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Ecosse

Édimbourg et sa nouvelle taxe de séjour : un coup de pouce décisif pour moderniser le tourisme

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Le conseil municipal d’Édimbourg a pris une décision clé en approuvant une taxe touristique qui pourrait rapporter jusqu’à 50 millions de livres sterling par an. Cette initiative fait d’Édimbourg la première ville écossaise à imposer une taxe sur les nuitées des visiteurs, avec pour objectif de financer l’amélioration des infrastructures locales.

Une taxe qui concerne tous les types d’hébergement

La taxe s’appliquera à une large gamme d’hébergements, incluant les hôtels, les chambres d’hôtes, les locations indépendantes et même les propriétés réservées via des plateformes comme Airbnb. Bien que ce type de taxe soit déjà en vigueur dans de nombreuses grandes villes à travers le monde, certains craignent qu’elle ne nuise à l’attractivité touristique d’Édimbourg en dissuadant les visiteurs potentiels.

Modalités de la taxe de séjour et consultations publiques

Une période de consultation de 12 semaines est prévue cet automne pour permettre aux résidents de donner leur avis sur le tarif initial de 5 %, avec une possible révision à la hausse suggérée par les Verts écossais, qui préconisent un taux de 8 %. La mise en œuvre complète de cette taxe est prévue pour juillet 2026, juste avant l’afflux touristique de la saison des festivals. Les fonds collectés serviront principalement à l’amélioration des espaces publics, avec une attention particulière portée au logement et au soutien des arts.

Lutter contre la crise du logement

Cette nouvelle taxe s’inscrit dans un effort plus large pour résoudre la crise du logement qui frappe Édimbourg, exacerbée par la hausse des prix de l’immobilier et des loyers, ainsi que par une augmentation des sans-abri. En parallèle, de nouvelles régulations obligent désormais les hôtes proposant des locations de courte durée à obtenir une licence, sous peine d’amendes substantielles. Avec 5,3 millions de nuitées par an, le marché immobilier de la ville est sous pression, et cette mesure vise à alléger une partie de ce fardeau.

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Le secteur hôtelier réagit avec inquiétude

Bien que cette taxe soit perçue comme une solution aux défis de la ville, elle suscite des inquiétudes au sein du secteur hôtelier. Leon Thompson, directeur exécutif de UK Hospitality Scotland, a exprimé sa crainte que cette taxe ne se traduise par une hausse des coûts pour les entreprises, coûts qui pourraient être répercutés sur les touristes. Il rappelle que le Royaume-Uni souffre déjà du taux de TVA sur l’hôtellerie le plus élevé d’Europe, ce qui pourrait encore réduire sa compétitivité sur la scène internationale.

Un avenir incertain pour l’économie touristique

La taxe de séjour à Édimbourg, bien qu’en discussion depuis 2019, n’a été autorisée qu’en mai 2023. Une décision définitive sur sa mise en œuvre est attendue pour janvier 2025. Il est possible que la taxe soit élargie à d’autres secteurs, comme les croisières, dans un avenir proche. Les experts, à l’instar de John Lennon, estiment que cette taxe n’aura qu’un impact limité sur l’attrait d’Édimbourg, citant l’exemple de villes comme New York où des taxes élevées n’ont pas freiné le tourisme.

Des débats qui persistent

Malgré les prévisions optimistes, la taxe continue de diviser. Le député conservateur écossais des Lothians, Miles Briggs, a qualifié cette mesure de « regrettable », avertissant qu’elle pourrait nuire à l’industrie hôtelière et décourager les visiteurs, ce qui pourrait avoir des répercussions négatives sur l’économie de la ville. Le débat autour de cette nouvelle taxe ne fait que commencer, et ses conséquences pour Édimbourg restent à voir.

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