Le 03/01/13, 16:15
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6 mois que je suis officiellement en Inde et je n'ai toujours pas obtenu ma carte "PAN" qui est l'équivalent de mon "numéro de Sécu" et mon numéro de contribuable réunis. Cette anecdote n'a pas grande importance - à part le fait que ma banque ait déjà bloqué mon compte pour cette raison - mais elle traduit à elle seule l'efficacité de l'administration locale.
Depuis notre arrivée, nous avons dû, comme tout étranger, nous inscrire aux services de l'immigration, le fameux FFRO. C'est marrant le FRRO, ça ressemble à un local miteux sans aucun panneau. Il y a pourtant une vraie procédure à respecter, une procédure qu'il faut deviner! On s'assied d'abord sur une des chaises qui sont rangées en "U" et, à chaque fois que quelqu’un bouge, tout le monde se translate vers la droite sur la prochaine chaise: les chaises musicales sans musique. Ensuite, on passe dans un bureau, re-jeu de chaises musicales mais dans un autre sens, cool! On obtient alors, après examen de son dossier, le droit de passer dans une autre pièce. Là, il faut recommencer avec les chaises mais comme tout le monde commence déjà à s'impatienter, ça devient l'anarchie. A ce moment, on croit d'ailleurs qu'on a fait le plus dur, mais on se trompe lourdement! Car il faut passer par un premier guichet, puis revenir au bureau précédent, et enfin se faire attribuer son NUMÉRO de GUICHET, équivalent d'un numéro de loterie. Car certains guichets ont un fonctionnaire prêt à l'emploi, mais d'autres non! Il faut donc attendre qu'il arrive, parfois plusieurs heures... Cette attente est l'occasion de faire connaissance avec des nouveaux arrivants, d'échanger des cartes de visite, de calmer un voisin allemand proche de la crise de nerf, de comprendre que chez un japonais, la colère est très intérieure (dis donc, tu as l'air zen comme ça mais on dirait que ça fume dedans!), de voir un américain faire un scandale en traitant tout le monde d'incompétent etc.
Finalement, alors qu'on commence sérieusement à maudire ce lieu, un fonctionnaire caché derrière des piles de dossiers vous appelle une première fois, puis une deuxième, pour vous dire finalement que c'est bon mais qu'il faudra revenir dans 3 jours (et refaire le parcours!) pour retirer son permis de séjour. On se dit que vu le bazar et la non organisation du lieu, ils vont perdre la demande et qu'on sera expulsé sous quinzaine, mais non, tout se finit bien, on obtient son document: une feuille A4 tamponnée! Finalement, l'Inde fonctionne un peu comme ça: un "no man's land" de l'organisation où il faut jouer des coudes, contenir sa frustration, maitriser ses nerfs pour voir que finalement, tout s'arrange à la fin.
Voilà pour le FRRO, je ne vous raconterai pas mon passage aux douanes (le dédouanement de notre container m'a pris 3 jours complets...) mais je vous conseille plutôt de regarder les photos de notre séjour à Agra dans la rubrique photos!
A méditer: en revenant d'Allemagne, j'avais attendu 8 mois pour obtenir ma carte vitale. Finalement, la carte "PAN", ce n'est pas si long!
A bientôt
David
Depuis notre arrivée, nous avons dû, comme tout étranger, nous inscrire aux services de l'immigration, le fameux FFRO. C'est marrant le FRRO, ça ressemble à un local miteux sans aucun panneau. Il y a pourtant une vraie procédure à respecter, une procédure qu'il faut deviner! On s'assied d'abord sur une des chaises qui sont rangées en "U" et, à chaque fois que quelqu’un bouge, tout le monde se translate vers la droite sur la prochaine chaise: les chaises musicales sans musique. Ensuite, on passe dans un bureau, re-jeu de chaises musicales mais dans un autre sens, cool! On obtient alors, après examen de son dossier, le droit de passer dans une autre pièce. Là, il faut recommencer avec les chaises mais comme tout le monde commence déjà à s'impatienter, ça devient l'anarchie. A ce moment, on croit d'ailleurs qu'on a fait le plus dur, mais on se trompe lourdement! Car il faut passer par un premier guichet, puis revenir au bureau précédent, et enfin se faire attribuer son NUMÉRO de GUICHET, équivalent d'un numéro de loterie. Car certains guichets ont un fonctionnaire prêt à l'emploi, mais d'autres non! Il faut donc attendre qu'il arrive, parfois plusieurs heures... Cette attente est l'occasion de faire connaissance avec des nouveaux arrivants, d'échanger des cartes de visite, de calmer un voisin allemand proche de la crise de nerf, de comprendre que chez un japonais, la colère est très intérieure (dis donc, tu as l'air zen comme ça mais on dirait que ça fume dedans!), de voir un américain faire un scandale en traitant tout le monde d'incompétent etc.
Finalement, alors qu'on commence sérieusement à maudire ce lieu, un fonctionnaire caché derrière des piles de dossiers vous appelle une première fois, puis une deuxième, pour vous dire finalement que c'est bon mais qu'il faudra revenir dans 3 jours (et refaire le parcours!) pour retirer son permis de séjour. On se dit que vu le bazar et la non organisation du lieu, ils vont perdre la demande et qu'on sera expulsé sous quinzaine, mais non, tout se finit bien, on obtient son document: une feuille A4 tamponnée! Finalement, l'Inde fonctionne un peu comme ça: un "no man's land" de l'organisation où il faut jouer des coudes, contenir sa frustration, maitriser ses nerfs pour voir que finalement, tout s'arrange à la fin.
Voilà pour le FRRO, je ne vous raconterai pas mon passage aux douanes (le dédouanement de notre container m'a pris 3 jours complets...) mais je vous conseille plutôt de regarder les photos de notre séjour à Agra dans la rubrique photos!
A méditer: en revenant d'Allemagne, j'avais attendu 8 mois pour obtenir ma carte vitale. Finalement, la carte "PAN", ce n'est pas si long!
A bientôt
David
