Les habitants des îles Canaries affamés de justice : Le surtourisme en cause ?

En bref

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Les îles Canaries, paradis ensoleillé pour des millions de touristes, sont-elles en train de devenir un enfer pour leurs propres habitants ? Dans cet article, nous explorerons comment le surtourisme pourrait être responsable de graves injustices sociales touchant les résidents locaux. Plongez avec nous dans les témoignages et les analyses pour comprendre cette face cachée d’une destination de rêve.

Le cri du cœur canarien

les habitants des îles canaries en quête de justice face aux effets néfastes du surtourisme

Le phénomène du surtourisme affecte plusieurs régions du monde, et les îles Canaries ne font pas exception. L’archipel espagnol, situé dans l’Atlantique et proche des côtes marocaines, est prisé pour ses paysages volcaniques époustouflants et son climat clément. Cependant, derrière la carte postale se cache une réalité moins reluisante, avec des habitants qui se sentent envahis et dépassés par l’afflux massif de visiteurs.

Récemment, une manifestation de grande ampleur a éclaté sur plusieurs îles, attirant entre 20 000 et 50 000 participants. Soucieux de leur environnement et de leur qualité de vie, ces résidents exigent une refonte complète du modèle touristique actuel, jugé irresponsable et insoutenable.

Impact du tourisme sur la vie locale

les habitants des îles canaries réclament justice face au fléau du surtourisme qui les affame.

Les Canaries, avec une population locale de 2,2 millions d’habitants, ont accueilli près de 16 millions de touristes l’année dernière. Cette affluence a un impact direct sur plusieurs facettes de la vie quotidienne des insulaires. Le tourisme, tout en étant une source majeure de revenus – représentant 36% du PIB de l’archipel – engendre également de multiples problématiques.

  • Emploi : Quatre habitants sur dix travaillent directement dans le secteur touristique, ce qui rend l’économie locale extrêmement dépendante des fluctuations du marché du tourisme.
  • Environnement : L’augmentation de la population à certaines périodes de l’année met sous pression les ressources naturelles limitées, surtout en eau, exacerbant les conditions de sécheresse locales.
  • Logement : L’essor des logements touristiques a entraîné une hausse significative des loyers et un éloignement des résidents des centres-villes, rendant l’accès à l’habitat de plus en plus difficile pour les locaux.
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Une demande de changement structurel

Face à ces défis, les manifestants réclament une limitation du nombre de touristes pouvant visiter les îles et un moratoire sur la construction de nouveaux hôtels, en particulier sur Tenerife, l’île la plus grande et la plus développée. Ils insistent également pour que la population locale soit mieux intégrée dans les prises de décision liées au développement touristique, aspirant à un modèle plus équilibré et respectueux de leur environnement et de leur société.

En réponse à ces manifestations, des lignes similaires de protestation se sont dessinées dans d’autres parties de l’Espagne, où les habitants expriment également leur frustration face à un tourisme parfois envahissant et peu régulé.

Un écho national et international

Le phénomène n’est pas isolé aux Canaries et devient un sujet de débat au niveau national dans des villes comme Málaga et Barcelone, où l’on observe des protestations similaires. En arrière-plan, la question de l’équilibre entre les avantages économiques du tourisme et ses impacts sociaux et environnementaux est de plus en plus prégnante, posant le défi de trouver des solutions durables qui bénéficieront tout à la fois aux visiteurs et aux populations hôtes.