Depuis le Brexit, un nouveau cadre réglementaire a perturbé les habitudes de vacances des Britanniques. En effet, une règle limitant leur séjour dans l’Union européenne à 90 jours sur une période de 180 jours a été instaurée, affectant directement leurs séjours prolongés, notamment dans les îles Canaries, destination prisée pour ses hivers doux et ensoleillés. Cet article explore les conséquences de ce changement sur le tourisme dans les Canaries, soulignant la réaction des locaux ainsi que l’impact économique et social sur l’archipel.
Impact de la limitation des 90 jours
Auparavant, les Britanniques pouvaient jouir de longs séjours hivernaux aux Canaries sans contrainte de temps. La nouvelle régulation des 90 jours impose désormais un recalibrage de ces séjours, conduisant beaucoup à reconsidérer leurs options ou à renoncer à leurs retraites hivernales habituelles dans l’archipel. La frustration est palpable chez de nombreux habitués qui se voyaient passer jusqu’à quatre ou cinq mois sur les plages ensoleillées de Lanzarote ou de Tenerife.
L’insatisfaction croissante des résidents locaux
L’intense afflux de touristes a aussi ses revers. Les résidents des Canaries ont exprimé leur mécontentement face à la saturation touristique, qui met une pression conséquente sur les infrastructures locales comme les services de santé, la gestion des déchets et l’approvisionnement en eau. Ainsi, certains habitants voient ce déclin du tourisme britannique comme une opportunité de réduire le surtourisme et de favoriser un modèle plus durable et moins envahissant.
Les conséquences économiques pour les Canaries
Le tourisme britannique constitue une part significative des revenus touristiques dans les Canaries. Sa réduction pourrait donc avoir des implications économiques considérables pour l’île. Les professionnels du tourisme, déjà éprouvés par la pandémie de COVID-19, se retrouvent confrontés à un nouveau défi. Pour beaucoup, il s’agit maintenant de redéfinir leur modèle d’accueil et de promotion pour attirer d’autres clientèles européennes, par exemple les Allemands, qui sont aussi très friands de ces îles paradisiaques.
Une question de visas et de permis
En plus des restrictions liées aux séjours, l’obligation pour les Britanniques de considérer les exigences de visa pour des séjours plus longs que 90 jours dans l’UE complique davantage la situation. Cette démarche supplémentaire représente une contrainte non négligeable pour ceux qui étaient habitués à des démarches de voyage simplifiées.
Un avenir incertain
Les îles Canaries se trouvent à un tournant. Alors que certains voient les nouvelles réglementations comme une chance de restructurer et de diversifier le tourisme, d’autres s’inquiètent des conséquences économiques à plus long terme. L’archipel doit trouver un équilibre entre attirer les touristes et préserver sa qualité de vie et ses ressources naturelles. En somme, l’avenir du tourisme aux Canaries reste en suspens, soumis aux caprices des réglementations post-Brexit et aux adapations des marchés touristiques.