Zou Galinette!

Le kawah Ijen, un volcan époustouflant!

Le 24/08/10, 15:48

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Après le Bromo, nouveau départ à 10h vers le second volcan : le Kawah Ijen. Celui rendu célèbre par le fameux reportage de Nicolas Hulot que nous n’avons même pas avec nous pour en juger le réalisme !

Nous arrivons au petit village de Sempol, hôtel Arabica vers 16h30 après encore de nombreuses heures de minibus sans clim et parfum d’ambiance gazoil.

Là, les plantations de café nous entourent et l’usine de torréfaction est à 20 mètres. Nous descendons vers le petit village que surplombe l’usine.
Quelques photos et échanges magiques avec les habitants qui, vraisemblablement, ne voient pas souvent de touristes aventuriers ! Les enfants, timides au début, nous lancent des regards insistants et osent un « Portait, portrait ? ». Il s’en suit une vraie session de shooting de ces javanais adorables, de tout âges (une fois que les enfants ont brisé la glace, c’est au tour des ados puis des plus anciens de demander des « portraits »). Chaque cliché est suivi d’éclats de rires naïfs comme il est rare de les trouver en Asie. Et quand on les trouve le moment prend une tournure magique. On s’en va et ils nous lancent des « «Terimakassi » (merci) avec de grands sourires.
La série est dispo sous 5 planches dans la rubrique "album photo" - Indonésie.

Le lever suivant est aussi précoce que celui de la veille – car nous n’avions pas trop compris l’heure de lever !- Résultat : debout et lavés à l’eau froide à 3h30, bien avant le chauffeur !

Départ de l’hôtel à 5h, nous arrivons en bas du Kawah Ijen à 6h30.
On nous avait prévenus, la montée est rude ! Mais un détail nous alerte, nous croisons quelques porteurs de souffre (blocs jaunes sur les photos) ayant des paniers sur les épaules qui doivent peser bien plus que leur carrures maigrichonnes. Cette idée est validée lorsqu’arrivés à la halte de la pesée (15 min après le départ) Sandro essaye de porter les dits paniers et devient tout rouge.
Après vérification, les 2 paniers en osiers séparés par une tige de bois flexible pèsent en moyenne 70 à 100kgs.

Nous arrivons en haut du cratère au bout d’une heure. Il est déjà envahi par la fumée et nous avons du mal à discerner le lac acide, d’un bleu iréel.

Pendant quelques années la descente dans le cratère fût réservée aux initiés guidés par des ténors de la rando dangereuse. Aujourd’hui, pas de chichis, tout le monde descend !

Nous descendons doucement en nous écartant du passage lorsque les nombreux porteurs souhaitent passer. Leurs épaules sont bossues par le portage quotidien des blocs. Mais ils ne se lassent pas de « hello hello » souriant en croisant les touristes, qu’ils aient, ou non, un morceau de souffre à vendre. Les dits morceaux sont des moulages de plage dans lequel ils ont coulés le souffre liquide (formes de tortue, avion, pissenlit, etc.) qu’ils proposent à 5 000 roupias (0,50 euros). Ils font des pauses régulières tellement le poids des paniers est lourd dans cette montée aride. En papotant lors d’une de leur pause nous avons pu connaître le tarif journalier d’un porteur : c’est au poids : 600 roupias (=0,06 euros) le kg. Donc pour une moyenne de 80kg par trajet, 0,06 x 80 = 48 000 roupias) ils font 1 à 2 trajet(s) par jour et ce depuis des années (18 ans le plus ancien que nous ayons rencontrés). Ce qui revient à un tarif journalier de 8 à 9 euros.

Arrivés au bord du lac acide, l’air est irrespirable dès que la fumée tourne et nous envahie.
Aucun masque à gaz à louer en bas comme on nous l’avait dit : nous sommes équipés de serviettes microfibres qu’il faut humecter pour tenter de respirer... Mais notre matériel n’a rien de pro et on ne respire pas grand-chose à travers la serviette ! Nous nous essayons donc à des sessions de 30 secondes minimum d’apnée pour quelques photos au bord du lacs et pour échanger avec les porteurs à l’endroit où ils cassent les blocs de souffre avant de les emmener de l’autre côté du volcan.

Là, entre les pauses sans fumée, nous ouvrons un paquet de biscuit pris selon les bons conseils des guides book (mais étant donné que c’est ramadan, nous avons réduit le stock de gâteaux prévus !). A la vue du paquet ouvert, les porteurs nous demandent timidement « one gatô pliz». La distribution commence jusqu’à la fin du stock.

Mais non, au fond du cratère il n’y a pas de ramadan !

A peine le paquet fini nous regrettons de ne pas avoir dévalisé l’épicerie à la pesée de la montée. Mais c’est ce que nous faisons sur le retour, et les porteurs ravis de cette pause improvisée nous remercie avec des grands sourires.

[ Voir les photos : Indonésie - Bali ]

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