Le gouvernement australien a lancé une nouvelle alerte aux voyageurs concernant l’ensemble de la région du Moyen-Orient, avertissant ses citoyens des dangers accrus liés à l’intensification du conflit israélo-libanais. Cette alerte, émise dimanche, souligne que l’escalade pourrait avoir des répercussions sur les pays voisins et causer d’importantes perturbations des trajets aériens.
Des mises en garde pour plusieurs pays de la région
Le ministère des Affaires étrangères et du Commerce (DFAT) a actualisé ses recommandations sur son site Smartraveller, s’adressant aux voyageurs se rendant dans des pays comme les Émirats arabes unis, la Turquie, l’Égypte, la Jordanie, le Koweït, le Yémen, l’Iran, l’Irak et la Syrie. Un avis similaire avait déjà été publié pour l’Arabie saoudite à la fin du mois de septembre.
Même les pays perçus comme relativement sûrs, tels que le Qatar et Oman, font désormais l’objet de recommandations exhortant les voyageurs à redoubler de vigilance. Selon les autorités australiennes, « les tensions dans les territoires palestiniens occupés et au Liban pourraient s’étendre à d’autres régions du Moyen-Orient », augmentant ainsi les risques de manifestations ou de perturbations locales soudaines.
L’Australie craint également que la situation ne déclenche des attaques contre des intérêts israéliens dans cette zone.
Fermetures de l’espace aérien et impact sur les déplacements
Les voyageurs doivent se préparer à d’éventuels désagréments majeurs concernant leurs déplacements : annulations de vols, déroutements ou même fermetures d’espaces aériens pourraient s’intensifier dans toute la région. Le DFAT a également renforcé ses avertissements concernant Israël et les territoires palestiniens occupés, conseillant vivement aux Australiens de reconsidérer leurs voyages vers ces destinations en raison de la situation sécuritaire instable.
Pour ceux déjà présents en Israël, le DFAT recommande fermement de quitter la région si cela peut se faire sans danger. L’alerte couvre Gaza, les zones frontalières avec Gaza et le Liban, ainsi que la Cisjordanie (hors Jérusalem-Est), où le risque de missiles et de roquettes reste élevé.
Plans d’évacuation pour les Australiens au Liban
Alors que les tensions continuent de monter, le gouvernement australien met en place des mesures pour aider les citoyens se trouvant au Liban. En raison de la possible fermeture de l’aéroport international Rafic Hariri de Beyrouth, les autorités tentent de faciliter l’évacuation de leurs ressortissants via des vols commerciaux encore disponibles. À l’heure actuelle, Middle East Airlines est la seule grande compagnie aérienne à desservir régulièrement la capitale libanaise.
La ministre des Affaires étrangères, Penny Wong, a réagi aux inquiétudes croissantes sur les réseaux sociaux, conseillant aux Australiens souhaitant quitter le Liban de s’inscrire immédiatement sur le portail du DFAT. Consciente des difficultés rencontrées pour obtenir des billets à cause des annulations, elle a assuré que le DFAT reste en contact direct avec les Australiens concernés, leur offrant une assistance continue et les incitant à partir dès que possible.
« Il est possible que l’aéroport de Beyrouth soit fermé pour une durée prolongée », a précisé Wong. Elle a exhorté les ressortissants à ne pas attendre une meilleure opportunité pour quitter le pays. « Saisissez la première occasion qui se présente, ne misez pas sur un itinéraire privilégié. »
