans un des vingt-et-un villages Konso. Il me prévient que si je veux prendre des photos des gens, il faut payer 2 birrs ... bon je vois le truc venir comme d’habitude, il me fait visiter tout le village, me présente deux artisans : « tu peux acheter un petit truc si tu veux, c’est pour la communauté ... », me dit je je peux prendre la vieille dame qui file le coton en photo où le papy qui fait de la musique ... « Non merci, je passe mon tour ... ». Ça me rend assez mal à l’aise ce genre de circuit avec un guide ... et puis ... Il me propose d’aller goûter la bière locale faite avec du sorgho fermenté. Je dis oui (30 birrs au passage bien sûr !) et me voilà dans la cour d’une maison avec 10 villageois, 15 biquettes, des poussins qui passent entre les pattes et deux vaches en train de boire la bière locale qui est assez spéciale ... c’est la première bière en 4 mois que je ne finis pas ! Bon j’avoue que c’était assez marrant, en témoigne la photo ...



















En partant, je passe sur la place centrale et le guide me propose de tester la pierre de la majorité. Le but du « jeu » est de passer cette pierre ronde de 45 kg par-dessus son épaule. Si le garçon y arrive, il a le droit de se marier, sinon pas question ... du coup j’ai la pression !! Je réussi le test non sans mal ...




On quitte le village et on passe rendre visite à l’actuel roi et aux tombes de son père et son grand-père. L’actuel roi est plutôt sympa, look jean et casquette de rappeur, il parle bien anglais, il était ingénieur dans la capitale lorsque son père est mort et il a dû prendre la succession. Il me montre ses photos avec d’autres touristes et avec Albert de Monaco (entre têtes couronnées qui ne servent à rien !) ... Il me propose de planter ma tente dans son jardin pour 50 birrs (je lui ai déjà donné 100 birrs pour pouvoir lui parler ...), ok, je m’installe ce soir ici !

Avant de poser ma tente, on passe au New York-Konso, il s’agit de formations rocheuses créées par l’érosion, c’est magnifique ...







En revenant, je plante ma tente aidé de gamins, une douche et je me prépare à faire mon feu quand arrivent les deux garçons du roi qui me tiennent compagnie toute la soirée (ils ont 7 et 12 ans et ne parlent pas anglais !). Ils sont intéressés par la douche solaire, mais encore plus par les allumettes et la lampe torche sans pile. Ils passent en revue toutes les images de mon « p’tit futé » Ethiopie, leurs 3 sœurs passent voir ce qu’il se passe, la mère vient les chercher en les grondant ... je fini de manger et les voilà qui reviennent avec une assiette de ... ben c’est ça le problème je ne sais pas ... j’hésite entre des haricots et des crottes et vu qu’il y a de la paille dedans, je ne suis pas trop tenté ... je pense qu’ils me font une farce ! du coup je fais celui qui a trop manger et leur propose de manger leur assiette ... ils y vont de bon cœur, il s’avère que c’étaient des haricots rouges ... et de la paille ... Après un moment, il me souhaite bonne nuit et file dans le « château » ... et moi je vais me coucher sous ce magnifique ciel étoilé ...

Ce matin direction le Nechisar National Park !! On se rend au quartier général du parc pour récupérer un scout et sa kalachnikov et j’apprends qu’on ne peut plus accéder au parc en voiture car les « routes » ne sont plus praticables, du coup il faut prendre un bateau pour traverser le lac Chamo pour accéder au parc ... Nous voilà partis tous les trois à l’agence pour prendre un bateau, je paie (un peu beaucoup très cher à mon goût) et on se retrouve à 5 dans la voiture ... et oui on a embarqué le capitaine du bateau et un guide ... On part dans un petit bateau à moteur, je suis tout seul avec les 3 bonhommes. En chemin, beaucoup d’oiseaux, des hérons, des pélicans, des marabouts, des aigles pécheurs africains ...













Le lac Chamo est connu pour ses populations de crocodiles du Nil et d’hippopotames. Je ne verrai malheureusement que ces premiers, qui sont vraiment impressionnants surtout quand ils passent à 10 centimètres du bateau en te regardant dans les yeux ...










De l’autre côté du lac, on entre dans le parc national du Nechisar. On marche pendant une heure et on voit plein de zèbres et de gazelles (plus timides) ...
















Aussi quelques aigles et marabouts ...




Après notre balade, retour en bateau à travers le lac à la recherche d’hippos, mais sans succès ...




On part ensuite pour le village de Dorzé, perché à 3000 mètres d’altitude. Les habitants sont connus pour leurs talents d’artisans (tissage, poterie ...). Je vais passer ma première nuit en tente, du coup j’installe ma tente dans un coin d’un lodge avec une vue magique sur le lac Chamo ...







Ensuite, sans que je n’ai rien demandé, mon chauffeur m’a fait venir un guide pour aller visiter le village. C’est sympa mais je ne suis pas à l’aise de rentrer chez les gens pour voir comment ils vivent, prendre des photos ... J’ai le droit de voir le grand-père qui tisse, la grand-mère de 92 ans qui file le coton, la petite-fille qui nous montre la préparation de la « fausse banane » ... En gros il s’agit d’une galette faite avec l’écorce de « faux » bananiers (espèce qui ne donne pas de bananes), broyée et laissée à fermenter pendant 3 mois. J’ai le droit de goûter bien sûr, c’est pas terrible ... bien on me demande un pourboire pour la démonstration puis on veut me vendre une étoffe de 10 mètres de long, enfin le guide me demande de l’argent pour sa prestation et pour l’entrée au village ... OK j’ai compris et c’est vraiment pas mon truc les sites à touristes comme ça !













En revenant au lodge, je croise mon chauffeur et je lui fais gentiment comprendre que ce n’est pas mon truc. Ce soir je me fais mon petit feu devant ma tente, me prépare mon diner sous les étoiles et je ne vais même pas au « spectacle « de danse donné par les villageois pour les touristes, ils me réclament encore 300 birrs pour ça ... Aujourd’hui j’ai eu l’impression d’être le bon touriste avec un beau portefeuille ... Dommage car ça n’avait pas du tout été ça depuis le début, on verra la suite ...

Ce matin départ à 6h00 pour une journée de route en direction de l’ouest et la ville d’Arba Minch. Ca caille en partant, l’herbe est toute blanche ... Je fais pas mal de sieste en route, la température monte pas mal et le paysage est plus sec ... On s’arrête en route pour petit déjeuner. Je teste le Dulet, un mélange de tripes et d’abats émincés et frits dans une sauce pimentée ... Ce n’est pas mauvais, c’est la sauce qui fait tout le plat, jusqu’à ce que je commence à voir des petits morceaux caractéristiques de tripes, du coup je n’ai pas fini mais en même j’étais rassasié.

Après ce festin, on reprend la route et je recommence à faire des siestes jusqu’à notre arrivée à Arba Minch. Ville plutôt touristique, je prends un hôtel plutôt haut de gamme ici à 16€ la nuit (quand même !!!) avec le Wi-Fi. J’en profite pour me mettre à jour sur le blog (sans transférer de photos car l’internet éthiopien est vraiment très lent !!!) et suivre la belle victoire de mes petits protégés contre le Qatar Saint Germain, trop content !!!

Allez hop au lit, demain grosse journée !

Réveil ce matin à 5h00 par la mosquée d’à côté après une très bonne nuit ! Mon mal de tête est passé mais maintenant j’ai un petit rhume, heureusement Actifed Jour & Nuit est là !! On va prendre le petit déjeuner local en ville et ensuite on prend la route du plateau de Sanetti dans le parc national des montagnes Balé. Ça grimpe jusqu’à atteindre le sommet à 4377 mètres d’altitude, le second plus haut sommet d’Ethiopie. De là-haut une vue incroyable, presque lunaire. Il fait froid, il y a de la glace, mais c’est tellement beau ...











Au retour, on voit un beau rapace, des souris et le fameux rat-taupe géant qui peut peser jusqu’à 1 kg !







Et on tombe sur deux loups d’Abyssinie, espèce endémique dont il ne resterait que 500 individus, instant magique, je suis trop content !!





En redescendant, encore de paysages magiques ...



Ensuite on se présente au quartier général du parc pour récupérer un guide avec qui je vais passer tout l’après-midi. On commence par explorer une partie de la forêt du parc, où l’on voit un paquet de nyalas des montagnes (animal avec le loup pour lequel le parc a été créé) ...





Des antilopes, des phacochères et un chacal ...





Ensuite on va faire une marche sur les plaines du parc. On traverse les prairies d’élevage sur lesquelles des enfants sont en train de faire du foot, une rivière ...









Et on arrive dans un endroit magique (encore un) où se prélassent des nyalas des montagnes, des antilopes, des phacochères et des babouins ...







En partant j’ai offert mon dico français-anglais au guide car il était vraiment excellent et il souhaite apprendre le français, il était tout content ... vraiment une excellente journée !!

Après une nuit plutôt bonne mais un peu fraiche, nous voilà parti pour une randonnée avec le guide. On part de 2700 mètres et on marche environ 10 kilomètres pour arriver à 3500 mètres. Là-haut une vue superbe sur les montagnes et la vallée ...




























Je commence à avoir une petite barre au crâne, le mal des montagnes se fait légèrement sentir mais ça passe doucement en redescendant. Vers 14h, on retrouve le chauffeur dans la vallée ...










On part pour 2h de route dans les montagnes en direction de Dinsho, une autre entrée du parc où j’ai prévu de camper cette nuit. Mais en montant dans la montagne, mon mal de crâne revient et je me sens tout faible, j’ai froid ... bref pas terrible ! Du coup j’annule la nuit en tente pour dormir à l’hôtel de la ville d’à côté et me reposer. En chemin, on croise quelques nyalas et phacochères. Je n’ai pas pris de photos car je n’étais pas au mieux de ma forme mais on en verra demain !

On choisit l’hôtel, ce soir ça sera 85 birrs, soit 3,5 €. On va diner à 17h00 du local encore excellent pour 1€, une douche froide et au lit à 19h ... en espérant que ça passe dans la nuit ...

Après une très bonne nuit, levé à 5h pour filer à 6h au parc national d’Awash dès l’ouverture. Ah oui, il faut savoir qu’ici il fait jour de 6h à 18h donc tout est un peu décalé pour profiter au maximum de la lumière.

On arrive au parc, je paye l’entrée et la présence d’un « scout » obligatoire qui monte dans la voiture avec nous une kalachnikov à la main ... Ils ont de drôles de scouts ici !!! On part faire un circuit en 4x4 pendant deux heures dans le parc...




On tombe sur un paquet d’oryx, magnifiques ...










Des « pumba » phacochères ...




Des dik-diks super vifs ...




Des koudous mais j’ai paniqué au moment de prendre les photos et c’est un peu moisi ... trop de stress !!

Avant de sortir du parc, on s’est arrêté aux chutes de la rivière Awash ...







On y a vu un petit crocodile qui faisait bronzette ...




Et des babouins au loin et un lièvre ...







Le scout me dit à ce moment-là, on peut faire un trek le long de la rivière mais c’est loin donc c’est 100 birrs (la monnaie locale 1 euros = 25 birrs) ... mouais ... et c’est quoi « loin » ? 300 mètres qu’il me dit !! j’ai gentiment souri et refusé ...

Ensuite on est sorti du parc, direction la ville de Matahara (la ville où on a dormi) car c’est jour de marché ! C’était très sympa, il s’agit surtout d’un marché aux bestiaux mais il y a aussi des habits, des épices, des fruits et légumes ... J’ai acheté 1 kg de bananes pour 0,60 € et on a voulu me vendre un dromadaire, mais il était un peu grand pour l’avion ! Il y a aussi des personnes de différentes tribus qui ont des looks complétement différents ...







C’est très agréable de se promener dans une population complètement étrangère et ne pas entendre des « Hello Mister » à tout bout de champs ou alors de se faire dévisager constamment ! Les éthiopiens, ils sont complètement indifférents à ma présence et tant mieux ! Bon j’imagine qu’ils se foutent un peu de moi avec mon chauffeur quand je leur achète des produits mais bon c’est fait avec le sourire donc c’est sympa !

On reprend la route, je fais une petite sieste dans la voiture et on s’arrête dans une petite boutique de fruits au bord de la route dans un village (de toute façon tout est au bord de la route dans ce pays !) pour se boire un petit jus de fruits. On a le choix entre mangue, avocat, papaye ou des mix ... Je choisis mangue. On m’apporte une chope de purée/jus de mangue à tomber par terre !!! je ne suis pas très mangue mais alors celle-là ... j’ai jamais bu un truc aussi bon !!!

Après ce petit délice, on reprend la route, une petite banane achetée ce matin, une petite sieste et nous voilà sur la route du sud du pays, les paysages sont de moins en moins secs et on arrive dans des zones d’élevages et de cultures, c’est magnifique !!!







Toujours ralenti par des troupeaux qui coupent la route ...




En milieu d’après-midi, on arrive dans la ville de Dodola, au pied du parc national des montagnes Balé. On passe voir une agence de trekking et je décide de faire un trek sur la journée le lendemain avec un guide. Après ça, on va refaire le plein de gasoil car ici c’est vraiment la pénurie et la guerre à la pompe pour avoir du diesel. On va manger à 18h des spaghettis excellentes et bien pimentées et au lit !!!

J’ai atterri à Mumbai vers 2h30 et me voilà parti pour 3 heures d’attente jusqu’à ma correspondance pour l’Ethiopie. A 6h00, je suis dans l’avion et je m’endors pendant 2h puis je regarde un film avec mon petit déjeuner, une autre sieste et nous voilà arrivé à Addis Abeba.

En sortant de l’avion, on a le droit de se présenter devant la caméra thermique pour vérifier qu’on n’a pas de la fièvre (EBOLA !!). Ensuite une bonne heure aux visas, ça gueule, ça pousse, ça rigole, c’est un peu l’anarchie. Puis l’immigration ... je récupère mon bagage et je passe la douane tranquillou. L’agent que j’ai engagé m’attend avec son petit panneau. On fait connaissance, c’est un français expatrié depuis 20 ans ici. Il me présente à son (mon) chauffeur Aïlé Mickael et on va chez lui pour parler du circuit. Je retire de la monnaie et nous voilà parti pour l'est et le Parc National d’Awash...

Il faut faire de l’essence avant de partir mais impossible de trouver du gasoil, il y a pénurie dans toute la capitale et au-delà !!! on a dû faire 30 ou 40 stations et rien ! On a fini par aller prendre 40 litres au marché noir en espérant que le gouvernement débloque la situation demain ...

On continue la route et il commence à faire sombre (à 18h), du coup le parc sera fermé ce soir pour notre arrivé. On s’arrête dans la ville juste avant et on prend une chambre d’hôtel chacun (5,5 € la chambre !). Une douche, un petit resto local où j’ai mangé une sorte de mixture d’agneau avec des piments bien sûr et une galette du pays (l’injera) faite avec une céréale très répandue ici (la tef). Il est temps d’aller au lit car ça fait 48h que je ne me suis pas allongé quand même !!!