Le 22/03/13, 14:48
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Vendredi 22 mars 2013. Du beau soleil mais l'air est frais.
Xiang Qun part chez Wang Ke dès 8h30 ce matin, pour s'occuper de son petit fils jusque tard ce soir.
Ce sera donc pour moi la première journée chinoise en solo.
Voici le lien pour mieux connaître la ville :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tianjin
Je décide d'aller au centre ville et hèle un taxi vers 11h, à la sortie du quartier. Bien sûr, le chauffeur voudrait une adresse précise et moi je lui dis : "centre ville, un quartier touristique". Comme chaque fois qu'il y a une incertitude, incompréhension, difficulté à répondre à une demande...le réseau est sollicité: par téléphone, ce matin, il questionne quelqu'un : " Quel quartier est touristique ? Il y en a au moins cinq ou six !" ou plus tard avec les voisins taxis ou le pousse-pousse. On fait le maximum pour satisfaire la cliente, l'étrangère en difficulté.
Nous roulons bien, sans embouteillages à cette heure-ci.
Il me dépose au bout de 30mn et pour 27 yuan au bord du quartier de l'ancienne culture, aux petites rues piétonnes, effectivement sur mesure pour attraper les touristes en mal de souvenirs, en me précisant que j'aurai de quoi faire des photos...
Contraste d'un ancien toit avec les buildings,
rue commerçante,
vente de cuivres,
de livres : Mao est toujours là,
théières pas chères,
cuisine de rue,
et le jeu, encore et toujours.
12h30 : je souhaite voir ailleurs.
Après deux essais ratés avec des taxis qui ne me comprennent pas, grandes explications avec la conductrice d'un pousse-pousse: je demande un autre quartier touristique ou un grand jardin public. Elle mobilise tous ses voisins, nous cherchons sur mon plan en anglais et nous accordons sur le bord du fleuve " haihe", qui est le confluent de plusieurs rivières à l'embouchure vers la mer, vers un musée consacré aux arts.
L'expérience de cette mobylette à cahutte vaut le petit voyage :
même si elle profite de mon inexpérience pour me taxer de 15 yuan les quelques minutes.
Elle n'a peur ni d'un gros bus qui voudrait couper son chemin, ni du flot de voitures qui redémarrent. Elle avance: ça bringuebale, prouteproute un peu et pour monter et descendre, il faut "faire doucement", dit-elle.
13hh10 : me voici effectivement dans un nouveau quartier...italien, avec aussi la brasserie française "Flo", installée ici depuis 1901, et un restaurant allemand et un autre provençal, tous très peu fréquentés en cette saison et à cette heure!
Ils sont l'écho des anciennes concessions européennes de la ville ( 1860-1940) et de l'âge d'or des années 30.
De la concession italienne, il reste une quarantaine de maisons.
Quelques vestiges également des concessions anglo-américaine et française. Pour les belge, russe et japonaise, plus rien.
Wikipédia vous expliquera tout cela plus en détails, si vous le souhaitez.
Je déjeune d'un bon plat de lasagnes...cheval ou pas cheval ?
A côté, au Starbucks, je retrouve le goût du café.
C'est un lieu branché pour les jeunes chinois car il y a connexion internet possible. Les iphones sont aussi de sortie.
C'est en sortant que je vois mes premiers futurs mariés se faire photographier.
En effet, la coutume est de faire les photos avant la cérémonie, parfois dans plusieurs lieux et avec plusieurs costumes ( à l'occidentale, à la chinoise), pour montrer l'album à ses amis...le jour du mariage.
Voici deux couples,
toutes les photos seront sur la galerie après mon retour.
A l'angle du Starbucks café :
au bord du fleuve :
Le blanc est choisi pour faire comme en Occident mais c'est ici la couleur de la mort; aussi certaines futures mariées choisissent-elles le rouge, couleur du bonheur en Chine :
Il fait un temps magnifique, certes un peu frais.
Je me promène une bonne heure le long du fleuve, dans le parc de "Haihe" sur un chemin pour les piétons. Sur l'autre rive, à l'ombre, c'est une voie rapide pour les voitures.
Huan, fille de Xiang Qun, m'a écrit depuis la mise en ligne de cette journée que ce troisième pont de ma promenade a été construit par des Français pendant la seconde guerre mondiale et qu'il peut s'ouvrir pour laisser passer les bateaux.
J'arrive, en face du pont, devant l'horloge du siècle, réalisée en l'an 2000 pour Tianjin:
En hiver, les arbres sont protégés du froid et du vent :
Pour achever cette première débrouille, je rentre en métro jusqu'au terminus Ouest de la ligne jaune, la n°2.
On pourrait penser que le plus court chemin d'un point à un autre est la ligne droite, puisque je pars du point central noir " Tialin zhan" vers "caozhuang", vous voyez ?
mais le tronçon tout de suite à l'Ouest du point central est en travaux et la ligne est coupée...il faut donc changer deux fois : prendre d'abord la ligne bleu turquoise n°3 vers le Sud, changer à la 3è station, puis la ligne rouge n°1 vers le Nord ( et ne pas le perdre !) et changer à la 4è station.
Vous y retrouvez-vous ?
J'avais compris que tout l'art chinois consiste à contourner, c'est vrai !
Comprenant la situation, deux jeunes bien aimables ont tenu à m'accompagner dans ce labyrinthe :
même si je n'avais pas peur en tant que parisienne d'origine...merci à eux deux !
Le métro est tout à fait moderne, récent (deux à trois ans ?) et très bien signalisé.
Quelques images, avec en prime une employée en costume à trouver :
La deuxième rame était bondée et les autres tranquilles, ça monte un peu avant que tous soient descendus. Des policiers, ça et là, sans tension et un système de jeton pour passer le tourniquet (surveillé) qui semble obliger à payer. On glisse le jeton en sortant, dans le dernier tourniquet.
Un voyage coûte 4 yuan.
A la sortie, il restait un peu de chemin à faire. Hop! un taxi pour quelques minutes et 12 yuan.
18h : me voici à nouveau sur la place du quartier de Xiang Qun
... heureuse de cette journée en solo !
( à suivre)
Xiang Qun part chez Wang Ke dès 8h30 ce matin, pour s'occuper de son petit fils jusque tard ce soir.
Ce sera donc pour moi la première journée chinoise en solo.
Voici le lien pour mieux connaître la ville :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tianjin
Je décide d'aller au centre ville et hèle un taxi vers 11h, à la sortie du quartier. Bien sûr, le chauffeur voudrait une adresse précise et moi je lui dis : "centre ville, un quartier touristique". Comme chaque fois qu'il y a une incertitude, incompréhension, difficulté à répondre à une demande...le réseau est sollicité: par téléphone, ce matin, il questionne quelqu'un : " Quel quartier est touristique ? Il y en a au moins cinq ou six !" ou plus tard avec les voisins taxis ou le pousse-pousse. On fait le maximum pour satisfaire la cliente, l'étrangère en difficulté.
Nous roulons bien, sans embouteillages à cette heure-ci.
Il me dépose au bout de 30mn et pour 27 yuan au bord du quartier de l'ancienne culture, aux petites rues piétonnes, effectivement sur mesure pour attraper les touristes en mal de souvenirs, en me précisant que j'aurai de quoi faire des photos...
Contraste d'un ancien toit avec les buildings,
rue commerçante,
vente de cuivres,
de livres : Mao est toujours là,
théières pas chères,
cuisine de rue,
et le jeu, encore et toujours.
12h30 : je souhaite voir ailleurs.
Après deux essais ratés avec des taxis qui ne me comprennent pas, grandes explications avec la conductrice d'un pousse-pousse: je demande un autre quartier touristique ou un grand jardin public. Elle mobilise tous ses voisins, nous cherchons sur mon plan en anglais et nous accordons sur le bord du fleuve " haihe", qui est le confluent de plusieurs rivières à l'embouchure vers la mer, vers un musée consacré aux arts.
L'expérience de cette mobylette à cahutte vaut le petit voyage :
même si elle profite de mon inexpérience pour me taxer de 15 yuan les quelques minutes.
Elle n'a peur ni d'un gros bus qui voudrait couper son chemin, ni du flot de voitures qui redémarrent. Elle avance: ça bringuebale, prouteproute un peu et pour monter et descendre, il faut "faire doucement", dit-elle.
13hh10 : me voici effectivement dans un nouveau quartier...italien, avec aussi la brasserie française "Flo", installée ici depuis 1901, et un restaurant allemand et un autre provençal, tous très peu fréquentés en cette saison et à cette heure!
Ils sont l'écho des anciennes concessions européennes de la ville ( 1860-1940) et de l'âge d'or des années 30.
De la concession italienne, il reste une quarantaine de maisons.
Quelques vestiges également des concessions anglo-américaine et française. Pour les belge, russe et japonaise, plus rien.
Wikipédia vous expliquera tout cela plus en détails, si vous le souhaitez.
Je déjeune d'un bon plat de lasagnes...cheval ou pas cheval ?
A côté, au Starbucks, je retrouve le goût du café.
C'est un lieu branché pour les jeunes chinois car il y a connexion internet possible. Les iphones sont aussi de sortie.
C'est en sortant que je vois mes premiers futurs mariés se faire photographier.
En effet, la coutume est de faire les photos avant la cérémonie, parfois dans plusieurs lieux et avec plusieurs costumes ( à l'occidentale, à la chinoise), pour montrer l'album à ses amis...le jour du mariage.
Voici deux couples,
toutes les photos seront sur la galerie après mon retour.
A l'angle du Starbucks café :
au bord du fleuve :
Le blanc est choisi pour faire comme en Occident mais c'est ici la couleur de la mort; aussi certaines futures mariées choisissent-elles le rouge, couleur du bonheur en Chine :
Il fait un temps magnifique, certes un peu frais.
Je me promène une bonne heure le long du fleuve, dans le parc de "Haihe" sur un chemin pour les piétons. Sur l'autre rive, à l'ombre, c'est une voie rapide pour les voitures.
Huan, fille de Xiang Qun, m'a écrit depuis la mise en ligne de cette journée que ce troisième pont de ma promenade a été construit par des Français pendant la seconde guerre mondiale et qu'il peut s'ouvrir pour laisser passer les bateaux.
J'arrive, en face du pont, devant l'horloge du siècle, réalisée en l'an 2000 pour Tianjin:
En hiver, les arbres sont protégés du froid et du vent :
Pour achever cette première débrouille, je rentre en métro jusqu'au terminus Ouest de la ligne jaune, la n°2.
On pourrait penser que le plus court chemin d'un point à un autre est la ligne droite, puisque je pars du point central noir " Tialin zhan" vers "caozhuang", vous voyez ?
mais le tronçon tout de suite à l'Ouest du point central est en travaux et la ligne est coupée...il faut donc changer deux fois : prendre d'abord la ligne bleu turquoise n°3 vers le Sud, changer à la 3è station, puis la ligne rouge n°1 vers le Nord ( et ne pas le perdre !) et changer à la 4è station.
Vous y retrouvez-vous ?
J'avais compris que tout l'art chinois consiste à contourner, c'est vrai !
Comprenant la situation, deux jeunes bien aimables ont tenu à m'accompagner dans ce labyrinthe :
même si je n'avais pas peur en tant que parisienne d'origine...merci à eux deux !
Le métro est tout à fait moderne, récent (deux à trois ans ?) et très bien signalisé.
Quelques images, avec en prime une employée en costume à trouver :
La deuxième rame était bondée et les autres tranquilles, ça monte un peu avant que tous soient descendus. Des policiers, ça et là, sans tension et un système de jeton pour passer le tourniquet (surveillé) qui semble obliger à payer. On glisse le jeton en sortant, dans le dernier tourniquet.
Un voyage coûte 4 yuan.
A la sortie, il restait un peu de chemin à faire. Hop! un taxi pour quelques minutes et 12 yuan.
18h : me voici à nouveau sur la place du quartier de Xiang Qun
... heureuse de cette journée en solo !
( à suivre)