La Commission européenne a dévoilé un projet novateur visant à transformer l’expérience des voyageurs à destination et en provenance de l’espace Schengen. L’idée ? Numériser les passeports et cartes d’identité pour permettre leur stockage sur smartphone. Cette initiative promet de rendre les contrôles aux frontières plus rapides et d’améliorer la sécurité du territoire européen.
Voyager avec un passeport sur smartphone : du nouveau !
Avec ce nouveau dispositif, les informations actuellement enregistrées sur la puce d’un passeport ou d’une carte d’identité pourront être transférées directement sur un téléphone mobile. Les voyageurs n’auront ainsi plus besoin de sortir leurs documents à chaque passage en douane, facilitant considérablement le processus.
Selon Věra Jourová, vice-présidente de la Commission européenne en charge des valeurs et de la transparence, « la numérisation des passeports ouvre la voie à une expérience de voyage plus fluide et plus sécurisée ». Ce projet repose sur l’idée que la technologie peut simplifier les déplacements sans compromettre la sûreté.
Des contrôles anticipés pour réduire les files d’attente
En permettant aux voyageurs de soumettre à l’avance leurs informations de voyage aux autorités, cette initiative vise à réduire les temps d’attente aux frontières. Les contrôles en amont permettront aux agents de se concentrer sur les cas à risque, comme les activités illégales ou les tentatives de trafic de migrants.
La Commission européenne explique que ce système de vérification anticipée renforcera la sécurité tout en fluidifiant les contrôles. Les agents disposeront de plus de temps pour détecter des situations suspectes, tout en facilitant le passage des voyageurs réguliers.
Cette proposition devra toutefois obtenir l’approbation du Conseil de l’Union européenne, qui réunit les représentants des États membres, ainsi que celle du Parlement européen avant sa mise en œuvre officielle.
Une mise en œuvre synchronisée avec le nouveau système d’entrée et de sortie
Ce projet intervient alors que l’Union européenne se prépare à introduire un nouveau système d’entrée et de sortie dans l’espace Schengen, prévu pour novembre. Ce dispositif enregistrera électroniquement les entrées et sorties des voyageurs non européens à l’aide de scanners. Cependant, plusieurs rapports suggèrent que la mise en place pourrait être retardée.
L’espace Schengen, qui couvre la plupart des pays de l’Union européenne ainsi que la Norvège, l’Islande, le Liechtenstein et la Suisse, continuera d’assurer une circulation sans passeport à l’intérieur de la zone. En revanche, l’Irlande et Chypre, qui ne font pas partie de Schengen, conserveront des contrôles frontaliers classiques.
Un service numérique volontaire et gratuit d’ici 2030
L’utilisation de ce passeport numérique sera volontaire, sans obligation pour les voyageurs d’y adhérer. La Commission européenne a également annoncé que ce service serait gratuit pour encourager son adoption. Si le projet est validé par les instances européennes, cette solution pourrait devenir une réalité d’ici 2030.
L’objectif est de moderniser l’expérience de voyage, en s’adaptant aux nouvelles habitudes numériques des citoyens tout en répondant aux enjeux de sécurité. Ce service pourrait également renforcer l’attractivité de l’Europe pour les voyageurs internationaux, en offrant une procédure simplifiée et sécurisée.
L’Europe s’apprête à franchir une étape importante en permettant la numérisation des documents de voyage. En combinant un stockage sur smartphone et une vérification anticipée des informations, le projet vise à réduire les files d’attente aux frontières tout en optimisant la sécurité. Avec l’introduction simultanée du système d’entrée et de sortie en 2024, l’Union européenne met en place une infrastructure de contrôle moderne et efficace. Si le passeport numérique voit le jour en 2030, il marquera un tournant majeur dans la façon de voyager en Europe, avec une innovation au service des voyageurs et des autorités.
