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Comment les compagnies aériennes prévoient que l’EES impactera les voyageurs : réservations de dernière minute et files d’attente aux frontières

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À partir de cet automne, l’Union Européenne (UE) introduira un nouveau système automatisé de contrôle des frontières utilisant des données biométriques pour les voyageurs en provenance de l’extérieur du bloc. Ce système, connu sous le nom de système d’entrée/sortie (EES), remplacera les tampons sur les passeports des voyageurs non européens qui n’ont pas besoin de visa.

Fonctionnement du Système d’Entrée/Sortie (EES)

L’EES enregistrera des données biométriques, telles que les empreintes digitales, les scans faciaux et les informations du passeport, lors de la première entrée dans un pays de l’UE après la mise en place du système. Ce processus vise à moderniser et sécuriser les contrôles aux frontières, mais il a rencontré plusieurs revers qui ont retardé son introduction jusqu’à l’automne prochain.

Impact sur les Réservations de Dernière Minute

Les compagnies aériennes ont exprimé leurs préoccupations concernant l’impact de l’EES sur les réservations de dernière minute. Actuellement, les passagers doivent fournir des informations préalables sur les passagers (API) avant de prendre l’avion, incluant leur nom, numéro de passeport et date de naissance. Avec l’EES, ces informations devront être plus détaillées.

Les compagnies aériennes devront obtenir une autorisation pour chaque passager 48 heures avant le départ. Elles devront soumettre l’API pour vérification, et le système répondra par « OK » ou « PAS OK » pour l’embarquement. Si elles embarquent des passagers non conformes, elles seront sanctionnées. Ce délai et la complexité du processus inquiètent les compagnies aériennes, notamment pour les réservations de dernière minute.

Préoccupations des Compagnies Aériennes

La société mère de Ryanair, Buzz, Lauda Europe et Malta Air a exprimé ses inquiétudes concernant la fin des ventes de billets de dernière minute. Dans un document soumis en décembre à la Commission de contrôle des affaires européennes de la Chambre des communes britannique, elle a souligné que ce délai strict est trop long et pourrait empêcher les ventes de dernière minute.

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L’Association internationale du transport aérien (IATA) a également souligné que les personnes indiquant dans leur API qu’elles possèdent un permis de séjour ou un visa de long séjour pour un pays de l’UE pourraient subir des retards, car ces informations devront être vérifiées à la porte d’embarquement, rallongeant ainsi le processus.

Autres Impacts sur les Passagers

Les compagnies aériennes ont mis en garde contre d’autres problèmes potentiels pour les passagers, tels que des temps d’attente plus longs aux contrôles des frontières et un manque de soutien en cas de problèmes lors de l’introduction de l’EES. Airlines for Europe (A4E) a exprimé ses préoccupations, indiquant que des problèmes non résolus pourraient entraver une introduction harmonieuse de l’EES cet été.

En mai, un groupe d’associations professionnelles, incluant A4E et IATA, a envoyé une lettre à Ylva Johansson, commissaire européenne aux Affaires intérieures, exprimant leurs préoccupations. Elles ont notamment mentionné l’absence d’assistance 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour aider les compagnies aériennes et les voyageurs, ce qui pourrait sérieusement dégrader l’expérience des passagers.

La lettre a également souligné les retards dans la communication et le manque de campagnes d’information pour les passagers, des tests nationaux incohérents et retardés, des retards dans l’application de pré-enregistrement et un manque de plans d’urgence au cas où les pays ne seraient pas suffisamment préparés. Une étude réalisée au Royaume-Uni en avril a révélé que deux tiers des adultes n’étaient pas au courant de l’existence du système.

Délais de Traitement aux Frontières

L’allongement des délais de traitement aux frontières est une autre source d’inquiétude. Selon les projections du secteur, le temps de contrôle aux frontières pourrait augmenter de 30 à 50 %. L’UE a déclaré qu’elle ne s’attendait pas à des retards importants dans les aéroports et estime que l’enregistrement des informations biométriques des passagers pour la première fois prendra entre 90 secondes et deux minutes par personne.

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Possibilité de Nouveau Retard du Lancement de l’EES

Initialement prévu pour mai 2022, le lancement de l’EES a déjà été reporté à plusieurs reprises. Les compagnies aériennes ont averti qu’elles disposaient de peu de temps pour se préparer avant le lancement prévu cet automne, surtout pendant la haute saison. Aucune date officielle n’a encore été fixée pour l’enregistrement des passagers, mais l’UE a indiqué que cette date serait confirmée à l’approche du lancement.

Le rapport annuel sur l’état de Schengen publié en avril par la Commission européenne indique qu’il reste encore des défis à surmonter. Bien que des progrès importants aient été réalisés dans l’espace Schengen, certains États membres sont encore à la traîne, notamment en ce qui concerne l’équipement efficace des points de passage aux frontières.

Appels à l’Accélération des Préparatifs

La Commission européenne a appelé les États membres de l’UE à accélérer d’urgence leurs préparatifs pour garantir que le système puisse être mis en œuvre dans les délais. Ce sentiment est partagé par les organismes du secteur aérien. Airlines for Europe (A4E) a déclaré que la Commission européenne doit accélérer ses préparatifs pour assurer une introduction harmonieuse de l’EES. Cela nécessitera une coordination étroite avec les États membres, les compagnies aériennes et les aéroports, ainsi qu’un soutien suffisant pour ces parties prenantes et les passagers.

 

En conclusion, l’introduction du système d’entrée/sortie (EES) dans l’UE représente une avancée significative pour la sécurité et la modernisation des contrôles aux frontières. Cependant, les défis logistiques et les préoccupations des compagnies aériennes soulignent la nécessité d’une mise en œuvre soigneusement planifiée et coordonnée pour minimiser les perturbations pour les passagers.

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