Voyager en Europe ? Voici les nouvelles conditions d’entrée à connaître absolument !

En bref

Partager sur

L’Union européenne (UE) s’apprête à révolutionner le processus d’entrée de ses frontières avec l’introduction d’un nouveau système visant à améliorer l’expérience des visiteurs tout en renforçant la sécurité. Ces nouvelles mesures apporteront des changements importants, notamment des étapes supplémentaires et des frais supplémentaires pour les voyageurs.

Voyons en détail ce que ce changement implique et comment vous pouvez vous préparer à voyager sereinement en Europe.

Le Système d’Entrée/Sortie (EES) : Qu’est-ce que c’est et pourquoi est-il mis en place ?

Le Système d’Entrée/Sortie de l’UE (EES) est un nouveau dispositif numérique qui utilise des technologies biométriques pour identifier les voyageurs entrant et sortant de l’espace Schengen. Ce système va remplacer le traditionnel tamponnage manuel des passeports et permettra de mieux suivre les allées et venues des visiteurs non européens. Grâce à la collecte de données telles que les empreintes digitales et les photos numériques, l’UE espère renforcer la sécurité tout en facilitant le passage aux frontières.

Ce système vise à :

  • Lutter contre la fraude d’identité : En s’appuyant sur des données biométriques, il sera plus difficile pour des individus d’utiliser de faux documents ou d’entrer illégalement en Europe.
  • Optimiser la gestion des séjours : L’EES permettra de savoir en temps réel si un voyageur dépasse la durée légale de 90 jours sur une période de 180 jours, évitant ainsi les séjours irréguliers.
  • Améliorer l’efficacité des contrôles : Le système de reconnaissance biométrique est conçu pour accélérer le traitement des voyageurs aux frontières, réduisant ainsi les files d’attente dans les aéroports et autres points d’entrée.

Ce nouveau système sera mis en place dans 29 pays européens, remplaçant définitivement le tamponnage des passeports. Cependant, Chypre et l’Irlande continueront d’appliquer l’ancien système pour leurs frontières.

Lire aussi  Les voyageurs modernes sont-ils prêts à dépenser plus pour des vacances respectueuses de l'environnement ? Découvrez les tendances révolutionnaires révélées par le rapport d'Euromonitor !

Quand l’EES sera-t-il mis en place ?

La date de mise en œuvre de l’EES a été confirmée par la commissaire européenne Ylva Johansson. Ce nouveau dispositif entrera en vigueur le 10 novembre 2024, juste avant la période des vacances d’hiver. Cette date stratégique permettra d’éviter les congestions dans les aéroports et les ports pendant cette saison de forte affluence.

Johansson a annoncé que cela marquera un véritable tournant : « Ce sera la fin des tampons dans les passeports et l’avènement des contrôles numériques pour tous les passagers venant de pays extérieurs à l’UE. »

Concrètement, à partir de cette date, tous les aéroports, ports et points d’entrée terrestres européens seront équipés de technologies numériques connectées qui faciliteront le passage des voyageurs. Les passagers pourront s’attendre à une expérience plus fluide, bien que les délais initiaux pourraient être un peu plus longs, le temps que le système soit totalement rodé.

Qu’est-ce que l’ETIAS et comment fonctionnera-t-il ?

En parallèle du lancement de l’EES, un autre dispositif viendra compléter le système de sécurité européen : l’ETIAS (Système Européen d’Information et d’Autorisation de Voyage). Ce système devrait être opérationnel à partir du premier semestre 2025.

L’ETIAS est destiné aux voyageurs en provenance de 60 pays exemptés de visa, tels que les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, ou encore le Mexique. Ces voyageurs devront obtenir une autorisation de voyage avant de pouvoir entrer dans l’espace Schengen pour des séjours de courte durée, jusqu’à 90 jours sur une période de 180 jours.

Comment fonctionne l’ETIAS ?

  • Autorisation électronique liée au passeport : L’ETIAS fonctionnera comme un visa électronique. Une fois approuvée, l’autorisation sera liée électroniquement au passeport du voyageur.
  • Validité et coût : Cette autorisation sera valable pour une durée de trois ans ou jusqu’à l’expiration du passeport. Son coût sera de 7 € (environ 8 $) pour les voyageurs âgés de 18 à 70 ans. Pour les jeunes et les seniors, l’autorisation sera gratuite.
  • Procédure de demande : Les voyageurs pourront faire leur demande sur le site officiel de l’ETIAS ou via l’application mobile dédiée. Le processus de demande est simplifié et devrait prendre moins de 10 minutes, avec une réponse généralement reçue dans les 96 heures suivant la soumission.
Lire aussi  Royaume-Unis : L'événement de réseautage hivernal de l'Association du tourisme en autocar révolutionne les échanges professionnels et dynamise l’économie touristique britannique

Ce système vise à renforcer la sécurité et à filtrer les voyageurs avant leur arrivée dans l’UE, en vérifiant leurs antécédents et en s’assurant qu’ils ne représentent pas de menace pour la sécurité.

Quels sont les pays concernés par l’EES et l’ETIAS ?

La mise en œuvre de ces systèmes affectera les voyageurs souhaitant se rendre dans les pays participants. Voici les 29 pays européens concernés par l’EES et l’ETIAS :

  • Autriche
  • Belgique
  • Bulgarie
  • Croatie
  • République tchèque
  • Danemark
  • Estonie
  • Finlande
  • France
  • Allemagne
  • Grèce
  • Hongrie
  • Islande
  • Italie
  • Lettonie
  • Liechtenstein
  • Lituanie
  • Luxembourg
  • Malte
  • Pays-Bas
  • Norvège
  • Pologne
  • Portugal
  • Roumanie
  • Slovaquie
  • Slovénie
  • Espagne
  • Suède
  • Suisse

Ces pays adopteront pleinement les systèmes d’entrée et de sortie numériques pour les voyageurs extérieurs à l’Union européenne, à l’exception de Chypre qui ne participera qu’à l’ETIAS et non à l’EES.