blog de ti-Fred

Mini trek

Le 17/11/12, 15:38

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Samedi 17, Dimanche 18 et Lundi 20

Lors d’une discussion avec des népalais, avant de partir de Pokhara, nous avions repérés une petite randonnée de deux ou trois jours à faire au nord-ouest de la ville. Au réveil nous avons réparti nos affaires afin d’emporter le strict nécessaire dans mes deux sacs et de laisser les deux sacs de Karlijn à l’hôtel de Pokhara. Après un petit-déjeuner pris sur le toit de l’hôtel tout en savourant le panorama, nous avons pris un bus pour la ville, déposé nos sacs à l’hôtel, dégusté un bon repas au Holy Momo Restaurant et pris un bus pour Phedi, un petit hameau au bord d’une route poussiéreuse. Nous y sommes arrivés vers 15h30, et après nous être renseignés sur le temps de marche pour se rendre à Dhampus, notre prochaine étape, nous avons pris la décision de passer la nuit à Phedi : ça faisait un peu juste et nous avions gardé un souvenir amer de nos précédentes expériences.

Nous avons rapidement trouvé un hôtel dans lequel nous avons posé nos affaires et nous sommes partis nous promener en commençant par emprunter le chemin de Dhampus : une raide ascension en pleine forêt d’une grosse trentaine de minutes d’un escalier en pierres de tailles inégales. Arrivés en haut, dégoulinants de sueur, nous avons réalisés que le lendemain, chargés de nos sacs, ça n’allait pas être une partie de plaisir ! Nous avons continués notre route aux milieux de champs et de petites fermes avant de rencontrer un népalais revenant d’Abu Dabi avec qui nous avons bavardé un moment. Comme de nombreux népalais, il travaille dans les émirats pendant plusieurs mois d’affilés et vient passer ses vacances au village. Malgré le fait qu’ils soient surexploités et sous payés là-bas, ils gagnent 5 à 7 fois plus qu’en travaillant au Népal.

Avant de se séparer, il nous a indiqué un raccourci pour retourner à la route principale. Pas mal de marches encore une fois, mais bien moins raide et avec cette fois-ci, un paysage charmant. Arrivés en bas, nous avons longé la route jusqu’à notre hôtel, puis après une bonne douche tiède, nous sommes allés manger un dhal bhat (et oui, un de plus !) dans un des quatre ou cinq restaurant situés de l’autre côté de la chaussée.

Après un copieux petit déjeuner dans le même restaurant que la veille au soir, nous voilà partis pour Dhampus. Finalement, ce n’était pas si loin qu’on nous l’avait annoncé, et nous y sommes arrivés en une heure à peine. La vue étant sympa, nous sommes confortablement installés sur un talus pendant un moment avant de rejoindre le toit d’un restaurant pour y boire un thé. Nous avons ensuite repris notre route pendant un quart d’heure avant de tomber sur un restaurant. Il était onze heures, nous n’avions pas vraiment faim, mais ne sachant pas dans combien de temps nous aurions une autre occasion de trouver un restaurant, nous avons préférer assurer le coup ! On apprend vite de nos erreurs passées !

Au Népal, rien n’est prêt à l’avance, et c’est très souvent que nous devons attendre entre trois-quarts d’heure et une heure (voir bien plus, l’expérience nous le prouvera sous peu) avant de pouvoir se rassasier. Les pauses repas sont, du coup, souvent bien longues, et l’attente parait souvent interminable. J’avais commencé à apprendre la patiente en Inde, j’ai continué mon apprentissage au Népal !

Après notre repas, nous nous sommes rendus à Pothana, un village essentiellement composé de guest houses car il est situé sur le circuit du tour des Annapurna. Il nous a fallu d’ailleurs négocier notre entrée dans le village car normalement, l’accès est uniquement autorisé aux personnes possédant une TIMS card (c.-à-d. un permis de trekking), carte qui n’était bien évidemment pas en notre possession. Une fois le « check post » franchi, et pour ne rien changer à nos habitudes, nous sommes allés nous installer dans un jardin afin de siroter un coca tout en profitant du panorama.

Nous avons ensuite continué notre marche en direction de Kande, la ville où nous avions prévu de passer la nuit avant de rentrer à Pokhara. A peine une heure après avoir quitté Pothana, nous sommes arrivé sur un petit plateau, étrangement appelé « Australian Camp », abritant trois guest houses. La vue y était tellement grandiose que nous avons décidé de nous y arrêter pour la nuit afin de pouvoir profiter du coucher et du lever de soleil sur les montagnes. Il était environ 15 heures, nous avions à peine marché trois heures depuis Phedi, pris autant de pauses... bref, on était loin d’être épuisés !

Nous nous sommes installés confortablement dans le jardin avec nos livres et un paquet de chips afin de savourer le rester de l’après-midi. La lumière du coucher de soleil sur les sommets enneigés est un spectacle magique. Les pics passent du blanc immaculé passent par différentes nuances de jaunes orangé avant que la nuit se fasse, puis la lune prend le relais du soleil et les sommets enneigés se détachent à nouveau de l’obscurité. Le ciel se rempli d’étoiles que mes yeux n’avaient jamais pu distinguer auparavant et le froid s’installe jusqu’au premiers rayons de soleil. Nous nous sommes rapidement réfugiés dans la salle commune afin de prendre un thé et de faire quelques parties d’échecs. Il est bon de noter que c’est ce soir que Karlijn a connu sa première victoire ! Wink

Après une nuit plus que fraîche et un petit déjeuner matinal, nous sommes redescendu jusqu’à la route principale que nous avons longé jusqu’à Naudanda. Nous y avons pris un léger casse-croûte avant de continuer en direction de Sarankgoth. Nous avons fait la moitié du chemin en compagnie d’un népalais qui retournait à son village. Il nous a beaucoup parlé du problème du chômage qui touche une grosse partie de la population au Népal. Selon lui, entre les fêtes hindoues et bouddhistes, il y a beaucoup trop de jours fériés et du coup ça n’aide pas à réduire le nombre de chômeurs.

Arrivés à Sarankgoth, nous nous sommes arrêtés dans le premier restaurant afin de manger un dhal bhat. Nous avons attendu pas moins d’une heure et demi afin d’avoir nos plats ! Nous sommes ensuite descendus à Pokhara par un interminable escalier de pierres. Nos genoux n’en pouvaient plus et c’est avec un grand soulagement que nous avons retrouvés notre hôtel. Après une bonne douche chaude et une pause lecture, nous nous sommes rendus pour prendre notre dernier repas à l’Holy Momo.

Je ne vous ai pas encore parlé des deux affreux qui tiennent l’hôtel dans lequel nous avons séjourné. Je les appelle les deux affreux bien qu’ils ne soient pas méchants. Ce sont juste deux abrutis qui passent leurs journées à fumer des joins. Quand nous avions quelque chose à leur demander, ils nous fallait nous armer d’une patiente à toute épreuve, et malgré tout, on les quittaient au bord de la crise de nerfs. Lorsque nous leurs posions une question, ils nous observaient avec un regard vide, échangeaient quelques mots en népali puis nous répondaient avec quatre mots d’anglais ponctués d’un « hénna » (mot ou onomatopée dont la signification m’est toujours obscure). Parfois nous devions reformuler cinq ou six fois la question afin d’obtenir une réponse à peu près cohérente. Les problèmes d’eau chaude ou de wifi et les coupures d’électricité nécessitant d’aller quémander quelques bougies étaient de suite de vraies corvées que nous partagions de façon totalement équitable Karlijn et moi afin d’éviter de craquer. Nous sommes restés à cet hôtel pour trois raisons : quartier paisible proche du lac, chambre peu chère et spacieuse !

J’ai quand même été content de quitter l’hôtel pour le parc national du Chitwan car je savais que je ne reverrais plus jamais les deux affreux !!!

ti-fred
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